1000 ème lettre sur l'aérien

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photo Christian Magne, ex-Représentant des salariés, Air France-KLM photo François Robardet, ex-Représentant des salariés, Air France-KLM I Lettre de Christian Magne

et François Robardet


 

L'aérien en France, en Europe, dans le Monde

N°1000, 20 janvier 2025
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Message de François Robardet

Chères lectrices, chers lecteurs,

Aujourd'hui, nous célébrons la 1000e édition de la lettre d’information sur l’aérien.

À cette occasion, je vous propose de revenir sur les moments marquants de son histoire.

Le 1er décembre 2008, Christian Magne, mon prédécesseur, publiait sa 158e lettre dans un format proche de celui que vous connaissez aujourd'hui.

À l'époque, 4.000 abonnés recevaient cette lettre chaque semaine.

Depuis, sans exception, chaque lundi, cette lettre vous a été adressée.

Elle a évolué au fil des années pour atteindre aujourd’hui près de 12.000 abonnés.

Je tiens à remercier chaleureusement Christian, qui m’a confié la responsabilité de poursuivre cette aventure en décembre 2016. Ce fut un cadeau précieux.

Mes remerciements vont également à Martine, journaliste passionnée d’aviation, qui a longtemps contribué par ses conseils et ses corrections. Si cette lettre perdure, c'est en partie grâce à elle.

Merci également aux journalistes qui permettent la reproduction partielle de leurs articles. Leur le travail a servi de support à nos analyses

Et surtout, merci à vous, chères lectrices et chers lecteurs.

Votre confiance et votre soutien ont fait de cette lettre un véritable succès. Vous avez permis à cette aventure de grandir en partageant notre travail avec vos collègues et amis.

Je vous souhaite une excellente lecture.

François

 

Message de Christian Magne

J’adresse un grand bonjour aux passionnés de l’aviation fédérés par cette Lettre hebdomadaire.

Dès ses premiers numéros, vos retours et questions m’avaient incité à en poursuivre la publication avec régularité et force de commentaires ajoutés aux articles.

Encore merci aux milliers d’entre vous qui nourrirent de vos remarques mes positions prises au conseil d’administration d’Air France-KLM.

Lorsque mon mandat fut repris par François Robardet, j’étais confiant dans sa capacité à développer cet outil à votre service. Cette confiance fut comblée.

Le transport aérien fait partie des secteurs concernés par le dérèglement climatique dont les conséquences s’amplifient.

Les compagnies ont saisi l’enjeu. Elles s’adaptent. Néanmoins, il faut rester vigilant quant au poids réel de propositions simplistes ou de décisions pénalisantes, d’où qu’elles viennent, pour le secteur.

C’est pourquoi j’ai continué d’agir en ce sens auprès d’un groupe de réflexion, tout en attendant qu’Air France-KLM reste résolu à réduire son impact environnemental.

Je souhaite le meilleur à chacun des lecteurs de cette Lettre et au groupe Air France-KLM.

Christian Magne

1000


Lettre du lundi

Sommaire :

Plus qu’une simple revue de presse
Une lettre en constante évolution
Une parenthèse particulière : la période Covid
Votre avis, lecteurs de Christian
Votre avis, lecteurs de François

Éditorial
AF001 : le premier parfum d'Air France est signé Francis Kurkdjian

Article Bonus :
L’obsession climatique

Barclays redoute que l'instabilité politique en France plombe encore l'action Air France-KLM

 


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Plus qu’une simple revue de presse

Dès ses débuts, cette lettre s'est distinguée par une ligne éditoriale claire : proposer un éclairage unique sur l’actualité du transport aérien et les fluctuations boursières de l’action Air France-KLM, en s’appuyant sur des articles récents.

Les commentaires ne devaient pas se limiter à résumer les articles, mais plutôt les enrichir d'informations complémentaires, tout en incitant les lecteurs à consulter les contenus originaux.

Afin de faciliter une lecture rapide, des passages essentiels des articles ont été mis en gras. Par ailleurs, dans un souci de respect du travail des journalistes, seuls des extraits d'articles payants sont reproduits, régulièrement entrecoupés de " (...) ".


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Une lettre en constante évolution

Sélection et analyse

Au départ, la lettre reprenait une dizaine d’articles chaque semaine, mais seuls trois ou quatre faisaient l’objet de commentaires approfondis. Avec le temps, le nombre d’articles a diminué, mais davantage d’entre eux sont désormais commentés, rendant les articles sans commentaire très rares.

La structure d’origine a été préservée, comme le montre la lettre n°158 (1er décembre 2008), première publication dans le format actuel.

Améliorations progressives

Trois évolutions majeures ont marqué cette lettre :

  1. Identification des commentaires
    En réponse à un lecteur ayant confondu article et commentaire, les commentaires sont affichés sur fond bleu depuis la lettre 713 (juillet 2019).
  2. Multilinguisme
    La publication s’est ouverte à l’international avec une version anglaise (lettre 695) puis néerlandaise (lettre n°698) en mars 2019.
  3. Réorganisation récente
    Depuis la lettre n°990 (11 novembre 2024), la présentation des articles a été inversée pour mieux s’adapter aux habitudes des lecteurs. Chaque article est désormais structuré ainsi :
    1. le titre,
    2. la source et la date de publication (avec outil de traduction si nécessaire),
    3. le commentaire,
    4. l’extrait de l’article.

De nouveaux éléments ont également enrichi la lettre :

  • un éditorial introduisant parfois les articles,
  • un sommaire en début de lettre,
  • un article "bonus", offrant des perspectives éloignées du secteur aérien mais utiles pour anticiper des tendances futures.


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Une parenthèse particulière : la période Covid

Avec l’APLD (Activité Partielle Longue Durée), de nombreux collaborateurs d’Air France se sont retrouvés éloignés de leur environnement professionnel. En réponse aux demandes des lecteurs, le nombre d’articles publiés a été augmenté.

C’est à cette période qu’a été introduit l’article "bonus". Souvent non abrégé et abordant des sujets en marge de l’aérien, il a été très bien accueilli. Parmi les plus marquants figure l’article sur le paradoxe de Tocqueville, explorant la tolérance aux inégalités (lettre n°945, 1er janvier 2024).


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Votre avis, lecteurs de Christian

Mon commentaire : J'ai sélectionné quelques messages de lecteurs adressés à Christian lorsqu'il rédigeait cette lettre.

Ils disent bien la qualité de son travail.

"Comme bien d'autres, je vous remercie pour l'aide que vous nous apportez au quotidien, aussi bien en ayant le talent de nous révéler l'actualité de notre chère compagnie presque au jour le jour, que pour l'information toujours claire sur nos dividendes ! J'ai eu le plaisir de vous avoir un jour au téléphone, je peux témoigner de votre disponibilité et de votre dévouement envers les autres", Chef de Cabine Principal, retraitée

"Merci pour la lettre toujours très complète et intéressante surtout si on n'est pas trop calé, Hôtesse, Orly

"Tu fais un excellent travail et j'espère que l'on t'en remercie souvent.", Secrétaire, Paris

"Bravo pour ton bulletin d'administrateur sur AF/KL, comme toujours d'une grande clarté", Agent de maîtrise logistique, Lyon

"Je profite de l'occasion pour vous dire que je trouve vos informations très claires, suffisantes. Quand on reçoit vos infos on a vraiment envie de les lire.", Cadre, Roissy

"Votre lettre elle est très bien rédigée et pleine d'informations, mes remerciements pour ce travail de qualité", Servair, Roissy

"Je voulais juste vous remercier de votre travail et vous dire mon soutien", Agent Escale, Roissy


"Merci encore pour la qualité de votre lettre de l'administrateur Air France-KLM et de votre engagement à nous tenir informés de l'évolution de notre compagnie", Cadre Technique Entretien, Roissy

"Mon courriel arrive de loin : l'Afrique, Douala particulièrement. Juste un petit mot pour vous dire comme je suis heureux de vous lire et ainsi avoir des nouvelles " du PAYS " via notre Compagnie. Votre action est remarquable au sein de notre entreprise autant par la lettre de l'Administrateur que votre site Navigaction. Encore merci pour cela pour nous qui sommes très loin de la France", Cadre, Douala


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Votre avis, lecteurs de François

"Merci d’avoir maintenu votre lettre d’information.
Elle est claire, lisible, bien présentée et agrémentée de commentaires pertinents. De plus, les mises en gras pour une lecture plus rapide sont cohérentes.
Exactement ce dont nous avons besoin", Cadre, Roissy.

"Un court message qui se rajoute à la longue liste que vous devez recevoir régulièrement, mais celui-ci simplement pour vous remercier de la qualité de votre newsletter.
La diversité des sujets traités et la synthèse de vos commentaires me sont d’une grande aide dans la compréhension globale des enjeux de notre secteur et m’aident à porter ces sujets auprès de mes équipes.
Merci beaucoup pour ce travail de synthèse !", Chef de Cabine.

"Pour un retraité c'est toujours un plaisir de lire la lettre de l'administrateur chaque semaine. Cela permet de garder le contact en restant informé de ce qui se passe dans l'entreprise et le milieu aérien. Les dossiers sont aussi très intéressants.
Donc merci pour tout ce travail d'information et je vous souhaite donc une bonne année 2024 qui va être riche en événements", un retraité des opérations aériennes.

"Nous ne nous connaissons pas, mais je souhaiterai vous remercier pour vos lettres d’information toujours très intéressantes.
Aussi je vous souhaite tous mes bons vœux pour 2025 !", Cadre, Roissy

"
Merci beaucoup pour le travail fantastique que vous effectuez. Votre blog est une mine d’or d’informations", Analyste de vol au Revenue Management Passage.

La lecture de ton blog très pertinent est toujours un plaisir! Même si les nouvelles ne sont pas toujours bonnes.... tu les décryptes très bien ! Et nous aide à faire le tri entre l’essentiel et l’urgence..... Cadre Air France-KLM, durant la période Covid.

"
De la part de nos membres de l'Amicale USA, merci pour vos newsletters qui sont extrêmement populaires auprès de vos collègues aux États-Unis, surtout avec l’option l’anglais".

Éditorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

1000

Cette 1000ème lettre a un parfum particulier.

L'actualité lui fait un clin d'œil avec le lancement d'AF001 : le premier parfum d'Air France.

L'article Bonus présente une vision différente de la lutte contre le dérèglement climatique.

Bonne lecture
François


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AF001 : le premier parfum d'Air France est signé Francis Kurkdjian

(source Vogue) 14 janvier 2025

Mon commentaire : Les entreprises accueillant du public investissent de plus en plus dans les parfums d'ambiance ; ils peuvent avoir des effets sur l’humeur et le comportement des clients.

Dans les lieux à forte fréquentation (aéroports, salles d’attente), les parfums d’ambiance permettent de neutraliser les odeurs désagréables et d'améliorer le confort des clients.

Un parfum raffiné reflètera une image d'élégance.

Un parfum aux senteurs apaisantes renforcera une image de détente et de confort 

Les parfums frais ou floraux donneront une impression de propreté.

Comme l'a si bien exprimé Fabien Pelous, directeur de l’expérience client Air France :

« Le voyage signé Air France touche désormais à chaque sens :
la vue, grâce aux uniformes haute couture de nos personnels, à l’harmonie de nos cabines et au design soigné de nos salons,


  • le goût à travers les savoureux menus proposés à chacun,


  • le toucher via les matières douces de nos sièges,


  • l’ouïe avec les playlists à découvrir à bord,


  • et désormais l’odorat avec cette signature olfactive de prestige ».

Lire l'article :

Référence aérienne absolue à travers le monde, Air France permet de quadriller le globe, tout en célébrant un certain art de vivre à la française et en se renouvelant sans cesse. Après avoir pris les commandes d'une plage durant le dernier Festival de Cannes, la compagnie tricolore dévoile, ce mercredi 15 janvier un tout nouveau projet olfactif.
 
Aux côtés du parfumeur Francis Kurkdjian, à la tête de sa maison éponyme, Air France réalise son premier parfum d'intérieur. Nommé AF001, il pourra être humé au sein des salons de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, mais aussi dans les suites du salon La Première, avant de rejoindre plus d'espaces à travers le monde.

Principalement florale, cette fragrance mise sur des notes jasminées et rosées, associées à du mimosa de Provence.

L'inspiration ? « C’est l’illusion d’un rayon de soleil sur les ailes d'un avion qui m’a guidé pour composer ce parfum d’intérieur léger, frais et réconfortant. » précise Francis Kurkdjian.

Avis aux amateurs.



Article Bonus


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L’obsession climatique

(source Contrepoints) 16 janvier 2025

Mon commentaire : Des divergences croissantes émergent sur les priorités à établir pour lutter contre le dérèglement climatique.

Ces désaccords se sont manifestés lors de la COP29, tenue en novembre dernier à Bakou (Azerbaïdjan), où les débats ont été particulièrement tendus.

La BBC rapportait que "les pays en développement, ainsi que ceux particulièrement vulnérables au changement climatique, ont quitté les négociations de manière spectaculaire", excédés par les calculs jugés mesquins des nations riches.

Des pressions ont été exercées sur des pays émergents, tels que la Chine et l’Arabie saoudite, pour qu’ils participent au financement des initiatives climatiques. Cependant, les déclarations du futur président des États-Unis ont refroidi l’élan général.

Au terme de la COP29, un accord a été conclu : les pays riches se sont engagés à porter leur contribution à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035, contre 100 milliards actuellement, afin de soutenir les pays en développement dans leur transition vers des énergies propres et leur adaptation aux impacts climatiques.

Toutefois, des experts indépendants estiment que ces besoins s’élèvent à 1.300 milliards de dollars par an, un chiffre reconnu dans l'accord signé en novembre.

Le débat a également mis en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre la décarbonation, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et l’adaptation, qui consiste à préparer les populations aux effets inévitables du changement climatique.

Orienter les investissements en fonction de leur efficacité dans la lutte contre le réchauffement climatique semble désormais crucial.

Ce choix stratégique est également au cœur des préoccupations des dirigeants d’Air France-KLM.

Selon leur analyse, les carburants d’aviation durables ne seront probablement pas disponibles en quantités suffisantes pour atteindre les objectifs après 2030.

Ils préconisent de privilégier une approche proactive en dirigeant dès que possible les fonds disponibles vers des projets à fort impact, plutôt que de recourir à des taxes punitives.

Pour Air France, chaque 1 % d’utilisation de carburants durables représente un coût supplémentaire de 100 millions d’euros par an, soulignant l'importance d'optimiser les investissements dans un secteur où les marges de manœuvre restent limitées.

Une dernière remarque : contrairement à ce qu'écrit le journaliste, la climatologue parle de dérèglement climatique, pas de réchauffement climatique. La nuance est importante.

Lire l'article :

La question climatique a envahi tous les débats de société. Dans son livre Le Changement climatique n’est plus ce qu’il était (2024), la climatologue Judith Curry soutient que cette obsession n’est pas raisonnable et qu’elle est même nuisible.

Samedi 14 décembre, le cyclone Chido s’abat sur Mayotte, ravage l’île et cause de très nombreuses victimes humaines. Aussitôt, les experts et militants en tout genre se disputent pour savoir si le réchauffement climatique a une part de responsabilité dans cet événement tragique. La question n’a pourtant pas vraiment de sens, car il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de rattacher un unique événement à un phénomène global. Même si on arrivait à montrer que, en moyenne, la force des cyclones augmente avec le réchauffement climatique, il ne serait en effet pas évident de savoir si la force de celui-ci y trouverait son explication.
 
En revanche, une question fondamentale est de se demander comment les populations humaines auraient pu être mieux protégées. À cette question, la climatologue Judith Curry apporte, dans son livre Le Changement climatique n’est plus ce qu’il était (L’Artilleur, 2024) une réponse claire et à contre-courant des discours dominants. En substance, elle dit qu’il faudrait moins chercher à diminuer le taux de CO2 dans l’atmosphère que la pauvreté dans le monde, qui est la cause principale de la vulnérabilité face aux aléas climatiques.
 
Les biais du GIEC
En tant que climatologue, ayant suivi de près les travaux du GIEC, Curry ne remet pas en cause les études scientifiques sur l’évolution du climat. Mais, dans son livre, elle montre tout à la fois que la focalisation sur le taux de CO2 relève d’un biais méthodologique lié au fonctionnement même du GIEC, que ces études comportent encore une grande part d’incertitude et que ce n’est pas en faisant de la diminution des émissions de CO2 une priorité que l’on protège au mieux les populations humaines.
 
Il faut bien comprendre que les recherches actuelles sur le climat se font dans un cadre schéma de pensée prédéfini. En 1992, la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique identifiait en effet ce dernier à la part de la variabilité du climat due aux activités humaines. Implicitement, la part due à la variabilité naturelle eut donc tendance à sortir des discussions. En outre, cette même convention partait du principe que le réchauffement était dangereux, sans considérer ses éventuels aspects bénéfiques, et visait à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Tacitement, il en découlait que l’élimination des énergies fossiles était le chemin à suivre en priorité. Or, fait remarquer Curry, il n’est pas du tout évident que la situation climatique nous est moins favorable de nos jours qu’elle ne l’était avant l’ère industrielle. Elle suggère même que rares seraient les gens « qui choisiraient [le climat], préindustriel, du 18e siècle » (p. 37).
 
Il y a bien sûr la possibilité que le changement climatique augmente la fréquence et l’intensité des inondations, des sécheresses, des feux de forêt et des ouragans. Mais, selon Curry, « il n’y a guère de preuves que le réchauffement récent ait aggravé de tels événements ». Elle soutient même que la « première moitié du 20e siècle a connu davantage de phénomènes météorologiques extrêmes que la seconde, durant laquelle le réchauffement causé par les activités humaines est censé être le principal responsable du changement climatique observé » (p. 41). Il y a certes une perception que les événements météorologiques extrêmes sont plus fréquents et plus graves. Mais elle estime que c’est dû « à l’augmentation de la population et [à] la concentration de la richesse dans les régions côtières et d’autres régions susceptibles de désastres » (p. 41). De toute façon, quand bien même ces événements augmenteraient, elle fait remarquer que le nombre de leurs victimes a diminué au cours du siècle, notamment grâce au développement économique.
 
Développement ou baisse des émission
Cela étant dit, elle reconnaît que le réchauffement climatique pourrait devenir dangereux. Elle rappelle toutefois que les scénarios extrêmes du GIEC sont, selon ses propres dires, peu probables. Quant à ceux qui sont le sont davantage, ils ne conduisent pas à une fin du monde, comme certains militants le prétendent. Ils peuvent bien sûr entraîner des problèmes, plus ou moins graves. Mais Curry soutient que, face à ces problèmes, il est légitime de discuter des recommandations politiques du GIEC selon lesquelles l’objectif prioritaire est de réduire les émissions de CO2.
 
Elle explique en effet qu’un organisme scientifique ayant pour objectif de trouver un consensus n’a pas vraiment de sens au regard de l’activité scientifique, dans la mesure où les thèses minoritaires ont souvent un rôle crucial à jouer pour faire progresser la science. Or, en étant construit sur la recherche du consensus, cet organisme en vient, immanquablement, à minimiser les études divergentes et les incertitudes. En outre, ayant été mis sur pied à partir de l’idée que les émissions de CO2 sont néfastes, il a nécessairement un biais en faveur de leur réduction. Enfin, Curry rappelle que, si notre objectif est l’amélioration de la condition de vie des humains, il ne faudrait pas promouvoir une réduction du CO2 avant d’avoir vérifié que les conséquences économiques et sociales de cette mesure ne sont pas pires que les conséquences du réchauffement climatique.
 
Sur ce point, elle montre que, à ce jour, les impacts les plus dramatiques du changement climatique sont surtout les symptômes d’un sous-développement. Or les mesures de réduction du CO2 ont tendance à nuire au développement des régions qui en auraient le plus besoin. Il vaudrait donc mieux aider les populations de ces régions à s’enrichir, à avoir accès à de l’énergie bon marché et donc à mieux résister aux aléas climatiques qu’à baisser les émissions de CO2. Surtout que, comme Curry le fait remarquer, la réduction des émissions « n’aidera personne au cours des prochaines décennies, alors que les [mesures d’adaptations] soulagent les gens à court terme » (p. 85).
 
Enfin, pour bien faire comprendre que cette obsession pour la réduction du CO2 n’est pas raisonnable, Curry imagine la situation suivante : « Si le climat mondial se réchauffait au rythme actuel uniquement en raison de causes naturelles, l’humanité se sentirait-elle obligée de ralentir le réchauffement futur (peut-être par la capture directe du CO2 atmosphérique ou l’ingénierie du rayonnement solaire) ? C’est peu probable ; un tel contrôle du climat serait, à juste titre, considéré comme futile et/ou dangereux. Les hommes s’adapteraient, comme ils l’ont toujours fait, au changement climatique » (p. 458).
 
L’ouvrage suggère que, dans les débats sur le climat, c’est surtout le fait que ce soient les humains qui le modifient qui est jugé problématique. Autrement dit, on peut se demander si ce n’est pas l’image désuète d’un paradis perdu, souillé par l’activité humaine, qui nourrit le militantisme climatique et, parfois aussi, le travail des climatologues.



Revue de presse boursière


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Barclays redoute que l'instabilité politique en France plombe encore l'action Air France-KLM

(source BFM Bourse) 15 janvier 2025

Mon commentaire : Le cours de bourse de l'action Air France-KLM est à son plus bas historique, tout comme le consensus des analystes.

Lire l'article :

Air France-KLM fait face à des incertitudes

La banque britannique a abaissé ce mercredi son conseil sur le titre du groupe de transport aérien à "sous-pondération" contre "pondération de marché". L'établissement note que le contexte politique risque de peser sur l'activité locale et la confiance des consommateurs et se montre prudente sur le redressement de KLM.
 
Air France-KLM souffre en Bourse depuis maintenant plusieurs trimestres. Le groupe de transport aérien franco-néerlandais accuse une baisse de 40,8% sur un an et de 12,7% depuis le début de 2025.
 
Barclays ne se montre pas optimiste sur un potentiel rebond du titre, bien au contraire. L'établissement britannique a abaissé ce mercredi 15 janvier son conseil de "pondération en ligne" à "sous-pondération", ce qui revient à passer de "neutre" à "vendre". La banque a également ajusté son objectif de cours à 7 euros contre 8,5 euros précédemment.
 
Ce changement d'opinion a pesé un peu sur Air France-KLM qui reculait de près de 2% en début de séance ce mercredi.
(...)


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,232 euros en clôture vendredi 17 janvier. Sur la semaine, elle est en légère baisse (-0,58%).

Elle était à 13,60 euros le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 9,65 euros
(elle était à 17,50 euros début janvier 2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 13 euros, le plus bas à 6,45 euros.

Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er juillet 2023.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon commentaire : Ces dernières semaines, le cours de l'action a atteint son plus bas cours historique, tout comme le consensus des analystes.

Un début d'explication figure plus haut l'article dans la revue de presse boursière.

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en hausse (+4$) à 100$. Il était à 94$ fin juin 2023, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en hausse (+1$) à 81$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Mon commentaire : La remontée des cours du pétrole fait suite à l'annonce par les États-Unis de sanctions contre la Russie.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Partners for the Future, Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en me communiquant l'adresse email de leur choix.

| François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être d'Air France-KLM)

Je représentais les salariés et anciens salariés d'Air France-KLM.
Vous pouvez me retrouver sur mon compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.

Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
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Pour me joindre : Message pour François Robardet.

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