N°1003, 10 février 2025
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Éditorial
La lettre du lundi
Sommaire :
Air France et la SNCF étendent leur offre combinée aux trains
Ouigo Taxe sur les billets d’avion : Air France craint d'être
tiré vers le bas Lufthansa annonce son intention de relancer
la marque Alitalia
Pourquoi Airbus reporte son projet d’avion
à hydrogène Première mondiale, Safran réussit la
certification d'un moteur d'avion électrique
Groupe ADP : le candidat au poste de PDG contre
une limitation du trafic aérien SAF : La filière française de
production tarde à se structurer
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Air France et la SNCF étendent leur offre combinée aux trains Ouigo
(source Les Échos ) 9 février
Lire l'article :
Avoir son avion et un Ouigo sur le même billet, ce sera bientôt
possible. A l'occasion des 30 ans de leur offre combinée « Train +
Air », la SNCF et Air France annoncent leur intention d'étendre ce
programme à ces TGV à bas coûts. « Nous allons inclure
progressivement les Ouigo en plus des TGV Inoui, dans cette
intermodalité au cours du premier semestre 2025 », explique
Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, dans une interview
croisée avec Anne Rigail, la directrice générale d'Air France,
publiée par « La Tribune Dimanche ». 22 gares en France
Selon Christophe Fanichet, cela représente pas moins de 65 TGV
passant par Paris-Charles-de-Gaulle, soit 35.000 places, et 50 TGV
(25.000 places) par la gare de Massy. De quoi « élargir l'amplitude
horaire » de l'offre combinée « Train + Air ». Une offre que
les deux compagnies nationales tentent d'intensifier depuis
plusieurs années. Elle permet désormais de relier « 22 gares sur
tout le territoire [aux aéroports de] Paris-Charles-de-Gaulle et
Orly via la gare de Massy », précise Anne Rigail. Dans le but de
répondre à la volonté des usagers de fluidifier au maximum leurs
trajets. Par ailleurs, les 27 millions de membres du
programme de fidélité Flying Blue d'Air France pourront « dès
aujourd'hui » convertir leurs miles en bon d'achat pour prendre le
train, ajoute la dirigeante. Ou encore anticiper leur voyage
train-avion jusqu'à douze mois à l'avance quand le train seul n'est
généralement réservable que quatre mois avant.
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Taxe sur les billets d’avion : Air France craint d'être tiré vers le bas
(source L’Opinion) 9 février
Lire l'article :
On la connaît sous le nom de « taxe Chirac » :
la taxe de
solidarité sur les billets d’avion (TSBA), née en 2006, va connaître
un sacré décollage cette année. Le budget 2025, adopté mercredi 5
février, prévoit de doubler les recettes qui en sont issues. Elles
devraient atteindre 900 millions d’euros. De quoi mettre le secteur
aérien en alerte. Dans un entretien à la Tribune Dimanche,
Anne Rigail, la directrice générale d’Air France, a prévenu des
« effets pervers » de la hausse de la taxe, prélevée sur les seuls
vols au départ de la France. Elle va, par exemple, tripler
sur vols courts courrier intra-européens passant de 2,63 euros pour
un billet en classe économique à 7,40 euros soit un quasi-triplement
et pourra atteindre 40 euros pour les longs courriers.
Principale inquiétude pour Air France : que cela nuise, en
infligeant à la compagnie un handicap de compétitivité, à son
redressement. Air France, qui est « encore en rétablissement de la
période Covid, avec une trajectoire financière encore tendue et des
investissements très importants pour la décarbonation »,
estime le coût de la mesure à 100 millions d’euros sur son résultat. Lequel
s’est déjà lentement dégradé, trimestre après trimestre, en 2024.
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Lufthansa annonce son intention de relancer la marque Alitalia
(source FIRSTonline) 3 février
Lire l'article :
Alitalia volera à nouveau. Pas maintenant, mais la marque sera
relancée. C'est ce qu'a déclaré le PDG d'ITA Airways, Joerg
Eberhart, lors d'une conférence de presse à Fiumicino, à laquelle
ont également assisté le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr et le
président d'ITA, Sandro Pappalardo. « ITA est propriétaire
de la marque Alitalia qui a été acheté par les commissaires : nous
pensons qu'elle une valeur élevée, mais avant de considérer comment
et quand relancer la marque, nous aimerions atteindre le seuil de
rentabilité et de la stabilité pour l’entreprise afin de la relancer
de manière plus efficace » a déclaré Eberhart.
« L’idée est
d’exploiter le potentiel de cette marque », a-t-il ajouté. (...) ITA Airways a finalisé sa
sortie de l'alliance SkyTeam qui se déroulera progressivement et
prendra fin le 30 avril 2025. À cette date, « ITA et SkyTeam
s'engagent à assurer un processus structuré et efficace,
garantissant la continuité des services aux clients ». ITA
continuera également à collaborer avec certaines compagnies
aériennes de l'alliance, en maintenant les accords bilatéraux en
vigueur. L'entrée se fera également progressivement Star Alliance,
qui débutera dans les prochaines semaines et se terminera en 2026.
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Pourquoi Airbus reporte son projet d’avion à hydrogène
(source L’Usine Nouvelle) 7 février
Lire l'article :

Le projet Airbus ZEROe
Énorme pari technologique, l’avion à hydrogène d‘Airbus va mettre
plus de temps que prévu avant de montrer le bout de son nez.
L’avionneur européen a fait savoir aux salariés concernés, jeudi 6
février, que le projet ZEROe allait en effet subir un changement de
cap. L’entrée en service initialement prévue en 2035 pourrait être
décalée de 5 à 10 ans, selon le syndicat FO qui l’a fait savoir le
lendemain sur son site internet. Airbus ne confirme pas
officiellement ce changement de calendrier mais admet un sérieux
retard. Selon FO, cela se traduira par une baisse de 25% des
ressources dédiées au projet, la fin d’un démonstrateur de pile à
combustible prévu sur un A380 et d'autres sous-projets.
Raison officielle invoquée : la lenteur de l’émergence d’une filière
hydrogène, seule à même de permettre l’exploitation d’un avion.
« L’hydrogène a le potentiel d'être une source d'énergie
révolutionnaire pour l'aviation, résume un porte-parole du groupe à
L'Usine Nouvelle. Toutefois, nous sommes conscients que le
développement d'un écosystème autour de l'hydrogène (comprenant les
infrastructures, la production, la distribution et la réglementation)
représente un défi colossal qui nécessite une collaboration et des
investissements à l'échelle mondiale.» Pour autant, l’industriel
maintient son objectif «de mettre sur le marché un avion à hydrogène
commercialement viable ». De sérieuses difficultés
techniques En septembre 2020, en pleine crise Covid, Airbus avait
dégainé le programme ZEROe, comprenant trois projets distincts
d’avions à hydrogène : un monocouloir classique, un turbopropulseur
et une aile volante. Depuis, l’avionneur avait fait connaître
plusieurs avancées et travaux concernant ce projet. Recherches sur
la supraconductivité, utilisation d’une pile à combustible de 1,2
MW, études préliminaires sur réservoir de stockage, multiplication
de partenariats avec des aéroports… Plus récemment, l’avionneur
avait affiné son objectif, semblant s’engager dans un
turbopropulseur d’une centaine de places capable de parcourir plus
de 1000 km. Au sein même de la communauté aéronautique, ce
projet n’avait pas manqué de susciter un certain nombre de réactions
dubitatives. Difficulté à stocker de l’hydrogène liquide à -253°C
dans des réservoirs cryogéniques, risque de fuites, manipulation
délicate, inflammabilité… « L’hydrogène est une solution qui est
séduisante car sa combustion ne génère pas de CO2, mais elle
représente des challenges techniques et d’écosystèmes
considérables », affirmait Olivier Andriès, le directeur général de
Safran en novembre 2022, à l’occasion des Assises de l’Industrie
organisées par L’Usine Nouvelle. Et le dirigeant de conclure alors :
« Aujourd’hui, la seule base aérienne que je connaisse en France qui
fonctionne à l’hydrogène liquide, c’est Kourou, en Guyane ».
Référence au combustible de la fusée Ariane. Un écosystème à
la traîne En outre, il ne suffira pas de mettre au point un avion
à hydrogène pour le faire voler. En décembre 2022 déjà, le patron
d’Airbus, Guillaume Faury l’avait rappelé : « L’hydrogène vert
[produit à partir d’énergies bas carbone, ndlr] doit être disponible
en grandes quantités, au bon endroit et au bon prix ». Le dirigeant
mettait en garde sur le risque de voir le programme se décaler si
les acteurs nécessaires à son exploitation n’étaient pas au
rendez-vous. « Les développements récents montrent que les progrès
sur les éléments indispensables à cette transition, en particulier
la disponibilité de l'hydrogène produit à partir de sources
d'énergie renouvelables à grande échelle, sont plus lents que
prévu », confirme-t-on aujourd’hui au sein du groupe.
L'avionneur en quête d'économies Autre élément qui n’a sans doute
pas joué en faveur de ce projet : il doit être développé en
parallèle du remplaçant de l’A320, qui doit lui aussi entrer au
service au mitan des années 2020. Le calendrier prévoit d'arrêter
les spécifications du monocouloir de nouvelle génération vers
2027/2028 pour un lancement dans la foulée. Entre un appareil à
hydrogène à l'exploitation incertaine et un avion censé reprendre le
flambeau de l'actuel best-seller, Airbus a dû fixer des priorités.
D'autant que pour le successeur de l'A320 aussi, les travaux à mener
sont conséquents : moteur en rupture pour offrir un gain substantiel
de réduction de carburant, électrification plus poussée,
comptabilité accrue avec les carburants d’aviation durables (CAD, ou SAF en anglais), système poussé de gestion de l’énergie… De quoi
promettre une note salée, alors qu'Airbus, dans le cadre du
programme Lead annoncé à l'été 2024, tente de faire des économies.
Le décalage dans le temps du programme d'avion à hydrogène
reste pour l’heure circonscrit, étant donné l’échelle de temps dans
lequel il s’inscrit. Pour atteindre son objectif de neutralité
carbone en 2050, le transport aérien sait que l’hydrogène
constituera un levier marginal. Les carburants durables sont de loin
la solution la plus efficace de décarbonation, suivi du
renouvellement des flottes, de l’optimisation des opérations, des
solutions d’allègement et de l’électrification. Guillaume Faury l’a
dit et répété : l’impact d’un appareil à hydrogène n’interviendra
que durant la seconde moitié du XXIe siècle. Freiné, l’avion à
hydrogène n’est pas totalement à l'arrêt.
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Première mondiale, Safran réussit la certification d'un moteur d'avion électrique
(source Les Échos) 3 février
Pour un courant continu de 750 volts, la réglementation impose un
volume de protection des intervenants de 3 mètres.
Lire l'article :

Le premier moteur d'avion électrique certifié dans le monde est
français. Au terme de quatre ans de travail, Safran a en effet
obtenu la première certification délivrée par l'Agence européenne de
sécurité aérienne (EASA) pour un moteur d'avion électrique, l'Engineus
100, destiné à l'aviation de loisir et aux futurs taxis volants.
(...) La phase d'industrialisation peut
débuter Ce moteur Safran de 125 kW est plus précisément le
premier à obtenir une certification CS-23 pour une utilisation
commerciale permettant le transport de passagers sur tous types
d'aéronefs. Jusqu'à présent, l'EASA n'avait en effet accordé que des
certifications limitées à des usages sportifs ou des vols d'essais
pour des aéronefs spécifiques, comme le Pipistrel. Grâce à cette
certification, Safran va donc pouvoir commencer à vendre et
fabriquer en série son nouveau moteur à tous les fabricants d'avions
légers et d'aéronefs intéressés. Plusieurs constructeurs
d'avions de loisirs et d'entrainement sont déjà sur les rangs, dont
Aura Aero et Voltaero en France, Diamond Aircraft en Autriche, Piper
Aircraft au Canada, Bye Aerospace et Electra aux États-Unis. Mais
aussi des fabricants de taxis volants, comme le chinois TCab et
l'américain Bye Aerospace. A plus long terme, les moteurs Engineus
pourraient aussi équiper les futurs avions régionaux hybrides
électriques-thermiques, sur la base des concepts de propulsion par 6
à 8 moteurs, en cours de développement, chez Daher, Aura Aero et
Voltaero. Nouveau marché pour Safran Un vaste marché en
perspective, sur lequel Safran entend jouer les premiers rôles, à
travers sa filiale Safran Electrical & Power, comme l'a rappelé son
directeur général, Olivier Andriès. « Cette première certification
de l'EASA nous permet de célébrer la naissance d'un troisième
motoriste au sein du groupe Safran, a-t-il souligné. Nous avions
déjà Safran Aircraft Engines, pour les gros avions et Safran
Helicopter Engines, nous avons désormais Safran electrical & power
pour l'aviation générale et les nouveaux appareils de mobilité
urbaine. » Les efforts de Safran dans l'électrification de
l'aviation ne datent pas d'hier. Dès le début des années 2000, le
groupe s'efforce d'acquérir, par développement interne ou par des
acquisitions, les briques technologiques couvrant tous les aspects
de l'électrification de l'aviation : génération électrique,
conversion, distribution, câblages, et pour finir, les premiers
moteurs électriques. « C'est la raison pour laquelle nous avons
racheté Zodiac et tout récemment, les activités électriques de
Thales », a rappelé Olivier Andriès. Poursuite des
investissements Les investissements vont néanmoins se poursuivre.
Pour passer à la phase d'industrialisation de ses moteurs, Safran
Electrical & Power prévoit d'ouvrir quatre lignes de production en
2026, en France et aux Royaume-Uni, dont une chaîne d'assemblage à
Niort. « Nous visons une production de 1.000 moteurs par an fin
2026, début 2027, avec des possibilités d'expansion », indique Bruno
Bellanger, le directeur général de Safran E & P.
Safran
compte également agrandir la famille Engineus, avec un modèle
beaucoup plus puissant, l'Engineus XL, pouvant atteindre les 750 kW
et une tension de 850 volts. Soit les performances nécessaires pour
faire voler des avions régionaux, capables d'emporter de 9 à 19
passagers sur des distances de 500 à 1.000 km en associant des
moteurs électriques (6 à 8) à un turbogénérateur thermique pour la
production d'électricité. Ce qui pourrait faire entrer le transport
aérien régional dans l'ère de l'aviation décarboné dès la prochaine
décennie. Mais l'horizon de Safran Electrical & Power ne se
limite pas aux petits avions. « Les technologies développées pour
nos moteurs permettront aussi l'hybridation électrique des gros
moteurs, souligne Bruno Bellanger. Nous avons d'ailleurs déjà des
synergies avec le programme Rise [destiné aux successeurs de
l'Airbus A320 et du Boeing 737, NDLR] ». Ces gros moteurs thermiques
pourraient en effet intégrer des éléments de motorisation
électriques permettant d'optimiser leur fonctionnement dans
certaines phases de vol et de réduire leur consommation de
carburant.
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Groupe ADP : le candidat au poste de PDG contre une limitation du trafic aérien
(source L’info durable) 5 février
Lire l'article :
Pressenti pour devenir PDG du Groupe ADP, Philippe Pascal s'est
dit mercredi opposé à une restriction du trafic aérien qui
limiterait selon lui les capacités d'investissement du secteur dans
la décarbonation. L'actuel directeur financier du groupe,
auditionné par les membres de la commission du développement durable
de l'Assemblée nationale, est en revanche resté prudent sur une
privatisation de l'entreprise, suspendue depuis la crise sanitaire.
(...) Pour sa première audition, avant celle au Sénat
prévue le 12 février, M. Pascal a été interpellé par des députés de
gauche sur les émissions du secteur aérien concourant au changement
climatique, soit quelque 3% du total du CO2 au niveau mondial et
environ 6% en France. Pour ces élus, dont la rapporteure
Clémence Guetté (LFI), il est nécessaire de contraindre le trafic,
en plus du développement des carburants d'origine non fossile et du
remplacement des appareils les plus anciens. "La restriction
n'est pas nécessairement un levier qui est opportun", a affirmé M.
Pascal, estimant que "le cœur du cœur, c'est l'investissement. Et
plus vous allez restreindre, plus vous allez (...) réduire la
capacité à investir". Dans un secteur mondialisé, le trafic se
reporterait sur des plateformes étrangères, selon lui. (...)
M. Pascal a profité de son audition pour donner des gages à son
principal client, le groupe Air France-KLM, avec qui le ton est
récemment monté. Le directeur général de l'entreprise
franco-néerlandaise, Benjamin Smith, a affirmé le 19 janvier au
Parisien que celle-ci était "moins bien traitée" par ADP que ses
concurrentes à CDG. Celles-ci bénéficient selon lui de débarquements
quasi systématiques via des passerelles, alors qu'une partie des
passagers d'Air France est contrainte de prendre un bus pour
rejoindre le terminal. Le lendemain, ADP avait exprimé sa
"surprise" envers ces propos et rappelé que des chantiers de
modernisation étaient en cours mais soumis à un "délai
incompressible de plusieurs années". "Dès que ma proposition
de nomination (...) a été rendue publique, nous avons pu échanger
très directement et de manière très apaisée avec Ben Smith,
notamment pour convenir de rendez-vous réguliers et pour accentuer
notre partenariat", a affirmé mercredi M. Pascal.
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SAF : La filière française de production tarde à se structurer
(source Air & Cosmos ) 8 février
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Lire l'article :
« Nous sommes inquiets », c’est de cette manière que Pascal de
Izaguirre, président de la FNAM (Fédération nationale de l’Aviation
et ses Métiers) lors de vœux de l’organisation à la presse, a
longuement abordé le sujet de la constitution de la filière
française de production de SAF (« sustainable aviation fuel » ou
« carburants d’aviation durable » CAD). Un impératif
d’indépendance énergétique « Nous sommes inquiets parce que les
moyens mis en œuvre pour développer cette filière de production
française et européenne, que nous appelons de nos vœux, sont très
insuffisants, c’est-à-dire 200 millions d’euros. Il y a en plus une
menace qui pèse avec une possible annulation des crédits France 2030
qui pourraient peser sur cette filière de production des SAF. De
même, Guillaume Faury, PDG d’Airbus et président du GIFAS (ndlr :
Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) a
tenté de sensibiliser le gouvernement et insisté sur les efforts à
faire sur la recherche et développement et sur les coupes prévues
sur le budget du CORAC (Conseil pour la Recherche Aéronautique
Civile). Le CORAC n’est pas fait pour se faire plaisir. Cela permet
d’obtenir des avancées technologiques qui permettent d’améliorer les
performances environnementales des avions », explique Pascal de
Izaguirre. « S’il n’y a pas de SAF ou CAD en France, les
compagnies aériennes françaises l’importeront de l’étranger mais à
ce moment-là, que deviendraient les créations d’emplois qu’auraient
pu apporter la mise en place d’une filière française ? Quid de la
souveraineté nationale ? Et qu’en est-il de l’indépendance
énergétique ? Veut-on que l’on soit obligé d’acheter notre SAF aux
États-Unis avec un Donald Trump qui pourrait être tenté de s’appuyer
sur cette dépendance énergétique ? Donc, tout cela est très
inquiétant. (...) « Ce
n’est clairement pas le transport aérien seul qui arrivera à
infléchir la position des grands énergéticiens, donc il faut que ce
soit les pouvoirs publics ! Il est clair que, jusqu’à maintenant,
nous ne sentons pas d’engouement pour une filière de production de SAF en France. Les choses patinent. Depuis les annonces du président
de la République, lors du dernier salon du Bourget, force est de
constater qu’il ne s’est pas passé grand-chose… Et puis développer
une production de SAF, cela prend énormément de temps. Entre le
projet d’une usine de production et la production elle-même, il se
passe plusieurs années. Et en France, il y a clairement un problème
de coûts. Les carburants d’aviation durable sont toujours trois à
cinq fois plus chers que le kérosène classique. Cela pose un
problème de compétitivité », précise Pascal de Izaguirre.
« Nous sommes très inquiets, avec l’amendement du gouvernement sur
la suppression du crédit de 500 millions d’euros pour France 2030.
Très clairement, l’appel à projets CarbAéro, qui porte justement en
partie sur les projets de production de e-SAF, il est clairement
compris dans cette enveloppe de budget », ajoute Laurent Timsit,
délégué général de la FNAM. « Tout le monde est très inquiet sur ce
que pourrait impacter cette annulation de crédit », conclut-il.
Fin de la revue de presse
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Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à
8,200 euros en clôture vendredi 7 février. Sur la semaine, elle est en
hausse (+2,50%).
Elle était à 13,60 euros
le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024.
La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action
AF-KLM est à 9,26 euros (elle était à 17,50 euros début janvier
2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 12,50 euros, le plus
bas à 6,45 euros.
Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er
juillet 2023.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
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Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en stable à 95$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en baisse (-2$) à 75$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
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Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Partners for the
Future, Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
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Je représentais les salariés et anciens salariés
d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.
Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets
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