N°1005, 24 février 2025
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La lettre du lundi
Sommaire :
Air France annonce des mesures afin de renforcer la lutte
contre les violences sexuelles Amsterdam Schiphol, troisième
aéroport d’Europe Etihad confirme son redressement
Détournement de fonds publics et favoritisme : l'aéroport de
Limoges soupçonné de subventions illégales accordées à la
compagnie Ryanair
Airbus frime, Boeing déprime Crash à
Toronto : comment l'avion de Delta Airlines a-t-il pu se
retourner sur la piste ?
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Air France annonce des mesures afin de renforcer la lutte contre les violences sexuelles
(source AFP) 20 février 2025
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Lire l'article :
Quelques jours après la diffusion d'une enquête de Radio France,
la directrice générale d'Air France a annoncé mercredi une série de
mesures pour renforcer la lutte contre les violences sexistes et
sexuelles dans son entreprise, qualifiant ces types d'agissements
d'"inacceptables". Anne Rigail s'est exprimée à l'issue
d'une rencontre en soirée avec le ministre des Transports Philippe Tabarot, qui avait réclamé des "explications" dans la foulée d'une
enquête de la radio publique, vendredi, faisant état d'une
"banalisation" de ces violences au sein de la compagnie aérienne
emblématique. "Je partage l'émotion que les témoignages
relayés par la presse ont pu susciter" a exprimé Anne Rigail.
"Comme je l'ai confirmé aujourd'hui au ministre des Transports,
nous
sommes pleinement mobilisés dans la lutte contre tout type de
harcèlement et d'agissements sexistes, qui sont inacceptables", a
affirmé la dirigeante dans une déclaration transmise à l'AFP.
Anne Rigail, à son poste depuis fin 2018, a rappelé que "la
compagnie a mis en place depuis de nombreuses années un dispositif
de prévention, d'accompagnement des victimes et, en cas de faits
avérés, de sanctions". Et "comme nous l'avons indiqué à nos
collaborateurs et au ministre, ce dispositif va être renforcé",
a-t-elle ajouté, "avec un accent mis sur la sensibilisation et
l'accélération de la formation de l'ensemble de nos personnels".
"Nous mettrons par ailleurs en place une cellule d'écoute
indépendante accessible par l'ensemble des salariés 24h/24 et 7j/7,
et un service dédié à la lutte contre les discriminations et le
harcèlement sera créé, rattaché directement au Directeur des
ressources humaines", a indiqué Anne Rigail. (...)
Plusieurs interlocutrices ont fait état d'une impunité de leurs
agresseurs présumés : "agressions et harcèlement, c'est une culture
d'entreprise, connue et valorisée", a ainsi affirmé l'une d'entre
elles à Radio France. Anne Rigail a promis une "mise en
œuvre rapide" du plan d'action pour renforcer la lutte contre les
violences sexistes et sexuelles chez Air France, le tout "en
concertation avec les organisations représentatives" du personnel.
"La protection de nos 40.000 salariés est une priorité. Chacun
doit pouvoir exercer ses fonctions sans craindre d'être confronté à
du harcèlement ou à des agissements sexistes", a plaidé la
directrice générale. Audit d'amélioration Le cabinet de
Philippe Tabarot a confirmé la teneur de ces engagements, notant
qu'ils donnaient davantage de place à des intervenants extérieurs,
indépendants de la hiérarchie de la compagnie, l'idée étant de
"libérer au maximum la parole". De même source,
la compagnie
va également "systématiser le recours à un enquêteur externe,
notamment lorsque les personnes concernées sont issues de deux
directions différentes". Plus largement, elle va se
soumettre à "un audit d'amélioration du système" qui sera, là aussi,
"confié à une autorité indépendante", a détaillé le ministère.
Enfin, la compagnie détenue aujourd'hui à 28% par l'État français
a
promis de consulter les autres transporteurs aériens "pour regarder
la manière dont le sujet (y) est appréhendé", selon le cabinet de M. Tabarot, qui a promis que ce dernier "assurerait un suivi très
vigilant de ces mesures".
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Amsterdam Schiphol, troisième aéroport d’Europe
(source Voyages d’Affaires) 21 février 2025
Lire l'article :
Avec 66,8 millions de passagers enregistrés en 2024, l’aéroport
d’Amsterdam Schiphol a confirmé qu’il était bien la troisième
plateforme aérienne la plus importante du continent européen.
Derrière Londres Heathrow et Paris-CDG. (...) « En 2024, les
investissements dans la qualité de Schiphol ont commencé à porter
leurs fruits. Les voyageurs ont ainsi pu bénéficier de temps
d’attente réduits. Nous constatons que plus des trois quarts de la
population néerlandaise ont une attitude positive à l’égard de
l’aviation et que la demande de voyages aériens continue de croître.
Nous devons donc continuer à améliorer l’expérience de tous ces
voyageurs. C’est pourquoi nous continuerons à investir sans relâche
pour une meilleure qualité plus durable en 2025. C’est essentiel
pour que Schiphol continue à contribuer à la prospérité des
Pays-Bas » , a commenté Pieter van Oord, PDG de l’aéroport.
L’aéroport prévoit un investissement de six milliards d’euros sur
les prochaines années, notamment avec la rénovation de la jetée C et
la construction de la jetée A. Ainsi que divers agrandissements dans
l’aérogare existante et dans des installations techniques comme le
tri bagages. En 2025, l’aéroport table sur une poursuite de la
croissance et ce, malgré la hausse des prix des billets.
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Etihad confirme son redressement
(source Journal de l'Aviation) 19 février 2025

Lire l'article :
Les années de tourmente d’Etihad appartiennent réellement au
passé. La compagnie d’Abou Dhabi est en très bonne voie pour remplir
les objectifs de son plan de croissance Journey 2030 et célèbre à la
fois une troisième année consécutive de rentabilité et un record
historique de bénéfices en 2024. Etihad a en effet
enregistré un chiffre d’affaires de 6,9 milliards de dollars sur
l’année, en hausse de près de 25 %, porté à la fois par la
croissance de son activité de passage et de son activité cargo. Son
EBITDA s’est amélioré de 32,5 % et son bénéfice net a triplé pour
atteindre 476 millions de dollars. Conformément aux premiers objectifs qu’elle s’était fixés, la
compagnie a retrouvé un nombre de passagers équivalent à celui de
2017, avec 18,5 millions de passagers, un nombre en hausse de 32 %.
Outre l’attractivité du produit, Etihad a également considérablement
augmenté ses capacités, avec une offre en hausse de 28 %, qui n’a
pas empêché le coefficient de remplissage de s’améliorer. (...)
Le flux de
livraisons devrait permettre à la compagnie de poursuivre sa
croissance en 2025, même si les délais de livraison causés par les
perturbations dans la chaîne d’approvisionnement vont la décaler.
Les dirigeants de la compagnie nous avaient en effet confié en
novembre dernier qu’ils attendaient la livraison d’au moins 22
appareils en 2025, dont la majorité seront intégrés au second
semestre au lieu du premier. En attendant, Etihad recourt au leasing
auprès de compagnies partenaires. Une nouveauté pour 2025 :
l’intégration des premiers A321LR, qui seront aménagés en
configuration triclasse. Etihad exploite ainsi
97 appareils – contre 85 en 2023 – et vise une flotte de 160
appareils en 2030. (...) Elle vient
par ailleurs d’adopter un programme d’investissement de plus de 800
millions de dollars pour le rétrofit de sa flotte.
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Détournement de fonds publics et favoritisme : l'aéroport de Limoges soupçonné de subventions illégales accordées à la compagnie Ryanair
(source France3) 20 février 2025

Lire l'article :
Le ciel se couvre à l'aéroport de Limoges-Bellegarde. Selon nos
informations, une enquête préliminaire qui pourrait mener à
l'ouverture d'une instruction pour détournement de fonds publics ou
favoritisme est en cours et cible l'établissement public. Menées
depuis plusieurs années par le parquet de Haute-Vienne, les
investigations portent sur des subventions qu'aurait illégalement
perçues la compagnie aérienne Ryanair. Ces financements
potentiellement indus auraient visé à attirer et à maintenir
l'entreprise de transport sur le territoire afin de stimuler
l'économie locale. Le
syndicat mixte propriétaire de l'aéroport est composé à 49,6% par la
région Nouvelle-Aquitaine, 25,2% par le département de Haute-Vienne,
et 25,2% par Limoges Métropole. La gestion de l'établissement, elle,
a été confiée à la Chambre de commerce et d'industrie de Limoges
(CCI). À ce titre, ces derniers jours, Pierre Massy, président
depuis 2016 de la CCI, et Jean-Pierre Limousin, ancien président,
ont été entendus par les enquêteurs. Contactés par nos soins, les
deux se sont refusés à tout commentaire. Plusieurs cadres de
la société Ryanair ont également été entendus. De même, d'autres
compagnies ont fait l'objet d'investigations et d'interrogatoires,
soit parce qu'elles représentent des concurrentes, soit parce
qu'elles sont, elles aussi, suspectées d'avoir réclamé des
subventions indues. L’Union Européenne réglemente
strictement les aides d’État via des directives visant à éviter
toute distorsion de concurrence. Les subventions doivent refléter ce
qu’un investisseur privé ferait dans des conditions de marché
normales. Si une aide publique est accordée sans justification
économique claire, elle peut être considérée comme incompatible avec
le marché intérieur, nécessitant un remboursement. Ryanair,
une compagnie coutumière des subventions indues Ryanair
(...) a dû rembourser quatorze
millions d’euros indûment versés par l'aéroport de Frankfurt-Hahn,
en Allemagne. En 2019, la Commission européenne a ordonné à Ryanair
de rembourser 8,5 millions d’euros reçus via des accords marketing
avec l’aéroport de Montpellier. Il y a vingt ans, la société avait
même été condamnée en Belgique pour des financements illégaux
provenant de l'aéroport de Charleroi, avant de voir cette décision
initiale annulée pour des vices de forme (ce dossier illustrant bien
la complexité des procédures en la matière). (...)
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Airbus frime, Boeing déprime
(source Libération) 20 février 2025
Lire l'article :
« Une année tout en couleurs. » Le PDG d’Airbus, Guillaume Faury,
qui fait rarement dans les effets de manche, s’est risqué à utiliser
cette image, ce jeudi 20 février, pour illustrer les bons résultats
du groupe aéronautique européen. Il est vrai que le vert est la
teinte dominante dans les indicateurs financiers de l’entreprise. Un
bénéfice net de 4,2 milliards d’euros, en progression de 12 % par
rapport à 2023, et un chiffre d’affaires qui frise les 70 milliards,
en hausse de 6 %. Au cours des six derniers mois, l’action Airbus a
grimpé de près de 20 %. Certes, le cœur de métier du constructeur,
les avions de transport de passagers, se porte à merveille. Mais
aussi l’activité défense, par nature cyclique, car liée aux budgets
des États. Le carnet de commandes dépasse les 17 milliards d’euros
et au dernier trimestre 2024, l’Espagne a signé pour 25 avions de
combat Eurofighter. Ces résultats contrastent avec ceux de
Boeing. Pour le constructeur américain, l’année 2024 ressemble à s’y
méprendre à un cauchemar financier. Une perte nette de 11,8
milliards de dollars (11,2 milliards d’euros) et un chiffre
d’affaires en recul de 14 %. Il dépasse à peine 66 milliards de
dollars. En cinq ans, la firme a perdu 30 milliards de dollars.
Cette mauvaise performance se retrouve dans la production et les
prises de commande de Boeing. En 2024, l’Américain a livré 348
appareils et engrangé 279 nouvelles commandes. À Toulouse, au siège
d’Airbus, la tendance est toute autre : 766 appareils livrés et 826
ventes enregistrées, soit un bilan deux fois supérieur, alors que
traditionnellement les deux concurrents jouaient plutôt à
touche-touche sur ces indicateurs clés. Certes, Boeing paie pour les
incidents survenus sur son modèle phare, le 737, qui a notamment
perdu une porte durant un vol au mois de janvier 2024, résultat d’un
entretien mal effectué.
Le mal est cependant plus profond. « Ces
dernières années, l’entreprise a opté pour une stratégie purement
financière », note un ex-cadre d’Airbus. En clair, à Seattle, les
ingénieurs ont perdu la main face aux financiers soucieux d’abord de
rentabilité plutôt que de qualité. « Ce qu’il faut, c’est un
changement culturel fondamental chez Boeing axé sur la qualité et la
sécurité plutôt que sur les profits », a taclé, début janvier,
Michael Whitaker, l’ancien patron de l’Autorité américaine de
l’aviation. La nomination en juillet 2024 d’un nouveau boss chez
Boeing, Kelly Ortberg, ingénieur de formation, semble aller dans ce
sens. Il a été préféré à la candidate interne, la patronne de la
division avions commerciaux, Stephanie Pope, au profil financier.
Au-delà des compétences et du
savoir-faire négligé, Boeing souffre de trous dans la raquette au
sein de la gamme d’avions qu’il peut proposer aux compagnies
aériennes. Le marché des appareils de plus de 100 places se divise
en deux segments bien distincts : les moyens courriers pour les vols
de moins de quatre heures et les longs courriers.
Dans la première
catégorie, le modèle 737 de Boeing ne peut rivaliser avec le produit
star d’Airbus : l’A321 XLR, dont le rayon d’action a été allongé au
point de lui permettre d’effectuer Paris-New York. Résultat : 500
commandes engrangées. Or, sur ce type d’appareil vendu entre 80 et
90 millions de dollars, la marge est supérieure à 10 millions de
dollars.
Pour les longs courriers, Airbus peut proposer l’avion doté
de la plus grande capacité de transport : l’A350-1000 et ses 450
places. Boeing a bien conçu un modèle équivalent, le 777LR, mais il
n’a pas encore reçu l’autorisation de voler. Et encore, les
deux constructeurs ont des capacités de production limitées. Leurs
carnets de commandes respectifs sont remplis pour les dix prochaines
années, soit 8.658 exemplaires à livrer pour Airbus et 5.500 pour
Boeing. Or, pour honorer ces engagements, les chaînes d’assemblage
doivent tourner à plein régime.
Celles d’Airbus sont à la peine du
fait de sous-traitants qui éprouvent des difficultés à tenir les
cadences. Ainsi, Airbus ambitionnait de « sortir » 60 avions
moyen-courriers de la famille A320 chaque mois. Il a dû se contenter
de 50. Les retards de livraison ont pour effet d’agacer les clients
et de coûter cher aux constructeurs, qui doivent alors offrir des
compensations financières. « Un certain nombre de clients pourrait
se détourner de Boeing si Airbus ne rencontrait pas ces difficultés
de montée en puissance dans sa production », estime Yan Derocles,
analyste financier chez Oddo Securities.
Pour autant, un
transporteur comme Air France-KLM illustre ce changement de cap. Ce
dernier consacre deux milliards d’euros par an au renouvellement de
sa flotte. Or, au cours des sept dernières années, il n’a pas
commandé un seul Boeing et s’est engagé en revanche pour 200 Airbus,
tous modèles confondus. Les appareils long-courriers d’Air France,
jusqu’à présent des Boeing 777 en fin de carrière, sont, par
exemple, progressivement remplacés par des Airbus A350, « jugés plus
performants pour les liaisons que nous devons effectuer », précise
une source interne à la compagnie nationale. Reste qu’Airbus ne peut s’endormir sur ses lauriers.
D’abord, parce que le groupe n’affiche pas uniquement des success-stories.
Il possède dans sa gamme de sérieux foyers de pertes comme les
activités spatiales ou l’avion de transport militaire A400M, dont
les ventes ne décollent pas. Le carnet de commandes comporte en tout
et pour tout 48 exemplaires. « À lui seul, cet avion a dû générer 10
milliards de pertes », estime un ancien cadre d’Airbus.
Ensuite,
parce que le duopole constitué avec Boeing est en train de se
lézarder. La Chine a lancé un avion moyen-courrier, Comac C919,
commandé aujourd’hui à 400 exemplaires. Pour l’heure, il n’a
convaincu que des compagnies de l’Empire du milieu. À l’avenir, son
prix de vente, moins élevé que celui de ses concurrents, pourrait
séduire des compagnies low-cost européennes. De son côté, Boeing
n’en a pas fini dans sa longue marche pour la restauration de la
confiance vis-à-vis des compagnies clientes et des passagers. En
cela, il n’est guère aidé par celui dont on aurait pu penser qu’il
serait le premier de ses soutiens : Donald Trump. Le président
américain a fait une sortie contre le constructeur, à bord de
l’avion présidentiel Air Force One « made in USA ». « Je ne suis pas
satisfait de Boeing et nous étudions des alternatives », a-t-il
déclaré mercredi à propos des deux appareils que l’avionneur doit
livrer à la Maison Blanche, et pour lesquels le retard dépasse
maintenant trois ans.
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Crash à Toronto : comment l'avion de Delta Airlines a-t-il pu se retourner sur la piste ?
(source AFP) 20 février 2025
Lire l'article :
Que s'est-il passé ce lundi sur la piste de l'aéroport canadien
de Toronto ? Un avion CRJ900 de Delta Airlines s'est en effet
complètement retourné à l'atterrissage, faisant au moins 18 blessés,
dont trois graves, un incident rarissime. Si aucune
explication n'a encore été fournie sur ses causes, les témoignages
des passagers (il y avait 80 personnes à bord) et les analyses des
experts permettent de se faire une idée. Cet accident est
certainement le résultat d'une conjonction de facteurs négatifs.
Ce que les passagers ont vu L'un d'eux explique à CNN avoir
subi "un atterrissage violent". "Nous avons touché le sol, et nous
étions sur le côté, puis nous étions à l’envers, suspendus comme des
chauves-souris". "Quand nous avons heurté la piste c’était
super dur, l'avion a heurté le sol et s’est renversé", a-t-il
expliqué. Ce passager dit avoir vu une "grosse boule de feu sortir
du côté gauche de l’avion". Il semble donc bien que la
violence de l'atterrissage combinée aux conditions météorologiques
expliquent en grande partie le retournement complet de l'appareil,
comme le fait valoir l'expert et ancien pilote Xavier Tytelman,
contacté par BFM Business. L'avis de l'expert Ce dernier
pointe d'abord un taux de descente trop important observé sur
FlightRadar: "on a un taux de descente de 1.000 pieds par minute au
lieu de 400 pieds par minute si on compare avec les atterrissages
précédents sur la même piste". "Deuxième élément, c'est
l'arrondi. Quand un avion arrive sur une piste, il va casser son
angle de descente pour être un peu plus horizontal, pour réduire sa
vitesse et donc l'impact avec le sol. Or, on voit que l'avion
continue avec son angle initial, il ne fait pas son arrondi, le choc
avec le sol est très intense et provoque la destruction des trains
d'atterrissage", poursuit Xavier Tytelman, évoquant l'hypothèse de
vents qui rabattent l'avion au sol et pas forcément une erreur de
pilotage. Ces deux facteurs expliquent l'atterrissage très
brutal mais pas le retournement de l'appareil. Cette fois, il faut
prendre en compte les conditions météo et l'état de la piste.
"La piste est gelée et on a du vent de travers autour de 30 km/h, ce
qui nécessite d'adapter l'atterrissage. Avec les images dont on
dispose, on n'a pas l'impression que l'avion a son nez du côté d'où
vient le vent, ni qu'il essaye de se remettre dans l'axe une fois
qu'il a touché la piste (manœuvre de décrabage, NDLR)", détaille
Xavier Tytelman. Un précédent Compte tenu du fait que
l'avion n'est pas dans l'axe au moment de toucher le sol, tout le
poids va s'exercer sur l'un des trains d'atterrissage, qui va céder,
provoquant le retournement de l'appareil accéléré par l'état de la
piste. "On a l'avion qui va partir de côté et là, les ailes
et la dérive vont s'arracher et c'est d'ailleurs fait pour ça, pour
éviter les sur-accidents car elles contiennent une partie du
carburant". De quoi permettre une évacuation des passagers
"calme et admirable" par les membres de l'équipage.
Xavier
Tytelman rappelle par ailleurs qu'un incident similaire a eu lieu en
2022 en Somalie. Des vents violents lors de l'atterrissage avaient
déstabilisé l'appareil, dont l'aile a touché la piste, provoquant
son retournement complet sur la piste. Là encore, les ailes et la
queue se sont rapidement détachées protégeant ainsi l'intégrité du
fuselage. Seulement huit blessés avaient été comptabilisés.
Fin de la revue de presse
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Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à
8,506 euros en clôture vendredi 21 février. Sur la semaine, elle est
quasi stable (-0,26%).
Elle était à 13,60 euros
le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024, à 7,604 euros
le 1er janvier 2025.
La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action
AF-KLM est à 9,23 euros (elle était à 17,50 euros début janvier
2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 12,50 euros, le plus
bas à 6,45 euros.
Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er
juillet 2023.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
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Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse de -1$ à 94$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en baisse de -1$ à 74$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
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Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Partners for the
Future, Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
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Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets
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