Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici (accès Internet requis)

| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Administrateur

Air France-KLM

représentant les salariés actionnaires PS et PNC

N°170, lundi 23 février 2009, 4126 salariés actionnaires du groupe AF-KLM reçoivent ce message...

 

> Air France réceptionne son premier Boeing 777 Cargo

 

(source Yahoo finance) vendredi 20 février - Le premier Boeing 777 Cargo d'Air France, immatriculé F-GUOC, atterrit samedi 21 février, à Paris-Charles de Gaulle pour rejoindre la flotte de la compagnie.

Air France a commandé cinq exemplaires de ce type pour remplacer les 747 Cargo.

Doté des technologies les plus avancées et de moteurs de dernière génération, le Boeing 777 Cargo présente les meilleures performances énergétiques et environnementales de sa catégorie. Sa consommation de carburant est inférieure de 18% à celle du Boeing 747, ce qui se traduit par une réduction identique de ses émissions de gaz carbonique. Ses moteurs GE90-110 de seconde génération sont également compatibles avec les contraintes réglementaires les plus sévères en matière de bruit.

" Avec l'arrivée de cet appareil de nouvelle génération, Air France Cargo va disposer d'une flotte ultra moderne composée de Boeing 777 Cargo et de Boeing 747-400 ERF lui permettant de répondre mieux encore, aux attentes de ses clients " déclare Florence Parly, Directrice générale adjointe Air France Cargo.

Présentant les mêmes standards que ceux de la famille des Boeing 777 dont Air France exploite déjà 51 exemplaires, le Boeing 777 Cargo permet à la Compagnie de réaliser des économies d'échelle. Ainsi, par exemple, les Boeing 777 Cargo ou Passagers peuvent être pilotés par les mêmes équipages et utilisent - en grande partie- les mêmes pièces détachées.

 

> Emirates défie la crise du transport aérien

 

(source Les Echos) vendredi 20 février - Chez Emirates, le synonyme de « crise » est « opportunité ». Malgré la baisse quasi générale du trafic aérien international, la compagnie de Dubaï entend en effet poursuivre sa croissance à deux chiffres. Avec pour objectif de passer de 22 millions de passagers en 2008 à 35 millions en 2013. Alors que la plupart des grandes compagnies ont revu à la baisse leur offre en 2009, Emirates prévoit encore d'augmenter ses capacités en 2009 de 14 % pour le nombre de sièges et de 17 % pour le cargo. Son PDG, Sheik Ammed bin Saeed Al-Maktoum, l'a annoncé avant-hier à Dubaï, prenant ainsi le contre-pied de la tendance mondiale. « 2009 ne sera pas une année facile pour le transport aérien, mais nous y voyons une opportunité », a-t-il souligné. Le fondateur d'Emirates, qui a commandé 165 avions long- courriers à Boeing et Airbus, dont 58 A380, a également exclu toute annulation ou report de livraisons. La flotte de 129 avions long-courriers devrait ainsi s'enrichir de 17 appareils sur l'année 2009 : 11 Boeing 777-300ER, 1 Boeing 777-200 LR et 5 A380, dont le prochain est attendu en mars.

Emirates espère ainsi profiter des réductions de capacités opérées par ses concurrents pour prendre des parts de marché. Non pas que la compagnie soit immunisée contre la crise. Après la flambée du prix du pétrole, qui a fait reculer son bénéfice net de 88 % au premier semestre (avril-septembre) 2008-2009, la réduction des déplacements et l'effondrement du trafic cargo, ajoutés à l'éclatement de la bulle spéculative immobilière à Dubaï, devraient sévèrement impacter ses bénéfices.

Différentiel de coûts

Après les profits record de l'an dernier (1,37 milliard de dollars pour 10,8 milliards de chiffre d'affaires), le résultat net devrait tomber à 543 millions, estime son directeur général, Tim Clark. Mais l'entreprise peut compter sur le différentiel de coûts avec ses principaux concurrents, généré par la jeunesse de sa flotte, l'absence de taxe à Dubaï et sa bonne situation financière après vingt années de profits interrompus, pour continuer à dégager des bénéfices là où les compagnies européennes n'y arrivent plus. Ainsi, quand Air France-KLM doit se résoudre à fermer sa desserte de Madras, c'est autant de passagers à prendre pour Emirates, dont l'offre sur l'Inde est passée de 131 à 162 vols par semaine sur dix destinations. C'est également ce différentiel de coût qui lui permet d'opérer cinq vols par semaine au départ de Nice sans y perdre sa chemise. Au total, son trafic France a ainsi augmenté de 25 % sur un an et de 31 % en janvier, selon son directeur France et Benelux, Jean-Luc Grillet. Au différentiel de coûts s'ajoute également l'attrait de l'A380. Alors que les avions de British Airways se vident, l'A380 Emirates affiche ainsi un taux de remplissage de 95 % en « haute contribution ».

 

> Singapore Airlines va supprimer 17% de sa flotte

 

(source AFP) lundi 16 février - La compagnie aérienne Singapore Airlines (SIA) a annoncé lundi qu'elle allait supprimer 17% de sa flotte au cours de l'année à venir en raison du ralentissement économique qui a frappé le trafic passagers et cargo.

La compagnie va retirer de sa flotte 17 appareils au cours de l'année fiscale allant d'avril 2009 à mars 2010 alors qu'elle prévoyait à l'origine d'en retirer quatre, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

La compagnie disposait au 1er février dans sa flotte de 102 appareils destinés au transport de passagers, a indiqué un porte-parole de la compagnie.

"La chute dans la transport aérien a été forte et rapide", a déclaré Chew Choon Seng, directeur général de la compagnie dans le communiqué.

"Etant donné la baisse de 20% du trafic cargo enregistrée récemment, et le fait que par tradition cette baisse s'applique ensuite au trafic passagers, nous devons nous rendre à l'évidence que l'année 2009 va être très difficile", a-t-il ajouté.

La compagnie qui a pris cette décision à la lumière de la baisse des réservations prévoit de réduire de 11% ses capacités par rapport aux 12 mois précédents.

Aucune décision n'a encore été prise sur une éventuelle annulation de commandes de nouveaux appareils, dont 13 Airbus A380, a indiqué Stephen Forshaw, porte-parole de la compagnie.

Selon M. Chew, des licenciements interviendront en dernier recours mais la direction a déjà rencontré les syndicats pour évoquer des départs volontaires, des préretraites et des réductions du temps de travail.

"La situation va se détériorer (...) Il est probable que des licenciements interviendront à terme", a estimé Shukor Yusof, analyste chez Standard and Poor's et spécialiste du secteur de l'aviation...

Le fret transporté par la compagnie a également chuté de 14,2%.

"La demande pour le transport aérien devrait rester faible pendant la plus grande partie de 2009", avait averti la compagnie.

Mon commentaire : Singapore Airlines est une des compagnies les plus régulièrement performantes. La forte réduction de capacité qu'elle engage donne la mesure de l'intensité de cette crise qui n'épargne aucune région du monde.

 

> British Airways : réserves de trésorerie en baisse

 

Londres (source AWP/AFP) mardi 17 février - Les réserves de trésorerie sont en baisse chez British Airways, qui en consomme quotidiennement 2,7 millions de livres (3,03 millions d'euros), s'inquiète le directeur financier Keith Williams dans une lettre interne citée mardi par l'agence Dow Jones.

Le groupe a réagi en indiquant qu'il n'avait pas l'intention "pour l'instant" de lever du capital, sans l'exclure pour l'avenir.

M. Williams s'alarme que la compagnie "brûle chaque jour 2,7 millions de livres, ce qui signifie que nous dépensons beaucoup plus que ce que nous gagnons, et cela réduit nos réserves de trésorerie".

"Or, de fortes réserves de trésorerie sont une ressource vitale pour toute entreprise ayant à affronter une économie turbulente", remarque M. Williams, qui souligne que BA doit aussi "financer ses plans d'investissements, servir sa propre dette et remplir ses obligations envers ses fonds de retraite".

BA avait 1,6 milliard de livres de trésorerie au 31 décembre, ce qui représentait déjà une baisse de 8% par rapport à un an auparavant.

M. Williams a décrit les perspectives de la compagnie comme "moroses" pour les vingt-quatre prochains mois...

...En janvier, le trafic de première classe, alimenté en grande partie par le secteur financier en crise, a baissé de 13,7% sur le mois...

...Un porte-parole du groupe a indiqué en réponse à ces informations que "lever du capital était une option à laquelle British Airways réfléchissait de temps en temps, mais qu'il n'y avait aucun projet en ce sens en ce moment".

Mais il a indiqué que British Airways "n'excluait pas" une telle levée de fonds à l'avenir. Il a souligné que la compagnie "avait déjà entrepris un certain nombre d'actions" pour ses finances, dont "des réductions de capacité, une baisse d'un tiers du nombre de cadres, et un gel du recrutement".

 

> Dominique Strauss-Kahn met en garde contre le protectionnisme

 

PARIS (source Reuters) mardi 17 février - Face à la "première crise mondiale", les Etats doivent veiller à bien coordonner leurs réponses et éviter tout protectionnisme, déclare le directeur du Fonds monétaire international (FMI).

Interrogé sur France Inter, Dominique Strauss-Kahn a jugé que le système financier mondial n'était "pas encore sain" et déploré les lenteurs de la restructuration bancaire internationale.

Cela hypothèque une reprise de la croissance mondiale au début de 2010, a-t-il averti.

"Je trouve que les plans (de relance) mis en œuvre vont dans la bonne direction mais n'ont pas encore la puissance qu'ils ont besoin d'avoir (...) L'ampleur manque un peu au Japon, en Europe, dans certains autres pays", a-t-il estimé.

De plus, en dépit des engagements pris lors de sommets internationaux, "quand chacun rentre chez soi, chacun fait un peu différemment et parfois un peu contradictoire et c'est pour cela qu'il y a des risques" comme le protectionnisme, a-t-il déploré.

"Cette manière de chercher des solutions nationales, c'est humain (...) assez naturel mais pas efficace", a jugé le directeur du FMI.

"Il n'y a pas de solutions individuelles. On est dans une crise mondiale, il y a des solutions mondiales. Chaque pays qui essaie de s'en sortir tout seul crée des problèmes à son voisin", a-t-il ajouté...

..."Il faut vraiment, parce que c'est la première crise mondiale, des réponses beaucoup plus coordonnées", notamment au niveau européen, et plus rapides, a-t-il plaidé, réclamant des mesures plus efficaces du côté des banques.

"Dans la restructuration bancaire, pour remettre sur pied un système qui fonctionne, il faut fermer des banques (...) qui sont trop déstabilisées. Il faut aller au bout du nettoyage du bilan des banques et ça, ça ne se fait pas assez vite", a-t-il insisté.

"Quand nous disons : on voit la reprise vers le début 2010, c'est à condition que tout ce qui doit être mis en œuvre soit mis en œuvre", a-t-il ajouté.

Mon commentaire : Comment savoir quand nous sortirons de la crise ? Nous n'avons pas encore touché le fond puisque DSK juge que le système financier n'est "pas encore sain". Nous ne savons pas si la réponse sera un effort coordonné des états ou un repli protectionniste ? 

La seule réponse adaptée est de mettre en œuvre au sein de l'entreprise une politique qui permette de durer. Car si le transport aérien est toujours le premier secteur touché par les crises, il est également le premier secteur à bénéficier des reprises

 

Deux articles intéressants sur Ryanair...

 

> Payer les passagers pour voyager

 

(source Le Monde Diplomatique) janvier 2008 - L’aéroport de Charleroi inaugure en grande pompe sa nouvelle aérogare. Au nom du redéploiement économique de la Wallonie, les ministres et autres responsables politiques se livrent, à cette occasion, à un assaut d’amabilités et de congratulations réciproques, sans lésiner sur les superlatifs... Avec 2,5 millions de passagers par an, Charleroi a connu ces dernières années un boom impressionnant.

Principal bénéficiaire de la nouvelle installation financée à 85 % par l’argent public ? Ryanair, qui transporte 85 % des passagers de cet aéroport, soit 2 millions de voyageurs, chiffre que la compagnie phare du transport aérien à bas prix — le low cost — se fait fort de doubler. Et ce bien qu’en 2004 la Commission européenne l’ait condamnée à rembourser environ 3,8 millions d’euros — un tiers des aides publiques indûment perçues à... Charleroi. Depuis, des enquêtes pour distorsion de concurrence et subventions illégales ont été lancées par cette même Commission dans plusieurs aéroports européens, tels Leipzig, Lübeck-Blankensee, Tampere-Pirkkala, Dortmund, Berlin-Schönefeld, Alghero, Pau-Béarn, Bratislava et Århus.

Les turbulences, les avions connaissent. Mais celles qui agitent le low cost sont plutôt terre à terre, et l’entreprise irlandaise Ryanair se trouve régulièrement au cœur de la tourmente. Motif : les aides publiques que son flamboyant dirigeant Michael O’Leary lève auprès des collectivités locales, tout en vantant les mérites... du libéralisme.

Ces pratiques concurrentielles d’un genre nouveau ont fait l’objet, en France, d’un rapport de la Cour des comptes, remis en juillet dernier. Pour les villes et les régions qui déroulaient jusqu’ici le tapis rouge au soldeur aérien dans l’espoir de doper leur développement économique, le constat est amer : la plupart des investissements réalisés ne sont pas rentables, voire largement déficitaires. Pis : les contrats qui lient les gestionnaires d’aéroport à cette compagnie aérienne sont léonins, voire illégaux. Ils laissent notamment au transporteur la liberté de fermer les lignes selon son bon vouloir, sans avoir à rembourser les aides perçues pour les ouvrir — alors que les gestionnaires, eux, s’engagent pour cinq, dix, voire quinze ans...

Ce sombre tableau prolonge une série de réquisitoires dressés par les chambres régionales des comptes. Elles aussi dénoncent depuis juillet 2007 les tombereaux d’argent public versés au profit des compagnies low cost. Et dévoilent les montants perçus par easyJet et Ryanair pour desservir quelques-uns des aéroports français « décentralisés » : 2,1 millions d’euros d’aides diverses en trois ans obtenus de la chambre de commerce de Tours ; 4 millions d’« aide marketing » à Carcassonne, rehaussés d’une participation au budget de l’aéroport de 3 millions d’euros. A Nîmes, ce sont 4 millions d’euros qui ont été versés à la compagnie irlandaise ; à Beauvais-Tillé, on cite le chiffre de 7,4 millions...

Mais ce n’est là qu’une partie de la manne publique qui alimente les réservoirs du low cost. Pour accueillir Ryanair, l’aéroport doit aussi subventionner chaque ouverture de ligne (entre 200 000 et 500 000 euros par an, dégressifs sur une durée maximale de trois ans) et réviser hardiment à la baisse ce qui constitue sa source de revenus : taxes d’atterrissage et d’embarquement, services au sol, bagages, personnel d’accueil, etc. Additionnées, les sommes expliquent l’insolente santé de ce type de compagnies — et la débâcle financière des aéroports.

En réalité, comme nous l’explique l’ancien responsable des relations publiques de Ryanair pour le Benelux, M. David Gering, désormais directeur du développement de l’aéroport de Charleroi, « l’objectif ultime pour les low cost serait de payer les passagers pour voyager ». Dans le budget des entreprises comme easyJet ou Ryanair, le prix des billets ne représente qu’un revenu marginal. En effet, le modèle économique des compagnies à bas coût diffère totalement de celui des compagnies classiques. Ces dernières vendent un service (le transport) à des passagers. Ici, le transporteur vend un produit (une quantité de voyageurs, exprimée en « unités ») aux gestionnaires d’aéroport — en général, des collectivités locales — en échange d’avantages financiers de diverses natures. Qu’importent donc les conditions de confort spartiates subies par les passagers dans les vols dits « no frills » (sans fioritures).

Si elle peut faire le bonheur des candidats peu fortunés au voyage, cette explosion de vols à prix cassés pose un défi à l’analyse économique, sociale et environnementale — trois piliers bien connus du développement durable.

En matière sociale, Ryanair n’est pas à proprement parler postée à l’avant-garde : personnel sous payé, syndicalisation interdite, horaires délirants... Selon l’European Cockpit Association (ECA), le revenu brut annuel d’un pilote de court-courrier y est inférieur de 28 % à la moyenne, alors qu’il effectue 25 % d’heures de vol en plus !

Lorsque nous le rencontrons, voilà vingt et un mois que Johan, basé en Belgique, travaille comme steward chez Ryanair. « Quand j’ai été embauché, explique-t-il, j’ai signé un contrat à l’essai d’une durée de douze mois. A l’issue de cette période, un responsable m’a dit que j’étais embauché en contrat à durée indéterminée. Mais on ne m’a jamais fait signer aucun nouveau contrat. Et, dès que j’en parle trop, je subis des pressions. On me fait travailler sept à huit jours de suite, on me refuse des congés... »

A raison de cinquante à soixante heures par semaine en moyenne, soit quatre vols par jour, cinq jours par semaine, Johan perçoit un salaire mensuel fixe de 600 euros versé sur un compte en Irlande, « ce qui m’oblige à payer des frais bancaires pour le faire virer en Belgique ». A cela s’ajoutent les primes (7 euros par vol) et les commissions sur les ventes (10 % à se partager entre les quatre employés de cabine), « payées de la main à la main, en chèque ou en liquide, sans qu’elles figurent sur le bulletin de salaire », soit de 1 000 à 1 500 euros par mois au total.

Une règle : un avion ne doit pas rester au sol plus d’une demi-heure entre deux vols. « On dispose de vingt-cinq minutes pour faire débarquer les passagers, nettoyer l’appareil et embarquer les nouveaux voyageurs, ce qui veut dire qu’on n’a jamais le temps de faire une pause, ne serait-ce que pour manger », témoigne Johan. Après avoir récuré l’appareil, les hôtesses les plus jolies sont invitées à poser en tenue légère pour les besoins du calendrier (caritatif) de la firme.

Quelle que soit leur nationalité, les salariés travaillent sous contrat irlandais (socialement light). On trouve parmi eux de nombreux ressortissants d’Europe de l’Est, notoirement moins exigeants. Quant à protester... En janvier, les cadres de Ryanair ont empêché, par des contorsions procédurières, une délégation syndicale de plaider la cause salariale des pilotes au tribunal du travail de Dublin.

En matière d’environnement, Ryanair se targue d’avoir le meilleur bilan carbone par passager. Il le doit certes à la modernité de sa flotte, mais aussi à la modicité de ses tarifs, qui lui valent un taux de remplissage supérieur à 80 %. Or cette politique n’est possible que grâce aux subventions — on y revient.

A l’heure de l’énergie chère et de la réduction des gaz à effet de serre, est-il encore raisonnable d’investir dans ce type de transport ? La concurrence effrénée entre aéroports créant une offre largement excédentaire, la tentation est forte de créer artificiellement la demande. Avec pour effet d’augmenter encore la pollution par le CO2... Une dynamique d’autant plus absurde que le low cost assure des vols sur des destinations desservies par le chemin de fer.

Chez Ryanair comme chez easyJet, on argue que l’aviation ne représente que 5 % environ du total des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne. Mais cette part s’accroît rapidement : 87 % de hausse depuis 1990. Le transport aérien est devenu meilleur marché sans que ses coûts environnementaux n’aient été pris en compte.

Si la directive européenne COM (2006) 818 entend légiférer sur cette matière, en intégrant les émissions des avions aux quotas du protocole de Kyoto, cette mesure n’entrera en vigueur qu’en 2012. En attendant, les investissements aéroportuaires publics au profit des compagnies low cost privées se poursuivent allègrement. Cette politique favorisant les intérêts commerciaux à court terme correspond-elle à une quelconque rationalité ? Il est permis d’en douter

 

> Loin d'être atterré, le patron de Ryanair se sent pousser des ailes

 

(source Challenges.fr) jeudi12 février - Michael O'Leary aime la crise. «L'an dernier, je commençais à m'ennuyer, j'étais prêt à partir à la retraite. Mais maintenant que tout le monde dit qu'on est dans la merde, je reste !» Et pour cause : Ryanair a transporté 18% de passagers en plus en 2008, et devrait rester bénéficiaire. Comment ? En serrant tous les coûts - les équipages paient jusqu'à leur uniforme ! - et en multipliant les suppléments pour les passagers - boissons, repas, bagages en soute... Le patron refuse siège social prestigieux, secrétaire personnelle et vacances à Saint-Barth. Ou comment rester radin et investir

Voyez-vous la crise comme une opportunité ?

Pour nous, oui, sans aucun doute. Dans une crise grave, les gens deviennent très attentifs aux prix, et sont prêts à renoncer à beaucoup de choses à partir du moment où ils paient le moins possible. C'est pour cela que toutes les entreprises low-costs, comme McDonald's, Ikea, Lidl ou Ryanair, vont connaître de fortes croissances.

Que faites-vous différemment des autres ?

Nous investissons, massivement. Les autres compagnies réduisent leurs capacités. Il faut impérativement attirer tous ces clients, avec de nouvelles liaisons, de nouvelles offres, sur de nouveaux aéroports - comme à Marseille, en France, où nous allons baser un quatrième avion cette année.

Mais vous avez dû baisser vos prix...

Les prix resteront le plus bas possible. Nous ne changeons pas notre stratégie, fondée sur une croissance très forte grâce à des prix de plus en plus bas. La croissance forte que nous prévoyons pour les prochaines années compensera la baisse de chiffre d'affaires. La preuve : ces trois derniers mois, nous avons gagné 13% de passagers en baissant nos prix de 9%. Alors que les autres compagnies ont perdu des clients...

Baisser ses prix, n'est-ce pas risqué ?

Ce qui est risqué, c'est de réduire ses capacités, de clouer des avions au sol, de réduire son offre, de refuser d'investir, de ne pas renouveler ses avions, de ne pas baisser ses tarifs, de garder des surcharges carburants. Voilà qui est dangereux, parce que les clients se détournent vite des compagnies qui agissent ainsi - Air France, Lufthansa, British Airways... Nous avons transporté 58 millions de passagers en 2008, 25 millions de plus que British Airways ! Et nous prévoyons d'être la seule compagnie européenne à transporter 100 millions de passagers à partir de 2012.

Pourquoi annoncer maintenant une gigantesque commande de 400 avions ?

Je compte obtenir une ristourne bien plus importante qu'en 2001, quand nous avions commandé 100 appareils ! La commande est plus importante, la crise plus profonde. Il faut toujours acheter en temps de crise. Airbus et Boeing vont se battre bec et ongles pour ce contrat : ils savent bien que nous avons 2 milliards d'euros en cash et que nous pouvons payer. Nous sommes bien les seuls.

 

> Sursis requis contre un défenseur des droits de l'Homme

 

(source Le Parisien) jeudi 19 février - Il s'était indigné des conditions de reconduite de deux Congolais en avril 2008 à bord d'un vol Air France Paris-Brazzaville : trois mois de prison avec sursis ont été requis ce jeudi contre cet homme, André Barthélemy, membre de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme.

André Barthélemy, 72 ans, et un autre passager du même vol, ont comparu devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny pour «provocation directe à la rébellion» et «entrave volontaire à la navigation ou la circulation d'un aéronef», un délit passible de 5 ans de prison et 18000 euros d'amende. Selon la police, il aurait crié «c'est inadmissible, une honte», «vous ne respectez pas les droits de l'homme», puis incité les passagers à la révolte. Le jugement sera rendu le 19 mars.

Le 16 avril 2008, les deux Congolais s'étaient opposés à leur reconduite à la frontière en criant que les liens les entravant leur faisaient mal et une grande partie des passagers s'étaient levés dans un mouvement d'humeur qualifié d'«émeute» par le procureur. Ils avaient été débarqués au bout d'une heure...

...André Barthélemy, qui est également président d'Agir ensemble pour les droits de l'Homme (AEDH), une ONG basée à Lyon, a revendiqué un «réflexe d'indignation» et de «solidarité active» de «quelqu'un qui voit des gens souffrir». Les reconduites, dont il n'a pas contesté la «légitimité» doivent être faites «avec humanité et dans le respect des droits fondamentaux», a-t-il argué.

 

> Air France-KLM : Exane BNP Paribas ne se satisfait pas des prévisions du groupe

 

(source Tradingsat.com) mardi 17 février - Les analystes d'Exane BNP Paribas maintiennent leur recommandation sur Air France-KLM à « Surperformance », pour un objectif de 11 euros.

La compagnie aérienne a fait état en fin de semaine dernière d'une perte opérationnelle de 194 millions d'euros au titre du troisième trimestre de son exercice 2008/2009, en ligne avec les indications qu'elle avait fournies le mois dernier. Les activités Passagers et Cargo accusent des pertes opérationnelles respectives de 116 et 64 millions d'euros à la période considérée.

La direction de la compagnie aérienne a maintenu sa prévision d'un résultat d'exploitation positif sur l'ensemble de l'exercice, précisant que le niveau du bénéfice dépendrait « de l'évolution de la situation économique, de son impact sur l'activité passage et surtout l'activité cargo qui connaît un environnement particulièrement difficile ». Cette absence de prévision, à six semaines de la clôture de l'exercice, dérange Exane, qui y voit la preuve que « les conditions de trafic ne se sont pas stabilisées et devraient continuer à se détériorer ».

 

> Air France-KLM : RBS passe à l'achat, mais prévient qu'il faudra être patient

 

(source Les Echos.fr) lundi 16 février - L'analyste de RBS passe de vendre à achat sur le titre Air France-KLM et porte son objectif de cours de 8 à 10 euros. "Le moment le plus avantageux pour acheter les actions des transporteurs aériens est le moment où ils sont entortillés dans les mauvaises nouvelles", explique l'analyste. C'est le cas pour Air France-KLM, selon lui. Pour autant, RBS n'a identifié aucun catalyseur opérationnel ou stratégique précis qui pourrait faire bouger le cours de l'action. Le vrai catalyseur sera la valorisation (il juge la valeur bon marché) et le temps qui passe : il faudra de la patience aux investisseurs, prévient-il.

Le courtier a par ailleurs fortement réduit ses estimations de résultats, tablant sur une perte nette pour les exercices 2009, 2010 et 2011. Des prévisions qui pourraient désormais toucher un plus bas, avec une possibilité d'amélioration plus tard dans l'année

 

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

 

Fin de la Revue de Presse...


 

> Mon point de vue sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 7,550 € le vendredi 20 février en clôture.

Évolution des cours Action AFKL

Moyenne du secteur aérien européen

(AFKL/BA/LH/IB/ SAS/Ryanair/easyJet)

CAC40
Du 13 au 19 février +2,7% -2,4% -3,1%
Depuis le 1er janvier -13,4% -17,4% -10,7%

La moyenne des objectifs de cours des principaux analystes pour l'action AFKL monte à 9,82 €.

La récession s'installe dans le monde entier. La baisse des résultats de la plupart des entreprises plombe les marchés actions. La croissance des pays émergents ralentit (Chine, Inde...). Les commentaires négatifs des observateurs sur l'activité du transport aérien maintiennent le cours de notre action à un niveau bas.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

A bientôt.

Vous pouvez réagir à cette "lettre" ou me poser, par retour, toute question de mon domaine de compétence...

Si vous n'avez pas reçu l'une des dernières lettres, un clic sur l'un des liens ci-après vous permettra de la retrouver...

Lettre N°167 du 3 février 2009 cliquez ici
Lettre N°168 du 9 février 2009 cliquez ici
Lettre N°169 du 16 février 2009 cliquez ici

D'autres infos sur le site navigaction.com

Idée : Cette lettre peut intéresser l'un ou l'autre de vos collègues. Faites-la circuler. Ceux-ci pourront s'y inscrire pour la recevoir directement en m'envoyant un mail à chmagne@navigaction.com

> Rappel du numéro vert gratuit "actionnariat salarié Air France-KLM" : 0800 04 2000

C'est à ce numéro qu'une aide pourra vous être apportée si vous rencontrez des difficultés dans la gestion de vos actions Air France-KLM ou de votre épargne salariale. La mise en relation avec HSBC et/ou la Société Générale passe par ce numéro.

Vous pourrez encore obtenir de l'aide par le mail : info.ors.esa@airfrance.fr

Je suis, dans tous les cas, à votre disposition au +33 (0)1 41 56 04 95 (répondeur en cas d'absence).

| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

N'imprimez cette lettre qu'en cas de nécessité


Cette lettre vous est adressée dans le but de vous tenir informé de tout sujet relatif à l'actionnariat salarié du groupe Air France-KLM. Elle vous est adressée personnellement soit parce que nous avons pu être en contact à votre initiative, parce que vous avez souhaité être informé par e-mail, parce que vous m'avez donné pouvoir lors d'une assemblée générale des actionnaires, parce que votre adresse est visible dans PNAF.net, ou bien encore parce que le syndicat dont vous êtes adhérent et qui me soutient (CFDT, CFTC et Unsa) m'a communiqué votre adresse.

Si vous ne souhaitez plus recevoir cette lettre électronique, cliquez ici : désabonnement. Si vous préférez recevoir cette lettre sur une autre adresse de messagerie, merci de me l'indiquer par retour. Cliquez sur ce lien pour faire une suggestion à Christian Magne