Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici (acc�s Internet requis)

| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Administrateur

Air France-KLM

repr�sentant les salari�s actionnaires PS et PNC

N�170, lundi 23 f�vrier 2009, 4126 salari�s actionnaires du groupe AF-KLM re�oivent ce message...

 

> Air France r�ceptionne son premier Boeing 777 Cargo

 

(source Yahoo finance) vendredi 20 f�vrier - Le premier Boeing 777 Cargo d'Air France, immatricul� F-GUOC, atterrit samedi 21 f�vrier, � Paris-Charles de Gaulle pour rejoindre la flotte de la compagnie.

Air France a command� cinq exemplaires de ce type pour remplacer les 747 Cargo.

Dot� des technologies les plus avanc�es et de moteurs de derni�re g�n�ration, le Boeing 777 Cargo pr�sente les meilleures performances �nerg�tiques et environnementales de sa cat�gorie. Sa consommation de carburant est inf�rieure de 18% � celle du Boeing 747, ce qui se traduit par une r�duction identique de ses �missions de gaz carbonique. Ses moteurs GE90-110 de seconde g�n�ration sont �galement compatibles avec les contraintes r�glementaires les plus s�v�res en mati�re de bruit.

" Avec l'arriv�e de cet appareil de nouvelle g�n�ration, Air France Cargo va disposer d'une flotte ultra moderne compos�e de Boeing 777 Cargo et de Boeing 747-400 ERF lui permettant de r�pondre mieux encore, aux attentes de ses clients " d�clare Florence Parly, Directrice g�n�rale adjointe Air France Cargo.

Pr�sentant les m�mes standards que ceux de la famille des Boeing 777 dont Air France exploite d�j� 51 exemplaires, le Boeing 777 Cargo permet � la Compagnie de r�aliser des �conomies d'�chelle. Ainsi, par exemple, les Boeing 777 Cargo ou Passagers peuvent �tre pilot�s par les m�mes �quipages et utilisent - en grande partie- les m�mes pi�ces d�tach�es.

 

> Emirates d�fie la crise du transport a�rien

 

(source Les Echos) vendredi 20 f�vrier - Chez Emirates, le synonyme de � crise � est � opportunit� �. Malgr� la baisse quasi g�n�rale du trafic a�rien international, la compagnie de Duba� entend en effet poursuivre sa croissance � deux chiffres. Avec pour objectif de passer de 22 millions de passagers en 2008 � 35 millions en 2013. Alors que la plupart des grandes compagnies ont revu � la baisse leur offre en 2009, Emirates pr�voit encore d'augmenter ses capacit�s en 2009 de 14 % pour le nombre de si�ges et de 17 % pour le cargo. Son PDG, Sheik Ammed bin Saeed Al-Maktoum, l'a annonc� avant-hier � Duba�, prenant ainsi le contre-pied de la tendance mondiale. � 2009 ne sera pas une ann�e facile pour le transport a�rien, mais nous y voyons une opportunit� �, a-t-il soulign�. Le fondateur d'Emirates, qui a command� 165 avions long- courriers � Boeing et Airbus, dont 58 A380, a �galement exclu toute annulation ou report de livraisons. La flotte de 129 avions long-courriers devrait ainsi s'enrichir de 17 appareils sur l'ann�e 2009 : 11 Boeing 777-300ER, 1 Boeing 777-200 LR et 5 A380, dont le prochain est attendu en mars.

Emirates esp�re ainsi profiter des r�ductions de capacit�s op�r�es par ses concurrents pour prendre des parts de march�. Non pas que la compagnie soit immunis�e contre la crise. Apr�s la flamb�e du prix du p�trole, qui a fait reculer son b�n�fice net de 88 % au premier semestre (avril-septembre) 2008-2009, la r�duction des d�placements et l'effondrement du trafic cargo, ajout�s � l'�clatement de la bulle sp�culative immobili�re � Duba�, devraient s�v�rement impacter ses b�n�fices.

Diff�rentiel de co�ts

Apr�s les profits record de l'an dernier (1,37 milliard de dollars pour 10,8 milliards de chiffre d'affaires), le r�sultat net devrait tomber � 543 millions, estime son directeur g�n�ral, Tim Clark. Mais l'entreprise peut compter sur le diff�rentiel de co�ts avec ses principaux concurrents, g�n�r� par la jeunesse de sa flotte, l'absence de taxe � Duba� et sa bonne situation financi�re apr�s vingt ann�es de profits interrompus, pour continuer � d�gager des b�n�fices l� o� les compagnies europ�ennes n'y arrivent plus. Ainsi, quand Air France-KLM doit se r�soudre � fermer sa desserte de Madras, c'est autant de passagers � prendre pour Emirates, dont l'offre sur l'Inde est pass�e de 131 � 162 vols par semaine sur dix destinations. C'est �galement ce diff�rentiel de co�t qui lui permet d'op�rer cinq vols par semaine au d�part de Nice sans y perdre sa chemise. Au total, son trafic France a ainsi augment� de 25 % sur un an et de 31 % en janvier, selon son directeur France et Benelux, Jean-Luc Grillet. Au diff�rentiel de co�ts s'ajoute �galement l'attrait de l'A380. Alors que les avions de British Airways se vident, l'A380 Emirates affiche ainsi un taux de remplissage de 95 % en � haute contribution �.

 

> Singapore Airlines va supprimer 17% de sa flotte

 

(source AFP) lundi 16 f�vrier - La compagnie a�rienne Singapore Airlines (SIA) a annonc� lundi qu'elle allait supprimer 17% de sa flotte au cours de l'ann�e � venir en raison du ralentissement �conomique qui a frapp� le trafic passagers et cargo.

La compagnie va retirer de sa flotte 17 appareils au cours de l'ann�e fiscale allant d'avril 2009 � mars 2010 alors qu'elle pr�voyait � l'origine d'en retirer quatre, a-t-elle indiqu� dans un communiqu�.

La compagnie disposait au 1er f�vrier dans sa flotte de 102 appareils destin�s au transport de passagers, a indiqu� un porte-parole de la compagnie.

"La chute dans la transport a�rien a �t� forte et rapide", a d�clar� Chew Choon Seng, directeur g�n�ral de la compagnie dans le communiqu�.

"Etant donn� la baisse de 20% du trafic cargo enregistr�e r�cemment, et le fait que par tradition cette baisse s'applique ensuite au trafic passagers, nous devons nous rendre � l'�vidence que l'ann�e 2009 va �tre tr�s difficile", a-t-il ajout�.

La compagnie qui a pris cette d�cision � la lumi�re de la baisse des r�servations pr�voit de r�duire de 11% ses capacit�s par rapport aux 12 mois pr�c�dents.

Aucune d�cision n'a encore �t� prise sur une �ventuelle annulation de commandes de nouveaux appareils, dont 13 Airbus A380, a indiqu� Stephen Forshaw, porte-parole de la compagnie.

Selon M. Chew, des licenciements interviendront en dernier recours mais la direction a d�j� rencontr� les syndicats pour �voquer des d�parts volontaires, des pr�retraites et des r�ductions du temps de travail.

"La situation va se d�t�riorer (...) Il est probable que des licenciements interviendront � terme", a estim� Shukor Yusof, analyste chez Standard and Poor's et sp�cialiste du secteur de l'aviation...

Le fret transport� par la compagnie a �galement chut� de 14,2%.

"La demande pour le transport a�rien devrait rester faible pendant la plus grande partie de 2009", avait averti la compagnie.

Mon commentaire : Singapore Airlines est une des compagnies les plus r�guli�rement performantes. La forte r�duction de capacit� qu'elle engage donne la mesure de l'intensit� de cette crise qui n'�pargne aucune r�gion du monde.

 

> British Airways : r�serves de tr�sorerie en baisse

 

Londres (source AWP/AFP) mardi 17 f�vrier - Les r�serves de tr�sorerie sont en baisse chez British Airways, qui en consomme quotidiennement 2,7 millions de livres (3,03 millions d'euros), s'inqui�te le directeur financier Keith Williams dans une lettre interne cit�e mardi par l'agence Dow Jones.

Le groupe a r�agi en indiquant qu'il n'avait pas l'intention "pour l'instant" de lever du capital, sans l'exclure pour l'avenir.

M. Williams s'alarme que la compagnie "br�le chaque jour 2,7 millions de livres, ce qui signifie que nous d�pensons beaucoup plus que ce que nous gagnons, et cela r�duit nos r�serves de tr�sorerie".

"Or, de fortes r�serves de tr�sorerie sont une ressource vitale pour toute entreprise ayant � affronter une �conomie turbulente", remarque M. Williams, qui souligne que BA doit aussi "financer ses plans d'investissements, servir sa propre dette et remplir ses obligations envers ses fonds de retraite".

BA avait 1,6 milliard de livres de tr�sorerie au 31 d�cembre, ce qui repr�sentait d�j� une baisse de 8% par rapport � un an auparavant.

M. Williams a d�crit les perspectives de la compagnie comme "moroses" pour les vingt-quatre prochains mois...

...En janvier, le trafic de premi�re classe, aliment� en grande partie par le secteur financier en crise, a baiss� de 13,7% sur le mois...

...Un porte-parole du groupe a indiqu� en r�ponse � ces informations que "lever du capital �tait une option � laquelle British Airways r�fl�chissait de temps en temps, mais qu'il n'y avait aucun projet en ce sens en ce moment".

Mais il a indiqu� que British Airways "n'excluait pas" une telle lev�e de fonds � l'avenir. Il a soulign� que la compagnie "avait d�j� entrepris un certain nombre d'actions" pour ses finances, dont "des r�ductions de capacit�, une baisse d'un tiers du nombre de cadres, et un gel du recrutement".

 

> Dominique Strauss-Kahn met en garde contre le protectionnisme

 

PARIS (source Reuters) mardi 17 f�vrier - Face � la "premi�re crise mondiale", les Etats doivent veiller � bien coordonner leurs r�ponses et �viter tout protectionnisme, d�clare le directeur du Fonds mon�taire international (FMI).

Interrog� sur France Inter, Dominique Strauss-Kahn a jug� que le syst�me financier mondial n'�tait "pas encore sain" et d�plor� les lenteurs de la restructuration bancaire internationale.

Cela hypoth�que une reprise de la croissance mondiale au d�but de 2010, a-t-il averti.

"Je trouve que les plans (de relance) mis en �uvre vont dans la bonne direction mais n'ont pas encore la puissance qu'ils ont besoin d'avoir (...) L'ampleur manque un peu au Japon, en Europe, dans certains autres pays", a-t-il estim�.

De plus, en d�pit des engagements pris lors de sommets internationaux, "quand chacun rentre chez soi, chacun fait un peu diff�remment et parfois un peu contradictoire et c'est pour cela qu'il y a des risques" comme le protectionnisme, a-t-il d�plor�.

"Cette mani�re de chercher des solutions nationales, c'est humain (...) assez naturel mais pas efficace", a jug� le directeur du FMI.

"Il n'y a pas de solutions individuelles. On est dans une crise mondiale, il y a des solutions mondiales. Chaque pays qui essaie de s'en sortir tout seul cr�e des probl�mes � son voisin", a-t-il ajout�...

..."Il faut vraiment, parce que c'est la premi�re crise mondiale, des r�ponses beaucoup plus coordonn�es", notamment au niveau europ�en, et plus rapides, a-t-il plaid�, r�clamant des mesures plus efficaces du c�t� des banques.

"Dans la restructuration bancaire, pour remettre sur pied un syst�me qui fonctionne, il faut fermer des banques (...) qui sont trop d�stabilis�es. Il faut aller au bout du nettoyage du bilan des banques et �a, �a ne se fait pas assez vite", a-t-il insist�.

"Quand nous disons : on voit la reprise vers le d�but 2010, c'est � condition que tout ce qui doit �tre mis en �uvre soit mis en �uvre", a-t-il ajout�.

Mon commentaire : Comment savoir quand nous sortirons de la crise ? Nous n'avons pas encore touch� le fond puisque DSK juge que le syst�me financier n'est "pas encore sain". Nous ne savons pas si la r�ponse sera un effort coordonn� des �tats ou un repli protectionniste ? 

La seule r�ponse adapt�e est de mettre en �uvre au sein de l'entreprise une politique qui permette de durer. Car si le transport a�rien est toujours le premier secteur touch� par les crises, il est �galement le premier secteur � b�n�ficier des reprises

 

Deux articles int�ressants sur Ryanair...

 

> Payer les passagers pour voyager

 

(source Le Monde Diplomatique) janvier 2008 - L�a�roport de Charleroi inaugure en grande pompe sa nouvelle a�rogare. Au nom du red�ploiement �conomique de la Wallonie, les ministres et autres responsables politiques se livrent, � cette occasion, � un assaut d�amabilit�s et de congratulations r�ciproques, sans l�siner sur les superlatifs... Avec 2,5 millions de passagers par an, Charleroi a connu ces derni�res ann�es un boom impressionnant.

Principal b�n�ficiaire de la nouvelle installation financ�e � 85 % par l�argent public ? Ryanair, qui transporte 85 % des passagers de cet a�roport, soit 2 millions de voyageurs, chiffre que la compagnie phare du transport a�rien � bas prix � le low cost � se fait fort de doubler. Et ce bien qu�en 2004 la Commission europ�enne l�ait condamn�e � rembourser environ 3,8 millions d�euros � un tiers des aides publiques ind�ment per�ues �... Charleroi. Depuis, des enqu�tes pour distorsion de concurrence et subventions ill�gales ont �t� lanc�es par cette m�me Commission dans plusieurs a�roports europ�ens, tels Leipzig, L�beck-Blankensee, Tampere-Pirkkala, Dortmund, Berlin-Sch�nefeld, Alghero, Pau-B�arn, Bratislava et �rhus.

Les turbulences, les avions connaissent. Mais celles qui agitent le low cost sont plut�t terre � terre, et l�entreprise irlandaise Ryanair se trouve r�guli�rement au c�ur de la tourmente. Motif : les aides publiques que son flamboyant dirigeant Michael O�Leary l�ve aupr�s des collectivit�s locales, tout en vantant les m�rites... du lib�ralisme.

Ces pratiques concurrentielles d�un genre nouveau ont fait l�objet, en France, d�un rapport de la Cour des comptes, remis en juillet dernier. Pour les villes et les r�gions qui d�roulaient jusqu�ici le tapis rouge au soldeur a�rien dans l�espoir de doper leur d�veloppement �conomique, le constat est amer : la plupart des investissements r�alis�s ne sont pas rentables, voire largement d�ficitaires. Pis : les contrats qui lient les gestionnaires d�a�roport � cette compagnie a�rienne sont l�onins, voire ill�gaux. Ils laissent notamment au transporteur la libert� de fermer les lignes selon son bon vouloir, sans avoir � rembourser les aides per�ues pour les ouvrir � alors que les gestionnaires, eux, s�engagent pour cinq, dix, voire quinze ans...

Ce sombre tableau prolonge une s�rie de r�quisitoires dress�s par les chambres r�gionales des comptes. Elles aussi d�noncent depuis juillet 2007 les tombereaux d�argent public vers�s au profit des compagnies low cost. Et d�voilent les montants per�us par easyJet et Ryanair pour desservir quelques-uns des a�roports fran�ais � d�centralis�s � : 2,1 millions d�euros d�aides diverses en trois ans obtenus de la chambre de commerce de Tours ; 4 millions d�� aide marketing � � Carcassonne, rehauss�s d�une participation au budget de l�a�roport de 3 millions d�euros. A N�mes, ce sont 4 millions d�euros qui ont �t� vers�s � la compagnie irlandaise ; � Beauvais-Till�, on cite le chiffre de 7,4 millions...

Mais ce n�est l� qu�une partie de la manne publique qui alimente les r�servoirs du low cost. Pour accueillir Ryanair, l�a�roport doit aussi subventionner chaque ouverture de ligne (entre 200 000 et 500 000 euros par an, d�gressifs sur une dur�e maximale de trois ans) et r�viser hardiment � la baisse ce qui constitue sa source de revenus : taxes d�atterrissage et d�embarquement, services au sol, bagages, personnel d�accueil, etc. Additionn�es, les sommes expliquent l�insolente sant� de ce type de compagnies � et la d�b�cle financi�re des a�roports.

En r�alit�, comme nous l�explique l�ancien responsable des relations publiques de Ryanair pour le Benelux, M. David Gering, d�sormais directeur du d�veloppement de l�a�roport de Charleroi, � l�objectif ultime pour les low cost serait de payer les passagers pour voyager �. Dans le budget des entreprises comme easyJet ou Ryanair, le prix des billets ne repr�sente qu�un revenu marginal. En effet, le mod�le �conomique des compagnies � bas co�t diff�re totalement de celui des compagnies classiques. Ces derni�res vendent un service (le transport) � des passagers. Ici, le transporteur vend un produit (une quantit� de voyageurs, exprim�e en � unit�s �) aux gestionnaires d�a�roport � en g�n�ral, des collectivit�s locales � en �change d�avantages financiers de diverses natures. Qu�importent donc les conditions de confort spartiates subies par les passagers dans les vols dits � no frills � (sans fioritures).

Si elle peut faire le bonheur des candidats peu fortun�s au voyage, cette explosion de vols � prix cass�s pose un d�fi � l�analyse �conomique, sociale et environnementale � trois piliers bien connus du d�veloppement durable.

En mati�re sociale, Ryanair n�est pas � proprement parler post�e � l�avant-garde : personnel sous pay�, syndicalisation interdite, horaires d�lirants... Selon l�European Cockpit Association (ECA), le revenu brut annuel d�un pilote de court-courrier y est inf�rieur de 28 % � la moyenne, alors qu�il effectue 25 % d�heures de vol en plus !

Lorsque nous le rencontrons, voil� vingt et un mois que Johan, bas� en Belgique, travaille comme steward chez Ryanair. � Quand j�ai �t� embauch�, explique-t-il, j�ai sign� un contrat � l�essai d�une dur�e de douze mois. A l�issue de cette p�riode, un responsable m�a dit que j��tais embauch� en contrat � dur�e ind�termin�e. Mais on ne m�a jamais fait signer aucun nouveau contrat. Et, d�s que j�en parle trop, je subis des pressions. On me fait travailler sept � huit jours de suite, on me refuse des cong�s... �

A raison de cinquante � soixante heures par semaine en moyenne, soit quatre vols par jour, cinq jours par semaine, Johan per�oit un salaire mensuel fixe de 600 euros vers� sur un compte en Irlande, � ce qui m�oblige � payer des frais bancaires pour le faire virer en Belgique �. A cela s�ajoutent les primes (7 euros par vol) et les commissions sur les ventes (10 % � se partager entre les quatre employ�s de cabine), � pay�es de la main � la main, en ch�que ou en liquide, sans qu�elles figurent sur le bulletin de salaire �, soit de 1 000 � 1 500 euros par mois au total.

Une r�gle : un avion ne doit pas rester au sol plus d�une demi-heure entre deux vols. � On dispose de vingt-cinq minutes pour faire d�barquer les passagers, nettoyer l�appareil et embarquer les nouveaux voyageurs, ce qui veut dire qu�on n�a jamais le temps de faire une pause, ne serait-ce que pour manger �, t�moigne Johan. Apr�s avoir r�cur� l�appareil, les h�tesses les plus jolies sont invit�es � poser en tenue l�g�re pour les besoins du calendrier (caritatif) de la firme.

Quelle que soit leur nationalit�, les salari�s travaillent sous contrat irlandais (socialement light). On trouve parmi eux de nombreux ressortissants d�Europe de l�Est, notoirement moins exigeants. Quant � protester... En janvier, les cadres de Ryanair ont emp�ch�, par des contorsions proc�duri�res, une d�l�gation syndicale de plaider la cause salariale des pilotes au tribunal du travail de Dublin.

En mati�re d�environnement, Ryanair se targue d�avoir le meilleur bilan carbone par passager. Il le doit certes � la modernit� de sa flotte, mais aussi � la modicit� de ses tarifs, qui lui valent un taux de remplissage sup�rieur � 80 %. Or cette politique n�est possible que gr�ce aux subventions � on y revient.

A l�heure de l��nergie ch�re et de la r�duction des gaz � effet de serre, est-il encore raisonnable d�investir dans ce type de transport ? La concurrence effr�n�e entre a�roports cr�ant une offre largement exc�dentaire, la tentation est forte de cr�er artificiellement la demande. Avec pour effet d�augmenter encore la pollution par le CO2... Une dynamique d�autant plus absurde que le low cost assure des vols sur des destinations desservies par le chemin de fer.

Chez Ryanair comme chez easyJet, on argue que l�aviation ne repr�sente que 5 % environ du total des �missions de gaz � effet de serre de l�Union europ�enne. Mais cette part s�accro�t rapidement : 87 % de hausse depuis 1990. Le transport a�rien est devenu meilleur march� sans que ses co�ts environnementaux n�aient �t� pris en compte.

Si la directive europ�enne COM (2006) 818 entend l�gif�rer sur cette mati�re, en int�grant les �missions des avions aux quotas du protocole de Kyoto, cette mesure n�entrera en vigueur qu�en 2012. En attendant, les investissements a�roportuaires publics au profit des compagnies low cost priv�es se poursuivent all�grement. Cette politique favorisant les int�r�ts commerciaux � court terme correspond-elle � une quelconque rationalit� ? Il est permis d�en douter

 

> Loin d'�tre atterr�, le patron de Ryanair se sent pousser des ailes

 

(source Challenges.fr) jeudi12 f�vrier - Michael O'Leary aime la crise. �L'an dernier, je commen�ais � m'ennuyer, j'�tais pr�t � partir � la retraite. Mais maintenant que tout le monde dit qu'on est dans la merde, je reste !� Et pour cause : Ryanair a transport� 18% de passagers en plus en 2008, et devrait rester b�n�ficiaire. Comment ? En serrant tous les co�ts - les �quipages paient jusqu'� leur uniforme ! - et en multipliant les suppl�ments pour les passagers - boissons, repas, bagages en soute... Le patron refuse si�ge social prestigieux, secr�taire personnelle et vacances � Saint-Barth. Ou comment rester radin et investir

Voyez-vous la crise comme une opportunit� ?

Pour nous, oui, sans aucun doute. Dans une crise grave, les gens deviennent tr�s attentifs aux prix, et sont pr�ts � renoncer � beaucoup de choses � partir du moment o� ils paient le moins possible. C'est pour cela que toutes les entreprises low-costs, comme McDonald's, Ikea, Lidl ou Ryanair, vont conna�tre de fortes croissances.

Que faites-vous diff�remment des autres ?

Nous investissons, massivement. Les autres compagnies r�duisent leurs capacit�s. Il faut imp�rativement attirer tous ces clients, avec de nouvelles liaisons, de nouvelles offres, sur de nouveaux a�roports - comme � Marseille, en France, o� nous allons baser un quatri�me avion cette ann�e.

Mais vous avez d� baisser vos prix...

Les prix resteront le plus bas possible. Nous ne changeons pas notre strat�gie, fond�e sur une croissance tr�s forte gr�ce � des prix de plus en plus bas. La croissance forte que nous pr�voyons pour les prochaines ann�es compensera la baisse de chiffre d'affaires. La preuve : ces trois derniers mois, nous avons gagn� 13% de passagers en baissant nos prix de 9%. Alors que les autres compagnies ont perdu des clients...

Baisser ses prix, n'est-ce pas risqu� ?

Ce qui est risqu�, c'est de r�duire ses capacit�s, de clouer des avions au sol, de r�duire son offre, de refuser d'investir, de ne pas renouveler ses avions, de ne pas baisser ses tarifs, de garder des surcharges carburants. Voil� qui est dangereux, parce que les clients se d�tournent vite des compagnies qui agissent ainsi - Air France, Lufthansa, British Airways... Nous avons transport� 58 millions de passagers en 2008, 25 millions de plus que British Airways ! Et nous pr�voyons d'�tre la seule compagnie europ�enne � transporter 100 millions de passagers � partir de 2012.

Pourquoi annoncer maintenant une gigantesque commande de 400 avions ?

Je compte obtenir une ristourne bien plus importante qu'en 2001, quand nous avions command� 100 appareils ! La commande est plus importante, la crise plus profonde. Il faut toujours acheter en temps de crise. Airbus et Boeing vont se battre bec et ongles pour ce contrat : ils savent bien que nous avons 2 milliards d'euros en cash et que nous pouvons payer. Nous sommes bien les seuls.

 

> Sursis requis contre un d�fenseur des droits de l'Homme

 

(source Le Parisien) jeudi 19 f�vrier - Il s'�tait indign� des conditions de reconduite de deux Congolais en avril 2008 � bord d'un vol Air France Paris-Brazzaville : trois mois de prison avec sursis ont �t� requis ce jeudi contre cet homme, Andr� Barth�lemy, membre de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme.

Andr� Barth�lemy, 72 ans, et un autre passager du m�me vol, ont comparu devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny pour �provocation directe � la r�bellion� et �entrave volontaire � la navigation ou la circulation d'un a�ronef�, un d�lit passible de 5 ans de prison et 18000 euros d'amende. Selon la police, il aurait cri� �c'est inadmissible, une honte�, �vous ne respectez pas les droits de l'homme�, puis incit� les passagers � la r�volte. Le jugement sera rendu le 19 mars.

Le 16 avril 2008, les deux Congolais s'�taient oppos�s � leur reconduite � la fronti�re en criant que les liens les entravant leur faisaient mal et une grande partie des passagers s'�taient lev�s dans un mouvement d'humeur qualifi� d'��meute� par le procureur. Ils avaient �t� d�barqu�s au bout d'une heure...

...Andr� Barth�lemy, qui est �galement pr�sident d'Agir ensemble pour les droits de l'Homme (AEDH), une ONG bas�e � Lyon, a revendiqu� un �r�flexe d'indignation� et de �solidarit� active� de �quelqu'un qui voit des gens souffrir�. Les reconduites, dont il n'a pas contest� la �l�gitimit� doivent �tre faites �avec humanit� et dans le respect des droits fondamentaux�, a-t-il argu�.

 

> Air France-KLM : Exane BNP Paribas ne se satisfait pas des pr�visions du groupe

 

(source Tradingsat.com) mardi 17 f�vrier - Les analystes d'Exane BNP Paribas maintiennent leur recommandation sur Air France-KLM � � Surperformance �, pour un objectif de 11 euros.

La compagnie a�rienne a fait �tat en fin de semaine derni�re d'une perte op�rationnelle de 194 millions d'euros au titre du troisi�me trimestre de son exercice 2008/2009, en ligne avec les indications qu'elle avait fournies le mois dernier. Les activit�s Passagers et Cargo accusent des pertes op�rationnelles respectives de 116 et 64 millions d'euros � la p�riode consid�r�e.

La direction de la compagnie a�rienne a maintenu sa pr�vision d'un r�sultat d'exploitation positif sur l'ensemble de l'exercice, pr�cisant que le niveau du b�n�fice d�pendrait � de l'�volution de la situation �conomique, de son impact sur l'activit� passage et surtout l'activit� cargo qui conna�t un environnement particuli�rement difficile �. Cette absence de pr�vision, � six semaines de la cl�ture de l'exercice, d�range Exane, qui y voit la preuve que � les conditions de trafic ne se sont pas stabilis�es et devraient continuer � se d�t�riorer �.

 

> Air France-KLM : RBS passe � l'achat, mais pr�vient qu'il faudra �tre patient

 

(source Les Echos.fr) lundi 16 f�vrier - L'analyste de RBS passe de vendre � achat sur le titre Air France-KLM et porte son objectif de cours de 8 � 10 euros. "Le moment le plus avantageux pour acheter les actions des transporteurs a�riens est le moment o� ils sont entortill�s dans les mauvaises nouvelles", explique l'analyste. C'est le cas pour Air France-KLM, selon lui. Pour autant, RBS n'a identifi� aucun catalyseur op�rationnel ou strat�gique pr�cis qui pourrait faire bouger le cours de l'action. Le vrai catalyseur sera la valorisation (il juge la valeur bon march�) et le temps qui passe : il faudra de la patience aux investisseurs, pr�vient-il.

Le courtier a par ailleurs fortement r�duit ses estimations de r�sultats, tablant sur une perte nette pour les exercices 2009, 2010 et 2011. Des pr�visions qui pourraient d�sormais toucher un plus bas, avec une possibilit� d'am�lioration plus tard dans l'ann�e

 

Ces informations indicatives ne constituent en aucune mani�re une incitation � vendre ou une sollicitation � acheter des actions Air France-KLM.

 

Fin de la Revue de Presse...


 

> Mon point de vue sur l'�volution du cours de l'action Air France-KLM

Cl�ture de l'action Air France-KLM7,550 � le vendredi 20 f�vrier en cl�ture.

�volution des cours Action AFKL

Moyenne du secteur a�rien europ�en

(AFKL/BA/LH/IB/ SAS/Ryanair/easyJet)

CAC40
Du 13 au 19 f�vrier +2,7% -2,4% -3,1%
Depuis le 1er janvier -13,4% -17,4% -10,7%

La moyenne des objectifs de cours des principaux analystes pour l'action AFKL monte � 9,82 �.

La r�cession s'installe dans le monde entier. La baisse des r�sultats de la plupart des entreprises plombe les march�s actions. La croissance des pays �mergents ralentit (Chine, Inde...). Les commentaires n�gatifs des observateurs sur l'activit� du transport a�rien maintiennent le cours de notre action � un niveau bas.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune mani�re une incitation � vendre ou une sollicitation � acheter des actions Air France-KLM.

A bient�t.

Vous pouvez r�agir � cette "lettre" ou me poser, par retour, toute question de mon domaine de comp�tence...

Si vous n'avez pas re�u l'une des derni�res lettres, un clic sur l'un des liens ci-apr�s vous permettra de la retrouver...

Lettre N�167 du 3 f�vrier 2009 cliquez ici
Lettre N�168 du 9 f�vrier 2009 cliquez ici
Lettre N�169 du 16 f�vrier 2009 cliquez ici

D'autres infos sur le site navigaction.com

Id�e : Cette lettre peut int�resser l'un ou l'autre de vos coll�gues. Faites-la circuler. Ceux-ci pourront s'y inscrire pour la recevoir directement en m'envoyant un mail � chmagne@navigaction.com

> Rappel du num�ro vert gratuit "actionnariat salari� Air France-KLM" : 0800 04 2000

C'est � ce num�ro qu'une aide pourra vous �tre apport�e si vous rencontrez des difficult�s dans la gestion de vos actions Air France-KLM ou de votre �pargne salariale. La mise en relation avec HSBC et/ou la Soci�t� G�n�rale passe par ce num�ro.

Vous pourrez encore obtenir de l'aide par le mail : info.ors.esa@airfrance.fr

Je suis, dans tous les cas, � votre disposition au +33 (0)1 41 56 04 95 (r�pondeur en cas d'absence).

| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM repr�sentant les salari�s actionnaires PS et PNC

N'imprimez cette lettre qu'en cas de n�cessit�


Cette lettre vous est adress�e dans le but de vous tenir inform� de tout sujet relatif � l'actionnariat salari� du groupe Air France-KLM. Elle vous est adress�e personnellement soit parce que nous avons pu �tre en contact � votre initiative, parce que vous avez souhait� �tre inform� par e-mail, parce que vous m'avez donn� pouvoir lors d'une assembl�e g�n�rale des actionnaires, parce que votre adresse est visible dans PNAF.net, ou bien encore parce que le syndicat dont vous �tes adh�rent et qui me soutient (CFDT, CFTC et Unsa) m'a communiqu� votre adresse.

Si vous ne souhaitez plus recevoir cette lettre �lectronique, cliquez ici : d�sabonnement. Si vous pr�f�rez recevoir cette lettre sur une autre adresse de messagerie, merci de me l'indiquer par retour. Cliquez sur ce lien pour faire une suggestion � Christian Magne