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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Administrateur

Air France-KLM

représentant les salariés actionnaires PS et PNC

N°180, lundi 4 mai 2009, 4288 salariés actionnaires du groupe AF-KLM reçoivent ce message...

 

Lundi : la Revue de Presse...

 

> Pierre-Henri Gourgeon prend les commandes de la compagnie en pleine tempête

 

(source Le Point, M Bordet) jeudi 23 avril - L'été dernier, il a bien rigolé en feuilletant les journaux et en y découvrant moult rumeurs et conjectures sur l'identité du futur patron d'Air France. On avait cité Thierry Breton (ex-ministre alors en souffrance), Stéphane Richard (directeur de cabinet de Christine Lagarde), etc. Mais Pierre-Henri Gourgeon, dont la carte de visite indiquait alors « directeur général délégué d'Air France », savait pertinemment qu'il ne s'agissait que de manœuvres de diversion. Qu'il serait bien le successeur attitré de Jean-Cyril Spinetta, le charismatique PDG de la compagnie aérienne depuis 1997. L'homme au petit imper gris, toujours impeccable et souriant, n'a jamais douté. Les autres avaient beau s'agiter et danser autour d'un des fauteuils les plus convoités du CAC 40, lui ne craignait rien ni personne. C'est chose faite depuis le 1er janvier 2009. Ce polytechnicien et ingénieur Sup aéro de 62 ans dirige Air France, gère une flotte de 600 avions et 2 500 vols par jour. Le ciel est à lui. Comme prévu.

A un détail près. Que personne n'avait même imaginé. La crise, d'une violence extrême, d'une brutalité inouïe, qui s'est abattue, entre autres, sur le transport aérien. « Aujourd'hui, je prends les commandes alors que la crise vient d'éclater, dit Gourgeon. Evidemment, c'est une époque un peu spéciale pour prendre la suite de Jean-Cyril... » Pas de bol. Car, jusque-là, Air France, c'était petits-fours, champagne et classe affaires... Ou la chronique heureuse de triomphales ouvertures de lignes (en Inde, au Vietnam ou aux Etats-Unis), l'épisode d'une fusion à succès avec le néerlandais KLM, les embauches à gogo et les records de bénéfices qui s'empilaient année après année. La belle machine s'est grippée et l'embellie avec elle. La croissance n'est plus exactement au rendez-vous. Avant la crise, Jean-Cyril Spinetta lâchait à 65 ans les rênes de la compagnie dans un timing parfait pour son successeur, qui n'avait qu'à prolonger la success story.

Avec la crise, le job en or du nouveau numéro un aurait tendance à devenir un cadeau embarrassant.

On rencontre Pierre-Henri Gourgeon un jour de pluie dans son bureau « présidentiel » de Roissy-CDG. Au troisième étage du siège d'Air France qui a été érigé au bord des pistes. Les Boeing 777 et les Airbus A340 défilent devant sa fenêtre, ils vont se garer au terminal 2. Pierre-Henri Gourgeon ne les regarde pas. Plus le temps de la contemplation. Ce dingue du BlackBerry pianote nerveusement sur sa machine. Il cale des rendez-vous, jette un oeil sur les cours du pétrole, planifie des voyages. « Nous avons contre nous un vent de force 9 », explique Pierre-Henri Gourgeon, voileux à ses heures. C'est du jamais-vu. Le trafic passagers s'écroule : il a encore plongé de 9,4 % en mars ! Idem pour le cargo (transport de marchandises), qui subit l'effondrement des échanges internationaux. Les soutes des gros-porteurs se vident. Plus grave encore, les classes affaires et première (extrêmement rentables) sont désertées. « Les entreprises reportent des contrats, confirme Gourgeon. Les hommes d'affaires voyagent moins. Et, quand ils le font, ils privilégient la classe économique. » Avec tout ça, c'est sûr, l'action Air France-KLM dévisse et flirte avec son plus bas historique. Enfin, le groupe s'apprête à annoncer, le 19 mai, une perte de l'ordre de 200 millions d'euros. Une première depuis treize ans ! « Je ne peux pas dire que je sais ce qui va se passer dans les six mois, dit Gourgeon. Il faut être honnête, personne ne le sait. » Bref, tout va mal.

« Les gens sont inquiets et tendus, assure le nouveau numéro un d'Air France. Je dois gérer l'entreprise et mon rôle consiste aussi à rassurer tout le monde. Il faut garder son sang-froid. » Alors, PHG s'active : il a réduit les capacités et a reporté des livraisons de nouveaux avions. Une seule exception à la règle : l'A380, qui sera livré comme prévu à l'automne, et volera sur Dubaï et New York. Air France se bat pour garder ses parts de marché. A coups de promos, rabais et baisses de tarifs. Enfin, Air France a fait un sort à ses « couvertures carburants » (achats à l'avance de pétrole pour éviter les fluctuations du cours). Car, après avoir été très profitables, elles sont devenues fortement pénalisantes du fait de la plongée spectaculaire du prix du brent. Le tout étant assorti de 3 000 suppressions d'emplois (sans licenciements secs) d'ici à 2011. « Quand vous êtes patron, vous avez la décision finale, et ça change tout. On est plus en sécurité quand on est numéro deux, remarque Pierre-Henri Gourgeon. Le regard des gens a changé. Désormais, je personnalise l'entreprise. ».

Il a parfois été présenté comme un « pape de transition ». Qui ferait la soudure dans l'attente d'un « vrai » remplaçant pour Spinetta. Ça a le don de l'énerver. « Je me sens tout à fait en forme et je suis là pour un moment, dit-il. Je ne songe pas du tout à préparer ma succession, c'est très prématuré. D'ailleurs, je n'ai pas nommé de numéro deux. » Le message est clair. Les sémillants quinquas, dont le comité exécutif d'Air France est rempli à ras bord, n'ont qu'à bien se tenir. « Il a déjà l'ombre tutélaire de Jean-Cyril Spinetta au-dessus de la tête, il ne va pas se mettre un tueur au-dessous », décrypte un cadre de l'entreprise. PHG entend se faire respecter. Deux petites semaines après sa nomination, il a marqué son territoire et les esprits en montrant la porte à Pascal de Izaguirre, directeur général adjoint chargé de l'exploitation. Ce cadre supérieur, neuilléen et proche du président Sarkozy, qu'on disait plein d'avenir à « AF », a été prié d'aller voir ailleurs si les avions décollent à l'heure. Au placard. Rivalité ? Désaccord ? Manque de confiance ? « Il faut que l'équipe soit soudée, car, si on commence à s'affronter, c'est fini, dit Gourgeon. Il faut que le bateau soit solide. »

Tout faux pas sera sévèrement puni. L'homme a la réputation d'être soupe au lait et colérique. Pas très diplomate ni très branché « social ». Un peu l'« anti-Spinetta ». Pourtant, les deux hommes ont vite accroché. Ces deux socialistes et hauts fonctionnaires se sont trouvés en 1984 au cabinet de Michel Delebarre, ministre des Transports. Gourgeon abandonne vite la politique pour bifurquer vers l'aérien. Il dirige la Snecma (moteurs), puis la Direction générale de l'aviation civile. Il entre à Air France en 1993, sous le règne de Christian Blanc, pour diriger Servair, la filiale de restauration d'AF. Changement de majorité oblige, Spinetta est nommé par Jospin à la tête de la compagnie aérienne française. « Spi » rappelle Gourgeon à ses côtés et le bombarde numéro deux. Ils font changer Air France de siècle, en privatisant la compagnie et en fusionnant avec KLM. « La nomination de Gourgeon, c'est aussi la prolongation d'un tandem qui a déjà 10 ans d'âge, assure un cadre. Ce ticket rassure tout le monde. La vraie question est la suivante : Gourgeon pourra-t-il rester aux commandes après le départ de Spinetta ? ».

Le Corse Jean-Cyril Spinetta est aujourd'hui président du conseil d'administration d'Air France et d'Air France-KLM. Son mandat court jusqu'à l'an prochain, avec la possibilité d'être prolongé jusqu'à ses 70 ans, qu'il aura en 2013. Il garde la main sur les dossiers stratégiques du groupe, mais ne gère plus le quotidien. Fin décembre, il a fait ses cartons, a quitté officiellement le siège tactique de Roissy-CDG, pour migrer dans les bureaux parisiens d'Air France, nichés dans la gare des Invalides. Suffisamment loin de la grande tour de contrôle. « Il a joué le jeu, dit un proche. Il n'a pas voulu rester dans le champ de vision de Gourgeon. » Les deux hommes partagent leur repas tous les lundis midi en tête à tête. Spinetta joue son rôle de « vieux sage » à la perfection et avec une certaine délectation. Son programme, raconte-t-il en souriant, c'est « petit déjeuner, déjeuner, dîner, petit déjeuner, déjeuner, dîner, etc. ». Pas avec n'importe qui, bien sûr. Banquiers, conseillers élyséens, hommes politiques, grands patrons...

« Jean-Cyril Spinetta connaît tout Paris. Tout le monde le prend au téléphone. Moi, je ne suis qu'un petit jeune, rigole Gourgeon. Je dois me faire connaître. » C'est vrai que Jean-Cyril Spinetta a ses entrées dans tous les cercles qui comptent. Jusqu'à l'Elysée. La rencontre avec Nicolas Sarkozy date du printemps 1998. A la veille de la Coupe du monde de football, Air France se retrouve avec une grève des pilotes sur les bras. Spinetta le socialiste a un entretien avec celui qui n'est alors que simple secrétaire général de l'UMP. Le PDG tient à prévenir l'opposition qu'il va y avoir du grabuge et lui demande sa neutralité bienveillante. Accordé. Le mouvement prend fin le jour de l'ouverture de la compétition. Après cet épisode, Sarko et Spinetta avaient pris l'habitude de déjeuner ensemble deux fois par an dans le quartier de l'Assemblée nationale. Pour évoquer Air France, l'aérien, l'économie française, etc.

« Quand on est patron d'Air France, on doit être politique, dit un connaisseur du groupe. Tant qu'Air France a des résultats acceptables, Gourgeon est intouchable. Mais si ça se dégrade, si l'entreprise demande de l'aide à l'Etat, s'il y a des plans sociaux, tout deviendra plus compliqué... » Pierre-Henri Gourgeon n'est pas près de remonter sur son voilier à Sanary. Trop de boulot. En résumé, il doit faire oublier l'emblématique Spinetta, se faire respecter et aimer en interne, se faire un nom à l'extérieur et traverser la crise sans trop de casse pour Air France. « Il a rendez-vous dans deux ans pour le renouvellement de son mandat, dit un membre du conseil d'administration. S'il réussit, ce sera lui le nouveau sauveur d'Air France. S'il rate... »

 

> Spinetta à la présidence du conseil de surveillance d'Areva

 

PARIS (source Reuters) jeudi 30 avril - Le groupe nucléaire français Areva annonce la nomination de Jean-Cyril Spinetta à la présidence de son conseil de surveillance.

Spinetta restera dans le même temps président non exécutif du conseil d'administration d'Air France KLM, a précisé une porte-parole de la compagnie aérienne.

Frédéric Lemoine, l'ancien président du conseil de surveillance d'Areva, avait démissionné fin mars pour devenir président du directoire de Wendel.

Areva a dévoilé en février un plan d'investissement de 2,7 milliards d'euros pour 2009 qui a été approuvé par l'Etat français, son actionnaire majoritaire, mais dont les modalités de financement non pas encore été précisées.

 

> Grippe porcine : quelles seraient les conséquences d'une pandémie ?

 

(source L'expansion) lundi 28 avril - Première victime : l'industrie du tourisme

Fragilisées par la crise économique depuis septembre, les compagnies aériennes et touristiques voient désormais planer la menace de la grippe porcine qui pourrait provoquer un recul encore plus marqué des voyages.

En 2003, l'épidémie de pneumonie atypique (SRAS) avait eu un impact sévère sur l'industrie du tourisme...

Dans l'hypothèse où la grippe porcine resterait circonscrite géographiquement, les transporteurs américains et latino-américains devraient être les plus fortement touchés. Le Mexique étant un lieu de villégiature particulièrement prisé par les touristes en provenance des Etats-Unis.

Mais les compagnies européennes seraient également touchées, l'espagnole Iberia en tête, estime un analyste français. Le leader du marché des liaisons entre l'Europe et l'Amérique latine affirmait toutefois lundi ne pas avoir détecté d'annulations de vols. Suivent ensuite dans l'ordre par rapport à la menace, British Airways aux liens étroits avec les Etats-Unis, l'allemande Lufthansa et Air France-KLM...

...La grippe porcine survient à une période déjà particulièrement difficile pour l'industrie du voyage, entreprises et particuliers tendant à resserrer leurs budgets. L'OMT prévoit en 2009 au mieux une stagnation du tourisme international et n'exclut pas un déclin de 2%, alors que la croissance a été limitée à 2% en 2008.

Conséquence indirecte : les cours du pétrole pourraient également en souffrir. Ils ont perdu plus de 3 dollars dans la journée de lundi. De fait, les opérateurs craignent que le repli de la consommation mondiale de carburants ne s'accentue avec une nouvelle chute du trafic aérien. Et plus généralement, une pandémie pourrait compromettre encore les chances de rétablissement de l'économie mondiale.

Turbulences sur les marchés financiers

Dès lundi, les actions des transporteurs aériens et voyagistes chutaient en Bourse, les investisseurs craignant que touristes et hommes d'affaires n'annulent leur déplacement. A la mi-journée, Air France-KLM a chuté de 6,57%, British Airways de plus de 7% et l'allemande Lufthansa de plus de 9%.Le groupe hôtelier français Accor et des voyagistes comme TUI Travel ou Thomas Cook étaient également sévèrement sanctionnés en Bourse...

...« La tendance classique en temps d'épidémie est à l'abandon des actions et autres actifs risqués et à un regain sur les valeurs refuges, type bons du Trésor », selon le Wall Street Journal...

Quel serait le coût économique d'une pandémie?

...« Si la grippe porcine devient une pandémie, cela sera catastrophique pour l'économie, qui est déjà à genoux », affirme l'économiste Kenneth Broux dans le Wall Street Journal. Or le virus a "clairement un potentiel pandémique", a averti samedi l'OMS.

Alors que le SARS avait surtout affecté l'Asie, la grippe porcine apparaît dans les économies occidentales, « celles là même qui alimentent la relance. Une pandémie serait donc un gros obstacle à la reprise de la croissance », ajoute M. Broux.

Dans un rapport de 2006 sur la grippe aviaire, le FMI  prévoit, dans le cas d'une pandémie d'intensité similaire à la grippe espagnole de 1918, « un nombre élevé de malades et de morts ainsi qu'un un déclin brutal, mais temporaire, de l'économie mondiale. » Mais il précise bien que « la gravité dépend de son taux de mortalité, de sa durée et des mesures sanitaires mises en place ». La Banque Mondiale estime que, en cas de pandémie sévère, 70 millions de personnes pourraient mourir...

...Selon le rapport du FMI, le tourisme, ainsi que le commerce international, déclineraient, du fait de restrictions sur certaines exportations et sur les transports pour limiter la propagation du virus...

Le commerce pâtirait également d'une dégradation de l'offre et de la demande mondiale. En ce qui concerne l'offre, les perturbations proviendraient d'un « taux élevé d'absentéisme, puisque les gens seraient obligés de rester à la maison, ou choisiraient de le faire pour s'occuper de leurs proches ». Cet absentéisme pourrait conduire à « d'importants risques opérationnels », tels que l'interruption des systèmes de paiement, exposant les entreprises fragiles à la faillite. La demande, quant à elle, se contracterait, du fait de la mortalité de la population et de la baisse de la consommation et de l'investissement.

Une des variables à prendre en compte du côté de la demande est en effet le facteur de la « distanciation sociale », évoqué dans un rapport néo-zélandais de 2006 sur l'impact d'une pandémie de grippe sur l'économie nationale. En effet, le fait de modifier ses habitudes quotidiennes afin d'éviter le contact avec les autres a pour conséquence la baisse de la fréquentation des lieux publics, des cafés, théâtres, restaurants, et donc une baisse de la consommation...

 

> Déclaration du Directeur général de l'OMS

 

(source OMS, Margaret Chan) mercredi 29 avril - "Sur la base d'une évaluation de toutes les informations disponibles et à la suite de plusieurs consultations d'experts, j'ai décidé de passer au niveau d'alerte pandémique supérieur, c'est-à-dire de la phase 4 à la phase 5.

Les pandémies de grippe doivent être prises au sérieux précisément parce qu'elles ont la capacité de se propager rapidement et à tous les pays.

L'aspect positif de la situation est que le monde est mieux préparé pour faire face à une pandémie de grippe qu'il ne l'a jamais été.

Les mesures de préparation prises face à la menace de la grippe aviaire due au virus H5N1 auront été un investissement dont nous récoltons aujourd'hui les fruits.

Pour la première fois dans l'histoire, nous pouvons suivre l'évolution d'une pandémie en temps réel...

...Je vous rappelle que les nouvelles maladies sont par définition mal comprises. On sait que les virus grippaux ont la faculté de muter rapidement et que leur comportement est imprévisible.

L'OMS et les autorités sanitaires des pays affectés n'auront pas tout de suite toutes les réponses nécessaires, mais elles les obtiendront.

L'OMS va suivre la pandémie de très près aux niveaux épidémiologique, clinique et virologique. Les résultats des évaluations en cours seront rendus publics et diffusés sous forme de recommandations de santé publique.

Tous les pays doivent immédiatement activer leur plan de préparation pour faire face à la pandémie. Les pays doivent rester en état d'alerte avancée pour déceler des flambées inhabituelles de syndrome de type grippal et de pneumonie grave.

À ce stade, les mesures efficaces et essentielles sont notamment une surveillance renforcée, le dépistage et le traitement précoce des cas et la lutte contre l'infection dans tous les établissements de soins.

Ce passage à une phase supérieure constitue un signal adressé aux gouvernements, aux ministères de la santé et aux autres ministères, à l'industrie pharmaceutique et à l'ensemble des entreprises pour qu'ils prennent maintenant certaines mesures avec un niveau d'urgence accru et à un rythme accéléré...

...La principale question qui se pose aujourd'hui est celle-ci: quelle sera la gravité de la pandémie, surtout maintenant à ses débuts?

Il est possible que le spectre clinique de la maladie s'étende d'une affection bénigne à une pathologie sévère. Nous devons continuer à suivre l'évolution de la situation pour obtenir les informations et les données précises dont nous avons besoin pour répondre à cette question.

L'expérience passée nous montre que la grippe peut provoquer une affection bénigne dans les pays riches mais une maladie plus sévère avec un taux de létalité plus élevé dans les pays en développement.

Quelle que soit la situation, la communauté internationale doit voir là une occasion de renforcer la préparation et la riposte.

Il s'agit surtout de saisir l'occasion de faire preuve de solidarité mondiale en recherchant les ripostes et les solutions qui peuvent profiter à tous les pays, à l'ensemble de l'humanité. Car c'est bien l'humanité entière qui est menacée au cours d'une pandémie..."

Mon commentaire : L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a monté le niveau d'alerte en "phase 5", avant dernier niveau avant la "phase 6". Ces niveaux sont décrits ainsi dans le site de l'OMS :

"Phase 5 : elle se caractérisée par une propagation interhumaine du virus dans au moins deux pays d’une Région de l’OMS. Si la plupart des pays ne sont pas touchés à ce stade, la déclaration de la phase 5 est un signal fort indiquant qu’une pandémie est imminente et qu’il reste peu de temps pour finaliser l’organisation, la diffusion et la mise en œuvre des mesures d’atténuation prévues.

Phase 6: dite aussi phase de pandémie, elle se caractérise par des flambées à l’échelon communautaire dans au moins un pays d’une autre Région de l’OMS en plus des critères définis à la phase 5. La déclaration de cette phase indiquera qu’une pandémie mondiale est en cours."

Que retenir de la situation sanitaire ? ce virus grippal surprend : son origine est animale. Jusqu'au déclenchement de l'alerte sanitaire, il n'avait touché que des humains au contact des porcs, or les personnes contaminées vivent plutôt en zone urbaine. Il reste donc un mystère à éclaircir autour d'une possible mutation du virus. Comme pour toute grippe, quelqu'un peut être porteur du virus sans avoir de symptômes visibles, ce qui rend la prévention difficile.

Au 3 mai, l'OMS comptabilise 787 cas de grippe A (dont 506 au Mexique, 160 aux USA et 2 en France) ayant entrainé 20 décès (dont 19 au Mexique et un aux USA, aucun en France). La recommandation de l'OMS pour les personnes est de se laver les mains régulièrement avec de l'eau et du savon et de consulter rapidement en cas de symptômes de la grippe.

 

> Perte d'exploitation moins forte que prévue pour Lufthansa

 

(source Reuters) mercredi 29 avril - Deutsche Lufthansa a publié mercredi une perte d'exploitation trimestrielle largement inférieure au consensus, la compagnie aérienne ayant tiré parti d'une baisse des prix du kérosène.

La perte d'exploitation du premier trimestre est de 44 millions d'euros contre un bénéfice de 172 millions d'euros un an auparavant et un consensus Reuters donnant une perte de 141 millions d'euros.

Lufthansa affiche une perte nette de 256 millions d'euros qui, elle dépasse un consensus donnant une perte de 212 millions.

En l'absence de tout signe laissant penser que la demande puisse se rétablir bientôt, le résultat d'exploitation de 2009 sera sans doute largement inférieur à celui de 1,35 milliard d'euros de 2008 mais il sera nettement positif, explique la compagnie aérienne...

Mon commentaire : La perte d'exploitation de Lufthansa est très limitée au cours de ce trimestre aux conditions pourtant épouvantables. Cela démontre la solidité économique de ce groupe qui profite, entre autres, du succès de sa filiale Swiss, mais aussi de ses activités de maintenance. Dans le secteur cargo, 2600 salariés sont déjà soumis au chômage partiel. Cette mesure pourrait être étendue à d'autres salariés du fret, voire à l'activité passager, si la faiblesse de la demande le justifie.

 

> Lufthansa Cargo se renforce en Afrique

 

(source aerocontact) mercredi 22 avril - La déperdition du cargo ne semble pas toucher l’Afrique. Lufthansa Cargo s’y est en effet renforcé ces derniers jours. Grâce à un accord avec la compagnie kenyane Astral Aviation, elle a ajouté cinq nouvelles destinations à son réseau...

...Mais les activités cargo de Lufthansa ne se portent pas bien pour autant. Lufthansa va clouer de nouveaux appareils au sol et augmenter le passage au temps partiel de ses employés : 25% au lieu de 20% vont être concernés. Sur les dix-neuf MD-11 cargos qui composent sa flotte, quatre sont déjà immobilisés dans le cadre des réductions de capacités annoncées ces derniers mois. Un nouveau vient de les rejoindre, un autre devrait cesser ses activités au mois de mai puis un d’ici octobre.

 

> Aérien en Europe : La perte pourrait atteindre 1,8 milliard d'euros au premier trimestre selon Citigroup

 

(source Reuters) mardi 28 avril - Les compagnies aériennes européennes pourraient subir une perte d'exploitation de 1,8 milliard d'euros au premier trimestre, estime Citigroup, selon lequel Air France-KLM et British Airways auront sans doute besoin de trouver des capitaux d'ici 2010.

La plupart des compagnies européennes devraient être dans le rouge en 2009 avant une possible reprise en 2010, prévoit la banque américaine.

"Air France-KLM et BA sont candidats à une nouvelle émission d'actions bien que cela soit peu probable avant 2010 quand les besoins en liquidités resteront élevés, notamment si leur cours de Bourse commence à remonter", explique Citigroup.

Pour les trois premiers mois de l'année, Citigroup s'attend à ce que le bénéfice courant des compagnies européennes recule de 10% en raison principalement de la baisse de 20 à 25% du chiffre d'affaires issu du voyage d'affaires et du fret, de la diminution de 8% du chiffre d'affaires passagers et de la date tardive des vacances de Pâques.

Les plus mauvais résultats en terme de marge devraient être affichés par Austrian Airlines, British Airways et Scandinavian Airlines System, avec Air France-KLM non loin derrière, dit Citigroup...

 

Quelques brèves : British Airways n'envisage pas de rebond du trafic passager avant 2011 !... La polonaise LOT serait en difficultés financières... Finnair également... Le management d'Aer Lingus a démissionné...

 

Fin de la Revue de Presse...

 

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.


> Mon point de vue sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 8,472 € le jeudi 30 avril (pas de cotation le vendredi 1er mai).

Évolution entre le 24 et le 30 avril

Action Air France-KLM : -5,65%
Action British Airways : -2,12%
Action Lufthansa : +0,47%
Action easyJet : -4,76%
Action Ryanair : +6,94%

La moyenne des objectifs de cours des principaux analystes pour l'action AFKL monte légèrement à 9,17 €.

La récession s'installe dans le monde entier. La baisse des résultats de la plupart des entreprises plombe les marchés actions. La croissance des pays émergents ralentit (Chine, Inde...). Les commentaires négatifs des observateurs sur l'activité du transport aérien maintiennent le cours de notre action à un niveau bas.

Quelques indicateurs économiques font entrevoir une perspective de reprise d'activité : niveau des stocks, consommation des ménages... mais d'autres s'aggravent : chômage, endettement des Etats...

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

A bientôt.

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> Rappel du numéro vert gratuit "actionnariat salarié Air France-KLM" : 0800 04 2000

C'est à ce numéro qu'une aide pourra vous être apportée si vous rencontrez des difficultés dans la gestion de vos actions Air France-KLM ou de votre épargne salariale. La mise en relation gratuite avec HSBC et/ou la Société Générale passe par ce numéro.

Vous pourrez encore obtenir de l'aide par le mail : info.ors.esa@airfrance.fr

Je suis, dans tous les cas, à votre disposition au +33 (0)1 41 56 04 95 (répondeur en cas d'absence).

| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

N'imprimez ce document qu'en cas de nécessité

Cette lettre vous est adressée dans le but de vous tenir informé de tout sujet relatif à l'actionnariat salarié du groupe Air France-KLM. Elle vous est adressée personnellement soit parce que nous avons pu être en contact à votre initiative, parce que vous avez souhaité être informé par e-mail, parce que vous m'avez donné pouvoir lors d'une assemblée générale des actionnaires, parce que votre adresse est visible dans PNAF.net, ou bien encore parce que le syndicat dont vous êtes adhérent et qui me soutient (CFDT, CFTC et Unsa) m'a communiqué votre adresse.

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