Lundi : la Revue de Presse...

(source CercleFinance.com) jeudi 14 mai - Prise en tenaille entre deux maux, la chute de l'activité fret et l'essoufflement du trafic en Chine, Air France-KLM va-t-elle revoir ses projets en Chine ? China Southern Airlines a confirmé jeudi 'la suspension' de son projet de coentreprise dans le fret avec Air France-KLM nous a indiqué la compagnie Air France-KLM. La joint-venture aurait dû voir le jour au début de l'année selon les termes du protocole d'accord signé en juin 2008. Mais l'évolution du trafic en avril a compromis le projet : hors Martinair, le trafic cargo d'Air France-KLM a plongé de 22,7%, après 19,2% en mars. La déroute se poursuit, janvier avait déjà accusé un recul de 23,3%. La chute de l'activité est sans précédent. Confrontées au ralentissement de la demande, les entreprises ont massivement mis le coup de frein sur leurs importations afin de déstocker. Quant au trafic aérien en Chine, il est en piteux état. Habitué à des croissances à deux chiffres, il plafonne à 2,5% par mois désormais. En février déjà, une première ombre au tableau était apparue, le projet entre Air France-KLM et China Southern avait été reporté.

Pourtant, sur le papier, la JV faisait du sens : China Southern bénéficie de liaisons avec 65 villes chinoises et elle aurait dû exploiter une centaine de vols par semaine grâce à 12 gros porteurs. Le marché chinois, c'est riens moins que 200 M de passagers et l'investissement était limité pour Air France-KLM (75 M euros sur 300M en tout) alors celle-ci ne lâche pas prise. La compagnie aérienne déclare ce jeudi matin : ' Nous n'abandonnons pas le projet avec China Southern '. Mais à cinq jours de la publication de ses résultats annuels, la direction se veut laconique. Certains analystes tablent sur 919 M euros de pertes, voire la suppression du dividende.

BRUXELLES (source Reuters) vendredi 15 mai - Le nombre de passagers qui ont emprunté les aéroports européens a baissé de 12,4% au premier trimestre 2009 tandis que le trafic de fret chutait de 23,1%, annonce le Conseil international des aéroports (CIA).

Tarifs mensongers, offres prêtant à confusion ou annonces indisponibles, telles sont les pratiques douteuses de certaines compagnies aériennes. C’est en tout cas ce que dénonce « Bruxelles ». La commissaire européenne chargée de la Protection des consommateurs, Meglena Kuneva, a dévoilé, jeudi, une liste des compagnies aériennes et des sites Internet mis en cause pour des problèmes de publicité mensongère et de pratiques déloyales. Par exemple, un vol Paris-Montréal en promotion, proposé jeudi à 423,49 euros sur le site d’une grande compagnie aérienne européenne, revient en fait à 937 euros au moment de terminer la transaction, une fois ajoutés les taxes et frais.

« La loi européenne prévoit que tous les passagers doivent avoir accès au prix réel, afin de payer en toute transparence », avait pourtant prévenu la Commission européenne l’an dernier. Une première enquête, en mai 2008, montrait en effet qu’un tiers des sites vendant des billets en ligne posaient problème. L’Union européenne comptait ainsi, à l’époque, 137 mauvais élèves. « Il est inacceptable qu’un consommateur sur trois soit escroqué, induit en erreur ou désorienté », s’était alors indignée Meglena Kuneva. Appelant les compagnies aériennes à coopérer, elle avait sommé les contrevenants de se mettre en règle pour mai 2009.

Rien sur Air France-KLM

Un an plus tard, il reste 22 récalcitrants qui encourent des mesures de rétorsion. Quant aux compagnies elles-mêmes, 15 sur 67 continuent à poser problème. Lufthansa, Alitalia, Air Lingus, Austrian Airlines, Lot, Brussels airlines, Swiss, Ryanair et Easyjet, se sont engagées à régler les problèmes existants. En revanche, le poids lourd Air France-KLM n’est mentionné nulle part. Selon un membre de l’entourage de la commissaire européenne interrogé hier par France Soir, la compagnie aérienne aurait répondu à la Commission européenne seulement hier matin. « C'est pourquoi il n’en est pas fait mention dans les documents publiés. Néanmoins, le groupe s’est engagé à poursuivre un dialogue constructif avec la Commission et les discussions sont donc en cours ». Afin de lever toute ambiguïté, Air France-KLM a immédiatement rappelé « sa volonté d’être en totale conformité avec toute réglementation ». La Commission aurait demandé au groupe de travailler sur deux points, nous a précisé le service de communication du groupe. « Nous devons améliorer la qualité de la langue du pays utilisée sur les sites étrangers. Sur le site hongrois par exemple, l’anglais et le hongrois sont un peu mélangés. Et nous devons également améliorer le calculateur d’excédent de bagage. » ...

Le président de la compagnie aérienne espagnole, Fernando Conte, s'est dit confiant dans la mise en œuvre de ce projet même si elle prend plus de temps que prévu initialement, notamment à cause de la volatilité des marchés et de l'impact de celle-ci sur le déficit du fonds de pension de BA.

"Nous sommes actuellement concentrés sur notre propre plan d'urgence, que nous considérons comme notre défi le plus important et le plus immédiat. Cependant, même face aux difficultés auxquelles nous sommes confrontés, nous restons positifs sur l'issue des négociations (avec BA)", a dit Conte à des analystes lors d'une téléconférence.

Iberia avait auparavant confirmé s'attendre à une perte nette en 2009 après une perte d'exploitation de 147 millions d'euros, plus lourde qu'attendu, sur les trois premiers mois de l'année...

"Pour 2010, nous jugeons probable un retour à la rentabilité grâce à l'impact de notre plan d'urgence si le prix du carburant reste aux niveaux actuels, même avec les chiffres de trafic et le chiffre d'affaires actuels", a dit Conte, en évoquant à la fois l'Ebit et le résultat net.

Confronté à une chute de 9,5% de la demande au premier trimestre, le groupe a présenté un plan censé générer 110 à 125 millions d'euros en réduisant de 10% ses effectifs, actuellement de 21.500 personnes, en diminuant de 4,3% ses capacités et en réalisant des économies dans ses services généraux, au niveau de ses fournisseurs et de ses dépenses informatiques.

Ses investissements seront en outre réduits de 80 millions d'euros, pour revenir à 90 millions.

La compagnie a par ailleurs fait état d'une hausse de 2,6% de son trafic passagers en avril, bénéficiant d'un effet week-end de Pâques, qui était tombé en mars en 2008.