La Revue de Presse...

(source Lepoint.fr) vendredi 3 juillet - Une information majeure ressort du rapport factuel sur le crash du vol AF447 : l'Airbus A330-200 ne s'est pas désintégré en vol mais au contact de la surface de la mer. Ce premier document officiel publié après l'accident du 1er juin - 76 pages, annexes non comprises - a été rédigé par le Bureau d'enquête et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) et présenté jeudi au Bourget aux familles et à la presse. Les enquêteurs sont arrivés à la conclusion que l'avion n'a pas été détruit en vol en examinant les 640 débris de l'avion repêchés en mer et transportés à Recife au Brésil.

Aucun gilet de sauvetage n'a été retrouvé gonflé, ce qui montre que l'équipage et les passagers n'ont pas eu le temps de réagir. Ce sont plus particulièrement les éléments intérieurs de l'avion comme les galleys (cuisines) ou le poste de repos de l'équipage qui ont fourni les renseignements les plus intéressants. La déformation et le tassement du mobilier de l'avion montrent que le choc a été d'une violence inouïe avec une très forte décélération verticale. Il semble que l'avion ait touché la mer en ligne de vol, c'est-à-dire ailes sensiblement horizontales. Autre élément corroborant l'intégrité de l'avion avant son choc avec la mer, l'empennage vertical en composites - la pièce la plus importante repêchée - a été arraché de l'arrière vers l'avant avec une partie du fuselage. Les ferrures de fixation n'ont pas bougé. Il n'y a donc pas eu d'effort latéral comme on aurait pu l'observer si l'appareil était parti en vrille lors d'une perte de contrôle.

Le fait que les débris aient été retrouvés entre le 6 et le 18 juin sur une zone de 60 km de long reste en accord avec cette analyse. La dispersion correspond aux déplacements liés aux vents et aux courants de surface.

Le BEA regrette toujours que les autorités judiciaires ne donnent pas accès aux rapports d'autopsie des corps repêchés. Ceux-ci apporteraient au travers des traumatismes subis une meilleure connaissance des circonstances de l'accident.

Tenter d'élaborer un scénario

Si la défaillance des tubes de Pitot, des sondes qui forment le premier maillon de la chaîne anémométrique de mesure de la vitesse, reste un élément majeur, "la perte de cohérence ne peut expliquer, à elle seule, ce qui s'est passé", précise Alain Bouillard, responsable de l'enquête AF 447 au BEA. Les enquêteurs n'ont toujours pas pu dater exactement les 24 messages Acars émis automatiquement entre 2 h 10 et 2 h 14 qui ne comportent que l'indication de la minute et non pas des secondes. Aussi, une panne a-t-elle pu avoir lieu avant ou après une autre. "Nous regardons la logique de fonctionnement des calculateurs pour en déduire la génération des messages", explique Alain Bouillard. Une liste de faits établis pourra en être déduite et permettre d'élaborer un scénario et de le mettre en œuvre au simulateur de vol.

Sur zone, au milieu de l'Atlantique, les recherches acoustiques sous-marines se poursuivent jusqu'au 10 juillet, date considérée comme extrême pour capter un signal de la balise radio associée à l'enregistreur de vol. Au-delà, la durée de la vie de la pile électrique est dépassée. Les recherches se poursuivront toutefois pendant un mois avec le sous-marin d'Ifremer pour explorer des fonds qui ressemblent à la Cordillère des Andes, mais à l'envers...
 

Cliquez ici pour consulter le rapport intégral du BEA (fichier pdf 12Mo)

(source Tradingsat.com) mercredi 1er juillet - Air France dément formellement la démission de 150 hôtesses ou stewards.

« Ces allégations sont fausses et contraires à tout principe de déontologie », explique la compagnie dans un communiqué daté du jour. « Elles attentent à la conscience professionnelle des personnels navigants commerciaux d'Air France et à leur attachement profond à la compagnie ».

Mon commentaire : il est préjudiciable, pour l'entreprise et ses salariés, que des informations fausses soient ainsi répandues.

(source Lexpress.fr) RIO DE JANEIRO mercredi 1er juillet - Le directeur général d'Air France-KLM a rencontré mercredi à Rio de Janeiro les familles des victimes du vol AF 447 Rio-Paris, un mois après l'accident qui a fait 228 morts.

M. Gourgeon a assisté à une messe à l'église de l'Imaculada Conceiçao, dans le quartier de Botafogo, et a rencontré pendant une heure et demie quelque soixante-dix familles, en majorité brésiliennes mais aussi de plusieurs autres nationalités. Il devait aussi remercier les autorités brésiliennes pour leur aide.

Des ressortissants de trente-deux nationalités - dont 72 Français et 59 Brésiliens - étaient à bord de l'Airbus A330 d'Air France qui s'est abîmé au milieu de l'Atlantique dans la nuit du 31 mai au 1er juin.

"Nous leur avons présenté ce qu'on sait, ce qui est très limité, et avons surtout voulu répondre à leurs questions", en particulier sur l'identification des 51 corps repêchés, a déclaré M. Gourgeon à l'AFP.

"Le travail d'identification avance bien et il y a maintenant trente victimes au total qui ont été identifiées", a-t-il indiqué. La dernière information sur ce point faisait état de quatorze corps identifiés.

Parmi ces personnes figurent notamment des Brésiliens, des Français, des Britanniques et des Allemands.

M. Gourgeon a aussi indiqué qu'une autre préoccupation des familles concernait les indemnisations. Il a rappelé qu'une première avance d'urgence de 17.500 euros avait été attribuée à chaque famille de victime et que, ensuite, l'assureur, après un examen précis de chaque cas, fera une proposition d'indemnisation que les familles peuvent accepter, refuser ou négocier.

Le directeur-général d'Air France a aussi souligné que le premier rapport du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) qui doit être publié jeudi fera "la liste de tous les faits déjà établis concernant l'avion, l'équipage, la trajectoire, les contacts avec le sol, les débris qui ont été retrouvés, la météo sur le chemin".

Ce rapport sera "une étape significative" mais il "ne donne pas de réponse à la question de savoir ce qui s'est passé exactement, quel enchaînement de causes a provoqué cet accident".

Il a souligné que, de ce point de vue, "il est capital de retrouver les boîtes noires" qui ont enregistré les données du vol.

La France poursuit avec d'importants moyens sous-marins la recherche de ces enregistreurs qui gisent au fond de l'océan, bien que le Brésil ait décidé le 26 juin d'arrêter les recherches en surface des corps et débris de l'avion.

Pierre-Henri Gourgeon a souligné que les boîtes noires étaient conçues pour émettre au minimum pendant un mois et pouvaient donc envoyer des signaux au-delà de ce délai. "Les opérationnels pensent que tout espoir n'est pas perdu", a-t-il affirmé.

"Pendant les deux, trois voire quatre semaines qui viennent tous nos espoirs sont fondés sur le fait que l'on puisse récupérer les boîtes noires", a souligné le dirigeant d'Air France.

"Si on ne les retrouve pas, on sera obligé de faire beaucoup d'hypothèses".

Il a ainsi réitéré avec force qu'"il n'y a pas aujourd'hui de certitude" sur le fait que les nouvelles sondes Pitot installées sur tous les Airbus A330/340 d'Air France soient plus efficaces que les anciennes, "il y a une indication que c'est possible".

Les anciennes sondes Pitot, qui contrôlent la vitesse de l'avion, ont été montrées du doigt par les pilotes qui ont fait pression pour que la compagnie les change rapidement.

> Air France : Des sureffectifs mais pas de plan social

PARIS (source Dow Jones) jeudi 2 juillet - Confrontée à la crise économique, Air France ne peut plus compter uniquement sur les gels d'embauches pour éviter les sureffectifs, mais garde pour objectif d'éviter tout plan social ou autre forme de départs collectifs contraints, a indiqué, selon Les Echos, la direction du groupe lors d'un comité central d'entreprise mercredi.

Selon les dernières prévisions présentées par la direction aux syndicats, la compagnie aérienne souffre actuellement d'un sureffectif cumulé à fin mars 2011 de 1.400 à 1.500 postes.

Le quotidien économique précise que la baisse d'activité est plus forte et plus longue que prévu, et qu'aucun signe de reprise ne serait encore perceptible.

L'offre sur les liaisons Zurich/Genève-New York sera diminuée de 21 à 18 vols par semaine, a indiqué à l'ATS le porte-parole de la compagnie confirmant une information de l'hebdomadaire "Sonntag". Six trajets au lieu de sept seront assurés sur la plupart des autres lignes long-courriers...

...Le transporteur aérien helvétique avait pris d'autres mesures pour affronter les turbulences financières. En juin dernier, il avait proposé à son personnel de bureau de prendre des vacances non payées, les collaborateurs décidant librement de faire usage de l'offre ou pas. Le chômage partiel avait été introduit le même mois dans le secteur du fret. Cette mesure sera effective jusqu'au mois de novembre, comme annoncé.

Mon commentaire : La diminution de l'offre de Swiss sur ses destinations long-courrier pourrait nous profiter, si Lufthansa, propriétaire de la compagnie helvétique, n'en devient pas le principal bénéficiaire.

(source CercleFinance.com) vendredi 3 juillet - British Airways a vu une baisse de 3,8% de son trafic passager au mois de juin, pour une capacité en baisse de 1,7%. Le coefficient d'occupation de la compagnie aérienne s'est ainsi contracté de 1,8 point entre juin 2008 et juin 2009, passant à 79,6%.

Le trafic passager a connu une chute de 14,9% sur le segment premium et un repli de 1,3% du trafic non premium.

Par ailleurs, le transporteur britannique a enregistré une baisse de 9,8% de son transport de fret.

' Les conditions de marché demeurent très difficiles, à des niveaux bien inférieurs à ceux de l'année dernière. ' commente British Airways.

"Puisqu'il existe une coentreprise depuis des années entre Lufthansa et Austrian, l'ouverture de cette enquête approfondie nous a surpris", écrit Lufthansa dans un communiqué.

Dans son offre de reprise, la compagnie Lufthansa avait insisté sur le fait qu'elle souhaitait recevoir l'aval de la Commission européenne avant le 31 juillet.

Mercredi, elle a fait part de sa confiance quant à ses chances de recevoir les autorisations européennes "dans des conditions acceptables."

Les autorités européennes antitrust ont annoncé mercredi le lancement d'une enquête de phase II, confirmant des informations publiées par Reuters.

"Il est primordial que la consolidation du secteur aérien ne prive pas les consommateurs de leur choix, de prix compétitifs et des autres bénéfices tirés de la libéralisation des transports aériens dans l'Union européenne", a indiqué la Commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes.

Le vent a sérieusement tourné depuis l’annonce de la création d'une nouvelle compagnie aérienne commune par DHL et Lufthansa Cargo, en septembre 2007.

Mais malgré le retournement de conjoncture, les deux partenaires ont maintenu leurs plans, jusqu’au lancement officiel des opérations qui s’est déroulé le 19 juin 2009 à Leipzig, siège de l’entreprise, en présence du CEO de Deutsche Post DHL, Frank Appel et du CEO de Lufthansa, Wolfgang Mayrhuber.

Un premier B777F

Aerologic est désormais prête à décoller, puisqu’elle a pris livraison de son premier B777F et reçu son certificat de transport aérien délivré par les autorités allemandes de l’aviation civile. Dans un premier temps, la compagnie se concentrera sur l'axe Europe-Asie, "qui devrait à moyen terme croître d’environ 5% par an, même si l’on est évidemment très loin de ce chiffre en ce moment.
En semaine, les vols dédiés à l’activité express de DHL, effectueront la liaison Leipzig-Bahrein-Singapour-Delhi-Leipzig. Le week-end, le programme centré sur les besoins cargos de Lufthansa prévoit la rotation suivante : Leipzig-Tashkent-Hong Kong-Tashkent- Leipzig.

D'ici à 2010, Aerologic "étendra progressivement son réseau pour offrir des connexions directes avec la plupart des grandes métropoles asiatiques", précise un communiqué de la compagnie.

Quatre appareils en 2009

Par ailleurs, à plus long terme, des liaisons Europe-Amérique du Nord pour Lufthansa Cargo sont également envisagées.

Le premier vol commercial d’Aerologic s’élancera le 29 juin 2009. D’ici la fin de l’année 2009, quatre B777F auront rejoint la flotte. Ces appareils offrent une capacité d’environ 103 tonnes, sur une distance de 9 000 km.

Mon commentaire : Ce projet impliquant Lufthansa présente quelques points communs avec celui que développent Air France-KLM et China Southern. Mais le nôtre tarde à voir le jour, du fait d'une conjoncture fret fortement dégradée. L'audace de Lufthansa lui bénéficiera-t-elle ? Rendez-vous dans quelques mois pour un premier bilan...

Fin de la Revue de Presse...

Merci aux nombreux salariés qui m'ont confié leurs pouvoirs pour l'assemblée générale des actionnaires du 9 juillet