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| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°212, lundi 14 décembre 2009,

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La Revue de Presse du lundi...

> Pas de révolution du train
 

(source 20 minutes.fr) 14 décembre - Une concurrence sans concurrents. Depuis hier, la SNCF pourrait voir d'autres opérateurs proposer des liaisons internationales, comme le prévoit le « troisième paquet ferroviaire » adopté par le Parlement européen en 2007. Mais dans la pratique, rien ne devrait bouger avant l'été.

On attendait la Deutsche Bahn, une alliance de Veolia et d'Air France-KLM ou encore Virgin. Finalement, la seule compagnie publique italienne Trenitalia pourrait se lancer mi-2010, avec deux allers et retours quotidiens de Paris à Milan et de Paris à Gênes. En chemin, elle s'arrêterait à Chambéry, Modane, Avignon, Aix-en-Provence, Marseille et Nice. La compagnie pourra aussi vendre des trajets entre ces gares, à condition que cette activité reste minoritaire.
Aucune date n'est encore fixée pour la concurrence sur les grandes lignes nationales, tandis que la question des TER a été reportée après les élections régionales. En attendant, la SNCF se lance à la conquête de l'international : présente au Royaume-Uni, elle envisage d'entrer en Allemagne et en Italie à travers des filiales.

Mon commentaire : Air France a toujours le projet de faire rouler des TGV à ses couleurs. Mais de nombreux obstacles limitent l'arrivée de "nouveaux entrants" dans le domaine ferroviaire. En particulier, les lignes intérieures ne sont pas encore ouvertes à la concurrence.

> ADP : aucune augmentation des redevances prévue en 2010

(source AOF) 9 décembre - Aéroports de Paris a annoncé dans un communiqué un gel des tarifs des redevances en 2010, suivie d'une évolution moyenne annuelle des tarifs de 1,38% au-delà de l'inflation sur la période 2010-2015. «Ayant entendu les demandes de modération tarifaire exprimées par les compagnies aériennes dans un contexte économique difficile et tenant compte de l'évolution proposée du périmètre de régulation, Aéroports de Paris propose de retenir (...) une politique tarifaire modérée au profit de la compétitivité des plateformes parisiennes», écrit le groupe.

> Des compagnies US constatent des signes de reprise

CHICAGO, (source Reuters) 9 décembre - L'industrie américaine de l'aviation constate des signes réguliers de reprise qui laissent envisager une amélioration des perspectives pour 2010, ont déclaré mercredi les dirigeants de plusieurs compagnies.

Ces derniers ont notamment souligné que la demande pour les voyages en classe affaire, durement éprouvée pendant la crise économique, commençait à rebondir.

"Je pense que nous constatons une amélioration pour le trafic loisirs comme pour le premium à ce stade", a déclaré Beverly Goulet, directrice financière d'AMR Corp, maison mère d'American Airlines, lors d'une conférence avec des analystes.

Delta Air Lines, première compagnie aérienne mondiale, s'est également dit optimiste pour la demande et compte sur une amélioration de ses recettes en 2010.

Kathryn Mikells, directrice financière d'UAL Corp, maison mère d'United Airlines, a déclaré de son côté que des "signes de reprise étaient à l'horizon".

"Nous avons effectivement commencé à voir une amélioration du trafic en classe affaires et en premium", a-t-elle précisé.

Le directeur général de la compagnie Southwest Airlines, Gary Kelly, s'est cependant montré moins optimiste, soulignant que le trafic en classe affaires restait à la traîne de la classe économique et il ne s'attend pas à un rebond de la demande pour ce type de vols en 2010.

> Lufthansa : trafic stable en novembre

(source AEROCONTACT) 9 décembre - Lufthansa a publié ses chiffres de trafic pour le mois de novembre. La compagnie aérienne allemande annonce une légère hausse du nombre de passagers transportés (+1,2%) par rapport à la même période l'année dernière. Les ventes ont quant à elles progressé de seulement 0,2%.

Les capacités sont en hausse (+1.3%) notamment avec le renouvellement de la flotte court/moyen-courrier mais le nombre de vols a diminué d'autant. Le taux de remplissage perd 0.9 point à 74,8%.

Pour Lufthansa Cargo, la forte augmentation des échanges avec l'Asie se traduit par une hausse du coefficient de remplissage de près de 4,4 point à 70,8%.

Pour l'ensemble du groupe (LH, Swiss, Bmi, Austrian), le nombre de passagers transportés est en hausse de 1,6% pour un coefficient de remplissage en très légère baisse (-0,2 point) et des capacités stables.

> British Airways conserve sa filiale OpenSkies

(source Latribune.fr) 11 décembre - La compagnie aérienne britannique renonce à vendre OpenSkies, filiale spécialisée dans le voyage d'affaires, malgré plusieurs offres de rachat.

British Airways va rester propriétaire à part entière d'OpenSkies, a révélé ce matin la compagnie aérienne. Elle affirme "ne pas avoir de plans pour vendre OpenSkies ou chercher un autre investisseur extérieur". Il y a quelques mois, la compagnie britannique avait pourtant fait part de son intention de se séparer de cette filiale, spécialisée dans les liaisons en classe affaire.

OpenSkies n'a été créée que l'année dernière, lorsque l'Union européenne et les autorités américaines ont conclu un accord "ciel ouvert", qui permet aux compagnies aériennes d'opérer des vols entre l'Europe et les Etats-Unis quelle que soit la ville de départ. La compagnie était connue auparavant sous le nom de "L'Avion", filiale de British Airways, qui proposait la "business class" à prix cassés.

Face aux difficultés que rencontre le transport aérien ces derniers mois, British Airways cherche à vendre certains de ses actifs. Elle aurait reçu au moins cinq offres de rachat pour sa filiale OpenSkies. Mais finalement, elle estime que le positionnement "haute qualité" d'OpenSkies constitue "un élément stratégique et financier d'importance" pour elle.

Elle ajoute que la liaison Paris-New York de sa filiale enregistre de bonnes performances, malgré la conjoncture. Cependant, OpenSkies a interrompu sa liaison Amsterdam-New York cet été.

Mon commentaire : Openskies, présente à Orly, ne se porte pas si bien qu'elle le prétend. L'arrivée de la classe premium voyageur, sur nos avions vers New-York, risque fort d'anéantir ses efforts pour capter la clientèle des PME.

> Les alliances avec les compagnies à bas coûts se multiplient
 

(source Le monde) 8 décembre - ll y a encore quelques années, se "marier" avec un transporteur à bas coûts quand on était une compagnie traditionnelle tenait de la gageure. Mais peu à peu, cette règle non écrite a été de plus en plus transgressée. L'américaine United Airlines a été l'une des premières à le faire, dès 2002, en s'associant avec Virgin Blue, une compagnie à bas coûts australienne créée par Richard Branson, le fondateur de Virgin.

Le low cost se propage à l'ensemble du secteur aérien

Début 2007, l'allemande Lufthansa a, elle aussi, créé la surprise en reprenant 19 % du transporteur américain à bas coûts JetBlue pour 200 millions de dollars.

Au printemps 2009, Air France a signé avec la compagnie brésilienne Gol un accord bilatéral qui lui a ouvert une grande partie du réseau brésilien entre Sao Paulo, Rio de Janeiro et treize grandes métropoles brésiliennes.

Mi-novembre, Lufthansa et JetBlue ont elles-aussi franchi un pas supplémentaire dans leur coopération en signant leurs premiers accords de "partages de code" (code share)...

Gagner de l'argent

Une opération stratégique pour Lufthansa, car elle n'avait pas d'allié à New York pour assurer des correspondances sur le reste des Etats-Unis. D'autant que JetBlue possède près d'un tiers des créneaux de l'aéroport JFK, au départ d'un terminal ultramoderne, et offre des prestations à bord propres à faire rougir de nombreuses compagnies traditionnelles...

Mon commentaire : Air France ne limite pas à la compagnie Gol son partenariat avec des low cost. Elle a des accords avec WestJet au Canada et FlyBaboo en Suisse.

> Ryanair confirme regarder du côté du voyage d’affaires

(source deplacementpro) 9 décembre - Très orientée grand public, la compagnie irlandaise Ryanair vient de confirmer son intérêt pour le marché du voyage d’affaires même si les structures actuelles ne sont pas toujours favorables à ce type de déplacements. En suivant du coin de l’œil les résultats d’Eayjet sur le domaine, Ryanair pourrait optimiser ses offres en direction des PME/PMI. Seul point noir : les aéroports souvent excentrés des centres urbains et à l’accès parfois difficile.

Un handicap que la compagnie balaye d’une main. Selon elle : « les navettes vers Beauvais (pour Paris) ne mettent pas plus de temps qu’un taxi vers Paris au départ de Roissy à 8 heures du matin ». Et d’ajouter que «Les choix aéroportuaires actuels ne sont pas figés». Pour autant, et consciente de cette difficulté, c’est sur les tarifs que la compagnie pourrait devenir plus performante. A ce jour, selon un porte parole de la compagnie, Ryanair étudie toutes les pistes qui lui permettront de se développer en Europe, et " Le business travail en fait partie". Dont acte.

Mon commentaire : Ryanair, à la différence d'easyJet, a introduit en Europe le concept low cost "pure player", inspiré de Southwest aux USA. La clientèle est surtout une clientèle voyageant pour convenance personnelle. Mais si le marché loisirs saturait, Ryanair pourrait alors se tourner vers la clientèle affaires. Cette politique de développement se ferait autant à notre détriment qu'à celui d'easyJet, déjà présente sur ce créneau.

> EasyJet change de patrons

(source tourhebdo) 9 décembre - Grand chamboulement à la tête d'EasyJet. La low cost britannique annonce le départ imminent de son président David Michels et de son très médiatique directeur général Andy Harrison. Ces départs surviennent quelques semaines après la publication d'un résultat 2008/2009 en recul de 14%.

C'est la seconde fois en six mois que la présidence d'EasyJet change de main. David Michels avait pris ses fonctions en juillet dernier. Son successeur, Michael Rake, reprendra les rennes dès le 1er janvier. Pour sa part Andy Harrisson restera en place jusqu'au 30 juin...

...Ces départs en cascade au sein de l'équipe de direction surviennent néanmoins dans un contexte de dissensions nées l'an dernier avec le principal actionnaire et fondateur d'EasyJet. Stelios Haji-Ioannou n'avait alors pas approuvé les comptes 2007/2008 qui se traduisaient par un recul des profits. Quelques semaines après, le directeur financier ouvrait la valse des démissions.

Mon commentaire : Les dirigeants d'easyJet voudraient conserver une politique de croissance vive tandis que l'actionnaire fondateur préférerait une vitesse de croisière lui permettant de bénéficier enfin de dividendes. Les deux logiques s'opposent.

> EasyJet à l'assaut de Bordeaux
 

(source 20minutes.fr) 10 décembre - « Continuer la construction du réseau aérien à Bordeaux »

François Bacchetta, directeur général d'EasyJet en France, entend bien surfer sur le succès des vols low-cost. La compagnie orange a annoncé hier l'ouverture de deux nouvelles destinations pour 2010. Dès le 28 mars, EasyJet proposera un vol quotidien vers Londres-Gatewick (sud de la capitale britannique) et dès le 30 avril, quatre vols hebdomadaires vers Milan-Malpensa. Ces deux routes inédites viennent s'ajouter aux six existantes (Bristol, Liverpool, Bâle-Mulhouse, Genève, Londres-Luton et Lyon).

Ces créations de lignes sont à mettre en corrélation avec l'ouverture, dès mai, d'un terminal entièrement dédié au low-cost, à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. « Ce terminal est fondamental pour EasyJet, avance François Bachetta. Il va permettre de remettre Bordeaux dans la compétition européenne. »

Fort d'une estimation avoisinant les 360 000 passagers pour 2009 à Bordeaux, EasyJet table sur 500 000 voyageurs d'ici à l'an prochain.

Car le low-cost ne connaît pas la crise. « Cette année a été particulière pour nous, mais les compagnies à bas prix s'en sortent bien », souligne Pascal Personne, directeur de l'aéroport de Bordeaux. En 2009, les opérateurs low-cost ont enregistré une baisse de 2 % de fréquentation à Bordeaux alors qu'au plan national, la diminution avoisine les 10 %. Et EasyJet peut se targuer de voir son nombre de passagers augmenter chaque année. Ce qui réjouit Pascal Personne : « Avec le nouveau terminal et le développement d'EasyJet, notre objectif est d'atteindre le million de passagers low-cost d'ici à trois ans. »

> Swiss tient à sa stratégie

(source letemps.ch) 9 décembre - La compagnie aérienne n’introduira pas de nouveaux coûts pour le client

Face aux «low-cost» qui inspirent les changements stratégiques des compagnies traditionnelles, comme Air France-KLM et British Airways, la petite sœur de Lufthansa n’a pas l’intention d’appliquer les mêmes recettes. «Le plus gros de l’amélioration de notre productivité a été réalisé dans les années 2005-2006. Nous n’avons pas attendu la crise pour diminuer nos coûts, alors que certaines compagnies sont obligées de le faire aujourd’hui...

La compagnie aérienne observe ce que fait la concurrence, mais n’a pas l’intention d’introduire un supplément sur un second bagage pour un vol européen, comme le fait Ryanair et Air France-KLM. «Il n’est pas question de réintroduire les boissons payantes dans nos avions», ajoute Jean-Claude Donzel.

Du côté des pilotes de Swiss, ils n’ont pas à craindre, comme chez Air France-KLM, d’augmentation de la durée de travail. Ils effectuent en moyenne près de 700 heures de vol par an, contre 565 pour leurs confrères.

> Le baril poursuit sa dégringolade, les 70 $ en vue

(source CercleFinance.com) 11 décembre - Rien à faire : les stocks pétroliers américains restent à des niveaux élevés qui, contrairement aux attentes, traduisent l'absence de reprise de la demande. ...le baril WTI américain livrable en janvier prochain recule encore de 0,10% à 70,60 dollars, quand le Brent de Mer du Nord regagnait bien mollement 0,15% à 72,50 dollars.

La sortie de la fourchette des 75 à 80 dollars dans lequel les deux pétroles évoluaient depuis deux mois semble donc confirmée.

Mon commentaire : La baisse du prix du pétrole est avantageuse en terme de coût. Notre pétrole acheté au jour le jour coûtera moins cher et réduira notre déficit. A contrario, notre solde de couvertures pétrolières pèsera davantage.

Cette baisse ne fait que traduire l'atonie de l'activité générale. Une franche reprise n'est pas pour tout de suite.

(Les mises en caractères gras dans les articles de presse sont de mon fait et permettent une lecture synthétique aux lecteurs pressés.)

Fin de la Revue de Presse...