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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC


navigaction.com

N°239, lundi 21 juin 2010,

 

La Revue de Presse du lundi...

 

> Jean-Cyril Spinetta rempile à la présidence d'Air France-KLM pour 4 ans

 

(source Latribune) 11 juin - Selon le rapport annuel du groupe, le mandat du président d'Air France-KLM va être prolongé de 4 ans. Maryse Aulagnon, PDG de la société Affine entre au conseil. La rémunération brute versée à Jean-Cyril Spinetta a été divisée par cinq en 2009-2010. Celle du directeur général Pierre-Henri Gourgeon a aussi diminué.

C'est désormais officiel. Le président d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta, 66 ans, dont le mandat s'arrêtait à l'occasion de la prochaine assemblée générale (AG) du groupe le 8 juillet, sollicite un dernier mandat de quatre ans, jusqu'à l'AG postérieure à l'exercice 2013-2014, clos fin mars. C'est ce qu'indique le rapport annuel du groupe. Il a pris les rênes d'Air France en septembre 1997 avant de laisser les fonctions exécutives d'Air France-KLM à son lieutenant Pierre-Henri Gourgeon le 1er janvier 2009, pour ne conserver que la présidence du conseil d'administration.

Une seule nouvelle femme dans le conseil alors que le mandat d'un bon nombre arrive à échéance également : Maryse Aulagnon, PDG de la société immobilière Affine rejoindra ainsi Patricia Barbizet, PDG d'Artémis. Autres nouveautés, l'arrivée du président du directoire de KLM, Peter Hartman, et celle de Bernard Pédamon pour représenter les pilotes du groupe. Le mandat du directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon court jusqu'à l'AG de l'exercice en cours 2010-2011.

Le document précise également que la rémunération brute versée à Jean-Cyril Spinetta au cours de l'exercice 2009-2010 a été divisé par 5,3 par rapport à l'exercice précédent où il a occupé les fonctions exécutives de PDG jusqu'au 31 décembre 2008. Soit 304 331 euros, contre 1,6 millions en 2008-2009. La rémunération versée inclut une part variable de 225 000 euros au titre de l'exercice précédent. La rémunération brute de Pierre-Henri Gourgeon a également diminué, passant de 1,089 million en 2008-2009 (il était numéro 2) à 898 291 euros en 2009-2010.

Air France-KLM a perdu en 2009-2010 1,28 milliard de pertes d'exploitation et 1,5 milliard de pertes nettes. Certains observateurs estiment que l'AG du 8 juillet sera houleuse pour la direction.

Mon commentaire : JC Spinetta se représente en tant qu'administrateur. Si l'assemblée générale valide sa nomination, c'est ensuite le conseil d'administration qui pourra le confirmer président, s'il est candidat. Ce qui est probable.

Concernant les rémunérations, JC Spinetta, après avoir changé de fonctions, a volontairement diminué la sienne à 200 000 euros en année pleine. Celle de PH Gourgeon a baissé aussi, mais dans une moindre mesure, car il est passé du statut de "numéro 2" à celui de "numéro 1". Cette diminution est la conséquence, pour une partie, d'une formule de calcul basée sur les résultats économiques, et pour le reste, d'une décision du conseil d'administration de mai auquel j'ai participé.

 

> Le développement rapide des compagnies aériennes du Golfe inquiète leurs rivales européennes

 

Airbus ou Boeing ne jurent que par elles ; Air France-KLM ou Lufthansa les considèrent avec méfiance, voire avec suspicion. La commande de trente-deux A380 que vient d'annoncer Emirates met, elle, en évidence la stratégie offensive des compagnies aériennes du Golfe. Emirates (Dubaï), Etihad (Abou Dhabi) ou Qatar Airways affichent des taux de croissance à deux chiffres et des bénéfices insolents. Avec 105 commandes fermes, soit 45 % de l'ensemble des réservations du géant des airs européen, ces opérateurs forment une armada qui ne laisse pas d'inquiéter les compagnies européennes. "Ils veulent prendre des parts de marché et cela va accroître la concurrence", redoute Wolfgang Mayrubher, président de Lufthansa.

Mercredi, Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d'Air France-KLM, a été plus direct. "Nous ne luttons pas à armes égales. Les compagnies du Golfe, qui appartiennent à des Etats, ne paient pas de taxes ni de charges sociales, ne participent pas au financement du contrôle aérien et ne versent rien - ou si peu - à leurs aéroports", a-t-il lancé lors du vingtième anniversaire de la Fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM).

Si Air France-KLM opérait dans les mêmes conditions, assure-t-il, ses charges seraient inférieures de 3 milliards d'euros par an. Face à des concurrents "qui cherchent à prendre ce métier pour l'installer dans les pays du Golfe, l'Europe doit se poser la question de rester attractive", a-t-il prévenu.

A l'écart des grandes alliances mondiales constituées par les majors, les compagnies du Golfe ont tissé leur toile. Leurs plates-formes, situées au croisement des routes menant vers l'Europe, l'Afrique, l'Australie et l'Asie, ont tiré avantage du glissement vers l'est du centre de gravité des échanges mondiaux. "Installés à quelques heures de vol de l'Inde et de la Chine, elles captent les énormes flux générés par les classes moyennes émergentes", souligne Olivier Fainsilber, consultant chez Oliver Wyman

Réputation d'excellence

 Au départ de Doha, de Dubaï ou d'Abou Dhabi, l'entrepreneur de Shanghai attrapera un vol vers l'Afrique, une famille de Calcutta s'envolera vers le Canada où vit une importante communauté indienne et le businessman réticent à l'idée de séjourner au Pakistan réalisera dans la journée l'aller-retour vers Karachi. Ces compagnies, qui ne sont pas meilleur marché que leurs concurrentes, se sont forgées une réputation d'excellence dans le service à bord en collectionnant les récompenses.

En revanche, leurs comptes restent un secret bien gardé. Qatar fait état d'un taux de croissance de 40 % par an et Etihad prévoit, sans plus de détail, d'atteindre l'équilibre en 2011. Seule, Emirates publie son bilan : un bénéfice de 900 millions d'euros pour 2009 (+ 248 %) et d'une trésorerie de 2,7 milliards. "On ne siphonne pas le trafic des compagnies européennes", se défend Jean-Luc Grillet, directeur général d'Emirates pour la France et le Benelux qui qualifie "d'accusations de mauvais joueur" les attaques de M. Gourgeon.

"Face à Air France, dont les pilotes travaillent deux fois moins longtemps que ceux des autres compagnies, la structure de nos coûts est avantageuse, mais nous payons les mêmes taxes d'atterrissage que nos concurrents à Dubaï et finançons nos achats d'avions aux conditions du marché", fait-il valoir.

Très demandeur de droits de trafic supplémentaires au départ de Paris, Emirates devra patienter. Les discussions engagées, lundi 14 et mardi 15 juin avec la direction de l'aviation civile, se sont achevées sans qu'un accord n'ait été trouvé.

 

> L’aéroport de Toulouse rêve de lignes vers New York et le Golfe

 

(source youvox) 19 juin - L’aéroport de Toulouse-Blagnac espère conclure l’ouverture de lignes vers New York et les Emirats du Golfe avec des compagnies comme American Airlines, Qatar Airways ou Etihad. L’information vient de Jean-Michel Vernhes, le patron de l’aéroport en personne, qui s’est exprimé en marge du 5e congrès "Routes Europe 2010", qui donne lieu à de multiples rencontres bilatérales entre les représentants d’environ 200 aéroports européens, 75 compagnies aériennes et de nombreux offices de tourisme, en vue de créer de nouvelles lignes (...)

 

> Emirates va-t-elle lancer un vol Lyon-Dubaï ?

 

(source businesstravel.fr) 17 Juin - Cela semble bien parti pour la compagnie aérienne de Dubaï, Emirates. Le ministre des transports, Dominique Bussereau, a annoncé lors d'un déplacement à Lyon, que «des discussions sont en cours ». Si Emirates venait à s'installer à Lyon, cela ouvrirait la porte aux lyonnais aux nombreuses correspondances vers l'Asie, l'Inde et l'Australie offertes via la hub de Dubaï. Emirates pourrait transporter potentiellement 100 000 voyageurs supplémentaires à Lyon.

Mon commentaire : L'achat massif d'avions européens met les compagnies du golfe en situation de force pour négocier des droits de trafic en Europe. On doit craindre que nos responsables politiques finissent par céder ces droits pour assurer les ventes, transformations d'options et livraisons d'A380 et autres A350 à ces compagnies. Nos clients de province pourraient alors délaisser nos correspondances offertes à Roissy.

 
> Hausse générale des prix chez Lufthansa

 

(source deplacementspro) 17 juin - La compagnie allemande a annoncé son intention d’augmenter ses tarifs sur la quasi-totalité de ses routes. Une hausse notamment destinée à financer l’A380 ainsi que le renouvellement des ses classes premium. L’augmentation des tarifs ne se fera pas attendre longtemps. La première compagnie allemande a annoncé que la hausse serait effective dès le 22 juin 2010. Les vols européens devraient coûter entre dix et vingt euros plus chers, et les vols long-courriers devraient augmenter d’une trentaine d’euros, selon un porte parole de la compagnie interrogé par l’AFP.
Parallèlement, Lufthansa abaissera le prix de sa surcharge carburant, ce qui devrait diminuer l’impact de la hausse générale des tarifs de trois euros pour un vol européen et de cinq euros pour un vol long-courrier. L’objectif : utiliser les revenus générés par la hausse des tarifs pour financer les nouveaux appareils de la compagnie comme l’A380, ainsi que les nouvelles classes business et first. L’annonce de l’augmentation du prix des billets intervient peu de temps après l'annonce des bons résultats enregistrés par la compagnie au mois de mai. Le revenu kilomètre passager est en effet en hausse de 9,8%, et le taux de remplissage a lui grimpé de 5,7% pour atteindre 80%.

 

Fin de la Revue de Presse

 

> Assemblée générale du 8 juillet : votez ou confiez-moi vos pouvoirs !

 

Les salariés actionnaires vont recevoir leurs dossiers pour voter ou assister à l'assemblée générale des actionnaires du 8 juillet.

Comme chaque année, je propose à chaque salarié actionnaire qui ne souhaite voter lui-même de me confier ses pouvoirs.

Pour me donner pouvoir à l’assemblée générale du 8 juillet, sur le bulletin :

·  Cochez la case « JE DONNE POUVOIR A : »

·  Indiquez Christian Magne, Adresse : CL-DA

·  Datez, signez, puis postez avec l’enveloppe jointe...

...ou renvoyez-moi sans tarder votre bulletin signé sous enveloppe service avec les mentions :

C. Magne Service : CL-DA Roissy Siège

(Chaque bulletin reçu doit être utilisé)

 

> Rappel : Élection en cours au Conseil d'administration d'Air France

 

Le deuxième tour de l'élection pour le renouvellement des administrateurs salariés du groupe Air France (Air France et ses filiales) se déroule jusqu'au mercredi 23 juin à 16h00 pour les cadres et les PNC.

Cette élection ne doit pas être confondue avec celle qui s'est déroulée en mars, laquelle concernait les administrateurs des salariés actionnaires d'Air France-KLM (niveau holding AF-KLM) et pour laquelle, j'ai été élu, après que ma candidature a reçu le soutien de la CFDT, d'ACAI, d'Action'Air et d'élus Union&Expérience.

J'invite les salariés cadres ou PNC qui ne l'ont pas déjà fait à choisir les administrateurs qui les représenteront au conseil d'administration d'Air France.

Parmi les candidats qui se présentent à vos suffrages, François Costet, PNC, et Nicole Donnat, cadre, ont contribué, en mars, au succès de mon élection.

Le site de vote : https://www.jevoteenligne.com/vote/airfranceca (munissez-vous de vos codes d'accès).

 

> Les infos sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

 

Clôture de l'action Air France-KLM à 11,075 € le vendredi 18 juin.

Les marchés boursiers sont restés affectés par la question grecque, les doutes sur les pays de la zone euro. Par manque de confiance, les banques ne se prêtent plus entre elles. Ce phénomène s'était produit au moment de la faillite de la banque Lehmann Brothers et avait entrainé le début de la crise économique. Souhaitons que des circonstances comparables ne produisent pas les mêmes effets.

La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux analystes pour l'action AFKL est à 13,29 €.

Les progrès des remplissages et recettes unitaires de plusieurs compagnies, au cours des quatre derniers mois, ont fait remonter graduellement les cours des actions des compagnies aériennes.

Le pétrole est à 79 $.

Conclusion : Après une récession mondiale sans précédent, l'économie des pays émergents, des Etats-Unis et d'une partie de l'Europe a redémarré. Mais la vigilance est de mise tant que les informations économiques ne s'améliorent pas significativement. Les déséquilibres budgétaires de nombreux états (Grèce, Portugal, Espagne, puis Royaume-Uni, Etats-Unis voire France) font peser une menace sur la durabilité de la reprise, sur l'euro et sur le cours de notre action.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

A bientôt.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

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| Christian Magne

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