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| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°254, lundi 4 octobre 2010,

La Revue de Presse du lundi...

> Washington et Londres font état de menaces terroristes en Europe

(source Reuters) 3 octobre - Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont prévenu dimanche leurs ressortissants du risque de voir Al Qaïda et des groupes islamistes affiliés commettre des attentats en Europe.

Dans une consigne destinée aux candidats aux voyages à l'étranger, le département d'Etat a précisé que des transports publics et des sites touristiques européens pourraient être pris pour cibles.

"Le département d'Etat alerte les ressortissants américains du risque potentiel d'attentats terroristes en Europe", lit-on dans cette note qui repose sur "des informations actualisées" suggérant que la nébuleuse islamiste d'Oussama ben Laden et ses affiliés continuent de préparer des attentats.

A la suite de cette mise en garde, la Grande-Bretagne a fait passer de "général" à "élevé", dans ses conseils aux voyageurs britanniques, le niveau de menace terroriste concernant la France et l'Allemagne. La France, elle, maintient à "rouge" son niveau d'alerte.

Barack Obama a assisté vendredi soir à une réunion sur la sécurité en Europe et a été informé sur la situation le lendemain matin, selon un membre de son administration.

Un raid effectué par un drone américain au Nord-Waziristan, zone tribale pakistanaise frontalière de l'Afghanistan, a permis de déjouer un complot au stade préliminaire visant à commettre une série d'attentats coordonnés sur le Vieux Continent, a-t-on appris cette semaine de sources proches des services de sécurité.

A Paris, le ministère des Affaires étrangères dit avoir "pris bonne note des recommandations de vigilance formulées par les Etats-Unis pour les ressortissants américains voyageant en Europe".

Dans un communiqué, il souligne que ces recommandations sont "en ligne" avec les celles que Paris adresse à la population française.

Il précise que les indications transmises par les autorités américaines sont "analysées, recoupées et le cas échéant prises en compte" dans l'évaluation française de la menace, qui s'appuie sur "un ensemble d'éléments".

"La menace terroriste en France demeurant élevée, le niveau d'alerte est maintenu inchangé, au niveau rouge", précise le Quai d'Orsay.

EN GRANDE-BRETAGNE AUSSI

Le gouvernement français a actualisé ces dernières semaines le niveau rouge du plan antiterroriste "Vigipirate", avant-dernier niveau d'alerte et qui est en vigueur dans le pays depuis les attentats de Londres en 2005.

En Grande-Bretagne, la ministre de l'Intérieur, Theresa May, a également déclaré que la mise en garde américaine correspondait aux propres conclusions des autorités britanniques. Elle a ajouté que son pays était confronté à une menace terroriste "sérieuse et réelle".

"Le niveau de menace reste élevé, ce qui veut dire qu'un attentat est hautement probable", a-t-elle précisé dans un communiqué. "Nous coopérons étroitement avec nos partenaires internationaux dans la lutte contre le terrorisme", a-t-elle poursuivi.

Une vigilance accrue a été décidée en France après l'exécution, revendiquée par l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), de l'otage français Michel Germaneau en juillet dernier au Sahel.

Depuis, l'enlèvement de sept personnes, dont cinq Français travaillant pour Areva ou une filiale de Vinci il y a deux semaines à Arlit, dans le nord du Niger, a accru les inquiétudes.

Cette action a été revendiquée par la même organisation, qui a diffusé un enregistrement sonore et des photos des otages.

Les alertes à la bombe se sont multipliées depuis le début du mois et les autorités ont décidé d'évacuer la Tour Eiffel, monument emblématique de Paris, à deux reprises à la suite d'appels téléphoniques qui se sont avérés infondés.

L'opposition a reproché au gouvernement d'avoir trop communiqué depuis la mi-septembre sur une éventuelle menace terroriste, au risque d'alarmer inutilement la population.

Les deux tiers des Français ne croient pas que le risque d'attentat en France soit renforcé, selon un sondage BVA pour Canal + diffusé jeudi.

Mais le ministre de la Défense, Hervé Morin, a réaffirmé dimanche que la menace terroriste était réelle.

"En permanence, des réseaux s'organisant pour préparer des attentats sont démantelés dans le monde. C'est bien que les Français le sachent", dit-il dans Le Parisien.

"La menace terroriste existe, et peut nous frapper à tout moment", ajoute-t-il.

Hervé Morin réaffirme que des "informations émanant des services alliés évoquaient des risques sur l'Europe et plus particulièrement sur la France".

> Air France-KLM cargo confirme ses choix stratégiques

(source WK transport logistique) 1er octobre - La direction d'AF-KL Cargo confirme ses choix stratégiques, à la lumière des premiers résultats 2010. Elle va continuer à privilégier le remplissage des soutes des avions passagers et des combis, au détriment des appareils tout-cargo.

Avec un bénéfice d'exploitation qui atteint 11 petits millions d'euros au premier trimestre de l'exercice 2010-2011, la branche cargo du groupe Air France-KLM reste convalescente. Mais ses dirigeants soulignent le chemin parcouru puisque en 2009, c'est sur une perte de 197 millions d'euros que se clôturait le premier trimestre.

"En tant que leader mondial du transport de fret, nous étions particulièrement exposés à la crise. Mais nous avons réagi rapidement en réduisant les capacités", rappelle Michael Wisbrun, président d'AF-KL Cargo.

Priorité au remplissages des soutes et combis

Et pour y parvenir dans les proportions rendues nécessaires par l'effondrement du marché, le groupe a alors pris un véritable virage stratégique. Tournant le dos à des années de pratique, il a décidé de privilégier le remplissage des soutes et des combis, les appareils tout-cargo devenant une variable d'ajustement en fonction des évolutions du marché.

Le bilan est éloquent : pour l'exercice en cours, les capacités cargos globales sont en baisse de 19% par rapport à l'exercice 2007-2008, avec 16 775 millions de tonnes-kilomètres offertes. Mais l'offre en soute des avions passagers représente désormais 54% du total contre 41% il y a deux ans, tandis que la part des combis reste sensiblement inchangée à 12% et que celle des avions tout-cargo passe de 46% à 34%. Autrement dit, soutes et combis génèrent désormais 66 % de l'offre.

Un souci d'efficacité

C'est en effet dans la flotte tout-cargo que les coupes ont été les plus drastiques : AF-KL Cargo a réduit cette offre de 41% en deux ans, les capacités combis ayant parallèlement diminué de 20%. Tributaires du programme passagers, les capacités en soute ont en revanche progressé de 6%.

Parallèlement, dans un souci d'efficacité, le groupe a désormais réuni sous une seule bannière, celle de Martinair, les opérations tout-cargo d'Amsterdam-Schiphol. La petite dernière du groupe cessera d'ailleurs à la fin 2011 ses activités passagers pour se concentrer sur le fret. Elle exploite aujourd'hui 9 appareils tout-cargo, 4 B747-400ERF et 5 MD11F, Air France Cargo opérant pour sa part 3 B747-400ERF et 2 B777F au départ de CDG, en attendant la livraison en 2011 d'un troisième B777F qui devrait remplacer l'un des B747F.

Enfin, le groupe a gelé la plupart des investissements et s'est évidemment attelé à une réduction sensible des coûts qui s'est notamment traduite par une forte diminution de personnel, sans licenciement.

Lire la fin de cet article dans Transports Actualités n°949 du 1er octobre 2010 (réservé abonnés) : AF-KL confirme ses choix stratégiques

Le marché reste volatil et incertain

Conjuguée à une reprise de l'activité depuis le début 2010, la réduction des coûts a favorisé une remontée des marges pour AF-KL.
La recette unitaire à la tonne-kilomètre offerte a gagné 54,1% au premier trimestre de l'exercice 2010-2011 par rapport au premier trimestre 2009-2010. Mais les dirigeants d'Air France-KLM restent prudents. "Le marché reste extrêmement volatil et incertain. Nul ne peut dire quel sera le comportement des clients dans un mois ou trois mois", a indiqué Michael Wisbrun le 22 septembre 2010 à Roissy-CDG, alors qu'il dressait le bilan de l'année écoulée. Si l'IATA prévoit une croissance des tonnes-kilomètres transportées de 5,3% en 2011, Air France-KLM se montre plus pessimiste en estimant plutôt la croissance à 2-4% en 2011 et 2% en 2012.
Dans le même temps, le marché devrait voir arriver à partir de 2011 de nouvelles capacités liées à l'introduction d'appareils passagers commandés en 2007. Malgré la prudence dans le déploiement de tout-cargo, le risque d'un nouveau déséquilibre entre l'offre et la demande sur certaines routes n'est pas négligeable.

> Air France : baisser les coûts sans faire du low-cost

(source AFP) 27 septembre - Le projet de réorganisation d'une partie du réseau intérieur d'Air France afin de compresser les coûts ne vise pas à en faire une compagnie low-cost, a indiqué lundi soir le directeur général de la compagnie Pierre-Henri Gourgeon.

> Fusion Iberia/British Airways : Le président est désigné

MADRID, (source Reuters) 27 septembre - La compagnie aérienne espagnole Iberia a désigné lundi Antonio Vasquez au poste de président d'International Airlines Group (IAG), le transporteur qui naîtra de sa fusion avec British Airways.

L'actuel directeur général de British Airways deviendra celui d'IAG.

La semaine dernière, Iberia a validé un plan de financement de plusieurs milliards de livres du déficit du système de retraites de British Airways, ôtant le dernier obstacle menant à la finalisation de la fusion.

> Lufthansa est favorable à une nouvelle version de l'Airbus A320

PARIS (source Dow Jones) 4 octobre - Deutsche Lufthansa est favorable à une nouvelle version de l'Airbus A320, déclare le nouveau patron désigné de la compagnie aérienne allemande, Christoph Franz, dans le journal Les Echos publié lundi.

L'avionneur Airbus, filiale d'EADS, doit décider cette semaine de lancer ou non un nouveau modèle de son avion A320, note le quotidien. Lufthansa est le premier client de l'A320, avec 227 appareils de ce type en service et 60 en commande, rappelle le journal.

Mon commentaire : EADS est face à une alternative, concernant son avion vedette MC : soit lancer un tout nouvel avion moyen-courrier, doté d'un moteur entièrement nouveau et très économique, ou bien lancer une évolution de sa gamme A-320, avec des réacteurs moins gourmands. Boeing connait la même situation vis à vis de sa gamme 737.

Concevoir un nouvel avion serait ambitieux, alors même que les bureaux d'étude, tant d'Airbus que de Boeing, sont mobilisés par leurs actuels programmes de développement (Dreamliner, A350, A400M). La conception d'un moteur entièrement nouveau, sans doute fondé sur un moteur à hélice très évolué, nécessite de gros investissements.

> Continental et United Airlines finalisent leur fusion

New York (source awp/afp) 1er octobre - Les compagnies aériennes américaines Continental Airlines et United Airlines ont annoncé vendredi avoir finalisé leur fusion et indiqué que le nouveau groupe débuterait sa cotation le jour même à la Bourse de New York.

La nouvelle compagnie, dénommée United Continental Holdings, devient ainsi le numéro un mondial du secteur aérien.

Les actionnaires des deux compagnies avaient approuvé à la mi-septembre leur fusion, annoncée en mai dernier. L'opération a reçu les feux verts des autorités européennes et américaines de la concurrence.

Il s'agit techniquement d'un rachat de Continental par United dans une transaction tout en actions, laissant les actionnaires actuels de United détenir près de 55% de l'entité fusionnée.

A terme, les avions des deux compagnies porteront sur le fuselage le nom de l'entité fusionnée "United", mais avec sur la queue de l'avion le logo de Continental.

Selon les chiffres de l'Association internationale du transport aérien (IATA), le rapprochement United-Continental donnera naissance à une compagnie comptant plus de passagers/kilomètres qu'American Airlines ou Delta Air Lines/Northwest.

Mon commentaire : La fusion Delta/Northwest avait permis à ces deux compagnies de prendre une certaine avance sur leurs concurrents américains. Mais elle va être partiellement gommée par cette fusion. US Airways et American Airlines restent isolées et pourraient, dans ce nouveau contexte, envisager une fusion.

> Pourquoi la régularité de l'Airbus A380 est-elle meilleure avec Lufthansa qu'avec Air France ?

(source lepoint.fr) 1er octobre - On a plus de chances d'arriver à l'heure en volant à bord d'un Airbus A380 exploité par la Lufthansa que par Air France. Selon les chiffres révélés lors du récent forum de la maintenance organisé par Aviation Week, l'Airbus A380 de la compagnie allemande fait un zéro faute en termes de régularité des vols alors qu'Air France est souvent en dessous de son objectif de 98,5 %. Pour la compagnie française, les premiers mois d'exploitation fin 2009 ont été difficiles avec des demi-tours sur l'Atlantique et des vols annulés. Depuis, l'avion a été "déverminé" et les problèmes techniques ont été éliminés un à un avec les équipes d'Airbus et d'Air France. Les quatre A380 d'Air France en ligne actuellement sur New York, Johannesburg et Tokyo totalisent 8.913 heures de vol et 1.606 cycles (séquences décollage-croisière-atterrissage avec pressurisation de la cabine).

Air France essuie les plâtres

C'est Dean Raineri, directeur de la maintenance en ligne chez Lufthansa Technik, qui a expliqué pourquoi la compagnie allemande obtenait de meilleurs résultats qu'Air France avec 100 % de régularité en 2.200 heures de vol et 600 cycles. En fait, les équipes et les méthodes des uns et des autres ne sont ni meilleures, ni moins bonnes. La différence vient de la cuvée 2010 du super jumbo. Lufthansa a reçu cette année trois A380 dits "Wave 2", en français "deuxième vague", soit les avions livrés à partir du milieu de cette année. Ils bénéficient des modifications techniques apportées au fil des pannes détectées sur les appareils précédemment livrés.

Air France, compagnie de lancement, s'attendait à essuyer les plâtres. C'est le "prix à payer" pour acheter un peu moins cher les avions et une règle du jeu bien établie lors des tractations entre transporteurs et avionneurs. La japonaise ANA pourrait ainsi connaître quelques moments difficiles lors de la mise en ligne du Boeing 787 Dreamliner l'an prochain. Les négociations commerciales sur le prix des avions sont confidentielles mais on peut estimer à 10 % le rabais consenti aux compagnies de lancement. Cela se traduit par une réduction sur le prix de vente (360 millions de dollars pour l'Airbus A380 au tarif catalogue d'Airbus) ou par des prestations supplémentaires comme des options, des pièces détachées, des formations d'équipages et de mécaniciens, etc.

En 2011, Air France recevra de nouveaux A380, cette fois-ci des Wave 2. Et atteindra l'objectif de 100 % de régularité ?

Fin de la Revue de Presse