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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC


navigaction.com

N°273, lundi 14 février 2011,

La Revue de Presse du lundi...

 

> Air-France KLM : Pierre-Henri Gourgeon, le pilote des années noires

 

(source Paris Match) 7 février - Ce polytechnicien entré chez Air France en 1993, verra son mandat de P-DG arriver à échéance cette année. Le directeur de la compagnie depuis deux ans, a dû faire appel à ses anciens réflexes pour gérer une incroyable série de turbulences. Salle de réunion du comité de direction, troisième étage du siège d’Air France-KLM à Roissy, avec vue plongeante sur les pistes. Une douzaine de cadres dirigeants de la compagnie sont réunis pour faire le bilan des réactions ministérielles à la paralysie entraînée par la neige en décembre.

Pierre-Henri Gourgeon, 64 ans, le directeur général, regard bleu, iPad en main, ouvre les débats ­ sabre au clair : « Que faisons-nous si un nouvel épisode neigeux se produit dans trois jours ? » Les mines sont graves, mais tout le monde participe. Personne n’a envie de revivre les heures sombres du dernier Noël, passé dans la cellule de crise à l’aéroport, alors que les avions et leurs 32 000 passagers étaient cloués au sol faute, entre autres, de produit dégivrant. « Il n’y a pas eu de dysfonctionnement significatif dans l’entreprise, mais c’est l’occasion d’apporter des améliorations », note Pierre-Henri Gourgeon, aux manettes d’Air France-KLM depuis janvier 2009, qui a lui-même annulé ses vacances et rencontré des dizaines de clients de la compagnie pendant ces journées interminables. « (...) ils n’étaient pas agressifs, en dépit des circonstances », se souvient-il. Le plan se met en place, selon les domaines de compétence de chacun.

Il faut à l’avenir récupérer les numéros de téléphone portable de tous les voyageurs pour pouvoir les informer de l’annulation de leur avion avant qu’ils n’arrivent à l’aéroport, installer des écrans géants d’information pour éviter les files d’attente interminables et les accès de colère, stocker des lits de camp, acheter des chaises, perfectionner la gestion des bagages... Plusieurs semaines après la crise, environ 300 d’entre eux n’ont toujours pas retrouvé leur propriétaire, faute d’étiquetage. En décembre, 155 000 bagages ont été déclarés « en souffrance », contre 55 000 pendant un mois ordinaire. Et il faut surtout qu’Aéroports de Paris (ADP), gestionnaire du hub de Roissy - Charles-de-Gaulle, achète massivement du glycol, ce fameux produit dégivrant qui a fait défaut en décembre dernier. Il a neigé pendant dix jours, alors que le stock d’ADP ne permettait de faire face qu’à six jours de neige. Un manque d’anticipation qui a fait bondir les pouvoirs­publics... et la première compagnie aérienne de Roissy, qui génère 57 % du trafic. Au point que le directeur financier d’Air France-KLM, très remonté, a déclaré qu’il envisageait de présenter la facture de 70 millions d’euros à ADP.

Aujourd’hui, à entendre Pierre-Henri Gourgeon, plutôt calme et un brin d’accent du Sud dans la voix, le temps de la polémique est passé : « Infliger des sanctions n’aurait pas de sens. Je tiens aussi à rappeler que nos clients – contrairement à ceux de certaines autres compagnies – n’étaient pas abandonnés, mais au contraire logés à l’hôtel. Air France a payé 50 000 chambres d’hôtel à ses passagers. » Un café au lait à portée de main, le successeur de Jean-Cyril Spinetta a appris à relativiser : « Chaque turbulence devient un problème majeur chez Air France-KLM, car les Français pensent que cette entreprise leur appartient. D’autant que les 75 millions de passagers que nous transportons chaque année paient un service qui n’a pas une valeur négligeable. Ils dépensent souvent l’équivalent du prix d’un écran plat pour voyager ! »

Facture de la neige pour la compagnie en décembre 2010 : 70 millions d’euros

L’ancien pilote de chasse a eu le temps de s’épaissir le cuir : les crises, Air France-KLM les accumule. En avril dernier, le trafic aérien européen était paralysé par l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll, immobilisant 1 million de passagers dans un chaos mondial. Coût pour la compagnie franco-néerlandaise : 158 millions d’euros. Parti à Shanghai pour signer un accord au nom de l’alliance SkyTeam avec China Eastern, le patron d’Air France-KLM, très proche de ses parents et père de deux enfants, avait alors pris le dernier avion autorisé à s’envoler pour l’Europe et s’est retrouvé à Marseille, le jour de la naissance de son quatrième petit-enfant, Maxime. « Je l’ai raconté sur mon blog, dit-il. Du coup on me demande des nouvelles de Maxime dans l’ascenseur ! »

Ce dirigeant plutôt marqué à gauche, ex-conseiller du ministre du Travail socialiste Michel Delebarre, a dû surtout faire face à la crise économique et financière, au moment même où les « low cost », ces compagnies à bas prix, décollaient au point de rafler des parts de marché aux entreprises historiques. Elle a coûté à Air France-KLM sa place au Cac 40 (entre septembre 2008 et septembre 2009, sa capitalisation boursière a fondu de 40 %, à 4 milliards d’euros en 2011) et menacé le futur même d’un grand nombre de compagnies dans le monde, avec un quasi-gel de tous les voyages en classe affaires. « Une année terrible », confie ce polytechnicien, fou de voile et habitué des grains (lire interview ci-dessous).

Mais le pire restait à venir. Le 1er juin 2009, le vol AF 447 Rio-Paris disparaît des radars. On ne retrouvera que des débris et certains corps sur les 228 passagers et membres d’équipage. Jean-Cyril Spinetta avait dû gérer le crash du Concorde ; son successeur affronte « un drame terrifiant », dont les explications restent mystérieuses à ce jour, malgré une très longue enquête et de forts soubresauts en interne – « une crise de confiance entre l’encadrement et les pilotes », selon les mots de Pierre-Henri Gourgeon – au sujet des fameuses sondes Pitot, soupçonnées d’avoir provoqué l’accident. Perçu comme moins chaleureux que son prédécesseur, numéro deux pendant plus de dix ans, l’actuel patron a fait l’objet de vives critiques en interne. Aujourd’hui, il ironise : « Moi, je ne suis pas forcément toujours vu comme le type sympa. Je suis un manager, un gestionnaire qui ne bénéficie pas de l’image de Jean-Cyril. On est tous marqués par nos rôles respectifs. »

De crise en crise, ce pro de l’aérien, inséparable de Mireille, sa femme depuis quarante et un ans, a malgré tout tenu le manche. Il pourrait néanmoins faire face à une autre déception. Il espérait un très net redressement, mais les prochains résultats, sous l’impact des grèves de l’automne, de la neige et de la hausse du prix des carburants, seront peut-être moins bons que prévu. Comme le laissent présager les mauvaises nouvelles annoncées récemment par EasyJet. Une situation d’autant plus délicate que son mandat sera remis en jeu en juillet prochain. Pas de quoi, néanmoins, l’empêcher de dormir : Pierre-Henri Gourgeon n’a jamais connu une nuit d’insomnie de sa vie.

« Je serais heureux de rester aux commandes »

Paris Match. Vous avez pris la tête d’Air France-KLM le 12 janvier 2009, quatre mois après la faillite de Lehman Brothers. Deux ans plus tard, considérez-vous que la crise économique est finie ?

Pierre-Henri Gourgeon. Nous ne pourrons pas revenir avant l’exercice 2013-2014 au niveau de profitabilité d’avant la crise, quand nous avions une marge de 8 %. Mais, déjà, nous avons retrouvé un rythme de travail normal, alors que l’année 2009 avait été consacrée à colmater les voies d’eau. Il faut rappeler que le traumatisme a été énorme. Après la faillite de Lehman, tout s’est arrêté et l’ensemble des acteurs économiques a été paralysé. Le transport aérien a subi une perte de 15 à 20 % de son chiffre d’affaires. Nous étions en apnée, dans une situation économiquement très dangereuse, avec les problèmes majeurs de liquidités qui affectaient toute l’économie. En 2010, le malade s’est remis à respirer... Nous devrions retrouver cette année le niveau de trafic de 2008, en hausse de 5 % par rapport à 2010. Les résultats du premier semestre 2010-2011 publiés en novembre dernier ont donné une bonne indication du redressement d’Air France-KLM. Cette performance, qui a surpris plus d’un analyste, s’explique certes par la reprise de la demande, mais aussi par les effets bénéfiques de nos plans d’adaptation. Nos efforts ont été payants.

Faut-il s’attendre à de nouvelles suppressions d’emploi, après la réduction de 10 % des effectifs ?

La réorganisation a été difficile, mais elle a été mise en œuvre professionnellement, sans mettre en péril notre ­cohésion. Dès le début de la crise, nous avions choisi de ne procéder à aucun plan de licenciement afin de respecter le pacte social de la compagnie. Et nous y sommes parvenus. Grâce au dialogue social, nos salariés ont parfois accepté de changer de métier, de décaler leurs congés, de changer leurs horaires de service. Les résultats de leurs efforts sont visibles aujourd’hui. Votre mandat arrive à échéance cette année.

Etes-vous candidat à un nouveau mandat ?

Pour l’instant, je me consacre au projet d’entreprise que je viens de lancer pour les trois prochaines années, et je mets tout en œuvre pour qu’il réussisse. Bien sûr que je serais heureux de rester aux commandes !

 

> Air France : report de la date d'ouverture d'une base en province

 

(source businesstravel) 14 Février - La première base d'Air France en province qui devait ouvrir en juin 2011 n'ouvrira finalement qu'en juillet ou en août selon Pierre-Henri Gourgeon. La première base devrait s'implanter à Nice ou Marseille. D'autres bases sont prévues à Bordeaux et Toulouse.

Toutes les bases devraient être ouvertes d'ici la fin de l'année fiscale afin d'être opérationnelles à l'été 2012. 10 avions devraient être installés dans chaque base afin de contrer les offres des compagnies low-cost comme Ryanair ou Easyjet (...).

 

> Air France : 90.000 billets "Karam" vendus en 2010

 

(source quotidien du tourisme) 9 février - En 2010, Air France a vendu 18% de sa capacité de et vers l'outre-mer au plus bas niveau de grille tarifaire. C'est plus que ce que la compagnie s'était engagée à faire en signant la charte d'engagement volontaire de Patrick Karam, le délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français de l’outre-mer.

Pour Air France, la mise en place de la charte d'engagements volontaires signée le 22 janvier 2009 avec Patrick Karam, délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français de l’outre-mer, a visiblement été un franc succès en 2010. De fait, cette charte a été étendue le 21 janvier 2010 aux collectivités d’outre-mer (Polynésie Française, la Nouvelle Calédonie, Saint-Pierre et Miquelon, Wallis et Futuna et le 23 septembre 2010 à Saint-Martin).

Air France explique être allé au-delà de ses engagements. De et vers Pointe-à-Pitre la compagnie explique avoir vendu 30.000 billets, soit 18% de la capacité, à partir de 479 euros TTC. De et vers Fort-de-France : 28.500 billets, soit 18% de la capacité, à partir de 479 euros. De et vers Cayenne : 15.000 billets, soit 19% de la capacité, à partir de 579 euros. Et de et vers Saint-Denis de la Réunion 18.500 billets, soit 17% de la capacité, à partir de 679 euros.

Rappelons que l'un des engagements initiaux était de proposer au moins 15% de la capacité au tarif le plus bas de la grille tarifaire. Pour Patrick Karam, "ces résultats, très positifs encore pour 2010, montrent le bien fondé de la charte".

 

> Le trafic passagers d’Alitalia progresse de 7,4% en 2010

 

(source l'écho touristique)  8 février - La compagnie aérienne Alitalia affiche 23,4 millions de passagers sur 2010, pour un taux d'occupation en hausse de cinq points, à 70,5%. La compagnie aérienne Alitalia a transporté 23,4 millions de passagers, en 2010, une croissance de 7,4% par rapport à 2009. La progression est particulièrement marquée sur le second semestre et sur les liaisons internationales (+11,5%) et intercontinentales (+13,7%). Le coefficient d’occupation est en augmentation de plus de 5 points, à 70,5%.

D’après le communiqué, cette croissance « récompense la stratégie de développement du réseau, avec l’inauguration de 16 nouvelles routes en 2010 et le renouvellement du service offert ainsi que des nouvelles classes « Magnifica » et « Classica plus » ». Alitalia rappelle que le chiffre de 7,4% de croissance représente le triple de la croissance moyenne des compagnies adhérentes à l'Association des compagnies aériennes européennes(+2,7%).

Mon commentaire : Alitalia démontre qu'en trouvant une cohérence dans la gestion et une adaptation de ses produits au marché, elle retrouve, après une longue période d'asphyxie, peu à peu des couleurs.

 

> Meridiana Fly en pourparlers avec Alitalia

 

(source airjournal) 14 février - La petite compagnie aérienne italienne Meridiana Fly (ex Eurofly) a confirmé être en discussion avec Alitalia pour un éventuel partenariat. Elle ouvrira par ailleurs une ligne Tarbes-Lourde – Rome à partir du 4 avril 2011.

La nouvelle abordée dans la presse locale a par la suite été confirmée par un communiqué de Meridiana. Les dirigeants des deux compagnies italiennes étudieraient ainsi la faisabilité d’une éventuelle acquisition de Meridiana Fly par Alitalia. Une possibilité consisterait à céder des actions d’Alitalia aux actionnaires de Meridiana.

Mais cela sous-entend alors qu’Alitalia, encore détenue à 25 % par Air France, devra augmenter son capital. Les journaux italiens indiquent qu’Alitalia a pour l’instant refusé de commenter la nouvelle de ce rapprochement attendu. Meridiana possède une flotte de 34 avions (des A319, A320 et A330-200 et des McDonnell Douglas MD-82) pour une quarantaine de destinations, la dernière en date entre Tarbes-Lourde et Rome à raison de quatre vols hebdomadaires à partir du 4 avril à octobre 2011. Il y a presqu’un an, le 28 février 2010, Meridiana a fusionné avec Eurofly pour créer la seconde plus importante compagnie aérienne italienne.

 

> easyJet veut aussi satisfaire sa clientèle d’affaires

 

(source figaro.fr) 13 février - INTERVIEW - Carolyn McCall, PDG d’easyJet, mise sur ce segment qui représente 20% de ses passagers. Carolyn McCall, la nouvelle PDG d’easyJet, sort de sa discrétion. Arrivée à la tête de la compagnie aérienne orange l’été dernier après une brouille entre l’équipe dirigeante et son premier actionnaire, Stellios Haji-Ionannou, fondateur du groupe et propriétaire de la marque easyJet, elle dévoile sa stratégie pour la deuxième compagnie en France derrière Air France-KLM.

LE FIGARO.- Quelle nouvelle impulsion ­allez-vous donner ?

Carolyn MCCALL. - Tout d’abord, nous pouvons nous réjouir d’avoir un «produit» très solide. Mais jusqu’à présent, nous étions centrés sur les vols de loisirs. Nous allons mettre l’accent sur notre clientèle d’affaires. Nous allons améliorer nos performances en matière de ponctualité et de souplesse pour mieux répondre aux besoins de ces clients. C’est par exemple l’opportunité de changer de vol jusqu’à deux heures avant le départ ou d’enregistrer en priorité. Cela ne nous empêchera pas de lancer de nouvelles destinations touristiques vers l’Égypte ou la Jordanie. Jusqu’à présent, easyJet n’était pas assez concentré sur ses passagers. Or ils ne sont pas des paquets que l’on transporte. On n’utilisait pas de techniques de marketing. Nous le faisons désormais pour mieux les fidéliser, comprendre leurs attentes.

On a critiqué votre nomination, certains estimant que vous ne connaissiez rien à l’aérien. Que leur répondez-vous ?

Je pense que l’on n’aurait jamais utilisé ce genre d’argument pour un homme! Dans l’aérien comme dans les autres domaines, les problèmes qui se posent sont des problèmes d’entreprise. Je me suis impliquée entièrement dans cette nouvelle fonction. Je me préoccupe des produits, des services et des clients. Nous allons mieux faire connaître notre marque en France que l’on ne présente plus au Royaume-Uni. Avec Chris Kennedy (ex-directeur financier d’EMI, NDLR), nous formons une bonne équipe. Nous sommes complémentaires.

Votre concurrent Ryanair est beaucoup plus profitable que vous. Est-il un modèle ?

Nous sommes fondamentalement différents même si nous sommes les deux plus importantes compagnies à bas coûts. D’abord, nous ne volons pas à partir des mêmes aéroports. Nous sommes présents à Orly et Roissy, eux sont à Beauvais. Et voler à Orly ou Roissy coûte beaucoup plus cher qu’à Beauvais. En Italie, par exemple, nous sommes à Malpensa, à Milan, ils sont à Bergame. Nous n’avons pas la même stratégie. Nous sommes un employeur local dans les pays où nous sommes présents alors que Ryanair a décidé de concentrer l’emploi en Irlande, ce qui leur évite de payer des taxes supplémentaires. Ces choix ont des répercussions financières. Nous réalisons moins de profit par siège, mais nous gérons mieux les rotations de nos avions. Nous engrangeons plus de recettes, mais leurs coûts sont plus bas que les nôtres. Ryanair est aussi une compagnie dont l’activité saisonnière est forte alors que nous avons plus de lignes d’affaires.

Le prix du carburant n’a cessé de grimper. Allez-vous répercuter cette hausse sur les prix des billets ?

Rappelons qu’en janvier, nous n’avons pas fait d’avertissement sur nos résultats. Nous avons souligné que nos prévisions restaient les mêmes sur l’exercice. Par ailleurs, nous avons une couverture pour nos achats de carburant, ce qui atténue l’impact de la hausse du prix du fioul. Nous n’avons pas instauré de surcharge carburant comme les compagnies classiques. Nous voulons que les prix des billets soient transparents. Il est possible que les prix de nos billets augmentent si les coûts augmentent.

On a assisté à une valse des dirigeants à la tête de la compagnie. Pourquoi ?

EasyJet a connu trois PDG en quinze ans, cela ne me semble pas exagéré. Il est vrai que mon prédécesseur, son directeur financier et auparavant le directeur général sont partis. La communication était rompue avec le principal actionnaire d’easyJet, Stellios Haji-Ioannou - qui possède 26% du capital. Pour ma part, je travaille avec les différents actionnaires, Stellios et les autres. Je les ai rencontrés. Nous avons parlé de la marque, de la flotte… Je suis ouverte à toutes leurs questions.

Mon commentaire : Notre offre tarifaire NEO qui a bientôt un an, a stoppé l'hémorragie de perte de nos clients, dont ceux de notre classe "affaires". A peine adaptée au marché, une nouvelle concurrence se fait jour. EasyJet, qui a des coûts moins élevés que les nôtres, va vendre aux hommes d'affaires des billets un peu plus chers que ses billets non échangeables, mais toujours moins chers que les nôtres. Cette souplesse dans la gestion du billet va-t-elle de nouveau nous ravir des clients affaires ?

 

> Etihad pourrait racheter Virgin Atlantic

 

(source deplacementspro) 25 janvier - rumeurs de rachats en Angleterre "On ne prête qu'aux riches", c'est du moins ce que pensent la presse britannique et l'agence économique Bloomberg qui font état de discussions avancées entre Richard Branson, le propriétaire de Virgin Atlantic, et la compagnie d'Abu Dhabi, Etihad. L'enjeu ? Une prise de participation majoritaire de la compagnie du golfe dans celle du richissime patron de Virgin.

Après Delta, Etihad : c'est James Hogan en personne, le patron d'Etihad, qui aurait pris contact avec la banque en charge, depuis novembre dernier, de la vente de la compagnie. Pour ce britannique bon teint, à la tête d'Etihad depuis sa création, le dossier fourni par la Deutsche Bank "laisse apparaître d'intéressantes possibilités de développements et de vraies synergies possibles".

Pour l'heure, selon un porte parole d'Etihad, "il n'y a aucun commentaire à apporter sur ce qui est un non événement. Nous sommes tous les jours en contact avec de nombreux transporteurs aériens dans le monde qui seraient intéressés par nous rejoindre". Selon les journalistes britanniques, la compagnie du Golfe pourrait se décider avant la fin du premier semestre 2011.

Mon commentaire : J'avais fait état en décembre, de rumeurs de presse concernant des contacts entre Delta et Virgin. Aujourd'hui, c'est Etihad qui est évoqué. Virgin doit reconsidérer son avenir, fragilisé par la solidification de l'alliance British Airways/Iberia/American Airlines sur l'atlantique nord.

Le taux de croissance annuel des compagnies du golfe avoisine 20%. Elles achètent massivement des avions européens et revendiquent des droits de trafic supplémentaires vers l'Europe. Pour soutenir les commandes passées aux avionneurs, les gouvernements européens accordent à ces compagnies à fort développement davantage de droits de trafic. Un risque de taille existe : affaiblir les compagnies européennes, qui pourraient faire l'objet d'un rachat, à terme, par ces compagnies émiraties.

 

> Les partages de codes passent au crible de l’Union Européenne

 

(source L'echo touristique)14 février - Et si la pratique des partages de codes était une pratique anticoncurrentielle, s’interroge la Commission européenne. L’exécutif communautaire à ouvert vendredi deux enquêtes, séparées, qui ont pour objectif de vérifier si les accords de partage de codes ("code-sharing") mis en œuvre par Lufthansa, Turkish, TAP Portugal et Brussels Airlines, constituent une infraction aux règles européennes en matière de concurrence.

Elles portent sur des accords permettant aux transporteurs de vendre autant de sièges qu'ils le souhaitent, aussi longtemps qu'il reste des places disponibles, sur les vols opérés par leurs partenaires entre l'Allemagne et la Turquie et entre la Belgique et le Portugal.

Or, chacune des compagnies exploite déjà sur ces lignes ses propres vols, et doit en principe être en concurrence avec l'autre partie. Pour l’UE, cette forme d'accords de partage "peut provoquer des distorsions de concurrence se traduisant par une hausse des prix et une diminution de la qualité du service pour les passagers empruntant les lignes reliant l'Allemagne et la Turquie, d'une part, et la Belgique et le Portugal, d'autre part".

Mon commentaire : La pratique des "vols en partage de codes" est le premier stade de coopération entre compagnies. Les stades plus avancés de partenariat sont les alliances, joint-venture, prises de participation ou rachat/fusions. Mais chacune de ces approches doit, pour être acceptée par les autorités, garantir le maintien d'une certaine concurrence là où elles sont proposées.

 

La presse boursière

 

> Air France-KLM : HSBC abaisse l'objectif de cours

 

(source CercleFinance.com) 11 février - HSBC réitère son opinion 'surpondérer' sur Air France-KLM et abaisse l'objectif de cours d'un euro, à 16 euros. Le bureau d'études révise également à la baisse, 'par prudence', ses prévisions de résultats pour 2011 et 2012.

Les analystes jugent les résultats de troisième trimestre 'médiocres', impactés par des troubles géopolitiques, les conditions météorologiques ou encore des grèves. Ils saluent par ailleurs l'amélioration de la maîtrise des coûts et les réservations pour la période du printemps.

 

> Air France KLM : objectif ajusté

 

(source boursier.com) 14 février - Dans une étude sur le secteur aérien, Barclays Capital qui confirme son conseil "surpondérer" sur le dossier Air France KLM ajuste son objectif de cours de 18,5 à 17,5 euros.

 

Fin de la Revue de Presse

 

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(gratuit à partir d'un fixe en France)

 

 

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 12,57 € le vendredi 11 février.

La publication de nos résultats du 3ème trimestre, inférieurs aux prévisions des analystes, a fait chuter l'action AFKL.

Le prix élevé du pétrole reste une source d'inquiétude. Le baril US est à 86 $. Si les quotas de production restent inchangés, le prix devrait monter car la demande mondiale augmente.

La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux analystes pour l'action AFKL baisse à 17,33 €.

Après une récession sans précédent, l'économie des pays émergents, des Etats-Unis et d'une partie de l'Europe a redémarré en 2010. La vigilance est de mise tant que les informations économiques ne s'améliorent pas significativement. Les déséquilibres budgétaires de nombreux états (Grèce, Portugal, Espagne, Irlande, puis Royaume-Uni, Etats-Unis voire France) font peser une menace sur la durabilité de la reprise, sur le cours des actions, dont la nôtre.

 

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

A bientôt.

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| Christian Magne

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