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| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°284, lundi 2 mai 2011,

Dernier prélèvement ESA : Les salariés d'Air France qui avaient opté pour un échange salaire/actions (ESA) en 2005 ont eu leur dernière retenue mensuelle sur la paie du mois d'avril

La Revue de Presse du lundi...

> Crash Rio-Paris : on a retrouvé une des boîtes noires

(source tourmag) 1er mai - Le navire de recherche a retrouvé ce dimanche une des boîtes noires contenant les paramètres de vol de l'Airbus d'Air France, accidenté en 2009 au large du Brésil.

Selon les premières informations, le boîtier serait en bon état ce qui devrait permettre de retrouver les paramètres de vol et autres indications permettant de mieux connaître les circonstances de l'accident.

Pierre-Henri Gourgeon, DG d'Air France KLM confirme dans un communiqué que « Air France a été informée par le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses de la localisation et de la remontée d’un enregistreur de vol (boîte noire) de l’Airbus A330 effectuant la liaison Rio-Paris Charles de Gaulle, disparu dans l’Atlantique le 1er juin 2009.

Cette nouvelle étape dans l’enquête constitue une grande avancée car elle pourrait fournir des informations supplémentaires sur les causes de cet accident à ce jour inexpliqué.

Nous espérons vivement que le BEA, en charge de l’enquête technique, pourra ainsi apporter des réponses aux questions que se posent depuis bientôt deux ans les familles des victimes, notre compagnie et l'ensemble de la communauté aérienne mondiale quant aux faits ayant conduit à ce tragique accident.

Au nom de toute la compagnie, je remercie les autorités qui ont poursuivi leurs recherches avec des moyens sans précédent ainsi que l’équipage du navire Ile de Sein. »

> Rio-Paris : décryptage des données du vol pour expliquer en partie l'accident

(source AFP) 2 mai 14h52 - Les enquêteurs français ont repêché dimanche une des deux boîtes noires de l'avion d'Air France, accidenté le 1er juin 2009 au large du Brésil. Pourquoi est-ce un véritable tournant dans l'enquête.

Question : Que contient la précieuse boîte noire retrouvée près de deux ans après l'accident ?

Réponse : Le FDR (Flight data recorder, enregistreur de paramètres) du vol AF447 a enregistré les paramètres importants tels que la vitesse, l'altitude, le fonctionnement des moteurs, le pilote automatique, la position des gouvernes, des commandes de vol, etc., soit 1.300 données enregistrées pendant 25 heures.

Q : Qu'est-elle advenue depuis sa remontée à la surface ?

R : Sous scellé compte tenu de l'enquête judiciaire, elle a été placée dans un container rempli d'eau pour la conserver le plus possible dans son état actuel. Elle restera immergée jusqu'à ce que son dépouillement commence d'ici 8 à 10 jours, soit le temps prévu pour son acheminement vers le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) au Bourget près de Paris. Pour respecter la continuité territoriale imposée par la justice française, la boîte noire va être récupérée par la marine nationale française dans les tout prochains jours. Elle transitera ensuite par un port français à Cayenne avant d'être convoyée à Paris par un avion français.

Q : Les enquêteurs vont-ils pouvoir exploiter les données ?

R : Aucune certitude à ce stade. Les experts soulignent que le boîtier est en "bon état physique" mais les enquêteurs ne savent pas s'ils pourront tout exploiter : cela dépendra du phénomène d'oxydation, qui altère une partie des données et complique leur récupération.

Q : Comment les données sont-elles récupérées ? Combien de temps faut-il pour les exploiter ?

R : Le boîtier de l'Airbus A330 contient des données sous format numérique. Les mémoires électroniques vont être placées sur un châssis d'enregistreur et seront récupérées sur un support informatique à l'image d'une clé USB. Les données pourront être récupérées en deux ou trois jours si elles sont en très bon état. S'il y a eu oxydation, cela prendra quelques semaines car il faut alors récupérer l'information sur chaque puce.

Q : Si le FDR est décrypté, cela sera-t-il suffisant pour élucider la catastrophe ?

R : Le directeur du BEA, Jean-Paul Troadec souligne que cela permettra de faire un grand pas dans l'enquête mais il manquera des données essentielles: la manière dont les pilotes ont réagi face à l'urgence de la situation. Ces informations sont livrées par la seconde boîte noire, le CVR (Cockpit voice recorder, enregistreur phonique), activement recherchée, qui enregistre en boucle (pendant 120 minutes dans ce cas précis) l'environnement acoustique du poste de pilotage (les échanges entre les pilotes ou avec les contrôleurs, les bruits ou alarmes sonores). En d'autres termes, les circonstances de l'accident du vol AF447 ne peuvent être déterminées avec exactitude qu'avec le décryptage des deux boîtes.

Q : Est-ce une prouesse technique de l'avoir récupérée ?

R : "Le BEA n'a pas fait de miracle. Nous revendiquons la prouesse technique puisque que nous avons retrouvé un boîtier de 10 cm sur 15 à 3.900 mètres de profondeur dans une surface de 17.000 km2, soit un rapport de 1.000 milliards. Cette prouesse a été réalisée grâce à l'utilisation combinée de matériels sophistiqués (Sonars, Remus) et d'opérateurs compétents", commente M. Troadec.

Q : Y a-t-il des précédents de boîtes noires repêchées un si long laps de temps après l'accident ?

R : "Nous avons retrouvé des enregistreurs au bout de dix ans que nous avons pu exploiter mais ils avaient alors une technique différente", a enfin indiqué M. Troadec.

Mon commentaire : Le boitier de l'enregistreur semble en bon état. Cependant après deux ans passés à 3900 mètres de profondeur où la pression est intense, la mémoire va-t-elle restituer toutes les informations qu'on attend d'elle ? Si oui, les paramètres de vol devraient largement contribuer à comprendre le scenario de l'accident. On souhaite ardemment retrouver le second enregistreur qui pourrait restituer les conversations du cockpit et apporterait des informations d'une nature différente.

Saluons le travail et l'obstination de tous les acteurs qui ont contribué à ces recherches en mer, qui en sont à leur 5e phase.

Le site du BEA fournit des informations au fil des découvertes :

http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/operations.de.recherches.en.mer.phase.5.php

> L'A380 d'Air France reprend du service samedi

(source lechotouristique) 29 avril - L'Airbus, qui avait percuté le 11 avril un avion au roulage sur le tarmac de l'aéroport JFK de New York, est remis en service le 30 avril.

"L'A380 est revenu des Etats-Unis ce week-end et il est remis en service samedi sur le réseau de l'A380, c'est-à-dire pour desservir soit New York, soit Johannesburg soit Montréal", a déclaré une porte-parole de la compagnie.

Le super Jumbo avait heurté un Bombardier CRJ 700 de Comair, filiale de Delta Airlines, sur le tarmac, provoquant des dommages aux deux avions mais sans faire de blessés. La porte-parole de la compagnie n'a pas fait de commentaire sur l'enquête en cours menée par le Bureau américain de la sécurité du transport (NTSB).

Mon commentaire : Les résultats de l'enquête en cours sur les causes de ce dommage-avion ne sont pas encore connus. Quelles qu'en soient les responsabilités, la diffusion en boucle de la vidéo de l'accrochage dans les medias, et particulièrement aux USA, aura bien terni notre image.

Je continuerai de demander l'installation de cameras sur les avions : En effet, il est aberrant de constater qu'il y a des cameras de surveillance au sol permettant de filmer les accidents et pas de cameras ou de senseurs sur les avions pour les éviter.

> Atterrissage d'urgence d'un A330 Air France à Caracas : probable erreur de pilotage

(source AFP) 28 avril - L'atterrissage d'urgence d'un Airbus A330 d'Air France le 13 avril à Caracas est probablement dû à une erreur de pilotage, selon des sources concordantes.

Mon commentaire : Les moindres incidents d'Air France sont de plus en plus médiatisés. Nous devons en tenir compte !

Un de nos A330 rentrant de Caracas a dû faire demi-tour, le 13 avril, du fait de la non-rentrée du train d'atterrissage après le décollage. Cela faisait suite à un atterrissage "dur" lors du vol aller. 1) L'atterrissage dur était-il évitable ? 2) Est- ce que les vérifications réglementaires ont été complètement entreprises après l'atterrissage dur ?

> Air France présente sa nouvelle cabine Alizé inspirée de sa Premium Voyageur

(source aerocontact) 21 avril - Les voyageurs à destination de Cayenne vont pouvoir essayer la nouvelle cabine Alizé. Air France a révélé qu’elle allait installer une nouvelle version de sa classe intermédiaire sur les Airbus A340-300 qui effectuent la liaison entre Paris et la Guyane française à partir du 10 mai.

Actuellement, les A340 réalisant le vol Paris – Cayenne sont aménagés en configuration biclasse de 291 places (trente en Affaires et 261 en Voyageur). Désormais, ils seront dotés d’une configuration triclasse. Les trente fauteuils Affaires demeurent mais vingt et un fauteuils Alizé prendront la place de trente-sept places Voyageur.

Ces nouveaux fauteuils sont semblables à ceux disponibles en classe Premium Voyageur, installés sur les long-courriers hors réseau Caraïbes / Océan Indien depuis 2009. (...) Selon Air France, ils offrent 40% d’espace en plus par rapport aux sièges de la classe éco, mais aussi 5cm de pitch supplémentaire par rapport à la classe Alizé actuellement installée sur les 777-300ER officiant sur le réseau COI, soit 97cm (38 pouces). Ils seront également équipés d’écrans individuels de 26cm.

La nouvelle cabine Alizé s’éloigne ainsi davantage de la classe économique pour se rapprocher un peu de la classe Affaires (...).

> Malaga : la 10ème destination Transavia au départ de Nantes

(source deplacementspro) 27 avril - La compagnie lowcost française Transavia assurera des vols vers Malaga depuis l’aéroport de Nantes, à compter du 7 juillet prochain. C’est la dixième destination reliée par la compagnie au départ de la plateforme nantaise, la deuxième vers l'Espagne.

(...) Au départ de Nantes, Transavia desservira cet été Marrakech, Djerba, Monastir, Héraklion, Porto, Funchal, Palma, Antalya, Séville et donc Malaga.

> Lifting en vue pour le terminal 2 à Paris CDG

(source capaero.fr) 28 avril - Aéroports de Paris compte rénover d'ici à 2013 les terminaux 2A et 2C de Charles de Gaulle.

Il s'agira notamment de construire un bâtiment de liaison entre les deux aérogares d'une superficie de 16 500 m2 afin d'augmenter l'espace disponible et d'améliorer ainsi le confort des voyageurs et l'offre de commerces et services (...).

D'autre part, la rénovation du 2A et du 2C permettra à Aéroports de Paris d'achever la répartition des alliances entre les terminaux. Le terminal 1 sera dévolu à Star Alliance (Lufthansa, Singapore Airlines, Thai Airways, United, ANA…), les aérogares 2C, 2D, 2F et 2E seront dédiées à SkyTeam (Air France, KLM, Alitalia, Aeroflot, Delta, China Southern, Korean Air…) tandis que OneWorld évoluera dans l'aérogare 2A (British Airways, American Airlines, Qantas, Cathay Pacific ). La plus grande nouveauté tiendra dans l'attribution de l'aérogare 2B à EasyJet qui en avait fait la demande, l'occasion pour la compagnie low cost d'asseoir ses activités à CDG (...). 

Pierre Graff, PDG d'Aéroports de Paris, a annoncé que ces investissements seront réalisés sur fonds propres et grâce à l'emprunt. "Nous augmentons nos recettes sans trop pénaliser les compagnies aériennes grâce à nos activités auxiliaires. Ce sont ces activités qui nous ont permis de traverser la crise", a-t-il ajouté.

> Une liaison directe entre la Chine et La Réunion à l’étude

(source www.secteur public.fr) 27 avril - Frédéric cadet, 5ème Vice-président en charge de la coopération régionale a reçu à la Région, le Professeur Han Fangming, Vice-président du Comité des Affaires Etrangères du Conseil National de la Conférence Consultative Politique du Peuple Chinois, également Président du Groupe TCL et membre du Conseil d’administration d’Air China. Le haut responsable chinois a annoncé qu’il mettait tout en œuvre pour faciliter la mise en place d’une liaison directe entre la Chine et La Réunion.

De son côté, Frédéric Cadet a assuré qu’il était prêt à mettre en contact la compagnie régionale Air Austral et les dirigeants de Air China. Une prise de contact qui pourrait se faire dès le mois prochain (...)

Le Professeur Han Fangming a précisé qu’une facilitation des formalités de visa entre la Réunion et la Chine serait la bienvenue. Depuis l’installation du Consul honoraire de Chine dans notre île (il y a 2 ans), plus de 5000 visas ont été accordés à des Réunionnais en partance pour l’Empire du milieu.

Dans l’autre sens, les paysages locaux, ainsi que le volcan intéressent de plus en plus les touristes chinois. Le Professeur Han Fangming a demandé au « haut bureau touristique chinois » d’inscrire l’île, au catalogue des destinations remarquables.

(...) Le renforcement des relations avec la Chine représente un enjeu majeur pour La Réunion qui dispose ainsi de plusieurs atouts :

• L’ouverture d’un Consulat général de la chine en 2009

• Une communauté chinoise très active (environ 40000 personnes) et une fédération des Associations Chinoises (FAC) très dynamique (28 associations et 400 adhérents).

• Plus de 1000 personnes apprenant le chinois.

D’autres part, la Collectivité souhaite qu’aboutissent rapidement 3 projets qui ne pourront que favoriser les échanges entre La Réunion et la Chine :

• L’obtention pour notre île du statut de Destination Touristique Autorisée (DTA)

• L’assouplissement de la réglementation française relative à la délivrance des visas

• La création d’un poste avancé de la Réunion à Tianjin et réciproquement

> La Réunion : un aéroport tout neuf pour l’A380

(source airjournal) 28 avril - Des travaux commenceront début juin à l’aéroport Roland-Garros de la Réunion, afin de pouvoir accueillir les deux Airbus A380 qui entreront dans le flotte d’Air Austral en 2014, mais aussi de faire face à un afflux de passagers plus important.

Avec une estimation de 3,5 millions de passagers en 2015 et l’arrivée des très gros porteurs d’Airbus en 2014, l’aéroport de Roland Garros ne pouvait éviter les travaux. Ils débuteront en juin prochain et devront coûter entre 170 et 200 millions d’euros.

La première phase consistera donc essentiellement en l’élargissement de la piste afin que le géant des airs puisse s’y poser sans encombre, contrairement au vol test de novembre dernier quand un A380 avait sérieusement endommagé la piste de l’aéroport. Air Austral recevra ses deux super jumbos au premier semestre 2014, la piste et les parkings à avions, qui seront eux aussi agrandis, seront donc prêts fin 2013.

Par ailleurs, l’intérieur de l’aérogare sera lui aussi rénové, en prévision d’une évolution du trafic qui pourrait amener 3,5 millions de passagers à Saint-Denis en 2015. Les travaux prendront fin en 2018, avec extension des parkings réservés au public.

Mon commentaire : Air Austral, compagnie locale réunionnaise soutenue par les élus locaux, a déjà conquis la première place sur les lignes métrolope/La Réunion. Air France doit anticiper l'impact que va représenter l'introduction d'A380 de plus de 800 places par Air Austral sur la ligne Paris/La Réunion.

Nous devons aussi étudier la possibilité qu’Air Austral ouvre des liaisons Chine/La Réunion. La compagnie réunionnaise pourrait-elle se retrouver seule compagnie française sur ces lignes, avec de surcroit, Air China, membre de Star Alliance ?

Rappelons qu’Air Austral a déjà engagé un partenariat avec la Thaï, autre membre de Star Alliance pour des liaisons La Réunion/ Bangkok.

J'ai alerté le Directeur Général sur ce sujet.

> EasyJet condamnée pour l’annulation sans préavis d’un vol Marrakech-Madrid

(source deplacementspro) 27 avril - La compagnie EasyJet a été condamnée par un tribunal espagnol pour avoir annulé un vol sans préavis au mois de janvier 2010. Le transporteur low-cost devra indemniser six passagers victimes de l’annulation d’une liaison prévue entre Marrakech et Madrid, à hauteur de 2761 euros.

Le tribunal de commerce d’Oviedo, dans le Nord de l’Espagne, a rendu son verdict. Les mauvaises conditions météorologiques invoquées par EasyJet pour justifier d’un cas de force majeure n’ont pas convaincu la justice espagnole, qui voit derrière cette annulation une démarche "purement économique". Selon le juge espagnol, l’appareil en question n’était pas à l’aéroport de Marrakech au moment des faits, après avoir dû assurer un autre vol. Les passagers avaient alors été bloqués sur place (...).

La course à la rentabilité, au détriment des passagers, n’a donc pas été épargnée par la justice espagnole (...).

> Flagrant délit de publicité mensongère pour Ryanair

(source linternaute.com) 27 avril - Une publicité de la compagnie low cost Ryanair vient d'être interdite au Royaume-Uni. L'affiche promettant des vacances au soleil concernait des destinations un peu frisquettes.

"Partez au soleil dès maintenant" propose une publicité, signalant des vols promotionnels sur Ryanair. Pour appuyer là où ça fait mal, l'image montre une femme en bikini, avec des lunettes de soleil, allongée sur le sable, surmontée d'un tarif alléchant de 8 £ pour l'aller simple. De quoi séduire les voyageurs, jusqu'à ce qu'ils effectuent leur réservation. Car Derry en Irlande du Nord, Glasgow en Ecosse, ou Oslo en Norvège ne sont pas à proprement parler des destinations très ensoleillées en février et mars. Or, ces villes font partie des rares propositions concernées par les tarifs promotionnels de la période (...).

> Delta Airlines : miné par l'envolée des coûts du carburant

(source Cercle Finance) 26 avril - Delta Airlines a creusé sa perte nette au premier trimestre par rapport à la période correspondante en 2010, sous l'effet de l'envolée des coûts du kérosène qui conduit le transporteur aérien à prendre des mesures pour y faire face.

A 318 millions de dollar (38 cents par action), la perte nette s'est aggravée de 138 millions par rapport au premier trimestre 2010, minée par l'augmentation de 30% des coûts du carburant.

De plus, le coût unitaire hors carburant et coûts exceptionnels a augmenté de 2,8%, une hausse due pour moitié aux évènements au Japon et aux conditions météo difficiles.

Cette augmentation des dépenses opérationnelles n'a pu être couverte par la croissance de 13% des revenus, à 7,7 milliards, une hausse due avant tout à celle du rendement alors que le trafic a pratiquement stagné.

Pour faire face à l'envolée de ses frais, Delta Airlines a décidé notamment d'accroître ses surcharges carburants, de réduire ses capacités programmées pour le second semestre et de repositionner son portefeuille de couverture.

> Président de l'IATA "Les compagnies aériennes restent extrêmement fragiles"

(Source La Tribune.fr) 24 avril - Giovanni Bisignani va quitter ses fonctions de directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata), début juin, lors de l'assemblée générale prévue à Singapour. Il se livre à un large tour d'horizon du secteur dans latribune.fr.

2010 a été le meilleur millésime de l'histoire du transport aérien avec 16 milliards de dollars de bénéfices net. Comment l'expliquez-vous ?

 La reprise a été plus forte que prévu. Après le 11 septembre 2001, le chiffre d'affaires du secteur avait chuté de 22 milliards de dollars et il avait fallu trois ans pour les récupérer. En 2009, les recettes des compagnies ont fondu de 82 milliards de dollars. Nous pensions qu'il faudrait plus de deux ans pour retrouver ce niveau d'avant crise. Il n'a fallu qu'une année. 2010 a été exceptionnelle : le trafic a augmenté de 10,3 %, la recette unitaire de 6,1 % pour l'activité passagers et de 10,2 % pour le cargo, la capacité en sièges de 5,2 % et le prix de baril s'est situé à 79,4 dollars en moyenne.

Le transport aérien est-il enfin tiré d'affaire ?

Les compagnies aériennes restent extrêmement fragiles. Le secteur n'a dégagé que 2,9 % de marge. Les compagnies sont endettées à hauteur de 205 milliards dollars. Le tout pour un chiffre d'affaires global de 552 milliards.

Quels sont les risques pour l'Europe ?

Si les compagnies aériennes ne peuvent pas satisfaire les besoins de transport de leurs pays, les conséquences sont très importantes pour les pays européens. Tous les gouvernements ont sous-estimé ce point. Ils devraient évaluer ce qu'apporte le transport aérien à l'économie.

Comment voyez vous l'avenir du marché chinois ?

La Chine deviendra à terme le plus gros marché aérien de la planète. L'an prochain, 800 millions de passagers supplémentaires monteront à bord des avions, et 380 millions voyageront vers ou au départ de la Chine. Le gouvernement chinois a fait du transport aérien une priorité.

Y a-t-il une autre zone favorable au transport aérien ?

Oui l'Amérique latine. Le classement des plus grosses valorisations boursières dans le secteur l'atteste. Après Air China (21 milliards de dollars), Singapore Airlines, Cathay Pacific, China Southern, la première compagnie non asiatique sera Lan-Tam, une fois achevée la fusion entre Lan Chile et la brésilienne TAM. Le Brésil a su prendre les bonnes décisions. Les autorités n'ont pas hésité à fermer leur compagnie nationale Varig quand celle-ci était aux abois. Cela a permis le développement de TAM, de Gol puis d'Azul.

Les Etats-Unis sont-ils aussi mal en point que l'Europe ?

La situation aux Etats-Unis pose aussi problème. Mais la croissance du PIB est meilleure qu'en Europe. Et surtout, ils ont un avantage : ils n'ont qu'un gouvernement.

Durant vos dix ans la tête de l'Iata, quelle est l'action dont vous êtes le plus fier ?

Je dirai deux. La première concerne la sécurité des vols, la principale priorité pour les compagnies. Avec le système Iosa que nous nous avons lancé et généralisé à tous nos membres, Iata a créé le standard de sécurité le plus sophistiqué au niveau mondial.

Cela a-t-il était compliqué pour certains gouvernements ?

Quand nous avons lancé Iosa, certains craignaient que l'ensemble des compagnies africaines ne puisse répondre à ce cahier des charges exigeant. Vingt-quatre n'ont pu avoir la certification Iosa. Mais aujourd'hui je me réjouis de constater que la perte d'avion par million de vols (sur des appareils occidentaux) est de 0,25 chez les membres de l'Iata.

Et la deuxième ?

Cela concerne l'environnement. Quand j'ai compris que la question environnementale allait devenir un gros défi, ma première mission a été de trouver un consensus entre les toutes les compagnies du monde. Les Etats-Unis n'avaient pas signé le protocole Kyoto. En Chine ou en Inde, la seule priorité était de croître. Et en Afrique, les responsables rappelaient qu'il y avait plus de problèmes à résoudre. On aurait pu se limiter à répondre que les émissions de CO2 des compagnies aériennes ne dépassaient pas 2 % au niveau mondial. Mais j'ai pris le risque en assemblée générale de dire aux compagnies qu'il fallait changer notre approche vis-à-vis de la question environnementale.

Mon souhait est d'arriver à un secteur neutre en carbone d'ici à 2020. En utilisant des bio-carburants de nouvelle génération, c'est possible. Il y a quelques années, il était impensable d'effectuer des vols avec un biocarburant composé en partie avec des algues ou de la jatropha. Mais tous les acteurs du secteur (constructeurs d'avions, motoristes, compagnies) se sont mobilisés. Pour autant, sans la présence de grands pétroliers, ce sera difficile. Pour l'heure, nous travaillons avec des petites compagnies mais nous avons besoin de distributeurs nationaux. Je comprends que les pétroliers soient réticents à se lancer dans les biocarburants. Les compagnies aériennes sont une vraie vache à lait. On leur paye des milliards d'euros.

Y a-t-il des différences de politique entre les Etats en matière de biocarburants ?

Les Etats-Unis ont lancé un projet regroupant la FAA et l'armée de l'air, pour créer un biocarburant de nouvelle génération. En Chine, Air China va être la première compagnie à voler avec des passagers avec du biocarburant provenant, non pas d'une petite ferme mais d'un gros producteur, Petrochina. C'est un très bon signe alors que la Chine a été assez réticente aux questions environnementales ces dernières années. Et l'Europe ? La seule chose que fait l'Union européenne est de lancer un système d'échange de quotas d'émissions, qui lui fera gagner de l'argent. Cet argent ne sera même pas réinvesti dans le transport aérien pour financer des projets permettant de réduire les émissions des compagnies aériennes.

> Air India : la grève des pilotes dégénère

(source airjournal) 28 avril - La compagnie aérienne Air India a licencié six pilotes, dont deux responsables syndicaux, suite au déclenchement d’une nouvelle grève.

Plus de 600 pilotes de la compagnie aérienne se sont mis en grève mardi minuit (heure locale), provoquant de nombreuses annulations et encore plus de retards dans les aéroports du pays. La raison de ce dernier mouvement social est toujours la même: l’absence de parité des salaires entre les pilotes d’Air India et ceux d’Indian Airlines, qui a disparu il y a deux ans.

Ce jeudi matin 60 vols d’Air India étaient annulés un peu partout dans le pays, comme dans les aéroports Mumbai, Calcutta ou Chennai, les retards se faisant de plus en plus nombreux. La compagnie a immédiatement déclaré que la grève était illégale, fermé ses bureaux de Delhi et Mumbai, et procédé au licenciement de six pilotes du syndicat ICPA, dont son président et son secrétaire général.

Le transport aérien en Inde est en pleine explosion, comme le prouvent les chiffres du mois de mars qui ont vu le trafic augmenter de 21%. Si Jet Airways et sa filiale JetLite restent en tête avec 24,5% de part de marché, Kingfisher et la low cost IndiGo ont chacune atteint les 20%, loin devant Air India (14,9%) ou la low cost SpiceJet (13,5%).

Mais cette explosion a un coût: au moins quatre personnes dont un officiel ont été arrêtées fin mars dans le scandale des fausses licences de pilotes. Chaque nouvelle semaine qui passe apporte son lot de révélations, laissant apparaître une aviation civile gangrenée par la corruption alors qu’elle essaie de répondre à une hausse massive de la demande. Cinq autres pilotes ont déjà été arrêtés, quinze autres ont vu leur licence suspendue en attente de vérification plus approfondie, et neuf ont été interceptés pour avoir continué à voler au delà des 65 ans règlementaires.

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 11,915 € le vendredi 29 avril. La publication de nos résultats du 3^ème trimestre, inférieurs aux prévisions des analystes, a fait chuter l'action AFKL. La baisse s'est amplifiée du fait des tensions géopolitiques, en particulier à la suite de la hausse du carburant qu'elles entrainent. La catastrophe japonaise devrait affecter la clientèle touristique dans cette région.

La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux analystes pour l'action AFKL a baissé en quelques semaines de plus de deux euros à 14,76 €.

Le baril Brent (mer du nord) est à 125 $. Ce prix très élevé du pétrole demeure une source d'inquiétude. Si les quotas de production restent inchangés, le prix devrait monter car la demande mondiale augmente.

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

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