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| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°308, lundi 17 octobre 2011,

La Revue de Presse du lundi...

> Le patron d'Air France-KLM va être remercié lundi

(source AFP) 16 octobre - Le patron d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, devrait être remercié lundi lors d'un conseil d'administration extraordinaire, à l'issue d'un incroyable retournement de situation, à peine plus de trois mois après sa reconduction pour un second mandat.

Alexandre de Juniac, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, devrait lui succéder à la tête d'Air France, ont indiqué à l'AFP dimanche des sources proches du dossier, confirmant sous couvert d'anonymat une information révélée en début de soirée par le quotidien économique Les Echos.

Jean-Cyril Spinetta, actuel président du conseil d'administration et prédécesseur de M. Gourgeon, devrait reprendre les manettes du groupe, selon les mêmes sources. Jusqu'à présent Pierre-Henri Gourgeon, 65 ans, occupait la double fonction de directeur général de la compagnie Air France et du groupe Air France-KLM.

Contacté par l'AFP, Air France n'a pas souhaité faire de commentaire, confirmant seulement la tenue d'un conseil d'administration extraordinaire lundi à 16H00. "A l'issue de ce conseil, les instances de gouvernance communiqueront", a ajouté le porte-parole d'Air France.

"Il s'agit avant tout d'un problème interne entre M. Gourgeon et Jean-Cyril Spinetta", a déclaré à l'AFP une source proche du dossier. Les deux hommes, pères fondateurs du groupe franco-néerlandais, n'arrivaient notamment pas à se mettre d'accord sur le nom du successeur de M. Gourgeon.

Ce dernier avait été reconduit en juillet pour un second mandat de quatre ans. Il était prévu que le groupe profite de cette période pour organiser la relève. Selon les plans initiaux, M. Gourgeon devait permettre à son successeur de se faire la main un temps à la tête d'Air France, avant de lui céder le poste de patron d'Air France-KLM.

Cette nouvelle organisation permettait dans le même temps de mettre en place une nouvelle gouvernance du groupe, avec un patron unique à la tête de la holding Air France-KLM et deux directeurs généraux à la tête des compagnies Air France et KLM. L'objectif était de permettre, à terme, d'accueillir en son sein de nouvelles compagnies.

Mais cette nomination, annoncée comme imminente depuis des semaines, tardait à se concrétiser car M. Gourgeon défendait la candidature d'Alexandre de Juniac tandis que M. Spinetta plaidait pour une piste interne : Lionel Guérin, PDG de Transavia, la filiale low cost d'Air France.

M. de Juniac, 48 ans, est un parfait inconnu chez Air France et novice dans le monde des services. Mais ce polytechnicien et énarque connaît bien le monde de l'aéronautique pour avoir passé une dizaine d'années chez Thales. Ce point de discorde, ajouté aux mauvaises performances du groupe qui, à peine sorti du rouge en mars, y a replongé en juillet, aura eu raison de M. Gourgeon, qui avait pris les commandes en 2009 après avoir été le bras droit de M. Spinetta pendant 12 ans.

Lors de son premier mandat, M. Gourgeon avait traversé les deux pires crises de l'histoire d'Air France : la crise financière et le crash du vol Rio-Paris, qui avait coûté la vie à 228 personnes et traumatisé la compagnie. Alors que ses concurrentes européennes se montrent plus compétitives qu'elle, l'entreprise se trouve dans une situation financière difficile, avec un cours de Bourse qui a perdu plus de 60% depuis le début de l'année. Vendredi, l'action Air France-KLM était cotée 5,5 euros à Paris.

Mon commentaire : Le conseil d'administration extraordinaire qui se tient ce lundi est dédié aux questions de gouvernance. Je suis tenu par des obligations de confidentialité. En conséquence de quoi, je ne peux ni confirmer ni infirmer l'article de presse ci-dessus. J'ai pu m'entretenir, ces deux derniers jours, avec nos dirigeants et mesurer les enjeux en débat. Je me rendrai au conseil de ce lundi avec les intentions suivantes :

• désigner des dirigeants en capacité de travailler efficacement et harmonieusement autour d'un projet partagé par Air France et Air France-KLM,

• soutenir le projet de constitution d'équipes "holding", regroupant des salariés d'AF et de KLM. Cet effort de coordination nous permettrait d'être plus réactif, de gagner en rapidité de manœuvre lorsqu'il faut faire des choix et faciliterait éventuellement l'intégration de nouvelles compagnies dans le groupe.

• m'assurer que le groupe répond à la nouvelle donne économique et concurrentielle, tout en protégeant l'emploi de chacun. La santé de l'entreprise étant la meilleure garantie de nos emplois futurs.

Je diffuserai ce lundi soir un flash info pour vous informer des suites de ce conseil.

> Air France-KLM : l'activité cargo marque le pas

(source WK-transport-logistique.fr) 12 octobre - Après un mois de septembre 2011 en repli, le trafic fret cumulé d'Air France-KLM pour le premier semestre de l'exercice en cours stagne par rapport à la même période de 2010. Le coefficient de remplissage recule de 2,5 points.

Le marché du fret aérien se contracte et Air France-KLM Cargo n'échappe pas à la tendance. Pour le seul mois de septembre 2011, le trafic recule de 3,4% par rapport à septembre 2010.

Les capacités progressent en revanche de 1%, entraînant une chute de 3 points du coefficient de remplissage à 64,7%.

Enfin, "la recette unitaire à la tonne kilomètre offerte hors change est en légère baisse par rapport à septembre 2010", précise un communiqué d'Air France-KLM.

Le coefficient de remplissage en baisse

En cumul annuel, les chiffres reflètent également l'érosion de la croissance. Entre avril et septembre 2011, le trafic cargo d'Air France-KLM diminue de 0,1% par rapport au même semestre de 2010, pour s'établir à 5 680 millions de tonnes kilomètres transportées (TKT). Dans le même temps, les capacités offertes ont augmenté de 3,8%. Le coefficient de remplissage perd ainsi 2,5 points, à 65,2%.

Repli sur les marchés Asie et Afrique/Moyen-Orient

L'Asie voit son trafic décroître de 1,5% à 2 324 millions de TKT et les capacités grimper de 4%. Le coefficient de remplissage enregistre ainsi le plus fort repli (-4,2 points), tout en restant le meilleur de toutes les régions avec un taux de 75,3%. Le continent américain, deuxième marché du groupe, reste en croissance en termes de trafic : +2,1% à 2 246 millions de TKT. Mais l'offre bondit de 5,2%, d'où un coefficient de remplissage en repli de 2 points à 65,8%. Sur la zone Afrique/Moyen-Orient, le trafic régresse de 3,5% à 851 millions de TKT. L'offre ayant parallèlement diminué de 2,6%, la baisse du coefficient de remplissage se limite à 0,6 point (soit 61,9%). Enfin, la zone Caraïbes/Océan indien parvient à se maintenir. Le coefficient de remplissage est quasiment stable à 40,1%, grâce à une progression du trafic (+4% à 216 millions de TKT) sensiblement identique à celle des capacités (+4,3%).

Mon commentaire : Lufthansa, grand opérateur de fret et nous-mêmes constatons un essoufflement de l'activité fret et une dégradation des comptes de ce secteur. Ce n'est pas bon signe, car les baisses dans le fret aérien sont souvent annonciatrices de baisse du transport de passager.

> Interrogations sur les comptes de Transavia France

(source businesstravel.fr) 13 Octobre - Trois compagnies aériennes françaises Europe Airpost, XL Airways et Air Méditerranée s'intéressent aux comptes de Transavia France et se plaignent d'une «mise en place orchestrée d’un monopole du transport aérien français».

Selon elles, «des informations publiées sur les comptes d’Air France, distinctement du groupe Air France-KLM, indiquent que la compagnie aurait enregistré une perte cumulée depuis 2008 de près de 1,5 milliards d’Euros. Dans le même temps, les comptes de sa filiale Transavia France pour l’exercice clos le 31 mars 2011 sont toujours inaccessibles».

Les compagnies se posent la question suivante : «Quelle réalité masque ce manque de communication ?» «Aujourd’hui nos craintes sont confirmées d’une volonté de démantèlement du transport aérien français. Quel rôle joue sur le marché Transavia France, une compagnie régulièrement en pertes depuis sa création, et régulièrement recapitalisée par son actionnaire unique, Air France, lui-même en pertes ?» indique un communiqué des compagnies. Une question d'actualité au regard de la crise financière alors qu'Air France a bénéficié de l'aide de l'état à une époque...

> Lufthansa : hausse de 3,6% des passagers en septembre, l'activité fret recule

Francfort (source awp/afp) 12 octobre - Le groupe Lufthansa a annoncé mercredi une hausse du nombre de ses passagers de 3,6% en septembre sur un an, soit 9,94 millions de personnes, mais le taux de remplissage de ses avions et l'activité fret sont en recul.

Le trafic passagers de la compagnie mère Lufthansa a progressé de 5,2% à 6 millions de voyageurs sur la même période, selon un communiqué. Cependant le taux de remplissage des appareils s'est inscrit en baisse, aussi bien pour Lufthansa (-2,8 points à 79,9%) que pour l'ensemble du groupe (-2,5 points à 80,1%).

Concernant les autres compagnies du groupe, Swiss est toujours solide et Austrian Airlines progresse, mais British Midland (BMI) reste en crise, faisant toujours les frais des troubles politiques en Afrique du Nord et au Proche-Orient, des marchés clé pour la filiale britannique.

Signe du ralentissement de l'économie, le trafic fret de Lufthansa Cargo a reculé pour le deuxième mois consécutif en septembre (-5,1% sur un an...), un repli encore plus marqué qu'en août où le tonnage avait diminué de 3,6%.

Le mois dernier le groupe a revu à la baisse sa prévision de résultat pour l'année en cours. Il voulait initialement dépasser le bénéfice d'exploitation de 2010 (876 millions d'euros), mais s'attend désormais seulement à un chiffre supérieur à 500 millions d'euros. "La croissance des ventes a ralenti par rapport au début d'année", rappelle Lufthansa, qui va limiter la hausse de ses capacités à 4% cet hiver contre une hausse de 6% prévue auparavant.

Sur les neuf premiers mois de l'année le groupe a transporté 80,7 millions de passagers, une hausse de 8,1%, et ses capacités ont augmenté de 10,6% sur la même période.

Mon commentaire : Les résultats de trafic passager d'Air France-KLM, en septembre, se révèlent meilleurs que ceux de Lufthansa ou British/Iberia.

> Fret aérien : la justice interdit les vols de nuit à l'aéroport de Francfort

(sourceWK-transport-logistique.fr) 12 octobre - À partir du 21 octobre 2011, aucun avion ne pourra plus décoller ou atterrir entre 23h00 et 5h00 sur l'aéroport de Francfort. Prise de court, Lufthansa Cargo anticipe un "préjudice économique considérable".

Après une longue bataille juridique, le tribunal administratif régional de Hesse a finalement interdit les vols de nuit à l'aéroport de Francfort. A compter du 21 octobre 2011, le jour même où le site inaugurera sa quatrième piste, plus aucun avion ne sera autorisé à décoller ou atterrir entre 23h00 et 5h00.

Un jugement inattendu

Un jugement en forme de coup de massue pour Lufthansa Cargo : actuellement, la compagnie allemande opère 41 vols sur ce créneau horaire. Seulement voilà : depuis plusieurs années, les associations de riverains se battent pour obtenir une interdiction totale des vols nocturnes. Du coup, l'opérateur s'attendait à revoir son contingent à la baisse : avant même ce jugement, l'aéroport avait accepté de limiter à 17 les mouvements d'appareils, dès l'automne. Un compromis dont beaucoup pensait qu'il suffirait à enterrer la hache de guerre avec les riverains.

Préjudice "considérable" pour Lufthansa Cargo

 Prise de court, LH Cargo va donc devoir réorganiser ses activités au plus vite : elle n'a que quelques jours pour mettre sur pied un plan de vols d'urgence. Un casse tête indescriptible. "Toutes ces lignes sont organisées en coordination avec les aéroports de départ ou de destination", explique un porte-parole du groupe. "Nous ferons tout notre possible pour décaler les vols. Mais malheureusement, nous allons aussi devoir en annuler certains". Sans citer de chiffre, l'opérateur anticipe déjà un "préjudice économique considérable".

(...) Il y a deux ans, la compagnie affirmait qu'elle ne survivrait pas à une interdiction totale des vols nocturnes (...).

Tous les regards se tournent désormais vers Leipzig, où siège le tribunal administratif fédéral, chargé de statuer en dernière instance. Le groupe de pression qui milite en faveur des vols nocturnes a déjà repris son bâton de pèlerin : "pour l'une des plus grande nation exportatrice comme l'Allemagne, une interdiction absolue des vols de nuit sur un site aussi important aurait des effets dévastateurs", commente Ewald Heim, le directeur de l'initiative "le fret a besoin de la nuit", qui regroupe des acteurs du monde économique. "Nous sommes convaincus que les juges de Leipzig en sont également conscients".

> Emirates Airlines : l’A380 ira à Munich dès novembre

(source airjournal)  11 octobre - La compagnie aérienne Emirates Airlines a décidé d’accélérer le lancement de son Airbus A380 entre Dubaï et Munich au mois de novembre (...).

Mon commentaire : Emirates continue son déploiement sur les villes européennes, particulièrement les villes de province. C'est une façon efficace de capter les passagers qui auraient dû transiter par un hub européen, comme Francfort, Roissy ou Amsterdam, pour se rendre dans un autre continent.

> Virgin Atlantic Airways intéressée par BMI

(source deplacements pro) 11 octobre - Lufthansa veut vendre sa filiale déficitaire British Midland. Virgin Atlantic Airways vient de confirmer qu’intéressée, elle avait entamé des négociations avec le groupe allemand. En septembre dernier, Lufthansa a annoncé sa volonté de vendre sa filiale anglaise BMI.

(...) C’est maintenant Virgin Atlantic Airways qui fait connaître son envie de se rapprocher de la compagnie britannique. Son directeur Steve Ridgway a confirmé, mardi 11 octobre à Londres, que sa société faisait partie du processus de négociation.

Si un accord était signé, il permettrait la fusion de l'activité long-courrier de Virgin Atlantic Airways avec un réseau principalement développé sur court-courrier. Bien qu’en grande difficulté financière, la position de BMI de deuxième transporteur du très surchargé aéroport d’Heathrow, en fait une fiancée bien dotée qui attire les courtisans.

Fin de la Revue de Presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 5,527 € le vendredi 14 octobre.

Le ralentissement de la croissance mondiale, affecte les actions des entreprises cycliques, telle la nôtre. Les actions des compagnies aériennes enregistrent des baisses importantes, tout particulièrement l'action AF-KL, notre compagnie étant, en ce moment, jugée plus fragile que ses concurrentes Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel est anormalement bas, conduisant à une valorisation de la compagnie équivalente au prix de quelques uns de ses avions. Pourtant, ce cours aberrant pourrait rester bas tant que les instances politiques ne parviendront à rassurer les marchés, et tant que notre groupe ne publiera des perspectives en amélioration.

La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux analystes pour l'action AFKL descend à 7,36 €.

Les déséquilibres budgétaires de nombreux états (Grèce, Portugal, Espagne, Irlande, Italie puis Royaume-Uni, Etats-Unis voire France) font peser une menace sur la solidité de la reprise et sur le cours des actions, dont la nôtre. En particulier, les craintes autour de la dette grecque vont probablement durer et maintenir un contexte de baisse des cours.

Le baril Brent (mer du nord) remonte à 113 $. Le prix élevé du pétrole demeure une source d'inquiétude. Une part de ce prix provient d'achats spéculatifs anticipant la hausse.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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