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| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°310, lundi 31 octobre 2011,

La Revue de Presse du lundi...

> Grève : l'''ambulance'' Air France-KLM tirée à bout portant par les Syndicats

(source tourmag) 31 octobre - (...) Au lendemain de la révolution de palais qui a précédé le départ de Pierre-Henri Gourgeon, la compagnie enchaîne avec une grève dure.

Une grève prévisible, car annoncée à l'avance, mais que la nouvelle équipe aux manettes a été incapable d'endiguer. A qui la faute ?

Une grève de trop pour la Direction. Jean-Cyril Spinetta est bien monté au créneau pour rappeler dans un courrier interne cité par la Tribune qu'"Un conflit pour 5 jours, aura, n'en doutez pas, des conséquences catastrophiques pour la compagnie et pour son image".

Mais il semble que ses promesses sur "une large concertation la sécurité des vols (qui) associera l'ensemble de vos syndicats représentatifs", n'aient pas eu l'effet escompté, bien au contraire.

"Les perturbations enregistrées sont restées limitées portant le programme réalisé à 87% des vols prévus, annonçait la compagnie dans un communiqué. Plus de 120000 passagers ont ainsi pu être acheminés.

(...) dimanche 30 octobre 2011, à 18 heures, Air France a pu réaliser 88 % de son programme, soit un niveau supérieur aux 80 % annoncés...

" Mais les Syndicats (l'Unsa et le SNPC-FO, tous deux soutenus par la CGT, la CFDT, la CFTC et Sud) n'ont guère apprécié les efforts déployés par le transporteur pour réduire au minimum les effets néfastes de la grève (...).

Les PNC protestent notamment contre les projets de la direction de réduire le nombre de personnes par équipage selon certains types d'avions et selon certaines destinations ce qui pourrait nuire à la sécurité des passagers.

Le maintien de l'emploi serait toutefois le motif principal de ce mouvement social qui a, une nouvelle fois, de forts relents corporatistes.

Le passager a bon dos. Et pour le protéger et améliorer "sa sécurité", on le prend une nouvelle fois en otage. CQFD !

En attendant, les adeptes du "Jusqu'ici tout va bien..." font semblant de ne pas voir la dégringolade en Bourse de la Compagnie. L'Etat actionnaire a les moyens de payer, se disent-ils (...).

Et comme la conjoncture politique est "touchy", Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre des Transports et de l'Ecologie est montée au filet pour rappeler aux grévistes que le moment n'était pas le mieux choisi pour une grève.

Un luxe qu'on ne peut se payer quand on est dans le rouge de 200 millions d'euros... et qu'on vient de challenger les low cost en allant les "gratter" sur les Bases de province ! (...).

> Air France : Spinetta tente de raisonner les grévistes

Dans une lettre ouverte diffusée en interne, Jean-Cyril Spinetta, PDG d'Air France KLM en appelle à la responsabilité du personnel gréviste pour ne pas "décevoir nos clients en cette période de vacances".

Selon la Tribune, Jean-Cyril Spinetta, PDG du groupe d'Air France KLM a envoyé une lettre ouverte aux personnels navigants commerciaux pour les persuader de ne pas faire grève. L'arrêt de travail est prévu du 29 octobre au 2 novembre 2011 inclus. Dans cette lettre que la Tribune s'est procurée, il indique : « Un conflit pour 5 jours, aura, n'en doutez pas, des conséquences catastrophiques pour la compagnie et pour son image.

Ne ruinez pas votre investissement auprès de nos clients par une grève inutile. J'en appelle à votre sens des responsabilités, pour ne pas décevoir nos clients en cette période de vacances ».

Il a demandé par ailleurs " qu'une large concertation soit lancée sur cette priorité qu'est la sécurité des vols. Cette concertation associera l'ensemble de vos syndicats représentatifs".

Mon commentaire : Les conflits sociaux ne sont pas l'apanage d'Air France. Qantas a annulé ses vols domestiques et internationaux ce weekend dans le but d'obliger les syndicats à conclure un accord.

Quelles conséquences économiques cette grève a-t-elle pour notre entreprise ? Une image peu fiable des réservations de vols en période scolaire qui pourrait détourner une partie de la clientèle en faveur de nos concurrents et un coût qui pèsera sur nos résultats trimestriels.

> Air France-KLM : vers un profit warning ?

(source bfmbusiness)  24 octobre - Au premier trimestre, Air France-KLM avait déjà révisé à la baisse ses objectifs en précisant que les marges de manœuvre étaient de plus en plus étroites. Selon nos informations, la publication des semestriels le 9 novembre devrait être l'occasion pour les nouveaux dirigeants de corriger encore une fois à la baisse leur prévision de résultats.

La raisons est très simple : contrairement à ce qu'espérait Air France-KLM, le secteur du transport aérien ne bénéficie pas d'une dynamique de relance. Pour couronner le tout, le groupe est attaqué sur ses principaux points forts. Exemple : sur le marché africain, longtemps considéré comme une chasse gardée du groupe, de nouveaux opérateurs sont arrivés, comme Lufthansa, obligeant Air France-KLM à baisser ses tarifs.

D’une manière générale, c'est la rentabilité de toutes les lignes du groupe qui se dégrade : si les avions sont bien remplis, c'est le fruit d'une politique tarifaire agressive avec en bout de ligne une recette unitaire amoindrie (...).

Mon commentaire : C'est le conseil administration auquel je participerai le 9 novembre qui décidera du contenu de son communiqué, à l'issue de l'examen des résultats financiers du trimestre de juillet à septembre, mais aussi de l'impact qu'aura le conflit PNC en cours sur les comptes du dernier trimestre de l'exercice 2011. A ce stade, toute annonce d'"avertissement sur résultat" n'est que spéculation journalistique.

> Air France-KLM : reprise des vols vers Tripoli une fois les conditions réunies

(source AFP) 28 octobre - Air France-KLM souhaite reprendre la desserte de la capitale libyenne "dès que les conditions de sûreté et d'exploitation seront réunies", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe franco-néerlandais.

"Nous avons la volonté de reprendre la desserte" mais il faut au préalable réaliser "un important travail d'analyse de la situation", a-t-il expliqué.

Avant les événements en Libye, KLM desservait Tripoli six fois par semaine. Air France avait fermé sa liaison en 1989, après l'attentat contre un avion du transporteur UTA, dont Air France a pris le contrôle en 1990.

La compagnie allemande Lufthansa s'est dit elle aussi "intéressée" pour reprendre ses vols même si aucune décision n'a encore été prise, selon un porte-parole. "L'aéroport de Tripoli international est en mauvais état", a rapporté à l'AFP un conseiller technique au cabinet du ministre français des Transports qui s'est récemment rendu en Libye pour faire un point sur la situation. "La surface de la piste est un peu trouée", un problème qui date d'avant le conflit, a-t-il détaillé.

Mais ce sont surtout "les outils de navigation aérienne qui ont eux été touchés" par "des tirs de l'Otan", a expliqué ce conseiller (..). 

> Lufthansa manque le consensus, confirme la baisse des objectifs

(source Reuters) 27 octobre - Lufthansa a annoncé jeudi un bénéfice d'exploitation inférieur aux attentes au titre du troisième trimestre, apportant un nouveau signe que le secteur reste pénalisé par une concurrence farouche et le coût élevé du pétrole.

La compagnie aérienne allemande a fait état d'un bénéfice d'exploitation de 575 millions d'euros, contre 783 millions au troisième trimestre 2010. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne 584 millions d'euros.

Le bénéfice net ressort à 494 millions d'euros, à comparer au consensus Reuters donnant 408 millions. Lufthansa a abaissé le mois dernier sa perspective sur l'année 2011, indiquant ne plus s'attendre à une amélioration du bénéfice d'exploitation d'une année sur l'autre, en raison des incertitudes économiques.

Le taux de croissance du nombre de passagers transportés a encore ralenti en septembre pour ressortir à +3,6%.

L'Iata, organisme qui fédère les compagnies aériennes mondiales, avait estimé le mois dernier que les entreprises du secteur connaîtraient une fin d'année difficile en raison de la baisse du moral des consommateurs, du commerce international en berne et du prix élevé du kérosène.

Mon commentaire : Même la compagnie la plus performante du moment, parmi les majors européenne, souffre de la fin de la brève reprise qui a suivi la crise de 2008/9. Mais ses résultats restent très enviables.

> Les résultats de Swiss sont en hausse

(source tribune de genève) 27 octobre - Swiss a affiché des résultats en hausse après neuf mois. La compagnie aérienne, contrôlée par le groupe allemand Lufthansa, a vu son bénéfice opérationnel progresser de 24% par rapport à la même période de l’an passé, à 288 millions de francs. Le chiffre d’affaires a lui augmenté de 5% pour s’inscrire à 3,71 milliards de francs, a indiqué Swiss.

Sur le seul troisième trimestre, le bénéfice a reculé de 7% à 159 millions, tandis que le chiffre d’affaires s’est accru de 1,2% à 1,3 milliard. «Compte tenu des conditions du marché, le résultat correspond à nos attentes», a commenté le patron de Swiss Harry Hohmeister, cité dans le communiqué. «En raison de la bonne demande et du coefficient d’occupation élevé de notre flotte, nous avons réussi à contrebalancer plusieurs facteurs négatifs à la fois», précise-t-il.

La compagnie est notamment pénalisée par la force du franc, qui représente un inconvénient compétitif pour Swiss sur le marché européen et indigène. Les concurrents qui établissent leur comptabilité sur la base de coûts exprimés en euros font baisser les prix en Suisse, explique la compagnie, confrontée également au renchérissement du kérosène.

Mon commentaire : La situation de Swiss s'est largement améliorée, après son rachat par Lufthansa, à l'instar de ce qui s'est passé pour KLM après sa reprise par Air France. L'une comme l'autre ont largement bénéficié de l'amélioration de leur situation concurrentielle quand Air France, puis Lufthansa ont cessé de faire concurrence à la compagnie que chacune a achetée.

> Malaga, Rome et Venise au départ de Nantes avec Vueling

(source ouestfrance) 28 octobre - Vueling, la compagnie espagnole, détenue à 45 % par Iberia, ouvrira trois lignes depuis l’aéroport Nantes-Atlantique à partir du 25 mars : Nantes-Malaga en Espagne, Nantes-Rome et Nantes-Venise en Italie.

La ligne Nantes-Barcelone, en service depuis le 10 septembre, passera de trois à six voyages par semaine. Les vols vers Malaga devraient être programmés les lundis, mercredis et vendredis, les vols vers Rome les mardis, jeudi et dimanches et les vols vers Venise les lundis, jeudis et samedis. Tarifs à partir de 29,90 €.

Mon commentaire : Vueling poursuit sa croissance en France et devient un redoutable concurrent low cost, aux côtés de Ryanair et easyJet.

> Iberia lance sa nouvelle ligne vers Luanda

(source goldenflyer) 28 octobre - (...) Iberia lance sa nouvelle ligne entre Madrid et Luanda, devenant ainsi la première compagnie à opérer des vols non-stop entre l'Espagne et l'Angola.

D'après la compagnie espagnole, cette route permettra d'améliorer les relations commerciales avec un pays dont le PIB a augmenté de plus de 10% au cours des dernières années.

Iberia a programmé deux fréquences hebdomadaires - les lundis et vendredis - entre les deux capitales, opérées en Airbus A340-300 de 254 sièges. Luanda sera la 12ème destination d'Iberia en Afrique.

> EasyJet signe avec l’armée britannique

(source airjournal) 26 octobre - La compagnie aérienne low cost easyJet a annoncé la signature d’un accord avec le ministère de la défense du Royaume Uni, afin de transporter à tarif réduit « plus de 50 000 militaires et personnels de la Défense, tous grades confondus. » (...)

Si aucun chiffre n’a été cité, easyJet espère renouveler l’expérience avec d’autres ministères britanniques, mais aussi des organismes publics ou privés à travers l’Europe (...).

> Conflit social à Qantas : la compagnie cloue tous ses avions au sol

(source AFP) 29 octobre - La compagnie aérienne australienne Qantas a décidé samedi de clouer au sol tous les avions de sa flotte (...) tant que ne sera pas résolu le conflit social qui affecte sévèrement son activité depuis des semaines (...).

Les employés engagés dans le mouvement social se verront interdire l'accès à l'entreprise partir de lundi matin, ce qui oblige Qantas à "maintenir tous ses avions au sol", a indiqué la compagnie aérienne. "Les appareils actuellement en vol iront à destination. Toutefois il n'y aura plus un seul nouveau vol domestique ou international où que ce soit dans le monde", a indiqué la compagnie.

"Les avions seront cloués au sol aussi longtemps qu'il faudra pour que la situation actuelle prenne fin", a indiqué le patron de Qantas, Alan Joyce, lors d'une conférence de presse convoquée à la va-vite, ajoutant qu'il ne pouvait opter pour une "sortie facile" en accédant aux demandes des syndicats.

"Cela détruirait Qantas à long terme", a-t-il affirmé. "Je prends cette décision incroyable (...), une décision très difficile de clouer les avions de cette compagnie au sol", a encore déclaré M. Joyce. Quelque 70.000 passagers et environ 600 vols ont été jusque là affectés par le conflit. La décision de samedi concerne 108 avions et 22 aéroports, a précisé Qantas (...).

Ses techniciens, son personnel au sol et ses pilotes réclament des augmentations de salaires et contestent le plan de redéploiement de Qantas, qui veut concentrer ses activités internationales sur la région Asie-Pacifique (...).

La presse boursière

> AIR FRANCE-KLM : Société Générale abaisse sa recommandation

(source AOF) 31 octobre - Société Générale a dégradé sa recommandation sur Air France-KLM de Conserver à Vendre avec un objectif de cours de 4,90 euros.

« Malgré le soulagement des marchés après les discussions récentes de l'Union européenne, les signaux envoyés par le secteur du transport aérien suggèrent que les nuages s'amoncellent », écrit l'analyste. « Le fret aérien, qui constitue généralement un indicateur avancé, affiche une croissance négative à l'échelle mondiale depuis mai », explique-t-il, ajoutant que la croissance du trafic premium ralentit.

Les enquêtes d'octobre sur la confiance des entreprises du secteur réalisées par l'Iata signalent par ailleurs une détérioration des perspectives. Il reconnaît qu'une récession pourrait être évitée, mais estime que tant qu'il existera une crainte réaliste que 2012 puisse être l'acte 2 d'un double creux, les investisseurs approcheront le secteur comme si ce scénario se réalisait.

« Il est prudent de modéliser des conditions de récession en termes de trafic et de recettes unitaires avec le cours actuel du pétrole et de supposer un retour aux multiples de bas de cycle », écrit Société Générale. Selon lui, ce scénario se traduirait pour les transporteurs aériens par des pertes plus importantes qu'en 2009 en raison du niveau plus élevé des prix pétroliers.

« A en juger par la récession de 2009 et ses difficultés ultérieures à renouer avec les bénéfices, Air France-KLM risque d'afficher les plus lourdes pertes dans une récession », anticipe Société Générale.

Mon commentaire : La crise de 2008, d'une incroyable ampleur, a entrainé d'énormes plans de relance des gouvernements. Beaucoup d'observateurs redoutaient un "double dip", un double "bouillon", bref un nouveau plongeon dans la crise après épuisement de ces plans de relance. Certains craignent que les pays les plus touchés en soient là. Et notre compagnie qui a beaucoup souffert de la crise précédente aurait bien du mal à en traverser une nouvelle dans les mêmes conditions. Les investisseurs s'éloignent du transport aérien, toujours très frappé pendant les crises, ou bien quittent les compagnies les plus fragiles pour investir dans celles qui publient les meilleurs résultats.

Fin de la Revue de Presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 5,917 € le vendredi 28 octobre.

Le ralentissement de la croissance mondiale affecte les actions des entreprises cycliques, telle la nôtre. Les actions des compagnies aériennes enregistrent des baisses importantes, tout particulièrement l'action AF-KL, notre compagnie étant, en ce moment, jugée plus fragile que ses concurrentes Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel est anormalement bas, conduisant à une valorisation de la compagnie équivalente au prix de quelques uns de ses avions. Pourtant, ce cours aberrant pourrait rester bas tant que les instances politiques ne parviendront à rassurer les marchés, et tant que notre groupe ne publiera des perspectives en amélioration.

La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux analystes pour l'action AFKL descend à 6,83 €.

Les déséquilibres budgétaires de nombreux états (Grèce, Portugal, Espagne, Irlande, Italie puis Royaume-Uni, Etats-Unis voire France) font peser une menace sur la solidité de la reprise et sur le cours des actions, dont la nôtre. Les solutions trouvées au problème de la dette grecque ont rassuré les marchés, au moins pour quelques temps. Cela explique la remontée de l'action AF-KLM et celles des actions des compagnies, au cours des derniers jours.

Le baril Brent (mer du nord) est à 110 $. Le prix élevé du pétrole demeure une source d'inquiétude. Une part de ce prix provient d'achats spéculatifs anticipant la hausse.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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A bientôt.

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