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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC


navigaction.com

N°315, lundi 5 décembre 2011,

 

La Revue de Presse du lundi...

 

> Air France : de Juniac s'alarme de la situation du groupe

 

(source nouvelobs) 2 décembre - Des extraits de l'intervention du PDG d'Air France lors du dernier comité central d'entreprise ont été révélés vendredi.

Le PDG d'Air France a évoqué l'inquiétude des actionnaires liée à la dette de 6,5 milliards du groupe. Alexandre de Juniac, le nouveau PDG d'Air France entré en fonctions le 16 novembre, s'est exprimé pour la première fois devant son personnel, au cours d'un Comité central d'entreprise tenu le 24. Des extraits de la réunion ont été révélés vendredi 2 décembre (...)

Le Directeur général des finances Philippe Calavia s'est exprimé le premier, indiquant que sur la période janvier-septembre, "le groupe Air France a subi une perte d'exploitation de 366 M€ venant après deux années précédentes de pertes" (...).

Philippe Calavia a également défini trois priorités, valables pour l'ensemble du groupe Air France-KLM : "restaurer rapidement la compétitivité du groupe" et "restructurer le réseau court et moyen-courrier" (à l'origine des pertes les plus importantes dans le transport de passager).

Mais par-dessus tout, le responsable des finances du groupe souhaite "réduire [son] endettement qui inquiète fortement nos actionnaires, ce qui se traduit tous les jours dans le cours de l'action. Air France-KLM valait hier soir (23 novembre) 1 milliard d'euros. Nous en avons valu 10 milliards".

"C'est une valeur dérisoire", a poursuivi Michel Calavia. "Bien sûr, il y a de la dette derrière. Celui qui achèterait Air France ne paierait pas cher, mais assumerait une dette importante. Cette valeur dérisoire ne fait que traduire l'inquiétude des actionnaires sur notre capacité.

Le PDG Alexandre de Juniac a ensuite pris la parole à son tour pour évoquer le bilan financier "préoccupant" d'Air France : "Pour la troisième année consécutive, le résultat d'exploitation de la maison est négatif ou le sera sur l'année civile. Il est extrêmement préoccupant qu'une maison comme Air France ne puisse pas dégager de résultat d'exploitation. Dégager du résultat est la condition de la survie de cette maison".

Le président du groupe chiffre la dette d'Air France à 6,5 milliards d'euros. "Les marchés financiers commencent à douter de notre capacité à rembourser", s'alarme-t-il, comparant la situation du groupe à celle des Etats européens endettés.

"Avoir une dette qui augmente et des doutes sur notre capacité à rembourser est plus qu'inquiétant", estime-t-il, "car on ne sait jamais comment la situation peut se retourner à quelques jours. C'est le cas également des états qui étaient considérés comme les risques les plus sûrs et qui sont maintenant considérés comme des risques comparables aux autres et plutôt les moins sûrs.

" Pour autant, de Juniac ne se dit "pas pessimiste sur le fond, à moyen terme". Il évoque les atouts de la maison : "son personnel qualifié, dévoué, motivé", "une flotte somme toute assez jeune", "le meilleur réseau du monde", "un hub (plate-forme de correspondances) qui est une très grande réussite" et "un réseau d'alliances très remarquable avec nos partenaires".

 

> Le PDG d'Air France évoque la possibilité de mesures sur l'emploi

 

(source AFP) 1er décembre - PEKIN - Le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac, a évoqué jeudi à Pékin la possibilité de mesures sur l'emploi, en dernier ressort, dans le cadre d'un plan d'économies prévu à partir de janvier au sein de la compagnie aérienne française.

"L'emploi sera une mesure de dernier recours, mais s'il faut le faire on le fera", a déclaré M. de Juniac lors de sa première rencontre avec des journalistes depuis sa prise de fonctions. L'ancien dirigeant du groupe Thales a ajouté qu'il avait déjà dû faire des plans sociaux par le passé, mais à contre-coeur.

Rappelant qu'il a présenté son plan d'économies en deux phases devant le comité central d'entreprise d'Air France, il a précisé que ce plan visait à un "retour en grande forme dans trois ans, pour que nous soyons capables de financer nous-mêmes notre développement".

Le plan présenté lundi prévoit des "mesures d'économies rapides" à partir du mois de janvier pour alléger l'endettement du groupe et restructurer le court et le moyen-courrier, tandis qu'à partir de mai-juin, il y aura des "transformations plus profondes", a encore dit M. de Juniac (...).

Air France a signé le mois dernier une lettre d'intention pour ouvrir à compter du 11 avril une ligne entre Paris et Wuhan, dans le centre de la Chine. Air France dessert déjà Pékin, Shanghai, Canton et Hong Kong.

Le directeur général pour l'Asie-Pacifique d'Air-France KLM, Marnix Fruitema, a de son côté indiqué que le groupe réfléchissait à implanter à Shanghai un siège régional Asie-Pacifique.

Mon commentaire : Remarquons dans les propos d'Alexandre de Juniac son souci du financement de notre développement par nos propres moyens. Après avoir choisi les avions long-courrier qui garantiront notre avenir, il s'agit de les payer, quand ils seront livrés, avec l'argent gagné, plutôt qu'à crédit et de réserver la location aux ajustements. Car nous avons atteint les limites dans ce domaine.

 

> Air France vise un retour à l'équilibre fin 2013 depuis Orly et la province

 

(source AFP) 5 décembre - Air France ambitionne de retrouver l'équilibre financier sur ses lignes directes de son réseau court et moyen-courrier (hors Roissy-Charles-de-Gaulle) fin 2013, a annoncé lundi Alexandre de Juniac, le nouveau PDG de la compagnie française.

"On vise un retour à l'équilibre sur le point à point fin 2013. Les bases de province font partie de la restructuration de notre réseau court et moyen-courrier", a-t-il déclaré à Toulouse à l'occasion de la présentation de la deuxième base de la compagnie.

"Le point à point, ce sont les bases de province dans leur desserte hors CDG, plus Orly", a-t-il expliqué.

De son côté, Bruno Matheu, directeur général délégué chargé du commercial, a indiqué que les trois bases de province Marseille (ouvert à l'automne), Toulouse et Nice (ouvertures programmées au printemps) devraient générer un chiffre d'affaires global de 950 millions d'euros à la fin de l'année prochaine.

"Il s'agit d'un objectif budgétaire de recettes globales pour les trois bases", a-t-il expliqué.

Pour contrer la concurrence des compagnies à bas coûts, Air France a décidé d'ouvrir des bases en province pour réduire ses coûts en augmentant la productivité.

L'ouverture de la base de Toulouse est programmée pour le 1er avril prochain. Celle-ci desservira seize nouvelles destinations en Europe et dans le bassin méditerranéen, soit 11% de vols supplémentaires et 24% de sièges offerts. Les billets, à partir de 50 euros pour un aller simple court-courrier et de 80 euros pour un aller moyen-courrier, sont mis en vente dès lundi.

La compagnie table sur une économie de 15% de ses coûts en faisant travailler davantage ses équipages et en exploitant plus ses avions.

Dix avions de la famille Airbus A320 seront basés à Toulouse ainsi que 350 personnels navigants (120 pilotes, 230 hôtesses et stewards).

"C'est un schéma d'exploitation qui s'inspire du meilleur des compagnies +low cost+ mais avec le service Air France", a expliqué Bruno Matheu.

Il a précisé que les avions voleront 11 heures et 30 minutes contre 8 heures et 15 minutes actuellement, tandis que le temps de travail des pilotes et hôtesses augmentera de 25% (715 heures pour les premiers, 650 pour les seconds).

Alexandre de Juniac s'est par ailleurs félicité des premiers résultats de la base de Marseille lancée le 2 octobre : 95% des vols partis et arrivés à l'heure, des demi-tours réalisés en 35 minutes.

"Ces résultats vont nous permettre d'ouvrir (depuis Marseille) en mars 2012 trois nouvelles lignes: Barcelone, Hambourg et Venise", a-t-il expliqué.

Interrogé sur Bordeaux, quatrième et dernière base du projet province, M. de Juniac n'a pas été en mesure d'avancer une date d'ouverture, soulignant que les études de faisabilité n'étaient pas achevées.

Selon lui, les bases vont permettre de regagner de la compétitivité, mais elles ne seront pas suffisantes.

Sur l'avenir de la compagnie, aujourd'hui confrontée à d'importantes difficultés financières, il s'est dit "optimiste". "Et je revendique mon optimisme", a-t-il insisté en marge de la conférence de presse.

"Pour l'instant, les réservations se tiennent", a-t-il dit tout en reconnaissant que la recette unitaire baissait, la classe premium (à plus forte valeur ajoutée) n'étant pas revenue à ses niveaux d'avant crise.

Il a en outre indiqué que le fret était en difficultés.

 

> Vis manquantes sur un A340 : enquête ouverte

 

(source TF1news) 30 novembre - La société chinoise Taeco, qui avait effectué la révision d'un Airbus A340 d'Air France trouvé avec une trentaine de vis manquantes à la mi-novembre aux Etats-Unis, a ouvert une enquête pour déterminer les causes de l'incident (...).

"Dès que nous avons été informés par Air France, nous avons ouvert une enquête complète pour déterminer l'origine de cette affaire", a annoncé mardi soir Taeco (...). "Nous suivrons les procédures habituelles et communiquerons directement à Air France les résultats de l'enquête avant de prendre des mesures de suivi" (...).

Selon des pilotes d'Air France, il manquait un tiers des vis sur un panneau de carénage de l'appareil qui avait été immobilisé à Xiamen pour une révision de routine entre le 4 octobre et le 10 novembre. Selon la direction d'Air France, "à aucun moment, la sécurité des vols n'a été mise en jeu".

Des syndicats d'Air France ont de leur côté dénoncé la sous-traitance de la maintenance dans des pays à bas coûts (...). Taeco est un des leaders mondiaux du grand entretien de gros porteurs. Il travaille notamment pour Lufthansa, British Airways, American Airlines, JAL et Emirates. Les grandes compagnies, qui possèdent leurs propres filiales dédiées à la maintenance (Air France Industries KLM, Lufthansa Technik, etc.), se tournent vers lui pour réduire leurs coûts (...).

 

> Chine : Air France stoppe sa maintenance

 

(lefigaro.fr) 1er décembre - Air France a suspendu la maintenance de ses avions par la société chinoise Taeco après la découverte de 30 vis manquantes sur l'un de ses A340 à la mi-novembre, a déclaré jeudi à Pékin le PDG de la compagnie, Alexandre de Juniac. "On a arrêté d'envoyer nos avions pour l'instant" chez Taeco, a déclaré le patron d'Air France, en attendant les résultats de l'enquête ouverte par le transporteur aérien, qui devrait durer "quelques jours".

Taeco, dont le siège est à Xiamen, dans le sud-est de la Chine, est un des leaders dans l'entretien des gros porteurs et travaille notamment pour Lufthansa, British Airways, American Airlines, JAL et Emirates. La société de maintenance chinoise a annoncé mardi avoir également ouvert une enquête sur cet incident.

Une grande visite tous les six ans

Taeco assure depuis plus de quatre ans la maintenance lourde des Boeing 747 d'Air France, "soit 10% de notre flotte long-courrier", selon Alexande de Juniac qui a précisé qu'il s'agissait du deuxième A340 de la compagnie française à se rendre à Xiamen pour une opération de maintenance complète.

Ces "grandes visites", qui interviennent tous les six ans, durent un peu plus d'un mois et coûtent "plusieurs millions de dollars" (...). Le nombre d'appareils d'Air France entretenus par Taeco est compris "entre 5 et 7 avions par an", selon Alexandre de Juniac (...).

Un Boeing 747-400 d'Air France avait déjà été immobilisé l'an passé après une grande visite en Chine : certaines parois de l'avion avaient été repeintes avec de la peinture potentiellement inflammable. L'avion avait volé pendant trois semaines. Plusieurs syndicats d'Air France ont dénoncé la sous-traitance de la maintenance vers des pays à bas coûts comme la Chine.

Mon commentaire : Taeco n'est probablement pas une entreprise d'amateurs : Boeing, JAL et Cathay Pacific font partie de leurs actionnaires. Mais des problèmes de qualité, qu'on rencontre chez eux, chez nous et chez d'autres, doivent être réglés. Il faut fiabiliser les contrôles. Se passer des sous-traitants est une idée simple qui peut séduire. Si chaque compagnie procède ainsi, nous perdrons l'entretien de nombreux appareils, moteurs ou équipements que d'autres compagnies nous sous-traitent. Notre objectif ne peut être que l'excellence et la compétitivité de notre maintenance, pour nos propres avions et pour ceux qui nous sont confiés.

 

> Brit Air : Des vols supprimés sur six lignes

 

(source letelegamme.com) 3 décembre - Lors de la dernière réunion du comité d'entreprise de Brit Air, le 18 novembre, la compagnie aérienne (1.200 salariés, basée à Morlaix) a annoncé la fermeture, d'ici à avril 2012, de six allers-retours par jour sur ses lignes les plus déficitaires, à savoir Lyon-Prague, Lyon-Birmingham ou Lyon-Hambourg.

C'est l'une des conséquences d'un résultat net négatif (-16,4M€ sur l'exercice 2010-2011), qui devrait également entraîner un gel des embauches en 2012 chez les personnels navigants techniques et commerciaux.

Une assemblée générale extraordinaire se tiendra lundi afin d'évoquer l'avenir de l'entreprise.

Mon commentaire : Les compagnies régionales exploitent des petits flux de trafic, essentiellement affaires. Leurs avions, petits modules, ont des couts au siège plus élevés que les gros modules MC. Or les compagnies low cost s'installent progressivement sur les lignes de régionaux en osant y mettre de gros avions avec des prix cassés. Ces petits prix induisent un nouveau trafic et mettent en difficulté les compagnies régionales. Enfin, les low cost développent tellement de lignes point à point que le hub de Lyon de Brit'Air perd de son attrait.

 

> Nantes : Transavia lance trois nouvelles destinations

 

(source telegramme.com) 2 décembre : Filiale low-cost du groupe Air France/KLM, Transavia va lancer trois nouveaux vols au départ de Nantes entre avril et octobre 2012. Il s’agit de Larnaca (Chypre), Lisbonne et Rome.

Une intense bataille commerciale risque d’ailleurs de s’engager sur cette dernière destination, la capitale italienne étant déjà desservie depuis Nantes par Italowcost et Vueling.

 

> Une grande compagnie aérienne chinoise dans le ciel français

 

(source latribune) 2 décembre - C'est un coup retentissant qui s'annonce dans le ciel français. Selon des sources concordantes, Hainan Airlines, la quatrième compagnie aérienne chinoise, dans laquelle est présent au capital le milliardaire américain George Soros, est en négociation finale avec le transporteur français Aigle Azur pour entrer au capital de ce dernier. Un accord (...) pourrait être signé d'ici à la fin de l'année. Interrogé, Aigle Azur n'a fait aucun commentaire. (...) Hainan Airlines, comme tout investisseur non communautaire, ne peut prendre plus de 49% du capital d'une entreprise européenne, sa participation dans Aigle Azur serait néanmoins conséquente. Elle dépasserait les 40% selon une source (...).

(...) Le président du groupe et de la compagnie, Arezki Idjerouidène, conserverait donc le contrôle. Le projet aurait reçu l'approbation du ministère français des Transports. En s'adossant à un partenaire solide, Aigle Azur pourra non seulement partager les risques mais aussi se développer. (...) A terme, des ouvertures de part et d'autre de lignes entre la France et la Chine appuyées par des accords sur des vols en correspondances sur le réseau intérieur chinois d'Hainan et moyen courrier d'Aigle Azur.

Les synergies pourraient également s'étendre à Hong Kong Airlines, détenue à 45% par Hainan Airlines, qui fait le forcing pour obtenir des droits de trafic afin de desservir la France. Une réorientation stratégique de taille vers le marché le plus dynamique de la planète qui ne peut que conforter la pérennité de cette compagnie disposant d'une douzaine d'appareils (800 salariés en 2010), spécialisée sur l'Afrique du Nord.

Pour Hainan Airlines (...), un investissement dans Aigle Azur s'inscrit dans la stratégie agressive de sa maison mère, le groupe HNA (...), de mener des acquisitions en Europe et aux Etats-Unis. (...) Le groupe (...) disposerait d'une ligne de crédit pouvant monter jusqu'à 40 milliards de yuans (4,6 milliards d'euros) (...).

Mon commentaire : Il est important d'avoir un maximum de liens, d'accords et de partenariats avec les compagnies chinoises, tout en ayant une santé financière permettant de ne compter que sur ses propres forces. A défaut, dans quelques années, les chinois nous rachèteront ! 

 

> American Airlines dépose son bilan et poursuit ses opérations

 

(source lemonde.fr)  29 novembre - La compagnie aérienne American Airlines et sa maison-mère, la holding AMR, ont annoncé mardi 29 novembre avoir déposé leur bilan. Elles ont toutefois assuré que la continuité des opérations était pour l'heure assurée, et que les clients continueraient à recevoir les services auxquels ils sont habitués, grâce à une trésorerie disponible de 4,1 milliards de dollars.

Dans un communiqué, la compagnie a expliqué que la réorganisation qui va être désormais engagée, comme le permet le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, allait lui permettre d'abaisser durablement ses coûts de fonctionnement, notamment en matière salariale. "Nous devons nous attaquer à notre structure de coûts, y compris nos coûts salariaux", a expliqué Thomas Horton, un vétéran de la compagnie aérienne jusqu'alors directeur financier, et qui sera chargé d'en piloter le redressement après l'éviction du PDG, Gerard Arpey.

"HANDICAP EN MATIERE DE COUTS"

"Notre très substantiel handicap en matière de coûts, en comparaison de nos grands concurrents - qui ont tous pu restructurer leur dette et leurs coûts sous la protection de l'article 11 de la loi sur les faillites - est devenu progressivement intenable", avec l'intensification de la crise économique, souligne M. Horton dans le communiqué. (...)

American Airlines se félicitait encore le mois dernier d'être l'une des rares grandes compagnies américaines à ne pas avoir déposé le bilan. Le marché estimait toutefois depuis longtemps que le groupe pourrait y être contraint, faute d'avoir pu obtenir de ses pilotes des concessions salariales suffisantes pour redresser ses comptes. Les coûts de travail d'American Airlines sont généralement plus élevés, en pourcentage des charges d'exploitation, que ceux de ses concurrentes (...).

(...) Les pilotes d'American Airlines estiment de leur côté avoir assez donné, en consentant d'importants sacrifices financiers lors d'une précédente crise, en 2003, quand le groupe était alors le numéro un mondial du secteur.

Mon commentaire : Les grandes compagnies américaines passent les unes après les autres, par ce fameux "chapitre 11" qui leur permet de se restructurer tout en continuant leur activité. A noter que la trésorerie actuelle d'American Airlines est supérieure à celle d'Air France.

 

> Air Austral en pleines turbulences financières

 

(source Le Journal de l’île de la Réunion) 29 novembre - Philippe Balliste (...) a indiqué la semaine dernière lors des négociations annuelles obligatoires où il représentait la direction d’Air Austral que la compagnie tablait sur une perte de 20 millions d’euros au terme du prochain exercice.

Air Austral traverse actuellement une zone de turbulences financières. De l’aveu même de Gérard Ethève, président du directoire et directeur général de la compagnie réunionnaise (...)  “le renforcement des fonds propres est maintenant devenu une nécessité et a pris un caractère d’urgence.

” Conditions d’exploitation dégradées “

Une nécessité car des investissements importants ont été réalisés pour rationaliser la flotte et la moderniser (...). Un caractère d’urgence car les conditions d’exploitation se sont brutalement dégradées avec la flambée du prix du carburant et la volatilité de l’euro (...) », explique-t-il.

Vendredi 2 décembre, les actionnaires d’Air Austral auront à se prononcer sur une augmentation de capital de 20 millions d’euros et un emprunt obligataire de 20 millions d’euros (...). Déjà engagée dans la constitution d’un tour de table pour l’acquisition de deux Airbus A380, la compagnie réunionnaise doit parallèlement limiter son taux d’endettement et ses besoins financiers. Une exigence imposée par les banques, d’où l’augmentation de capital et l’emprunt obligataire.

Aucune augmentation de salaires

(...) La semaine dernière, les négociations annuelles obligatoires (NAO) se tenaient au siège de la compagnie. Philippe Balliste (...) a stupéfié les participants en annonçant que la compagnie tablait sur une perte de 20 millions d’euros au terme du prochain exercice. Il a également annoncé que la compagnie renonçait à l’acquisition du second Boeing 777 200 LR.

Philippe Balliste a également indiqué qu’aucune augmentation de salaires n’était à envisager. Répondant à une question d’un participant sur l’éventualité d’un plan social, Philippe Balliste a répondu : “A priori non.” Interrogé lundi après-midi, Alain Abadie, secrétaire général d’Air Austral, a indiqué “réserver ses explications aux administrateurs” lors de l’assemblée générale extraordinaire prévue vendredi. Il faudra donc patienter jusque-là pour être fixé sur l’état de santé de la compagnie réunionnaise.

Mon commentaire : L'assemblée générale du 2 décembre été reportée, certains actionnaires souhaitant avoir des précisions sur les projets de développement d'Air Austral. Cette compagnie a besoin de lever des fonds importants pour assurer son avenir. Notre concurrent souffre comme nous de l'augmentation du prix du pétrole.

 

> EasyJet : bénéfice annuel en hausse de 86% et premiers dividendes

 

Londres (source awp/afp) 29 novembre - La compagnie aérienne à bas coûts britannique EasyJet a fait état mardi d'un bénéfice annuel de 225 millions de livres (262 M€), en hausse de 86% sur un an, et annoncé le versement de ses premiers dividendes depuis son introduction en Bourse il y a 11 ans.

Le chiffre d'affaires annuel de la compagnie s'est élevé à 3,45 milliards de livres (+16,1%), porté par la hausse continue du nombre de passagers qui a permis de compenser l'augmentation du prix du carburant. Conformément à ses promesses, la compagnie va verser à ses actionnaires ses premiers dividendes (...). Cette mesure est de nature à satisfaire le fondateur de la compagnie, Stelios Haji-Ioannou, qui contrôle avec sa famille près de 38% du capital de l'entreprise et continue de lancer de violentes attaques contre la direction de la compagnie (...).

 

> Lufthansa renforce sa présence en France, +15% de passagers en 2011

 

(source AFP) 1er décembre - La compagnie allemande Lufthansa a affirmé jeudi qu'elle ne cessait de gagner des parts de marché en France et estimé que le nombre de passagers y augmenterait de 15% cette année comparé à 2010.

 

> XL Airways ira à San Francisco cet été

 

(source airjournal) 16 novembre - La compagnie aérienne de loisirs a annoncé qu’elle ouvrira l’été prochain une ligne régulière entre Paris et San Francisco, sa troisième destination aux Etats-Unis (...).

San Francisco devient donc la troisième destination aux Etats-Unis desservie par la compagnie française l’été. A partir du 21 mai prochain, elle reliera New York à Paris par 6 vols hebdomadaires en Airbus A330-300 (la liaison a été lancée en 2009). Quant à sa ligne Paris – Las Vegas, qu’elle a inauguré l’été dernier, elle sera opérée une fois par semaine en 2012, avant de revenir à deux vols hebdomadaires en 2013. (...)

 

> Air Caraïbes réceptionne son nouveau long courrier

 

(source quotidien du tourisme) 28 novembre - Vendredi dernier à Toulouse, Air Caraïbes a reçu d’Airbus les clefs symboliques de son dernier appareil. L’avion, un A 330-300, est avec une capacité d’emport de 235 tonnes, le plus performant de ce type jamais livré par le constructeur européen.

Au-delà des perspectives que cela ouvre à la compagnie antillaise en matière de fret, cette livraison a surtout été pour Air Caraïbes l’occasion de montrer au public la nouvelle classe affaires (Madras), qui équipera bientôt l’ensemble de sa flotte.

En équipant l’avant de ses appareils d’un siège coque de dernière génération, la compagnie antillaise a pour objectif de "matcher" Air France et la classe affaires qui équipe les Boeing 777 que la compagnie tricolore opère sur les Antilles

 

> Emirates Airlines : trois A380 chaque jour vers Londres

 

(source airjournal) 28 novembre - La compagnie aérienne Emirates Airlines déploiera en janvier prochain un Airbus A380 sur trois de ses cinq vols quotidiens entre Dubaï et Londres. A partir du 24 janvier 2012, le superjumbo européen fera son apparition sur un troisième vol quotidien entre sa base et l’aéroport de Londres – Heathrow, seul le premier et le dernier décollage de la journée continuant d’être opéré en Boeing 777.

Selon les horaires fournis par le spécialiste du billet avion pas cher Bourse des voyages, les départs en A380 se feront alors à 7h45, 9h40 et 14h30 (arrivées 11h35, 13h30 et 18h15), les vols retour quittant le Royaume Uni à 13h35, 16h35 et 20h15 (arrivées le lendemain à 0h25, 3h25 et 7h00). Le premier vol du matin reste opéré en 777-300 (départ 3h10, retour 9h10) et le dernier en 777-300ER (départ 16h30, retour 22h00).

L’augmentation de capacité va permettre à la compagnie des Emirats Arabes Unis d’augmenter encore la pression sur British Airways et Virgin Atlantic. Et elle va également se renforcer vers Hong Kong, passant de sept à douze vols par semaine dont quatre en A380, en plus de ses vols quotidiens en superjumbo entre Dubaï et la métropole chinoise via Bangkok.

Emirates Airlines opère 18 superjumbos (sur 90 commandés), configurés pour accueillir entre 489 et 517 passagers (dont 14 en suites de première et 76 en affaires). Ils sont également déployés vers Paris – CDG, Johannesburg, Manchester, New York, Toronto, Djeddah, Séoul, Pékin, Shanghai, Sydney et Auckland. Viendront ensuite s’y ajouter Kuala Lumpur et Rome début décembre, puis Munich en janvier 2012 (...).

 

> L’Airbus A380 d’Emirates Airlines arrive à Munich

 

(source airjournal) 29 novembre - Emirates Airlines a déployé hier son Airbus A380 sur la route entre Dubaï et Munich, devenant la première compagnie aérienne étrangère à poser le superjumbo en Allemagne.

Alors que la capitale de Bavière ne devait accueillir le superjumbo qu’en janvier prochain, la compagnie des Emirats Arabes Unis a décidé de le déployer à partir du 28 novembre 2011 (...).

 

> Les pilotes d'Iberia se préparent à faire grève

 

(source deplacements pro) 30 novembre - Une grève des pilotes d’Iberia se profile en Espagne en décembre (...) afin de protester contre le projet low-cost de leur compagnie : Iberia Express (...).

Les pilotes d’Iberia ne veulent pas du lancement de la filiale low-cost de la compagnie prévue mi-2012. Et ils souhaitent le faire savoir. Le syndicat des navigants SEPLA essaie de convaincre les sections syndicales des hôtesses et du personnel au sol de déposer un préavis de grève commun. Très décidé à marquer son opposition au projet, SEPLA a fait savoir que, même sans être suivi par ses collègues, il mènerait des actions en décembre. Mais dans ce cas, le mouvement affecterait peu les passagers car les pilotes espagnols sont tenus par la loi à maintenir 95% des vols.

Les équipages d’Iberia sont contre la création d’une nouvelle filiale, low-cost ou pas, car elle viole selon eux les conventions collectives en vigueur en séparant l'exploitation des vols de la compagnie sans l'approbation des groupes syndicaux. L'un des objectifs du transporteur espagnol étant de réduire ses coûts d' exploitation, le syndicat a présenté son propre plan de réduction. Un projet qui prévoit des coupes salariales, une augmentation de la productivité et une optimisation des hubs qui, selon lui, sauverait 664 millions d’euros en 2013 alors que le projet de la direction ne ferait économiser que 100 millions d’euros de 2012 à 2015.

Justo Peral, président de la section syndicale, affirme que sa proposition a été ignorée par les dirigeants de la compagnie.

Mon commentaire : Toutes les compagnies classiques rencontrent les mêmes difficultés face à la réussite des low cost. Chacune tente de s'adapter en baissant ses couts, parfois en créant elle-même une compagnie low cost. Les syndicats doivent trouver les bonnes options : soit s'opposer à toute évolution, soit assumer l'émergence d'une entité low cost dans leur compagnie (ex : Transavia), soit accepter, voire proposer des mesures réduisant les couts.

 

> Enquête : 77 % des sondés préfèreraient un TGV international à un autre mode de transport

 

(source tourmag) 16 novembre - Amadeus a lancé une enquête sur l’amélioration de l’offre TGV en Europe pour répondre à la demande des voyageurs.

Le cabinet YouGov a interrogé 7 000 usagers du rail dans six pays (France, Allemagne, Italie, Espagne, Suède et Royaume-Uni) sur leurs préférences pour leurs futurs voyages en train.

Près de 60% des adultes souhaiteraient pouvoir réserver à l’avance un trajet en correspondance, en train ou par tout autre mode de transport, au moment où ils réservent leur voyage longue distance en train à grande vitesse.

Un chiffre : 77 % des personnes interrogées préfèreraient un train international à grande vitesse à tout autre mode de transport si le tarif était compétitif.

Elles voudraient pouvoir effectuer une pré-réservation pour « des divertissements et le Wi-Fi à bord » (46 %), « un enregistrement et des formalités de sécurité rapides » (38 %) et « des chambres d’hôtels, des transferts et une assurance-voyage » (37 %). Les participants à l’enquête ont été interrogés sur les prestations dont ils souhaitent bénéficier dans une gare ferroviaire internationale d’ici 2014.

"La renaissance du rail a commencé"

Plus de 70 % d’entre eux s’attendent à y trouver des sièges confortables et des espaces détente.

En deuxième position, les deux cinquièmes des répondants (40 %) citent les paiements par téléphone portable.

Pour Thomas Drexler, Head of Amadeus Rail : « La renaissance du rail a commencé. Nous allons assister à la mutation du train, qui va s’imposer comme une forme de voyage à grande vitesse véritablement internationale. La prochaine frontière sera de proposer une expérience de voyage fluide en toute connaissance des besoins et des attentes des voyageurs de demain. »

Mon commentaire : Le train présente des atouts : accès direct au centre des villes et donc un temps réduit avant ou après le voyage. Nous devons continuer d'améliorer la fluidité du voyage. L'utilisation du TGV peut nous y aider. Savoir si nous développerons notre propre activité ou si nous nous appuierons sur des partenariats sera étudié quand les règles de concurrence seront plus ouvertes.

 

Fin de la Revue de Presse

 

La presse boursière

 

(Boursier.com) 30 novembre -- Air France-KLM poursuit son rebond (...) dans un marché actif qui bénéficie de l'intervention concertée des banques centrales.

Hier, une note plus favorable avait déjà aidé le dossier, signée Morgan Stanley. Le broker a en effet rehaussé à "pondération en ligne" sa recommandation sur la valeur tout en gardant son cours cible à 6,3 euros. Le broker n'en reste pas moins prudent dans ses commentaires en notant que les résultats de la compagnie aérienne du second trimestre ont révélé des "pressions importantes sur les rendements", conduisant à un plus faible EBIT qu'attendu...

MS pense que ces pertes sont susceptibles de persister sur l'ensemble de l'exercice 2012, créant ainsi davantage de faiblesse au niveau des Free Cash Flow. Point qui devra être abordé lors du prochain plan de réorganisation du groupe en mars 2012.

Auparavant, la Société Générale avait aussi relevé de "vendre" à "conserver" sa recommandation sur le transporteur aérien, pour des considérations de valorisation boursière jugées "trop faible" après un parcours en chute libre en bourse.

Mi-novembre, rappelons que UBS avait abaissé de 5,50 à 4,50 Euros son objectif de cours sur Air France-KLM, après la dernière déception occasionnée sur les résultats trimestriels du groupe.

HSBC avait aussi ajusté le tir le 11 novembre dernier en abaissant de 8,50 à 5,60 Euros son cours cible sur Air France-KLM, tout en réduisant de "surpondérer" à "neutre" sa recommandation sur le dossier. Le courtier soulignait à cette occasion un manque de catalyseurs pour le titre en attendant le prochain plan de restructuration difficile à piloter en période pré-électorale...

 

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

 

Clôture de l'action Air France-KLM à 4,291 € le vendredi 2 décembre.

Le ralentissement de la croissance mondiale affecte les actions des entreprises cycliques, telle la nôtre. Les actions des compagnies aériennes enregistrent des baisses importantes, tout particulièrement l'action AF-KL. Dans la période actuelle, notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel est anormalement bas, conduisant à une valorisation de la compagnie équivalente au prix de quelques uns de ses avions. Pourtant, ce cours aberrant pourrait rester bas tant que les instances politiques internationales ne parviendront à rassurer les marchés, mais aussi tant que notre groupe ne publiera des perspectives en amélioration.

La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux analystes pour l'action AFKL descend à 5,96 €.

Les déséquilibres budgétaires de nombreux états (Grèce, Portugal, Espagne, Irlande, Italie puis Royaume-Uni, Etats-Unis et France) font peser une menace sur la solidité de la reprise et sur le cours des actions, dont la nôtre.

Le baril Brent (mer du nord) est à 110 $. Le prix élevé du pétrole demeure une source d'inquiétude. Une part de ce prix provient d'achats spéculatifs anticipant la hausse.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM

Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

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