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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM | |
| Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
N°321, lundi 16 janvier 2012 La Revue de Presse du lundi... > Air France : perte d'exploitation 2011 supérieure à 500 millions d'euros, des lignes supprimées (source leparisien) 14 janvier - Le PDG d'Air France Alexandre de Juniac a annoncé aux salariés que la perte d'exploitation de la compagnie dépasserait les 500 millions d'euros en 2011 et la fermeture de certaines lignes, a indiqué à l'AFP une source syndicale, confirmant une information du site internet des Echos. "De Juniac a annoncé que le déficit du résultat d'exploitation d'Air France seule sera supérieur à 500 millions pour l'année 2011", a déclaré samedi à l'AFP un représentant syndical. Le PDG (...) a cité parmi les prochaines fermetures de lignes, les escales d'Orlando en Floride et d'Abou Dhabi dans le Golfe, a-t-on ajouté de même source. (...). Jeudi soir, le patron d'Air France avait indiqué, lors de la présentation d'un plan d'économies sur trois ans, que les pertes de la seule branche court et moyen-courrier d'Air France-KLM s'élevaient à 700 millions d'euros en 2011 (...). Une source interne avait indiqué à l'AFP que la réduction des coûts tels que frais de publicité, frais généraux, de déplacement, de consulting ainsi que les frais informatiques seraient de 155 millions d'euros sur trois ans. Concernant les frais d'hébergement des équipages, la hausse de la productivité de la maintenance, les économies atteindront 255 millions. Les mesures relatives aux ressources humaines (maîtrise de la masse salariale, etc.) seront de l'ordre de 420 millions, selon la même source. Jeudi, Air France-KLM a annoncé une cure d'austérité pour économiser d'ici à 2014 plus de deux milliards d'euros en réduisant notamment les investissements et en gelant les embauches. Pour l'heure, il n'y a pas eu de mesures radicales concernant l'emploi, "un dernier recours" selon le PDG. Pour améliorer productivité et rentabilité, Air France a néanmoins dénoncé plusieurs accords collectifs existants pour réorganiser le travail des personnels navigants (pilotes, hôtesses et stewards) et au sol, ce qui aura des conséquences en matière d'emploi. Comme Lufthansa et British Airways, Air France subit en France et en Europe la concurrence des compagnies à bas coûts et sur les long-courriers l'offensive des compagnies d'Asie et du Golfe. Mais de nombreux spécialistes ont pointé du doigt le retard pris par la compagnie tricolore pour se restructurer en profondeur et amorcer une véritable révolution culturelle en renégociant les accords sur les salaires. Un pilote d'Air France, sous couvert d'anonymat, a toutefois déploré le procès fait aux navigants jugés peu productifs. "Cela fait deux ans que nos plannings sont allégés parce qu'il n'y a pas assez de demande. On ne travaille pas moins par plaisir mais parce que la croissance n'est pas là", dit-il. "Sur le long-courrier, il arrive que des pilotes soient contraints de faire des vols en simulateurs faute de vraies rotations pour maintenir leur compétence", ajoute-t-il. Il souligne en outre qu'en augmentant la productivité, Air France va créer du sureffectif. "Derrière tout cela, il y a le spectre des licenciements, pourquoi pas de pilotes, et ce serait une première", conclut-il. "Nous avons le sentiment que ce qui a été annoncé est la première étape d'un plan plus ambitieux avec des déclinaisons plus sociales après les élections présidentielles. Il y a un rendez-vous implicite après les élections pour annoncer la réduction d'effectifs", estime de son côté Pierre Boucheny, analyste chez Kepler Capital Markets. Mon commentaire : D'ici l'été, un problème lié aux effectifs apparaitra avec plus de clarté. Les mesures de productivité qui vont être négociées, couplées aux décisions sur le programme et le moyen-courrier, vont-elles générer des sureffectifs supérieurs aux départs naturels ? Si oui, qu'est-ce qui permettra de "digérer" cette situation : un Plan de Départ Volontaires ? A.de Juniac l'a évoqué comme une possibilité vendredi. Mais on sait par ailleurs que l'Etat n'a plus les moyens de le financer, alors qu'il l'avait fait lors du dernier PDV. En viendra-t-on aux licenciements secs ou trouvera-t-on d'autres solutions moins radicales ? > 500 millions de pertes d’exploitation pour Air France (source airjournal) 15 janvier - Les pertes d’exploitation d’Air France s’élèveraient à plus de 500 million d’euros en 2011, selon Alexandre de Juniac, qui a par ailleurs annoncé à quoi devrait s’attendre ses employés : régime pain sec jusqu’en 2014. Lors de l’annonce présentant les mesures d’austérité, Alexandre de Juniac a avancé vendredi des pertes d’exploitation d’Air France supérieures au demi milliard d’euros. Il n’a en revanche pas dit ce qu’il en serait pour le groupe Air France-KLM, mais on sait désormais que des suppressions de ligne sont prévues, notamment les escales d’Orlando en Floride et d’Abou Dhabi, dans les Emirats Arabes Unis et que les reports de livraison d’avion permettront de soulager la trésorerie. Les salariés d’Air France ont aussi été prévenus de leur sort dans le court terme. Pas de licenciements secs, mais gel des embauches et des salaires, accompagné de toutes une série de mini-mesures : des congés qui devront être planifiés en début d’année, moins de billets distribués à prix réduit, montant des indemnités en escale (repas et hôtels) à la baisse, jours de récupération par rapport au RTT qui devront être positionnés sur des périodes de basse activité, bonifications diminuées pour les congés pris en hiver. Pour montrer l’exemple, 400 cadres d’Air France vont voir fondre leur revenu de 17 % tandis que Alexandre de Juniac renonce à 50 % de son bonus. Dans le détail comptable, il est prévu de réaliser 255 millions d’euros sur les frais d’hébergement et sur la hausse de productivité de la maintenance, 420 millions sur les ressources humaines, 155 millions sur les frais généraux tels que publicité, déplacement, consulting. Au total, un milliard d’euros d’économies sont réalisées sur ces mesures d’urgence immédiates, mais cela reste insuffisant. Air France prévoit un plan de transformation en profondeur à partir de juin prochain, soit après les élections présidentielles. Le réseau court et moyen courrier, sources récurrentes de pertes pour Air France, sera restructurée pour gagner en compétitivité. Les salariés sont prévenus, Alexandre de Juniac y espère des « gains de productivité à deux chiffres ». Pour cela, les dirigeants prévoient de mener rapidement des négociations avec les syndicats. > Mariani salue les efforts de redressement d'Air France (source AFP) 13 janvier : Le ministre des Transports Thierry Mariani a salué vendredi les efforts du groupe Air France-KLM en difficulté et qui a annoncé jeudi une cure d'austérité sans précédent mais sans licenciement. Mon commentaire : Contrairement à ce que prétend cette dépêche, la cure d'austérité annoncée a, hélas, un précédent : celle des années 90. Air France a alors cumulé en quelques plans sociaux, 4 années de blocages salarial, blocage d'avancements, plus de 11 000 suppressions d'emploi, perte ou diminution de nombreux avantages et, en 1992, (beaucoup l'ont oublié) des licenciements secs. Mais la situation était infiniment plus grave qu'aujourd'hui. C'est pourquoi il est important de réagir vite et de façon bien adaptée à la situation actuelle pour ne pas en arriver à ces extrémités. > Lufthansa prépare elle aussi un plan d'économies (source deplacementspros) 15 janvier - Comme Air France, le groupe Lufthansa est soumis à la hausse des prix du carburant dans une conjoncture difficile. Selon la presse allemande, il prépare un plan de réduction des coûts de 1,5 milliard d'euros, après déjà un milliard d'euros lors d'un précédent programme de deux ans qui s'est achevé fin 2011. Le groupe allemand Lufthansa a annoncé une augmentation de 11,5 % des passagers transportés en décembre 2011 par rapport à 2010 et une croissance annuelle de 7,5% de ses passagers en 2011 sur un an. Au total, 106,3 millions de personnes ont voyagé avec l'une des compagnies du groupe l'année dernière. Mais la croissance est l'arbre qui cache la forêt : le taux de remplissage des avions du groupe a accusé un recul de 2% en 2011 sur un an, à 77,2%, et de 1,1% en décembre sur un an, à 75,5%, a précisé Lufthansa. Selon le communiqué du groupe, "La tendance à la baisse des ventes apparue à l’automne s’est poursuivie sur les derniers mois de l’année. À l’échelle du groupe, le taux de croissance des ventes n’a pu être ramené à son niveau de début d’année. Au vu de l’évolution de la situation et de l’incertitude économique persistante, Lufthansa Passenger Airlines prévoit une croissance modérée de 3% du nombre de passagers-kilomètres sur l’ensemble de l’exercice 2012. Cette légère progression sera possible grâce à l’utilisation d’appareils plus spacieux et à la mise en place de la nouvelle cabine européenne sur les vols européens". Cette réforme du court et moyen courrier fera sans doute partie du nouveau plan d'économies évoqué par la presse allemande pour cette année. Lufthansa vient déjà de vendre sa filiale britannique en difficulté British Midland (BMI) - dont le trafic passagers a baissé de 7,4 % sur un an - à la holding IAG qui regroupe British Airways et Iberia. Mon commentaire : Sur l'année 2011, la croissance de Lufthansa en nombre de passagers, +11,5%, est supérieure à la nôtre qui est de 7,8%.On note que Lufthansa, pourtant en meilleure situation financière qu'Air France-KLM, engage un plan sévère d'économies. > Air Berlin atterrit chez Etihad (source airjournal) 16 janvier - La compagnie aérienne allemande Air Berlin a inauguré sa nouvelle liaison entre Berlin et Abou Dhabi, remplaçant celle vers Dubaï suite à l’entrée dans son capital d’Etihad Airways (...). Cette nouvelle route lance officiellement l’accord de partage de codes entre Air Berlin et Etihad Airways (...). Selon l’accord révélé le 19 décembre 2011 Etihad Airways possède 29,21% de son capital, contre 2,99% jusqu’à présent, devenant du coup le plus gros actionnaire de la compagnie allemande (...). Air Berlin doit rejoindre l’alliance Oneworld l’année prochaine, et partage ses codes avec ses membres American Airlines, British Airways, Finnair, Iberia, Malev, Royal Jordanian et S7, ainsi qu’avec Bangkok Airways, Meridiana fly, Pegasus Airlines et Hainan Airlines. Etihad Airways n’est membre d’aucune alliance, et a des accords de partage de codes avec une trentaine de transporteurs dont TGVair, Brussels Airlines, Royal Air Maroc, Alitalia ou Air Seychelles. > Aigle Azur devient en partie chinoise (source prosdutourisme) 9 janvier - Parti (...) à Pékin, Thierry Mariani, ministre des Transports (...) a favorisé la concrétisation (...) de plusieurs contrats avec la Chine et, plus particulièrement, avec le groupe HNA. Cette entreprise privée réalise trente milliards de dollars de chiffre d'affaires, diversifiés dans le transport aérien, le tourisme, l'hôtellerie, etc. En négociation depuis plusieurs mois, la vente de la compagnie française Aigle Azur va se traduire par une prise de participation de HNA Group, le plafond maximum autorisé par la réglementation européenne étant de 49%. (...) Aigle Azur est la plus ancienne des compagnies aériennes privées françaises. Avec douze Airbus A320, elle dessert essentiellement l'Algérie, le Portugal et l'Afrique subsaharienne. Âgé, Arezki Idjerouidène, son propriétaire depuis 2001, qui détient 100% de la société de logistique GoFast, la maison mère d'Aigle Azur, souhaite se désengager de la compagnie aérienne. On peut imaginer qu'avec les avions d'Aigle Azur, la compagnie Hainan Airlines (ou une autre filiale du groupe) établisse des correspondances depuis Bruxelles ou Budapest vers la Chine en attendant d'obtenir l'autorisation de desservir la France en direct (...). Mon commentaire : Lentement, mais surement, les pays émergents font des investissements dans "l'ancienne Europe". Les leaders du transport aérien de demain seront peut être asiatiques ou émiratis. S'ils restent européens ou américains, le seront-ils grâce aux capitaux de ces pays ? > Delta et US Airways sur les rangs pour racheter American Airlines (source lechotouristique) 16 janvier - Sous chapitre 11 depuis le 29 novembre 2001, American Airlines intéresse Delta Air Lines et US Airways. Jusqu'où ira la consolidation du ciel américain ? Selon le Wall street Journal, American Airlines intéresse ses deux concurrents Delta Airlines et US Airways. Delta aurait fait appel à la société d’investissement Blackstone Group pour déposer une offre de rachat, mais aurait également lancé une étude sur la conformité aux lois antitrust d’un tel rachat. AMR, la société-mère de American Airlines, a déposé son bilan le 29 novembre dernier, mais a pu continuer ses opérations, conformément à la loi américaine des faillites, dite du chapitre 11. (...)
Si American et Delta venaient à fusionner, les cartes des
alliances aériennes seraient largement rebattues. American a
conclu l’an dernier une joint-venture avec IAG (International Airlines
Group qui regroupe British Airways et Iberia) déjà réunies dans OneWorld.
Mais Delta appartient à une autre alliance Skyteam, au sein de laquelle
elle a également créé une joint-venture avec Air France, étendue à
Alitalia.
Fin de la Revue de Presse
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM Clôture de l'action Air France-KLM à 4,244 € le vendredi 13 janvier. Le ralentissement de la croissance mondiale affecte les actions des entreprises cycliques, telle la nôtre. Les actions des compagnies aériennes enregistrent des baisses importantes, tout particulièrement l'action AF-KL. Dans la période actuelle, notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes Lufthansa group ou IAG (BA/IB). Le cours actuel est anormalement bas, conduisant à une valorisation de la compagnie équivalente au prix de quelques uns de ses avions. Pourtant, ce cours aberrant pourrait rester bas tant que les instances politiques internationales ne parviendront à rassurer les marchés, mais aussi tant que notre groupe ne publiera des perspectives en amélioration. La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux analystes pour l'action AFKL est à 5,68 €. Les déséquilibres budgétaires de nombreux états (Grèce, Portugal, Espagne, Irlande, Italie puis Royaume-Uni, Etats-Unis et France) font peser une menace sur la solidité de la reprise et sur le cours des actions, dont la nôtre. Le baril Brent (mer du nord) reste au niveau très élevé de 111 $ du fait des risques liés à la situation iranienne. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM. Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié... A bientôt. D'autres infos sur mon site web navigaction.com
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Christian Magne
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