Cliquez ici pour accéder à mon site navigaction.com Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici (accès Internet requis)
| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°325, lundi 13 février 2012

La Revue de Presse du lundi...

> Pour le ministre des transports, le service garanti dans l’aérien est acquis

En marge d’une réunion d’IATA, le ministre des transports a déclaré que selon lui, avant la fin de l’actuelle session parlementaire, c’est-à-dire avant le 10 mars 2012, la réforme du droit de grève dans le transport aérien aura été adoptée.

Il ne ferme pas pour autant la porte à des compromis, notamment sur les sanctions, mais aussi sur le préavis lié à la reprise du travail. « Il est absurde d’allonger la durée d’une grève pour respecter un délai légal », affirme le ministre qui reconnaît avoir été surpris par l’ampleur du mouvement de la semaine dernière. Pour lui, « ce sont surtout les pilotes qui ont fait grève ».

Autre sujet… Concernant l’avenir d’Air France, le ministre a déclaré qu’ « il faut que le personnel d’Air France réalise dans quelle situation se trouve la compagnie. Aucune compagnie n’est immortelle. Je crois à l’avenir d’Air France, à condition de faire les efforts qui s’imposent ». Il a dit toute la confiance qu’il mettait en Alexandre de Juniac, le nouveau patron d’Air France, pour restructurer l’entreprise. Thierry Marini n’hésite à citer en exemple, l’allemande Lufthansa, qui a connu également de graves difficultés et qui a réussi son redressement.

Mon commentaire : D'un point de vue technique, le parlement n'aura peut-être pas assez de temps pour mener ce projet de loi à son terme avant la fin de la session. Dans ce cas, il appartiendra aux futurs gouvernement et parlement de reposer la question ou non. Quant à Lufthansa, s'il est vrai que la compagnie s'est déjà livrée à des plans d'économie et qu'elle semble aujourd'hui en meilleure situation qu'Air France-KLM, elle engage néanmoins, un nouveau plan d'économies. La charge du prix du carburant frappe tout le monde.

> Air France : ça chauffe en CCE, vers une nouvelle grève dans les airs ?

(source TF1) 10 février - Le ministre des Transports a reçu vendredi les syndicats représentatifs du transport aérien pour tenter d'éviter une seconde grève. Au même moment, le comité central d'entreprise d'Air France était interrompu par des salariés venus manifester leur opposition au projet.

Ça coince à nouveau. Syndicats et gouvernement restent opposés sur la proposition de loi visant à encadrer le droit de grève dans les transports aériens et la menace d'une nouvelle grève pendant les vacances scolaires de février continue de planer. Le ministre des Transports a reçu vendredi les syndicats représentatifs du transport aérien (...) pour tenter d'éviter une seconde grève (...) "Pour le gouvernement, cette proposition de loi est nécessaire" à l'information et à l'organisation des passagers, a dit Thierry Mariani lors d'un point presse, réaffirmant que selon lui elle ne compromettait pas le droit de grève (...).

Déclaration préalable

"Si un mouvement survient pendant les vacances scolaires, ce sera très clairement de la responsabilité du gouvernement," a dit le président du SNPL. "S'il y a une nouvelle grève pendant les vacances, c'est l'illustration parfaite qu'il fallait ce texte", a répliqué Thierry Mariani. Selon ce dernier, pendant les quatre jours de grève, 1.058 vols ont été annulés "à froid", avec des possibilités de prévenir les passagers, et 183 "à chaud". Air France affirme que le mouvement lui a coûté de 8 à 10 millions d'euros par jour.

Le texte adopté en première lecture à l'Assemblée le 24 janvier doit être en principe examiné au Sénat le 15 février, avant de revenir le 22 février en nouvelle lecture devant les députés, qui ont le dernier mot. Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a souhaité mercredi que la proposition de loi soit définitivement adoptée avant les élections, tout en se montrant circonspect sur le calendrier parlementaire. Le texte prévoit une déclaration préalable des grévistes 48 heures avant le conflit et une prévision de trafic pour les usagers, au plus tard 24 heures avant le début de la grève, comme à la SNCF ou à la RATP (...).

Lors du CCE, des salariés envahissent la salle et "expulsent" la direction

(...) Plusieurs centaines de salariés ont pénétré dans la salle et demandé à la direction de quitter les lieux, ce qu'elle a refusé de faire pendant un moment avant de céder (...). Après ce face-à-face tendu, Air France a fait savoir que le CCE était "terminé" et qu'elle "regrettait vivement que le fonctionnement du CCE ait été ainsi entravé".

Une journaliste de l'AFP a constaté des sifflets et des huées de la part de manifestants qui scandaient "on est chez nous, on est chez nous" et qui ont fait "une haie d'honneur" aux plusieurs membres de la direction qui ont dû quitter les lieux. Le PDG Alexandre de Juniac, qui avait reçu jeudi après-midi les syndicats, n'était pas présent au CCE. Une manifestation était prévue vendredi aux abords du CCE d'Air France, où devait être précisée la méthode pour renégocier une grande partie des accords collectifs de l'entreprise. La direction devait proposer aux syndicats un accord fixant un calendrier et les sujets à revoir, ce qui pourrait éviter une dénonciation formelle de ces textes, également à l'ordre du jour du CCE. Alexandre de Juniac estime qu'il est impératif de renégocier une grande partie des accords sociaux d'ici à l'été afin d'améliorer la productivité des personnels.

Mon commentaire : Ce serait tellement pratique s'il y avait à l'intérieur de l'entreprise un unique responsable des résultats en baisse : patrons incompétents, grévistes irresponsables... Mais "l'enfer, c'est les autres".

Voilà pourquoi chacun a son point de vue sur ce qu'il faudrait réformer... "chez l'autre". Puisqu'en toute bonne logique, c'est forcément l'"autre", le responsable de la crise actuelle. Empêcher élus et direction d'aborder les problèmes ne permet pas d'avancer. C'est tout juste une attitude qui permet au paquet de problèmes d'enfler.

> Le plan de Juniac pour refaire d'Air France-KLM la première compagnie aérienne mondiale

(source challenges.fr) 8 février - Ce mercredi, Alexandre de Juniac, le président d’Air France, s’est expliqué devant la commission Économie du Sénat sur l’avenir de la compagnie aérienne.

"Il ne s’agit pas de prendre des mesures conjoncturelles et temporaires pour faire passer à l’entreprise un cap difficile. Il s’agit de transformer structurellement Air France" : dès le début de son audition, Alexandre de Juniac se veut offensif. Air France, explique-t-il aux 25 sénateurs présents dans la salle Médicis du Palais du Luxembourg, traverse une très mauvaise passe : "Pour la 3e année consécutive, le résultat d’exploitation que nous allons annoncer pour 2011 va être négatif. La maison ne génère pas assez de cash flow pour financer son développement. La dette est en hausse. Et nous avons perdu la place de leader mondial depuis trois ans".

L’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, nommé à la tête d’Air France en novembre dernier, a choisi d’aller vite (...) : dénonciation des accords sociaux, restructuration du court et moyen courrier, gel des salaires, économies de carburant… Deux dates sont dans le viseur du patron d’Air France : 2014 et 2016. En 2014, la compagnie devra avoir retrouvé sa compétitivité. Et en 2016, être en mesure de rafler de nouveau la place de leader mondial, "éventuellement ex-aequo avec une compagnie du Golfe (Emirates, ndlr), qui a commandé 93 A380 et transportera peut-être plus de passagers qu’Air France bientôt".

Les sénateurs veulent savoir comment sera géré le volet social

Dans la salle, un sénateur se tourne vers son voisin : "Isabelle de Kerviler (membre du conseil économique, social et environnemental, auditionnée juste avant Alexandre de Juniac), elle, elle est dans la réflexion. Lui, il est dans la vraie vie".

Mais les Sénateurs s’intéressent surtout aux relations sociales au sein de la compagnie, obligeant le dirigeant à entrer un peu plus dans les détails de sa stratégie. "Le cadre contractuel qui organise le dialogue social à Air France est extrêmement riche, et très ancien, avec beaucoup de strates. L’objet de la transformation de la compagnie, c'est d’encadrer ce dialogue social au sein du nouveau plan économique" (...).

Juniac est très pressé

"Pourquoi aller si vite ?", demande un sénateur. Alexandre de Juniac, qui fait tourner son stylo à toute vitesse entre ses mains, rétorque : "j’aimerais avoir du temps. Mais quand on est en perte d’exploitation, il n’est plus temps de tergiverser. Et le nouveau cadre contractuel sera mis en place le plus rapidement possible après négociations". Plus tard : "Les syndicats sont eux aussi convaincus de l’exigence de vitesse".

Jean-Claude Cros, le DRH du groupe, venu accompagner Alexandre de Juniac, prend la parole, pour préciser : "Nous allons réformer le paysage contractuel, pas le bouleverser. Mais il faut souligner que la pente des augmentations salariales est trop forte, et que le temps de travail effectif mérite d’être amélioré".

C’est bel et bien la fin de la stratégie mise au point par Jean-Cyril Spinetta, l’ancien PDG d’Air France aujourd’hui président de son conseil de surveillance, en 1997, date de son arrivée à la tête de la compagnie. "Notre modèle de croissance a bien fonctionné jusqu’à la fin de la première décennie des années 2000. On faisait de la croissance pour être rentable. Maintenant, avec l’arrivée de la concurrence et le ralentissement économique, il faut être productifs pour faire de la croissance pour être rentables".

Les négociations commencent vendredi 10 février

"Pourquoi un plan en deux temps ? Vous avez un agenda politique ?", demande un autre sénateur. Effectivement, Air France a prévu de lancer les chantiers économiques avant les chantiers sociaux, préférant annoncer un éventuel plan de réduction d’effectifs fin mai – après les présidentielles. La rumeur, très persistante, veut que François Baroin, le ministre de l’Économie, ait demandé aux entreprises où l’État est présent de ne pas lancer de plan social avant les élections.

Alexandre de Juniac refuse l’obstacle : "Nous devons retravailler le modèle économique d’abord. Sur cette base, nous allons renégocier les accords sociaux. Nous avons lancé le premier chantier mi-janvier, nous lançons le second vendredi prochain. Les deux vont aller vite, mais enfin, cela ne se fait pas en deux jours non plus : à partir de vendredi, il va y avoir des négociations, et nous ne sommes pas maîtres de leur issue, ni de la date de leur issue".

Les gros salaires montrés du doigt par un socialiste

Les deux dernières questions posées par un sénateur sont révélatrices du temps austère. "Les hauts salaires vont-ils montrer l’exemple ?", demande l’un. Alexandre de Juniac rappelle que la part variable du salaire des dirigeants a été réduite de 50%. Pas un mot, en revanche, sur le salaire des pilotes, qui, en fin de carrière, peuvent gagner jusqu’à 240.000 euros bruts annuels.

"Pourquoi vouloir être leader mondial ? Pourquoi ne pas se concentrer sur l’attractivité de la compagnie ?". En clair : la volonté de puissance d’Air France n’est-elle pas un peu hors-sujet ? "L’industrie aérienne est capitalistiquement très intense. Dans ce cadre, la concentration et les économies d’échelle sont indispensables, et poussent à la croissance. Et puis enfin ! Nous étions premiers il y a encore trois ans, je ne crois pas que ce soit un rêve de revenir à cette place".

Mon commentaire : Air France et KLM, en fusionnant, étaient effectivement devenues premier groupe mondial de l'aérien, en niveau de chiffre d'affaires. Mais le groupe Lufthansa a ravi cette place grâce aux acquisitions de Swiss, puis Austrian. Être le premier en taille n'est pas une fin en soi. La faillite d'American Airlines, ex-N°1 mondial en trafic, est là pour le démontrer. Mais être un compagnie bénéficiaire est une garantie pour notre avenir. Faute de quoi, il sera dicté par les plus puissants du secteur.

> Navigants d'Air France : critiques et réponses

(source challenges.fr)  Jeudi dernier, nous avons publié une enquête sur le coût des navigants d’Air France (...). Sur Challenges.fr, cet article a atteint les 300 000 pages vues en quelques jours, et a suscité des dizaines de commentaires. Voici quelques explications et réponses aux internautes.

Parmi les critiques qui m’ont été adressées, celle de « stigmatiser » une seule catégorie de personnel. Effectivement, nous avons choisi de nous concentrer sur les navigants, pour plusieurs raisons :

D’abord parce que cet article a pour origine une discussion entre un cadre dirigeant d’Air France et un ministre, au moment de la grève des hôtesses de la Toussaint – je le raconte au début du texte. Ce genre de « petites phrases » n’est jamais anecdotique, surtout quand une nouvelle équipe vient d’arriver aux manettes et va établir une nouvelle stratégie, dans un contexte économique dégradé. J’avais résolu ce jour-là d’aller voir si, oui ou non, il y avait une part de vérité dedans.

Ensuite, Air France souffre d’une productivité moins bonne qu’ailleurs (en particulier moins bonne que Lufthansa), et perd sans cesse en compétitivité. Pire: tout en volant moins qu’à Lufthansa, les pilotes se disent épuisés (confère une étude divulguée par le SNPL récemment). L’un d’eux témoigne pour dire qu’il a travaillé « 22 jours en 5 semaines, je n’ai vu ni Noël, ni le jour de l’an en famille » - suscitant d’ailleurs l’incompréhension d’autres internautes, en particulier un médecin hospitalier, un hôtelier, un agriculteur...

Enfin et surtout, les navigants d’Air France – et quelques passagers réguliers aussi - me reprochent de ne pas parler du personnel au sol, notablement en sureffectif. Je le ferai naturellement un jour ou l’autre, dans un article qui leur sera consacré. Mais les deux catégories de personnel ont des problématiques complètement différentes, qu’il était compliqué d’aborder sur deux pages seulement.

D’autres internautes reviennent sur certains des exemples que je prends. Je compare en particulier un Paris-New York d’Air France avec un Francfort-New York de Lufthansa. Les appareils sont différents (B777-200 d’un côté, A340-300 de l’autre), le nombre de passagers transportés aussi. Mais au moins, je peux, sur des lignes comparables, comparer le nombre de PNC par passagers. J’aurais pu faire autrement, certes, en particulier comparer des appareils similaires. Mais j’aurais eu alors le problème de tomber sur des lignes différentes, et donc des cabines complètement différentes (un avion vers New York n’a pas du tout la même configuration qu’un avion vers les Antilles). Un lecteur avisé me propose de comparer le nombre de siège kilomètres offerts entre Air France et Lufthansa, plutôt que le nombre de PNC/passager. Je veux bien (essayer de) le faire, mais je n’en vois pas l’intérêt, sinon pour démontrer que Lufthansa augmente son réseau bien plus vite qu’Air France en ce moment, ce qui n’est pas le sujet.

Les internautes soulignent avec raison que le personnel navigant n’est en aucun cas responsable ni de l’organisation du travail de l’entreprise, ni des sureffectifs des pilotes depuis le déplafonnement des retraites. C’est parfaitement exact. En revanche, c’est bien le personnel qui choisit ses représentants, et qui choisit aussi de s’opposer, ou non, aux réformes proposées par la direction ou le gouvernement. La grève des hôtesses, à la Toussaint, est à ce titre un exemple édifiant, puisque des avancées notables avaient été faites avant le début du préavis… qui n’a pas été levé.

A propos des grilles de salaires publiées : elles m’ont été confirmées par différentes sources, très différentes. Je suis étonnée que certains les contestent, et j’aimerais, du coup, en savoir plus.

Dernière chose : j’accepte toutes les demandes d’entretien qui m’ont été faites de la part du personnel d’Air France. J’en ai déjà eus en direct, par mail, par téléphone, et des rendez-vous ont été pris. Je suis absolument d’accord pour en apprendre davantage sur la réalité du terrain et croyez-moi, je suis toute prête à défendre mon métier avec autant d'énergie et d'enthousiasme que vous le faites pour le vôtre.

Mon commentaire : J'avais cité, dans ma précédente revue de presse, l'article de Challenges.fr qui a suscité la mise au point ci-dessus, de son auteur. On lit, ces dernières semaines, des articles de journalistes ou de simples blogueurs exprimant leur point de vue. Ils tentent de mettre le doigt sur ce qu'ils croient être à l'origine de nos maux, en visant une catégorie de personnel : navigants, personnels au sol, dirigeants ou politiques. Hormis quelques exagérations manifestes, l'essentiel est vrai. Mais aucun article ne traite à la fois de tous nos handicaps. Or, quand on parle des problèmes d'Air France, il faut non seulement tout additionner, mais aussi se garder de l'aveuglement qui consiste à stigmatiser "l'autre" et seulement l'autre.

J'ai participé récemment au comité d'audit qui a comparé les performances KLM et d'Air France. Notre allié s'en sort mieux que nous en étant plus efficace et moins couteux dans la plupart des domaines et en particulier concernant les couts PS, PNC et PNT.

> Air France : tollé pour un voyage quasi gratuit pour l'île Maurice pour l'ex-PDG

(source parisien.fr) 13 février - L'ancien directeur général d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon, sa femme et deux de leurs proches vont bénéficier de billets à tarifs préférentiels pour l'Ile Maurice, ce qui suscite un vif émoi au sein des personnels de la compagnie française soumis à des économies drastiques.

"Nous avons appris que M. Gourgeon, sa femme Mireille allaient partir cette semaine à l'Ile-Maurice en bénéficiant de billets quasi gratuits, 24 euros avec une réservation confirmée en business. Ils partent accompagnés de deux de leurs proches qui bénéficient eux aussi d'un régime de faveur", a indiqué lundi à l'AFP une source syndicale sous couvert d'anonymat. Selon cette source, les proches de l'ancien dirigeant ont même reçu une approbation spéciale du nouveau patron d'Air France, Alexandre de Juniac, pour pouvoir voyager sur cette destination.

"Il y a normalement un embargo sur les vols Maurice en cette période de l'année qui a été levé pour la famille Gourgeon", a-t-elle poursuivi.

Une autre source syndicale a transmis à l'AFP deux télex internes mentionnant ce voyage ainsi que "la levée d'embargo" accordée par M. de Juniac (...).

"Au même titre que tous les anciens dirigeants d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon bénéficie de billets à tarifs préférentiels sur la compagnie. Ces dispositions figurant dans les accords transactionnels de départ -confidentiels- ne sont pas assimilables au système des GP (...) et ne sauraient répondre aux mêmes règles de fonctionnement", a réagi un porte-parole.

"C'est dans ce cadre là que l'ancien directeur général d'Air France-KLM peut voyager dans ces conditions tarifaires", a-t-il déclaré.

Il a ajouté que s'agissant des accompagnants de M. Gourgeon, Alexandre de Juniac "a fait droit à une demande en décembre dernier concernant une levée d'embargo à titre exceptionnel afin de permettre l'émission des billets compagnons au tarif R1 High".

Plusieurs pilotes et chefs de cabines se sont indignés auprès de l'AFP, soulignant que la direction a précisément décidé en janvier de supprimer ce niveau tarifaire.

"C'est scandaleux. M. Gourgeon était payé plus d'un million d'euros par an et il ne peut pas payer ses billets et ceux de ses enfants ?", s'est exclamé un pilote sur moyen-courrier, qui a requis l'anonymat.

"La direction nous demande de nous serrer la ceinture et elle continue de laisser des privilèges aux ex dirigeants. Je suis écœurée", a déclaré une chef de cabine.

Le porte-parole de la compagnie a assuré qu'il n'y avait pas eu de demande de surclassement pour ce vol et que la levée d'embargo n'avait "aucune incidence sur l'économie du vol", en d'autres termes, l'avion n'était pas plein.

"Par ailleurs, Alexandre de Juniac a demandé, dès son arrivée, à ce qu'un point précis soit fait de l'ensemble des facilités de transport dont peuvent bénéficier les anciens dirigeants de la compagnie et les dirigeants en fonction, afin d'envisager une remise à plat de ces avantages historiques", a encore expliqué le porte-parole (...).

Mon commentaire : Cette info sur ces billets circule à toute vitesse dans les messageries des salariés. En réaction, la réponse de l'entreprise parait légère. Nos dirigeants devront faire preuve de davantage d'équité s'ils veulent obtenir des salariés les efforts qu'ils attendent.

D'une façon générale, cet incident pose à nouveau la question des rémunérations des dirigeants et de leurs avantages périphériques, pour toutes les grandes entreprise.

> EasyJet : première compagnie au monde à tester le roulage électrique

(source airjournal) 9 février - La compagnie low cost au logo orange easyJet a annoncé qu’elle sera la première compagnie aérienne au monde à tester en 2013 le « green taxiing », qui permet aux appareils de rouler grâce à la seule puissance de moteurs électriques, permettant ainsi des économies de carburant substantielles.

L’utilisation en 2013 par easyJet d’un système de roulage électrique, nommé Electric Green Taxiing System (EGTS) devrait lui permettre d’économiser le carburant nécessaire aux phases de roulage. La compagnie low cost estime ainsi qu’avec ses nombreux vols courts inhérents au principe du système à bas coûts, elle brûle 4 % du carburant uniquement lors de ces phase d’une moyenne de 20 minutes par vols (...). 

C’est la technologie de Honeywell et de Safran, qui doit officiellement être mise en service en 2016, qui a été choisie. easyJet effectuera de premiers tests à partir de 2013. « Ils permettront de déterminer si les économies de carburant réalisées sont à la hauteur des attentes et de quantifier les autres bénéfices de cette innovation », indique la low cost.

Les tests permettront également de définir les procédures opérationnelles standards pour des avions équipés de ce système. Les Green Taxi sont un équipement électrique placé au niveau des roues des trains d’atterrissage. Ils permettent à l’appareil de se déplacer sans avoir recours aux tracteurs (notamment pour la marche arrière) ou aux réacteurs (...) mise en service commercial à partir de 2016.

Le marché potentiel est énorme (8 000 à 9 000 avions), mais ils sont en concurrence avec notamment WheelTug, filiale de Chorus Motors (...); Ces moteurs électriques installés sur le trains d’atterrissage d’avions neufs ou déjà en service, seraient capables selon les constructeurs de faire rouler l’avion à près de 40 km/h grâce à une puissance de 150 kW (...). 

> La Lufthansa va-elle lâcher Austrian Airlines ?

(source deplacements pros) 9 février - C’est la dernière rumeur qui traine dans les couloirs de la Lufthansa : la compagnie allemande chercherait une solution pour se désengager financièrement d’Austrian Airlines à qui elle reproche des déficits chroniques (...). 

Austrian ne va pas bien. Ce n’est plus un secret pour personne. Le transporteur autrichien s’est bien engagé sur un plan drastique de réduction des coûts de 220 millions d’euros… qui ne portera ses fruits que dans 24 mois. (...) c’est l’image même de la compagnie qui semble bousculée en ce moment par les voyageurs qui lui reprocheraient «une qualité de services en baisse et un personnel qui aurait perdu le dynamisme». Bref, tout cela inquiéterait la Lufthansa qui étudierait des solutions concrètes pour limiter ses pertes en Autriche (...).

> Espagne : les compagnies ferment, les pilotes s’en vont

(source airjournal) 6 février - Le mouvement n’est pas spécifique à l’Espagne, mais dans ce pays où quatre compagnies ont fait faillite depuis 2007, entre 2 et 3000 pilotes se sont faits embaucher par des (...) compagnies aériennes d’Asie (comme Korean Air ou Vietnam Airlines) ou du Golfe (Emirates Airlines, Etihad Airways, Qatar Airways ou encore Kuwait Airways) s’est intensifié ces dernières années (...).

Ce mouvement s’explique logiquement par la mise en faillite et la cessation d’activité de plusieurs compagnies aériennes : Air Madrid en 2007, Futura International Airways en 2008, Air Comet en 2009 et Spanair il y a à peine une semaine. (...) près de 3000 pilotes espagnols (...) seraient aujourd’hui au chômage.

(...) En septembre dernier, Emirates a ainsi lancé une campagne de recrutement de pilotes et personnel navigant en terre ibère. Dans les années à venir, ce mouvement pourrait s’intensifier. En effet, selon Boeing, dans les deux prochaines décennies, il faudra 466.000 pilotes formés et plus de 500.000 travailleurs impliqués dans l’entretien. 40% de ces emplois seront créés dans la région Asie-Pacifique, 9% en Amérique latine.

> Les personnels en grève contre la création d'une filiale à bas cout

(source lemonde) 13 février - La compagnie aérienne espagnole Iberia a annulé, lundi 13 février, environ un tiers de ses vols (121 sur 323) en raison d'une nouvelle journée de grève des pilotes, et d'une partie du personnel au sol et de bord, contre la création d'une filiale à bas coûts, Iberia Express. Il s'agit de la huitième journée de grève des pilotes depuis le début du mouvement, en décembre.

> Après Air Berlin, Etihad prête à rentrer dans le capital d’Aer Lingus

(source airjournal) 12 février - Dans une interview de son président James Hogan le 10 février à l’Irish Independant, la compagnie aérienne d’Abou Dhabi Etihad Airways, se dit prête à s’asseoir à la table pour discuter d’une prise de participation au capital de la compagnie irlandaise Aer Lingus.

(...) Etihad Airways (...) a affirmé que quand le gouvernement irlandais « serait prêt », il serait « heureux » aussi de prendre place autour d’une table pour discuter du rachat des actions détenues par le gouvernement irlandais (25,4 %) (...).

Un autre actionnaire en la personne de la low cost Ryanair souhaite aussi se désengager des 29, 4 % d’actions d’Aer Lingus qu’elle possède, mais pas à n’importe quel prix (...).

 Rappelons qu’Etihad Airways, comme d’autres grandes compagnies du Golfe que sont Emirates et Qatar Airways (ou encore à un degré moindre Air Arabia ou Saudi Arabian Airlines…), a de grandes ambitions internationales. Elle a notamment pris en décembre dernier une participation de près de 30 % dans Air Berlin et a des vues sur 40 % du capital d’Air Seychelles (...).

Mon commentaire : La compagnie '100% nationale' d'Abu Dhabi ne semble pas avoir des fins de mois difficiles. Elle continue de faire son marché parmi les compagnies publiques ou privées de notre europe libérale, dans laquelle on ne permet plus aux États de soutenir les compagnies en difficulté.

Fin de la Revue de Presse

J'ai reçu d'un de nos clients réguliers, responsable d'une entreprise qui voyage beaucoup sur nos lignes, un message dont voici quelques extraits :

"Et oui encore une grève !!!! Conséquences immédiates :

Pour AF au niveau de notre groupe : Une perte de 37 billets de collaborateurs devant voyager sur AF cette semaine, et dont certains, qui ne voulaient pas lâcher AF dans la tourmente, vont désormais aller vers des compagnies sensées…….

Pour notre entreprise : Des économies de prix de billets...

... merci de dire à vos collègues syndicaux, que le client, on peut mettre des années à le conquérir, et quelques minutes pour le perdre ; c’est le cas aujourd’hui !!!!!!! ...

Les chiffres du commerce extérieur ont été communiqués hier :

France = -70 Md€, Allemagne = + 170Md€, Différence = 240 Md€

Une raison, entre autres, de cette perte de compétitivité !!! : Pendant que les avions d’AF « font » grève, les courriers de Lufthansa et SN Brussels, eux volent !! (NDLR : ce client travaille avec l'Afrique)

Un homme politique avait même déclaré il y a quelques années, que toute atteinte à la compétitivité, en particulier à l’export, des entreprises françaises, devait être considéré comme un crime contre la France : à méditer !!!! "

A méditer effectivement...

| Vous pouvez obtenir l'information la plus large possible sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000 (gratuit à partir d'un fixe en France)

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 4,873 € le vendredi 10 février. Le ralentissement de la croissance mondiale affecte les actions des entreprises cycliques, telle la nôtre. Les actions des compagnies aériennes ont enregistré des baisses importantes, tout particulièrement l'action AF-KL. Dans la période actuelle, notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel est anormalement bas, conduisant à une valorisation de la compagnie équivalente au prix de quelques uns de ses avions. Pourtant, ce cours aberrant pourrait rester assez bas tant que les instances politiques internationales ne parviendront à rassurer les marchés et que l'économie restera atone.

Le cours de l'action AF-KLM a entamé une lente remontée depuis l'annonce, le 12 janvier, du plan "à 3 ans" et se stabilise autour de 5 €.

La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux analystes pour l'action AFKL descend à 5,51 €. Les déséquilibres budgétaires de nombreux états (Grèce, Portugal, Espagne, Irlande, Italie puis Royaume-Uni, États-Unis et France) font peser une menace sur la solidité de la reprise et sur le cours des actions, dont la nôtre. Le baril Brent (mer du nord) reste au niveau très élevé de 118 $. C'est son niveau durablement le plus élevé, compte-tenu de la parité euro/dollar.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

D'autres infos sur mon site web navigaction.com

Si vous appréciez cette revue de presse, faites la circuler.

Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir directement en m'envoyant un message à chmagne@navigaction.com

| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

N'imprimez ce document qu'en cas de nécessité. Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Vous recevez cette revue de presse pour l'une ou plusieurs des raisons suivantes : Vous vous y êtes inscrit - Nous avons été en contact - Vous m'avez confié des pouvoirs lors d'une assemblée générale - Un syndicat d'AF qui m'a soutenu ou un de vos collègues m'a communiqué votre adresse. Désabonnement, cliquez ici : désabonnement. Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse, merci de me l'indiquer.

Pour me joindre : message pour Christian Magne 7341 salariés actionnaires du groupe AF-KLM reçoivent cette revue de presse