| Christian Magne
Représentant des salariés actionnaires PS et PNCN°336, lundi 30 avril 2012
La Revue de Presse du lundi...
> Air France-KLM : Sky Priority chouchoute les voyageurs fréquents
(source routard.com) 29 avril - Air France-KLM a lancé, en association avec les compagnies de l'alliance Skyteam, un service prioritaire baptisé SkyPriority destiné à chouchouter ses passagers les plus fidèles et ceux des classes Premium. Parmi les services proposés : priorité à l'enregistrement à travers des espaces dédiés à l'aéroport, ligne d'accès prioritaire à la sécurité et aux douanes, enregistrement et livraison des bagages prioritaires.
Sky Priority s'adresse à tous les passagers Première, Affaires, Premium Voyageur, Alizé, Premium Affaires, Premium Eco, SkyTeam Elite Plus (Flying Blue Gold), et, dans les aéroports français et à Amsterdam, aux membres Flying Blue Silver. Pour l'instant, le service Sky Priority est disponible à Paris-CDG, Paris-Orly, Toulouse, Nice, ainsi qu'à Amsterdam-Schiphol, Atlanta, Guangzhou, Londres-Heathrow, Nairobi, Shanghai, Taipei et Urumqi.
> Air France KLM : le gestionnaire de la flotte AWACS de l'OTAN renouvelle son contrat avec AFI KLM E&M
(source Boursier.com) 25 avril - International Aerospace Management Company (IAMCO) - le maître d'oeuvre chargé de la maintenance de la flotte d'avions AWACS de l'OTAN - a renouvelé son contrat de réparation équipements avec AFI KLM E&M (Groupe Air France KLM).
Ce contrat à long terme comprend la réparation, la maintenance et les tests spécifiques sur les systèmes uniques équipant la flotte AWACS. "Nous sommes heureux d'apporter notre expertise pour ces équipements. Nous allons continuer à offrir à IAMCO des prestations d'excellente qualité, et ferons preuve comme toujours d'adaptabilité et de réactivité pour répondre à leurs besoins" se réjouit Ton Dortmans, Directeur Général de KLM E&M.
> Lufthansa, un géant aérien qui cherche sa route
(source AFP) 28 avril - Suppression de milliers de postes à l'étude, tentation d'imiter le modèle "low-cost" en Europe, abandon envisagé de la classe affaires sur certains vols : en panne de rentabilité, Lufthansa essaie de s'inventer un nouveau modèle d'activité.
Depuis l'annonce en février d'un plan d'économies de 1,5 milliard d'euros d'ici 2014, des informations fuitent dans la presse allemande sur les moyens -souvent draconiens- pour y parvenir, sans être formellement démenties par le premier groupe aérien européen.
Vendredi un porte-parole a confirmé que le groupe songeait à rapprocher ses filiales allemandes Germanwings et Eurowings "pour s'adapter à la concurrence" sur le marché européen. En clair: être en mesure de chasser sur les terres des compagnies low-cost Ryanair ou Easyjet.
Le groupe a déjà commencé cette année à confier ses vols européens depuis Stuttgart (sud-ouest) à Germanwings -dont les frais opérationnels sont largement inférieurs à ceux de la maison mère, notamment en raison de coûts inférieurs du personnel de cabine. Cette solution doit être imitée dans d'autres aéroports régionaux allemands.
Lufthansa caresse aussi le projet de recourir à des intérimaires pour son personnel de cabine à son nouvel aéroport de Berlin qui va ouvrir en juin. Un plan que les syndicats tentent de contester en justice (...).
Le groupe (...) a rappelé que des suppressions d'emplois seraient probablement "inévitables" pour rester compétitif.
Immense pression des coûts
La crise de rentabilité est sérieuse : l'an dernier alors que le chiffre d'affaires a augmenté de 8,3% à 28,7 milliards d'euros, la marge d'exploitation dans l'activité passagers est tombée à 2,1% (contre 4% en 2010) et le groupe a même accusé une perte nette de 13 millions d'euros.
Lufthansa a certes commencé à faire le ménage, en se débarrassant par exemple de sa filiale britannique en difficulté BMI, revendue au holding IAG de British Airways et Iberia, et a imposé aux forceps une restructuration chez une autre filiale à la peine, Austrian Airlines.
Mais le groupe est aussi en plein doute sur le segment des vols intercontinentaux, avec la concurrence croissante des compagnies du Golfe. Il a dû récemment fermer trois lignes vers l'Asie et envisage de supprimer sa classe affaires sur certains vols.
"Lufthansa est sous une immense pression des coûts parce qu'en plus de la concurrence des compagnies low-cost et de la concurrence des compagnies arabes il y a les prix élevés du pétrole", constate Frank Skodzic, analyste chez Commerzbank, qui juge les efforts de restructuration "nécessaires".
Les représentants du personnel de Lufthansa sont conscients de la situation difficile de leur employeur mais redoutent (...) une perte de la qualité qui a longtemps fait la force du groupe. Et ils ne sont pas prêts à accepter des efforts supplémentaires sans contrepartie (...).
Le groupe est attendu au tournant dans les jours qui viennent, avec la publication de ses résultats trimestriels jeudi, qui s'annoncent négatifs, et son assemblée générale ordinaire le 8 mai.
Mon commentaire : Lufthansa doit répondre aux mêmes problématiques qu'Air France-KLM bien qu'elle soit en meilleure santé financière que notre groupe. La progression des compagnies low cost, en moyen-courrier, la montée inexorable des compagnies du golfe, en long-courrier et un pétrole cher sont les trois facteurs auxquelles elle s'affronte. Ceux là-même qui ont fait passer nos comptes dans le rouge.
> Lufthansa réceptionne le premier Boeing 747-8 Intercontinental
(source airjournal) 29 avril - Boeing a livré cette semaine son premier 747-8 Intercontinental à la Lufthansa. La compagnie aérienne allemande devient ainsi le premier exploitant de cette nouvelle version du jumbo (...).
L'avion arrivera à Francfort, son aéroport d'attache, le 2 mai prochain. Il remplacera à terme la flotte de Boeing 747-400, son prédécesseur, en permettant à la Lufthansa de réduire sa consommation de carburant et 30% des émissions de bruit. L'intérieur du 747-8 Intercontinental s'est inspiré de celui du Boeing 787 Dreamliner, offrant aux passagers un plus grand sentiment d'espace et de confort, tout en ajoutant plus de place pour le rangement des effets personnels.
> Ryanair prévoit de commander jusqu'à 400 avions en 2015 ou 2016
(source Reuters) 19 avril - La compagnie aérienne irlandaise à bas coûts Ryanair prévoit de passer une commande de 200 à 400 appareils en 2015 ou 2016, a annoncé jeudi le directeur général Michael O'Leary.
Le transporteur aérien a besoin de passer une importante commande d'ici la fin de 2016 pour atteindre son objectif de doubler ses capacités à 150 millions de passagers par an. Une commande avant la fin de 2014 est peu probable (...).
Le directeur général de Ryanair a également indiqué que si son groupe versait un dividende exceptionnel au titre de l'exercice 2013, il n'en paierait pas un deuxième en 2014.
> Ryanair : menace de surcharge en Espagne
(source airjournal) 24 avril - La compagnie aérienne low cost Ryanair a prévenu ses clients décollant d’Espagne cet été qu’elle pourrait leur imposer une surcharge, même sur les billets déjà payés, si l’augmentation des taxes d’aéroports prévue dans le budget était mise en place (...).
Selon Ryanair, le projet de budget prévoit le doublement de la taxe d’aéroport à Madrid et Barcelone, et des hausses plus faibles dans les autres villes. Le PDG de la low cost Michael O’Leary a cependant tempéré l’annonce, expliquant que les passagers refusant de payer cette surcharge pourrait demander son remboursement – tout en laissant le choix aux « millions de personnes qui ont déjà réservé » d’annuler leur vol…
Certains journaux ont mentionné une hausse de 5 à 10 euros par trajet, sans que l’on sache sur quoi ils se basaient – la hausse des taxes d’aéroports étant encore à l’état de projet. British Airways a par exemple annoncé que toute augmentation sera prise en charge par la compagnie et non répercutée sur les passagers, un choix commercial qu’easyJet n’a pas encore fait : elle négocierait avec les aéroports espagnols pour un délai sur la mise en place des nouveaux tarifs, et se refuse pour l’instant à dire ce qu’elle fera.
> L'aéroport de Nîmes à son tour dans le collimateur de Bruxelles
(source tf1news) 25 avril - La Commission européenne a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête approfondie pour savoir si des accords entre les pouvoirs publics et l'aéroport de Nîmes (sud de la France), ainsi que des accords avec Ryanair, sont conformes aux règles européennes de la concurrence.
L'aéroport de Nîmes est situé à 80 km de celui de Marseille et a enregistré un peu moins de 180.000 passagers en 2010. La Chambre de commerce locale, qui l'a exploité jusqu'en décembre 2006, a bénéficié entre 2000 et 2006 d'aides publiques, dont 2 millions d'euros de subventions, et des avances de trésorerie dépassant 9 millions d'euros.
Mon commentaire : La commission européenne piste toute forme de subvention, directe ou indirecte dans le cadre des règles de la concurrence. Des taxes d'aéroport particulièrement basses, favorisant ainsi les compagnies utilisatrices, alors que le gérant de l'aéroport est lui-même subventionné, conduit à une enquête.
> Delta Airlines: dans le vert sur des éléments exceptionnels
(source figaro.bourse) 25 avril - Delta Airlines publie un bénéfice net de 124 millions de dollars au titre de son premier trimestre, grâce à des éléments exceptionnels sans lesquels la compagnie aérienne a au contraire accusé une perte de 39 millions, soit cinq cents par action.
Le résultat a été dopé par des gains de valorisation sur des instruments de couverture pour carburants, et secondairement par des échanges de créneaux horaires sur les aéroports de New York-LaGuardia et de Washington-Reagan. Le transporteur aérien a enregistré une croissance de 10% de ses revenus passagers, à 7,2 milliards de dollars: si son trafic est resté presque stable (+1%), le rendement a grimpé de 9%. Compte tenu de capacités en baisse de 3%, son coefficient d'occupation s'est amélioré de 3,3 points.
Les résultats de Delta ont été grevés par une poussée de 14% de la facture carburant, qui a représenté 250 millions de dollars de charges supplémentaires, ainsi que par une augmentation de 80 millions des autres coûts opérationnels.
Mon commentaire : Toutes les compagnies souffrent de l'accroissement de la facture carburant. Delta, dont les couts sont devenus très bas après son passage en "faillite sous chapitre 11", s'en sort tout juste sur ce trimestre.
Fin de la Revue de Presse
http://navigaction.com/Bulletin/ARSA_N39.pdf
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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
Clôture de l'action Air France-KLM à 3,681 €, le vendredi 27 avril. Le ralentissement de la croissance mondiale affecte
les actions des entreprises cycliques, telle la nôtre. Les actions des
compagnies aériennes ont enregistré des baisses importantes, tout
particulièrement l'action AF-KL. Dans la période actuelle, notre
compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes Lufthansa
group ou IAG (BA/IB).
Le cours actuel, est anormalement bas, conduisant
à une valorisation de la compagnie
équivalente au prix de quelques uns de ses avions. Pourtant,
ce cours aberrant pourrait rester assez bas tant que l'économie restera
atone et que les résultats d'Air France-KLM ne s'amélioreront pas.
La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux
analystes pour l'action AFKL descend à 5,41 €.
Les déséquilibres budgétaires de nombreux états font
peser une menace sur la reprise et sur le cours des
actions. Le baril Brent (mer du nord) reste au
niveau très élevé de 120 $.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction
d'administrateur du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au
groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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navigaction.com
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Christian Magne
Administrateur Air France-KLM représentant
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