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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM | |
| Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
N°338, lundi 14 mai 2012 Assemblée générale Air France-KLM le 31 mai : vous pouvez me confier vos pouvoirsCeux qui ne souhaitent pas voter eux-mêmes ou se rendre à l'assemblée générale peuvent me confier leurs pouvoirs. Pour ce faire, sur le bulletin, cochez la case : « JE DONNE POUVOIR A : » Indiquez : Christian Magne, Adresse : CL-DA Datez, signez et postez avec l’enveloppe jointe en respectant les délais prévus. (Chaque bulletin reçu doit être utilisé). Ceci est possible pour tout salarié, mais aussi ancien salarié actionnaire La Revue de Presse du lundi... > Air France KLM affiche un trafic passagers en hausse en avril (source Reuters) 9 mai - Air France-KLM a annoncé mercredi une hausse de 2,8% de son activité dans le transport de voyageurs en avril à la faveur d'un vif rattrapage sur son réseau Asie. Dans le fret, le trafic cargo a pour sa part diminué de 8,3% le mois dernier, a précisé la compagnie aérienne dans un communiqué. Le coefficient d'occupation a augmenté de deux points à 83,3% pour les vols passagers, tandis que le coefficient de remplissage a perdu 3,5 points à 64,2% dans l'activité cargo(...). Rebond du trafic en Asie et en Europe Le réseau Asie, dont la comparaison est favorisée du fait du séisme survenu au Japon l'an dernier, enregistre une hausse du trafic de 7,5% pour des capacités en augmentation de 2,6% avec un coefficient d'occupation en amélioration de 3,9 points à 85,3%. Le réseau européen enregistre une hausse du trafic de 4,9% pour des capacités en augmentation de 3,7% compte tenu du lancement des nouvelles bases de Nice et de Toulouse. Enfin, la recette unitaire au siège kilomètre offert (RSKO) hors change a augmenté en avril par rapport à la même période de 2011, précise Ait France. Dans le cargo, la recette unitaire à la tonne kilomètre offerte (RTKO) hors change est en baisse. Mon commentaire : Ce mois d'avril est un "petit" mois pour notre groupe ainsi que pour beaucoup de compagnies européennes. On notera néanmoins une reprise de la recette unitaire passager, due pour l'essentiel aux remontées tarifaires dues au pétrole de plus en plus cher. La situation reste préoccupante dans le cargo. > Lufthansa : trafic passagers en hausse en avril, le fret chute Francfort (source awp/afp) 10 mai - La compagnie aérienne allemande a annoncé jeudi une hausse de 3,8% du nombre de ses passagers en avril sur un an à l'échelle de son groupe, soit près de 8,7 millions de personnes transportées, tandis que son activité fret a chuté. Pour la seule marque Lufthansa, le trafic passagers a augmenté de 2,5% sur un an (6,27 millions de voyageurs) (...). L'activité passagers du groupe a augmenté dans toutes les régions. Son activité fret en revanche a dégringolé de 10,5% sur un an en avril, à 144.000 tonnes de marchandises convoyées, sur fond du ralentissement de la conjoncture mondiale. Celle du rival Air France-KLM a reculé de 8,3% sur la même période. Lufthansa souffre d'une panne de rentabilité : son chiffre d'affaires augmente mais ses coûts opérationnels explosent à cause des prix du pétrole notamment et de diverses taxes. Le groupe a commencé un plan d'économies drastique, qui prévoit entre autres la suppression de 3.500 postes administratifs. Mon commentaire : En Passager Kilomètre Transporté (PKT), l'activité du groupe Lufthansa a progressé de 4% en avril, à comparer avec les +2,8% d'Air France-KLM et +2,9% d'IAG (British Airways+Iberia). A noter la nette chute de l'activité cargo de la compagnie allemande d'une ampleur légèrement supérieure à la nôtre. > IAG creuse ses pertes au premier trimestre avec la hausse des prix du carburant LONDRES (source Reuters) 11 mai - Le groupe de transport aérien International Airlines Group, issu de la fusion entre British Airways et Iberia, a annoncé vendredi que ses pertes avaient plus que doublé au premier trimestre en raison de la hausse des prix du carburant et de la faiblesse de l'activité en Espagne. "La demande à Londres reste forte", a précisé IAG dans un communiqué. "Le contexte macroéconomique en Espagne et dans la zone euro s'est détérioré au premier trimestre et cela se reflète par la dégradation des performances commerciales de notre plate-forme à Madrid". La société a publié une perte opérationnelle de 249 millions d'euros hors éléments exceptionnels sur les trois premiers mois de l'année (...) contre 102 millions d'euros un an plus tôt (...). Le chiffre d'affaire trimestriel a progressé de 7,8% sur un an à 3,9 milliards d'euros. Le directeur général d'IAG, Willie Walsh, a indiqué que la demande pour les vols long-courriers en première classe à partir de Londres, en particulier sur les trajets transatlantiques, ne montraient pas de signes de faiblesse. "Les ventes et les recettes de British Airways se portent très bien, c'est le coût du carburant qui constitue le principal vent contraire que nous devons affronter", a-t-il déclaré (...). Au premier trimestre, la facture de carburant du groupe a augmenté de 24,9% par rapport à la période correspondante de 2011 pour atteindre 1,4 milliard d'euros. IAG a indiqué que la perte opérationnelle d'Iberia se montait à 170 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année tandis que celle de British Airways se limitait à 62 millions de livres (77,2 millions d'euros). Pour l'année 2012, IAG s'attend à avoir du mal à dégager des bénéfices en raison d'une hausse attendue d'un milliard d'euros de sa facture de carburant, à laquelle s'ajoute l'impact négatif de 90 millions d'euros des restructurations liées à l'acquisition de bmi. Le résultat opérationnel sur l'année devrait s'établir "autour du seuil de rentabilité". Mon commentaire : Les trois principaux groupes européens, Air France-KLM, Lufthansa et IAG ont enregistré des pertes sensibles sur ce premier trimestre de l'année, traditionnellement déficitaire. Mais la marge négative d'Air France-KLM (-10,6%) est plus dégradée que celles de ses deux principaux concurrents européens (-5,8% pour le groupe LH, -6,4% pour IAG). Cela démontre, au-delà de la cherté du pétrole à laquelle aucun groupe n'échappe, une moins bonne compétitivité de notre groupe. > EasyJet n’a pas (trop) plongé grâce aux voyageurs d’affaires (source deplacementspro) 9 mai - EasyJet aurait-t-elle fait le bon choix en pariant sur les voyageurs d’affaires ? C’est ce que semble indiquer les résultats de son premier semestre (...). Bien qu’elle enregistre une perte avant impôts à 112 millions de livres, elle présente une amélioration par rapport à la même période de l’exercice précédent (-153 millions). EasyJet explique en partie cette amélioration de son résultat de 41 millions de livres - malgré l'augmentation des coûts de carburant de 87 millions de Livres - par une gestion minutieuse des capacités, des initiatives améliorant le revenu et un contrôle strict des coûts (...). En plus de la hausse de 11,9 % du revenu total par siège, le nombre de passagers transportés est en hausse de 5,4 % à 25,2 millions. La compagnie a, par ailleurs, indiqué avoir développé sa part de marché sur le voyage d’affaires court-courrier pendant l'exercice (...). (...) la directrice générale du groupe Carolyn McCall reste prudente «Le contexte économique demeure incertain et l'industrie aéronautique fait face à des vents contraires, tels que la récente hausse de la taxe passagers (APD) au Royaume-Uni...». > Singapore, Emirates Airlines souffrent aussi (source airjournal) 11 mai - La flambée du cours du pétrole a sérieusement entamé les bénéfices de la compagnie aérienne Singapore Airlines comme de sa rivale Emirates Airlines, deux transporteurs pourtant habitués à des exercices financiers record. Dans ses résultats annuels publiés le 9 mai 2012, le groupe Singapore Airlines dévoile une baisse de 69% de son bénéfice net à 207 millions d’euros pour l’année financière qui s’est terminée le 31 mars, un bénéfice « sensiblement affecté par la crise financière mondiale et l’envolée des prix pétroliers ». Le poste kérosène est en augmentation de 29%, et à lui seul responsable d’une hausse de 10% des dépenses du groupe. (...). Même constatation du côté d’Emirates Airlines : son bénéfice net annuel a chuté de 61% à 487 millions d’euros, la facture carburant s’étant envolée de 44,4%. Le chiffre d’affaire est lui en hausse de 17,8% à 14,2 milliards d’euros. La compagnie des Émirats Arabes Unis a transporté 34 millions de passagers entre mars 2011 et mars 2012 (+8%), tandis que le coefficient d’occupation restait stable à 80%. Mon commentaire : Il faut remarquer la similitude de tendance des grandes compagnies aériennes : tous leurs résultats sont en baisse et la facture pétrolière en est la principale raison. La majorité des compagnies adopte une attitude prudente en limitant les capacités disponibles, ce qui devrait avoir un effet bénéfique sur les recettes unitaires. Par ailleurs, toutes les compagnies engagent des plans de réduction de couts aux conséquences directes et négatives pour leurs salariés. > British Airways se défait de BMI Regional (source deplacementspros) 11 mai - Alors que British Airways intègre progressivement sa dernière acquisition BMI, sa holding IAG a annoncé le 10 mai 2012 la vente d’une de ses filiales : BMI Regional. Elle va être reprise par un consortium d’hommes d’affaires ayant une expérience dans le secteur aérien via entre autres le groupe Granite Aviation. (...) Selon Willie Walsh, le patron de British Airways, cette opération devrait sauver près de 330 postes. (...) Un point d’interrogation reste sur la seconde filiale de BMI, BMI Baby. Mais son avenir semble clair pour Willie Walsh : il a reconnu que si un acheteur ne se présente pas d’ici septembre, la compagnie sera fermée. > Ryanair dénonce une « vendetta » européenne (source econostrum) 9 mai - (...) Michael Cawley, le directeur général adjoint de Ryanair, s’est plaint du traitement qu’inflige selon lui la Commission européenne aux compagnies aériennes low cost. Dénonçant les dix huit enquêtes que mène Bruxelles à son encontre concernant des supposées aides d’état perçues parallèlement au service que propose Ryanair dans des aéroports français, allemands, sarde, finlandais ou suédois, Michael Cawley a parlé de discrimination de son entreprise par rapport aux compagnies classiques. Le DGA considère que ces enquêtes serviront notamment à réviser le régime de financement des aéroports et de lancement des compagnies aériennes au départ des aéroports régionaux. Une nouvelle fois, Ryanair a menacé de quitter ses plateformes les moins rentables, si ses coûts d’exploitation augmentaient. > Le sauvetage de Corsair va coûter 300 millions à TUI (source les echos) mai 2012 - Chose promise, chose due : en dépit de résultats semestriels en berne, TUI a versé mercredi à sa filiale Corsair les 210 millions d'euros nécessaires à la recapitalisation de la compagnie aérienne. Un effort destiné à accompagner la restructuration engagée en 2010, qui s'est notamment traduite par la suppression d'un quart des effectifs, et qui doit permettre d'éponger les pertes et de réinvestir. Grâce à ce ballon d'oxygène, Corsair prendra livraison d'un nouvel Airbus A330 en décembre, suivi d'un deuxième en février, en remplacement de Boeing 747. Une remise à niveau, accompagnée d'une montée en gamme, pour tourner la page des vols bas de gamme et des pertes récurrentes (...). (...) le retour à l'équilibre, initialement prévu pour l'exercice 2012-2013, a été reporté à 2013-2014 (...). L'augmentation de la facture pétrolière (+ 25 millions d'euros) a absorbé les réductions de coûts, tandis que la baisse de la demande et la bagarre avec Air France ont plombé les recettes. En réaction, Corsair a dû tailler dans son offre, en se recentrant sur les Antilles et La Réunion et en se rapprochant d'Air Caraïbes, en vue d'exploiter conjointement leurs vols sur les Caraïbes. Toutefois, cet accord commercial ne règle pas la question du devenir de Corsair, dans la perspective d'un probable désengagement de TUI. Ce dernier est aujourd'hui le seul voyagiste européen à conserver une compagnie long-courrier, héritée de passé de Nouvelles Frontières. Mais un dépôt de bilan de Corsair lui aurait coûté plus cher que cette ultime recapitalisation. La presse boursière > Air France-KLM : UBS abaisse son objectif de cours (source Cercle Finance) mai 2012 - UBS renouvelle son opinion 'neutre' sur Air France-KLM, mais réduit son objectif de cours de 4,55 à 3,75 euros en raison d'une visibilité jugée faible. Le courtier souligne que la compagnie aérienne a dévoilé une perte opérationnelle plus forte qu'attendu sur le trimestre écoulé (-597 millions d'euros contre un consensus de 519 millions), un décalage qu'il attribue à la lourdeur des coûts du personnel. S'il estime que les investisseurs ont été soucieux des résultats de l'élection présidentielle et de ses éventuelles répercussions sur les projets groupe, le broker assure qu'Air France-KLM reste engagé dans son programme de transformation. UBS décide toutefois de dégrader ses prévisions pour l'exercice 2012 en raison des coûts du personnel et prévoit une perte opérationnelle de 429 millions d'euros à l'issue de l'exercice, à comparer avec un consensus établi à -386 millions. Le courtier se montre également plus prudent pour l'exercice 2013 avec un résultat opérationnel désormais attendu à 55 millions d'euros contre 171 millions auparavant. 'Néanmoins, nous devons reconnaître que la visibilité est faible', conclut-il. Fin de la Revue de Presse | Vous pouvez obtenir l'information la plus large possible sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000 (gratuit à partir d'un fixe en France) > Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
Clôture de l'action Air France-KLM à 3,766 €, le vendredi
11 mai. Le ralentissement de la croissance mondiale affecte les actions
des entreprises cycliques, telle la nôtre. Les actions des compagnies
aériennes ont enregistré des baisses importantes, tout particulièrement
l'action AF-KL. Dans la période actuelle, notre compagnie est jugée
plus fragile que ses concurrentes Lufthansa group ou IAG (BA/IB).
Le cours actuel, est anormalement bas, conduisant à une
valorisation de la compagnie
équivalente au prix de quelques uns de ses avions. Pourtant,
ce cours aberrant pourrait rester assez bas tant que l'économie restera
atone et que les résultats d'Air France-KLM ne s'amélioreront pas.
La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux
analystes pour l'action AFKL descend à 5,29 €.
Les déséquilibres budgétaires de nombreux états font peser une menace
sur la reprise et sur le cours des actions. Le baril Brent
(mer du nord) est descendu d'environ 120 $ à 111 $ au cours de
la dernière quinzaine.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction
d'administrateur du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au
groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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