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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM | |
| Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
N°339, lundi 21 mai 2012 La Revue de Presse du lundi... > Air France-KLM : démenti sur le 'plan de départs volontaires' (source CercleFinance.com) 21 mai - Air France-KLM a démenti lundi les informations du Figaro évoquant la mise en place d'un 'plan de départs volontaires' passant par la suppression de 5000 postes. Selon les informations du journal, la compagnie aérienne prévoirait un total de 5000 suppressions de postes d'ici à 2015, sans licenciement sec, grâce à un plan de départs ouvert à toutes les catégories de personnels, y compris les pilotes. Interrogé par Cercle Finance, Air France-KLM a reconnu une 'situation économique préoccupante ' et le besoin d'améliorer sa compétitivité comme sa productivité, mais contredit les informations du Figaro. 'Après avoir conclu un accord de méthode, les partenaires sociaux et la direction négocient actuellement le nouveau programme industriel et stratégique de l'entreprise, un processus qui ne sera pas achevé avant la fin du mois de juin', indique le transporteur. 'Les parties concernées disposent encore d'un délai de six semaines pour arrêter les détails du projet Transform 2015', précise-t-on chez Air France-KLM. Le groupe prévoit néanmoins de dévoiler les 'grands axes' de son plan stratégique le 24 mai à l'occasion d'une rencontre avec le personnel. Air France-KLM emploie plus de 100.000 salariés dans le monde. Mon commentaire : Les médias s'emparent des rumeurs et les bruits de couloirs enflent et se transforment en se propageant. De quoi sommes-nous sûrs ? La reprise de la hausse du pétrole en 2011, dans un contexte économique morose, a renvoyé les comptes d'Air France dans le rouge. Un examen approfondi a mis évidence une moindre compétitivité d'Air France face à ses principaux concurrents et face à KLM. Pour retrouver la santé, il existe plusieurs remèdes. Par exemple, tailler dans le réseau en supprimant les lignes les moins rentables. Mais cette solution entraine des sureffectifs, condamnés à quitter l'entreprise. Air France a choisi un autre remède en répartissant l'effort sur une plus vaste assise. Elle poursuit la réduction de ses couts, et parmi ceux-ci, ses couts unitaires de personnels en renégociant un certain nombre des accords sociaux. Ce n'est qu'à la fin de ces négociations sur les normes de travail : jours RTT, de récupération, heures de vol pour les PN, etc. que nous pourrons évaluer l'ampleur sureffectif qu'il soit mineur ou plus conséquent. C'est alors qu'il y aura lieu de définir des modalités de résorption de ce sureffectif. Le pire serait des licenciements "secs", qu'Air France a toujours réussi à éviter, sauf en 1992. Le blocage des embauches et le non-remplacement des départs naturel seront une partie de la solution. Un plan de départs volontaires pourra en être une autre, si les conditions d'environnement économique permettent encore de le financer. Le 24 mai, le CCE devrait découvrir de nouvelles précisions sur les axes stratégiques du nouveau projet de l'entreprise, en particulier autour de l'activité moyen-courrier, mais il sera encore trop tôt pour aborder le détail des enjeux sociaux, lesquels seront établis fin juin. > Desserte directe de l'aéroport Paris-CDG : l'ancien patron d'Air France reprend le dossier L'ancien directeur général d'Air France-KLM Pierre-Henri Gourgeon a été chargé par la SNCF, la RATP, RFF et Aéroports de Paris (ADP) de travailler sur le dossier CDG express, le projet de desserte directe entre Paris et l'aéroport de Roissy qui peine à voir le jour. "Je suis chargé de remettre le dossier en selle. J'interviens en tant que consultant", a-t-il déclaré ce 16 mai (...). Pierre-Yves Gourgeon, qui est consultant depuis son départ forcé du groupe aérien il y a sept mois, a précisé qu'il travaillait en collaboration avec Jean-Marc Delion, conseiller du président de RFF. ADP (...) souligne à intervalles réguliers la nécessité d'une liaison directe de l'aéroport, aujourd'hui desservi par le RER B qui fait l'objet de vives critiques des utilisateurs. Ces derniers pointent du doigt vétusté, problèmes techniques récurrents et insécurité. En décembre 2008, le projet d'une liaison ferroviaire directe de 32 kilomètres entre la capitale et l'aéroport a été déclaré d'utilité publique, avec l'objectif d'une mise en service vers 2014, mais il s'est enlisé depuis, faute de consensus des différentes parties et en raison de problèmes de financement. Le groupe de BTP Vinci, qui était le seul candidat en lice pour réaliser et exploiter cette liaison (...) a finalement jeté l'éponge l'année dernière. Le gouvernement a néanmoins relancé ce projet en décembre 2011 en réunissant ministères des Transports, de la Ville et du Tourisme (...). "Tout le monde reconnaît la nécessité de cette liaison. Il faut maintenant donner du contenu à ce projet", a commenté Pierre-Henri Gourgeon, qui pourrait remettre sa copie d'ici l'été. > Alitalia démarre 2012 avec difficulté (source airjournal) 17 mai - (...) Alitalia a perdu 131 millions au premier trimestre 2012 soit plus que l’année dernière à la même période (88 millions d’euros) malgré une augmentation de ses revenus de 13 % (à 776 millions d’euros pour 300 000 passagers en moins), qui résulte du « développement de l’activité charter long-courriers » et un coefficient d’occupation qui gagne 5 points (de 64 à 69 %). Elle explique ces pertes (...) par l’augmentation du coût du carburant et la crise financière de la zone euro. Elle redoute la crise économique en affirmant que « l’excellence opérationnelle sera cruciale pour affronter les perspectives très difficiles qui s’annoncent pour les 9 prochains mois, sans aucun signe d’amélioration de la conjoncture économique en Europe, et d’une situation extrêmement tendue en ce qui concerne les prix du carburant et de la parité Euro/Dollar ». La flotte d’Alitalia continue pourtant d’évoluer avec l’arrivée de trois nouveaux Embraer au premier trimestre et un processus de reconfiguration de la cabine pour dix B777-200ER. D’ici fin juillet, ces derniers possèderont 3 nouvelles classes de voyage sur les vols intercontinentaux : Magnifica, avec les fauteuils « full flat », Classica Plus, la premium economy Alitalia, et Classica équipés de nouveaux fauteuils ergonomiques. Alitalia va surtout recevoir dès la fin 2012, 20 nouveaux avions : trois Airbus A330, cinq A319 ainsi que des Embraer E-175. Partiront progressivement ses McDonnel Douglas MD80 vieillissants au nombre de 8. Mon commentaire : Ces chiffres donnent une idée du tour de force d'atteindre la rentabilité avec un pétrole aussi cher. Alitalia a désormais des couts très compétitifs, son chiffre d'affaire progresse de 13%, ce qui est exceptionnel, son coefficient d’occupation progresse de 5%, encore une progression remarquable. Et pourtant le résultat reste, malgré tout, négatif. > Air Austral ne desservira plus la province (source prosdutourisme) 16 mai - Un mois après le départ de Gérard Ethève, son successeur Marie-Joseph Malé propose des mesures qui avaient été envisagées par le passé mais retoquées par le Conseil régional de La Réunion, actionnaire majoritaire de la compagnie. La compagnie (...) réorganise son réseau vers la métropole avec l'arrêt des dessertes de Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lyon et Marseille afin de "renforcer la desserte de Paris" (...) la fréquence pourrait passer à deux quotidiens Saint-Denis-Paris. Les passagers de province seront priés de rallier Paris par TGVAir... (...) la desserte de La Nouvelle-Calédonie via Sydney est arrêtée (...) Bangkok sera toujours desservie mais via l'Inde et en Boeing 737. Des modifications de dessertes qui entraînent des sureffectifs (...). 53 postes en CDD, principalement au sein du personnel navigant commercial, sur un effectif total de 1 030 salariés, ne seront pas renouvelés. La nouvelle direction table sur un chiffre d'affaires de 372 M€ et une perte de 26,7 M€ pour l'exercice 2012-2013, et des bénéfices de 5,6 M€ sur l'exercice suivant. Quant à la commande d'un Airbus A380 hautement densifié, Marie-Joseph Malé a indiqué qu'il n'avait pas encore décidé si elle serait maintenue. > Lufthansa Cargo reste dans le vert au premier trimestre 2012 (source WKlogistique) 16 mai - Le résultat d'exploitation de Lufthansa Cargo s'est fortement dégradé au premier trimestre 2012 par rapport à la même période de 2011, mais reste positif. La filiale allemande s'en sort globalement mieux que sa concurrente Air France-KLM. Le groupe Lufthansa n'échappe pas à la crise. Il affiche un résultat net de -397 millions d'euros au premier trimestre 2012, et un résultat d'exploitation de -381 millions d'euros (contre -169 M€ lors du premier trimestre 2011), pour un chiffre d'affaires en hausse de 5,6% à 6 619 millions d'euros. Dans ce contexte général, l'activité cargo s'en sort plutôt bien. Certes, le chiffre d'affaires chute de 10,8% à 662 millions d'euros. Mais la branche fret du groupe, dont Lufthansa Cargo représente l'essentiel, parvient à dégager un résultat d'exploitation positif de 19 millions d'euros. L'impact du prix du carburant se fait néanmoins sentir, puisqu'au premier trimestre 2011, le résultat d'exploitation s'élevait à +62 millions d'euros. Lufthansa explique aussi ce repli par l'interdiction des vols de nuit à Francfort. Érosion limitée du coefficient de remplissage La branche cargo du groupe Air France-KLM, elle, a limité l'érosion du chiffre d'affaires à -3,3%, mais le résultat d'exploitation du premier trimestre 2012 est de -68 millions d'euros. En matière de trafic, le groupe Lufthansa affiche un retrait de 8,7% à 2 140 millions de tonnes-kilomètres transportées (M TKT). (...) Érosion de 0,4 point du coefficient de remplissage qui s'établit à 69,5%. Mon commentaire : Sur ce trimestre écoulé, l'activité cargo de Lufthansa, en elle-même, a faibli en volume et en coefficient de remplissage lequel marque un léger fléchissement. Une conséquence logique de la crise. Mais sa rentabilité, meilleure que la nôtre, lui permet de rester rentable alors que la nôtre est dans le rouge. > Lufthansa intéressée par la compagnie nationale portugaise TAP (source Boursier.com) 16 mai - Lufthansa envisagerait de faire une offre sur la compagnie nationale portugaise TAP (...). La reprise de TAP permettrait à la compagnie allemande de renforcer sa position en Amérique du Sud et de protéger son partenariat avec un membre clé du réseau Star Alliance. Le patron du transporteur portugais avait indiqué le mois dernier avoir reçu plusieurs marques d'intérêt de la part d'investisseurs potentiels, dont International Airlines Group (IAG) (...) Lisbonne a accepté de vendre TAP cette année dans le cadre du plan de sauvetage de 78 Milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Mon commentaire : La compagnie allemande ne détient que 11 % du marché pour les liaisons entre l'Amérique du sud et l'Europe, contre 22 % pour British Airways/Iberia et 21 % pour Air France-KLM. C'est la raison pour laquelle Lufthansa pourrait être intéressée par une expansion en Amérique latine. Mais l'amélioration de sa compétitivité reste son objectif principal. Fin de la Revue de Presse | Vous pouvez obtenir l'information la plus large possible sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000 (gratuit à partir d'un fixe en France) > Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
Clôture de l'action Air France-KLM à 3,445 €, le lundi 21 mai. Le ralentissement de la croissance mondiale affecte les actions
des entreprises cycliques, telle la nôtre. Les actions des compagnies
aériennes ont enregistré des baisses importantes, tout particulièrement
l'action AF-KL. Dans la période actuelle, notre compagnie est jugée
plus fragile que ses concurrentes Lufthansa group ou IAG (BA/IB).
Le cours actuel, est anormalement bas, conduisant à une
valorisation de la compagnie
équivalente au prix de quelques uns de ses avions. Pourtant,
ce cours aberrant pourrait rester assez bas tant que l'économie restera
atone et que les résultats d'Air France-KLM ne s'amélioreront pas.
La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux
analystes pour l'action AFKL descend à 5,29 €.
Les déséquilibres budgétaires de nombreux états font peser une menace
sur la reprise et sur le cours des actions. Le baril Brent
(mer du nord) à 107$, en repli depuis quelques
semaines.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction
d'administrateur du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au
groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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