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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°341, lundi 4 juin 2012

La Revue de Presse du lundi...

> Assemblée générale : Le président d'Air France-KLM a été hué

(source europe 1/AFP) 31 mai - Le président d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, a été conspué jeudi en assemblée générale par des actionnaires visiblement peu convaincus par son argumentaire sur les raisons du versement d'une rémunération exceptionnelle à l'ancien directeur général du groupe. Les huées ont fusé après que Jean-Cyril Spinetta a expliqué que le paquet de 1,5 million d'euros, incluant une prime de 400 000 € en échange d'une clause de non concurrence de trois ans, avait été accordé pour "compenser le caractère imprévisible" du départ de Pierre-Henri Gourgeon en octobre 2011.

"Je suis choqué qu'on soit obligé de donner une telle somme pour qu'un ancien dirigeant accepte de ne pas faire de tort à une entreprise qu'il quitte", a déclaré un actionnaire. "Comment peut-on accepter de telles sommes pour se conduire tout simplement en honnête homme ? C'est une question de morale", a-t-il dit à l'adresse de l'ancien dirigeant.

Mon commentaire : "Droit" et "justice" ne sont pas deux mots synonymes. Le droit ne s'embarrasse pas de morale alors que le sentiment de justice place cette valeur au plus haut. Dans "l'affaire Gourgeon" concernant l'indemnité de non-concurrence de 400 000 €, le droit est respecté, mais il résonne comme une injustice. C'est pourquoi les débats de l'Assemblée Générale des actionnaires se sont focalisés sur le sujet. A un point tel qu'on peut s'étonner de la disproportion des prises de parole dans la salle, sur ce sujet au regard des questions de stratégie générale pour sortir les comptes de l'entreprise du rouge ou même du cout de la grève de février, qu'elle soit justifiée ou non (40 millions d'euros). La presse (ou même les actionnaires) ne s'y trompe pas. La grève n'est pas un sujet parce que le droit de grève est légitime, même si cet épisode de contestation coute cent fois plus cher à l'entreprise que l'indemnité de Gourgeon.

Dans les faits, celle-ci est devenue le symbole d'une campagne en faveur d'une modération des revenus des patrons des grandes entreprises.

> La soi-disant "prime" de P-H Gourgeon, ou comment la cohérence juridique est allègrement sacrifiée sur l'autel de la crise ?

(source le cercle/les echos) 4 juin - À l'heure où l'acharnement politique et médiatique a fait de M. Gourgeon sa nouvelle victime, il semble utile de rappeler les règles de validité relatives aux clauses de non-concurrence (...).

Il convient toutefois de souligner que les règles ci-après exposées sont en tant que telles, applicables aux dirigeants soumis au droit du travail, c'est à dire cumulant un mandat social (administrateur, Directeur général, Président du Conseil d'administration) et un contrat de travail. Ce cumul n'est possible que dans les conditions fixées par la loi.

Les articles de presse concernant le sujet sont très évasifs sur la question du statut de M. Gourgeon.

Si l'on considère que Pierre-Henry Gourgeon n'était pas titulaire d'un contrat de travail, c'est le Conseil d'administration (le plus souvent sur proposition d'un Comité de rémunération), qui prend la décision d'imposer ou non un engagement de non-concurrence. La contrepartie financière allouée est alors soumise aux règles de droit des sociétés (conventions réglementées).

Le droit du travail n'est pas applicable, et c'est alors le principe de liberté contractuelle qui domine. Mais il est juridiquement difficile de porter atteinte à la liberté du travail et à la libre concurrence sans contrepartie ; et l'on voit difficilement pourquoi M. Gourgeon, en qualité de mandataire, aurait dû percevoir une somme très inférieure à celle qu'il percevrait en tant que salarié.

Quel que soit le statut de M. Gourgeon, l'indemnité de 400 000 € qui lui a été allouée n'a rien à voir avec les "parachutes dorés", ni les "primes" exceptionnelles qui peuvent être accordées à tel ou tel dirigeant.

La soi-disant "prime", qui n'en est pas une, est bien la contrepartie nécessaire d'une obligation de non-concurrence, dont la vocation est de protéger l'entreprise.

Lorsqu'un contrat de travail ne comporte pas d'obligation de non-concurrence, un salarié qui quitte une entreprise peut librement faire concurrence à son ancien employeur, au nom des principes fondamentaux dans nos démocraties de la liberté du travail, de la liberté d'entreprendre et de la libre concurrence. Il en va de même pour un mandataire social.

Afin de protéger les intérêts légitimes de l'entreprise (et donc in fine l'emploi dans l'entreprise), la jurisprudence a admis qu'une clause spécifique du contrat de travail puisse venir limiter cette liberté, en interdisant à un salarié de faire concurrence, d'une manière ou d'une autre, pendant un temps limité et sur une zone géographique déterminée.

Cela est évidemment très utile lorsqu'un salarié détient un poste clé de l'entreprise, qu'il s'agisse d'un responsable commercial qui a travaillé avec les principaux clients, ou a fortiori du directeur général d'une importante compagnie aérienne connaissant toutes les stratégies de développement aéronautique.

Une clause de non-concurrence constitue, par définition, une entrave à la liberté du travail et au principe de libre concurrence. Or en droit, tout engagement doit en principe recevoir une contrepartie. L'obligation du salarié de se conformer à son devoir de non-concurrence doit, selon les juges, obligatoirement avoir comme contrepartie le versement d'une indemnité compensatrice par son ancien employeur, indemnité qui n'est aucunement une prime.

La jurisprudence, en droit du travail, est inflexible pour les employeurs : la validité d'une clause de non-concurrence est soumise à l'existence d'une contrepartie financière. Plus encore, cette contrepartie, selon les juges, ne doit pas être dérisoire (...).

Il s'agissait d'ailleurs d'un revirement de jurisprudence, dans la mesure où jusqu'en 2002, aucune contrepartie financière n'était exigée pour contrebalancer l'obligation de non-concurrence.

Ainsi, cette exigence d'une contrepartie financière non dérisoire est laissée à la traditionnelle "appréciation souveraine des juges du fond". Selon les dossiers et en cas de contentieux, les juges peuvent considérer qu'un seuil de 10 % est dérisoire, allant même jusqu'à imposer un minimum de 20 % de la rémunération. En dessous, la contrepartie est dérisoire et le salarié libéré de son obligation de non-concurrence.

Concernant Air France, eu égard à sa rémunération annuelle d'environ 900 000 € et à la durée de sa clause de non-concurrence (3 ans), et à supposer qu'il ait été titulaire d'un contrat de travail, M. Gourgeon ne pouvait bénéficier d'une indemnité compensatrice inférieure à 90 000 /180 000 € par an (soit au total 270 000 /540 000 € sur 3 ans), selon les minima habituellement retenus par les juges prud'homaux en cas de contentieux (...).

Au surplus, cette indemnité compensatrice est fixée indépendamment de la situation sociale et économique de l'employeur, ici de la situation tendue chez Air France-KLM que l'on ne peut que déplorer.

Devant les tribunaux, s'il ne s'exécute pas, l'employeur est sévèrement condamné au versement de l'indemnité de non-concurrence, tant que le salarié respecte son obligation de non-concurrence, et quand bien même il serait en situation financière compromise ou en phase de licenciements économiques. (...) En dehors du droit du travail, pour les mandataires sociaux, l'entreprise est tenue par le contrat qu'elle a pu signer (...article 1134 du Code civil, "Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites").

Certes, lorsque le contrat de travail le prévoit, l'employeur est en droit de renoncer à l'application de la clause de non-concurrence, mais en ce cas le salarié retrouve, après son départ de l'entreprise, la liberté de s'établir à son compte ou d'entrer au service d'une entreprise concurrente. De même, Air France aurait pu n'imposer aucun engagement de non-concurrence à M. Gourgeon, et en ce cas, ne pas verser l'indemnité correspondante.

Dès lors, à l'heure où il est de bon ton de s'insurger contre la décision d'octobre 2011 validant le maintien de l'obligation de non-concurrence de Pierre-Henry Gourgeon, la véritable question qui doit être posée est celle de savoir quel serait le coût de la présence de l'ex-directeur général d'Air France-KLM en tant que dirigeant (salarié ou non) d'une société Qatarie, au service de laquelle il mettrait ses compétences et sa connaissance des "secrets" d'Air France.

Était-il préférable de verser 400 000 € en exécution de la clause de non-concurrence, en empêchant Pierre-Henry Gourgeon de faire concurrence à Air France-KLM, ou au contraire de perdre 40 millions d'euros en l'autorisant à se mettre au service d'une entreprise concurrente ?

(...) la demande formulée (...) par le ministre de l'Économie Pierre Moscovici à l'ancien directeur général d'Air France-KLM, au nom de la "morale", de rembourser la prime de non-concurrence touchée après son départ, apparait totalement fantaisiste dès lors qu'elle libérerait M. Gourgeon de son obligation de non-concurrence.

Un tel "remboursement" ne peut juridiquement être imposé à Monsieur Gourgeon, aussi longtemps qu'il n'entre pas au service d'une entreprise concurrente. Et si Monsieur Gourgeon acceptait ce "remboursement", il serait délié de son obligation de non-concurrence, ce qui condamnerait sans doute la compagnie franco-néerlandaise à une concurrence plus drastique, dont le préjudice pour Air France-KLM pourrait être bien supérieur à 400 000 €.

Jusqu'à preuve du contraire, ce risque financier avait été justement évalué par le conseil d'administration, par son vote favorable du 17 octobre 2011, attribuant le bénéfice de l'indemnité compensatrice (...).

La question que peuvent se poser les actionnaires d'Air France n'est donc en aucun cas de savoir si la contrepartie de non-concurrence de 400 000 € est due (oui), ou excessive (non, selon les juges), mais si l'entrée de Monsieur Gourgeon au sein d'une entreprise concurrente présentait un risque et comment évaluer ce risque.

Il est par ailleurs surprenant de constater qu'en France, on attend du Gouvernement qu'il supplée les pouvoirs législatif et judiciaire, en remettant en cause le mécanisme des clauses de non-concurrence, dans le feu de l'actualité, alors que la jurisprudence a été établie par les tribunaux pour protéger les salariés eux-mêmes (en imposant le paiement d'une contrepartie aux entreprises qui jusque-là n'en payaient pas).

(...) si les entreprises françaises ne sont évidemment pas à l'abri de toutes critiques, il est pour le moins incongru de les clouer au pilori pour de mauvaises raisons, à savoir quand elles ne font que se conformer au droit du travail.

(...) le droit ne doit pas se confondre avec la morale : la démocratie est en danger lorsque l'on piétine un système juridique (...), dans la précipitation, et sans même avoir conscience des libertés qu'on restreint.

Le Président Hollande, qui doit pour cela être salué tant par les juristes que par tous les citoyens que la loi protège, n'avait-il pas dit qu'il se garderait de réagir à chaud, en fonction de l'écume de l'actualité ? Son gouvernement serait donc sans doute bien inspiré de suivre ce sage engagement.

Que cette affaire soulève, par ailleurs, la question de la libre fixation des rémunérations dans les entreprises privées est un tout autre débat... qui ne va pas sans poser de nombreux problèmes juridiques.

Mon commentaire : Conformément aux recommandations AFEP-MEDEF, PH Gourgeon n'avait pas de contrat de travail.

Pour ma part, je ne conteste pas l'utilité d'une indemnité de non-concurrence, laquelle a déjà produit des effets bénéfiques pour le groupe puisque PH Gourgeon a déjà refusé trois offres dans le domaine de l'aéronautique dont deux de la part de compagnies, l'une émanant d'une compagnie du Golfe.

En revanche, je conteste le montant de cette indemnité comme j'ai contesté le montant de ses dernières rémunérations.

> PH Gourgeon : "La prime ne devrait pas être rendue"

(source deplacementspro) 3 juin - Après la vision dogmatique d'une affaire qui, dans les derniers jours du mois de mai, a secoué Air France, les syndicats et le gouvernement Hollande... C'est au tour de l'ancien DG de la compagnie de faire savoir par ses proches qu'il "ne restituera pas la prime de non concurrence versée à son départ". Selon des sources proches de PH Gourgeon, "Ce départ s'est fait en toute légalité et en toute transparence".

Pour l'ancien DG, toute cette affaire ne tient pas. Selon lui, son différend avec Jean-Cyril Spinetta à propos de la Direction générale de la compagnie serait à l'origine de son départ, et il réfute les accusations qui visent à le rendre responsable d'une mauvaise gestion d'Air France sous sa direction.

Il reste que c'est du côté du Conseil d'Administration d'Air France que le regard se porte. Comment se fait-il que cette affaire rejaillit aujourd'hui... 7 mois après que la prime ait été versée ? Pourquoi refuser aujourd'hui ce qui a été accepté hier, y compris par des représentants du personnel ? Le mouvement d'humeur des petits actionnaires, la pression de l'État, les demandes d'explication des syndicats risquent bien d'empoisonner la compagnie française dont l'urgence est le redressement économique. Le Ministre des transports, Frédéric Cuvillier, aimerait connaitre tous les dessous du dossier. Les aura t-il ? Rien n'est plus incertain !

Mon commentaire : Contrairement à ce qui est affirmé là, aucun représentant du personnel n'a accepté cette fameuse indemnité. Ceux du conseil d'Air France n'ont pas été consultés et ceux d'Air France-KLM ne l'ont pas approuvée. J'ai fait savoir mon refus à mes lecteurs, pour ma part, dans mon Flash Info du 18 octobre. Si le problème ressurgit aujourd'hui, c'est pour l'unique raison que cette indemnité prend la forme d'une convention liant deux parties et doit de ce fait, obligatoirement, faire l'objet d'une résolution soumise au vote en assemblée générale. En revanche, on peut effectivement s'étonner qu'un représentant de l'État, qui ayant voté pour cette indemnité en octobre, au conseil d'administration, vote finalement contre, lors de cette assemblée générale. Quel dommage que les arguments des représentants des salariés qui se sont opposés au montant de cette indemnité n'aient pas été entendus en octobre dernier par les membres du conseil d'administration.

> Le 28 juin, les employés de Brit Air seront fixés sur leur sort

(source ouest france) 31 mai - (...) Marc Lamidey, a confirmé sa démission du poste de président-directeur général de la compagnie morlaisienne. Il affirme vouloir « se consacrer pleinement » à la refonte des trois compagnies régionales filiales d’Air France, Brit Air (Morlaix), Régional (Nantes) et Airlinair (Orly).

« Le plan de restructuration sera présenté le 28 juin à Air France et simultanément au comité d’entreprise de Brit Air et de Régional », a informé le futur ex-président. Plan qui n’est pas sans créer quelques inquiétudes à Morlaix où 400 personnes (sur 1 240 salariés) travaillent au siège social et dans les ateliers de maintenance des avions. Joint en début de semaine, le pilote du projet avec Lionel Guérin (PDG de Airlinair et de Transavia, compagnie low cost d’Air France) se veut rassurant. « Le site de Morlaix a de vrais atouts que je ferais valoir », a-t-il fait savoir (...).

> Régional : inquiétude pour l’emploi à Nantes

(source ouest-france entreprises) 31 mai - (...) Angoisse des 300 salariés, qui travaillent à Nantes près de l’aéroport. Air France a annoncé un projet de regroupement de trois de ses filiales : Régional à Nantes, Brit Air à Morlaix et Airlinair à Rungis (...).

Régional compte 850 pilotes et hôtesses, répartis dans une dizaine de bases en France, ainsi que 450 personnes chargées de la maintenance à Clermont-Ferrand, Lille et Roissy, et une centaines d’agents d’escale à Nantes, Lyon et Roissy.

Une mise en commun des moyens est redoutée

À Nantes, les salariés du siège exploitent le réseau et effectuent les fonctions support : gestion, paie, comptabilité etc. « Nous redoutons un regroupement des sièges des compagnies, et la suppression des postes en doublon », s’alarme (...) la CGT (...). La direction de Régional répond que l’entreprise œuvre à « minimiser l’impact social ».

Le groupe Air France veut « retrouver une rentabilité. Pour cela, une réorganisation en pôles est envisagée, dont un pôle régional regroupant les trois filiales. Mais les trois entités demeureront ».

La direction comprend que « ce changement génère de l’inquiétude. Un travail de chiffrage est en cours. On ne peut pas en donner les conclusions, avant qu’il soit achevé ». Un discours qui ne paraît pas apaiser les syndicats (...).

Mon commentaire : J'ai rencontré, accompagné des administrateurs salariés d'Air France, successivement les présidents des deux compagnies Brit Air et Régional. Air France veut réorganiser son pôle régional pour l'optimiser. Beaucoup de rumeurs circulent et inquiètent les salariés des compagnies concernées. Ces deux compagnies sont sollicitées par Air France pour qu'elles produisent un effort de compétitivité comparable à ceux d'Air France et KLM, dans le cadre du plan Transform 2015.

Un rapprochement de Brit Air et Régional, ainsi que d'Airlinair, qui n'est pas filiale d'AF, est étudié. Les décisions ne sont pas encore prises, mais on peut imaginer que ce rapprochement conduise à la mise en commun de quelques fonctions de siège/support : finances, achats, etc. Les flottes sont différentes, les bases aussi et une fusion pure et simple n'aurait guère de sens. Une recherche d'optimisation est lancée dans les escales où les composantes du groupe AF se "marchent sur les pieds", tel Lyon, par exemple, où Air France, Britair et Régional ont leurs propres équipes ou sous-traitants. Les syndicats d'Air France et de ses filiales devront s'atteler à une tâche difficile pour minimiser les conséquences sociales.

A noter que la compagnie CityJet, irlandaise, n'est pas incluse dans ce projet de rapprochement de nos compagnies régionales, du fait de sa situation excentrée, vis à vis du groupe AF.

> Transform 2015 : le développement de Transavia inquiète ses concurrentes

(source Air Journal) 1er juin - Dans une lettre ouverte au ministre des Transports, les patrons d’Air Méditerranée, Europe Airpost et XL Airways s’inquiètent des menaces que fait peser sur leurs compagnies le développement de Transavia prévu dans le plan Transform 2015 d’Air France – KLM.

Après l’annonce du volet Transavia du plan de développement d’Air France, Antoine Ferretti (Air Méditerranée), Jean-François Dominiak (Europe Airpost) et Laurent Magnin (XL Airways) reviennent à la charge contre la filiale low cost d’Air France. Faire passer la flotte de Transavia de huit avions à 20 ou 22 d’ici 2015-2016, conduirait, selon eux, « à accroître de plus de 35% l’offre globale d’un secteur [le court et moyen courrier de loisirs] déjà presque saturé par l’arrivée en France de compagnies aériennes basées dans les pays émergents de l’Europe ».

Or, comme ils l’ont déjà rappelé à maintes reprises, Transavia n’a jamais été bénéficiaire depuis sa création en 2006 et « ne doit sa survie qu’au renflouement permanent de son actionnaire unique, Air France, dont l’État est actionnaire à hauteur de 15,8% ». (...) les trois signataires de la lettre ouverte au ministre des Transports préviennent donc du risque que fait peser ce développement sur le pavillon français et notamment sur les 2000 emplois que représentent Air Méditerranée, Europe Airpost, et XL Airways.

> Saudi Arabian Airlines change de nom et rejoint SkyTeam

(source air journal) 29 mai - Aujourd’hui, la compagnie aérienne saoudienne fait officiellement son entrée dans SkyTeam et devient ainsi la première compagnie du Moyen-Orient de l’alliance. Elle en profite pour changer de nom et lancer sa privatisation. Saudi Arabian Airlines est redevenue Saudia, le nom que la compagnie aérienne nationale d’Arabie Saoudite utilisait de 1972 à 1996 (...).

Avant l’arrivée de Middle East Airlines en juin, elle devient ainsi la première compagnie du Moyen-Orient de l’alliance, à qui elle permet d’ajouter 35 destinations au départ de ses principaux aéroports comme Riyadh, Jeddah et Dammam notamment vers la Péninsule Arabique, le sous-continent indien et l’Afrique du Nord.

Rappelons que pour intégrer SkyTeam, Saudia a lancé en 2009 un plan de redressement sur quatre ans. Elle a entre autre modernisé sa flotte via la commande de 90 appareils. Elle attend toujours quatre Airbus A321, quatre A330, seize Boeing 777-300ER et huit 787 Dreamliner. Forte de ces avancées, elle devrait lancer son processus de privatisation le mois prochain.

> Les pertes d'Air Austral atteindraient 87 millions d'euros

(source zinfo974) 2 juin - Les pertes réelles de la compagnie aérienne Air Austral "frôlent les 90 millions d'euros" écrit le Journal de l'Ile dans son édition du samedi 2 juin. La perte estimée de la compagnie sur l'exercice 2011 serait "finalement de 87 millions d'euros" explique le journal qui indique s'être procuré une "note interne" à la compagnie, au lendemain d'un nouveau conseil de surveillance qui s'est déroulé mardi dernier.

"Ce mauvais résultat oblige Marie-Joseph Malé à accélérer le processus de recapitalisation. Le Pdg d'Air Austral cherche aussi à rassurer les agences de voyage et a rencontré discrètement, à Paris, juste avant ce conseil de surveillance, les responsables d'Air France et de Corsair International".

En début d'année, une perte d'au moins 30 millions d'euros pour 400 millions d'euros de chiffres d'affaires avait été évoquée, avant qu'un montant compris entre 45 à 48 millions d'euros n'ait été jugé plus réaliste il y a un mois lors d'un conseil de surveillance. C'est bien le double qui est à redouter pour la compagnie qui aborde un mois de juin déjà "compliqué".

> Lufthansa prépare la vente de sa filiale de catering

(source leparisien) 4 juin - La compagnie aérienne allemande Lufthansa, soucieuse de limiter son endettement, prévoit la cession de sa filiale de catering LSG Sky Chefs, rapporte lundi le Financial Times Deutschland.

Lufthansa envisage de vendre jusqu'à 49% de sa filiale d'ici l'an prochain au plus tard, de préférence à un spécialiste des services de restauration qui n'est pas encore présent dans l'industrie aérienne, et d'avoir une option de vente sur les parts restantes, selon des informations du journal. "Nous devrons être prêts à prendre certaines mesures concernant le portefeuille" a déclaré le patron de Lufthansa, Christoph Franz, au FTD, ajoutant que LSG Sky Chefs, tout comme la division de services informatiques de son groupe, étaient éloignées de son coeur de métier.

LSG Sky Chefs est une unité rentable qui emploie près de 30.000 personnes dans le monde et qui a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros. Plus petite, la division de services informatiques du groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros.

Lufthansa veut remplacer 160 de ses avions dans les prochaines années, ce qui représente un investissement de 20 milliards d'euros, alors que la conjoncture est actuellement difficile pour le groupe comme pour l'ensemble du secteur.

Pour faire des économies le groupe a par conséquent déjà annoncé début mai la suppression de 3.500 postes dans son administration. Mais cela ne suffit pas pour faire face aux investissements nécessaires dans le renouvellement de sa flotte sans faire monter en flèche son endettement, selon le FTD.

Mon commentaire : Bien que moins endettée qu'Air France-KLM, Lufthansa souffre aussi. Je serai surpris qu'elle choisisse de vendre la totalité de son activité de catering, (peut-être se contentera-t-elle de vendre 49% ?) car elle deviendrait très dépendante d'un fournisseur extérieur sur ses bases de Francfort ou Munich.

L'actualité boursière

> Air France-KLM : va quitter l'indice CAC Next 20

(source CercleFinance.com) 1er juin - Le conseil scientifique des indices de NYSE Euronext a fait part hier soir de plusieurs changements dans la composition des indices d'actions parisiens qui entreront en vigueur le 18 juin prochain (...) le titre du groupe chimique belge Solvay prendra place d'Air France-KLM sein du CAC Next 20, et celle de Bénéteau au SBF 120. (...) l'indice CAC Next 20 sera, à compter de cette date, privé d'Air France-KLM, qui sera alors remplacée par le groupe chimique belge Solvay.

Si Solvay capitalise à ce jour plus de sept milliards d'euros, Air France-KLM dépasse de justesse les 1.000 millions. (...) Air France-KLM 'descend' dans le CAC Large 60.

L'indice de valeurs moyennes CAC Mid 60 voit également l'arrivée d'Air France-KLM, qui prend la place de Bénéteau.

Mon commentaire : Nyse Euronext, en charge de ces différents indices boursiers qui constituent une sorte de hiérarchie des valeurs boursières, enregistre la baisse de l'action AF-KLM et la déclasse en conséquence.

Fin de la Revue de Presse

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Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 3,319 €, le lundi 3 juin. Le ralentissement de la croissance mondiale affecte les actions des entreprises cycliques, telle la nôtre. Les actions des compagnies aériennes ont enregistré des baisses importantes, tout particulièrement l'action AF-KL. Dans la période actuelle, notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel, est anormalement bas, conduisant à une valorisation de la compagnie équivalente au prix de quelques uns de ses avions. Pourtant, ce cours aberrant pourrait rester assez bas tant que l'économie restera atone et que les résultats d'Air France-KLM ne s'amélioreront pas.

La moyenne des objectifs de cours (consensus) des principaux analystes pour l'action AFKL est à 5,29 €. Les déséquilibres budgétaires de nombreux états font peser une menace sur la reprise et sur le cours des actions. Le baril Brent (mer du nord) à 98 $ est en repli depuis quelques semaines et en nette baisse la semaine passée, mais la chute récente de l'euro ne permet pas à Air France-KLM de profiter pleinement d'un pétrole moins couteux.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

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