N°382, lundi 18 mars 2013

La Revue de Presse du lundi...

> Air France : les PNC valident les accords avec la Direction

(source deplacementspros) 18 mars - Les négociations ont été complexes mais le résultat est là : le SNPNC, Syndicat National du Personnel Navigant de Cabine, a signé discrètement le 15 mars dernier l'accord négocié il y a quelques semaines avec la Direction d'Air France. Un accord validé par les autres syndicats du personnel navigant. Désormais, Transform 2015 est validé par l'ensemble des salariés de la compagnie.

Il faut dire que la base était favorable au projet présenté depuis 15 jours. 80,5 % des votants au référendum engagé par le syndicat se sont dits favorables aux mesures proposées. Dans les faits, les PNC sont assurés qu'il n'y aura aucun départ contraint et acceptent le gel des augmentations générales. Parallèlement, les promotions sont elles aussi "gelées". Enfin, les rotations seront adaptées et la productivité à bord améliorée. Le SNPNC affirme, dans son communiqué, que "Le Président de la Compagnie, Alexandre de Juniac, a passé un contrat moral avec les PNC d’Air France. En demandant aux hôtesses et stewards de participer aux efforts permettant de redresser notre Compagnie, il a pris l’engagement d’un retour à l’équilibre et à la prospérité de l’Entreprise… Il a désormais une obligation de réussite… Le SNPNC saura lui rappeler autant que de besoin". Pour l'heure, ces engagements garantissent la paix sociale dans l'entreprise pour la bonne application du plan de relance d'Air France dont les premiers effets positifs se font déjà sentir en ce début d'année.

Mais face à ces changements qui vont conduire à une réduction sensible du nombre de PNC dans les avions, c'est la question de la qualité globale du transport aérien qui se pose pour Air France. Alexandre de Juniac n'a pas caché que son seul souci était "la satisfaction du client". Sans doute en classe avant avec l'arrivée du nouveau siège business, mais pour les classes économiques, la musique risque d'être différente. Moins de PNC c'est moins de service et un temps de repas rallongé. Air France parle d'une réorganisation à venir des process à bord. Sans doute un début de réponse.

Mon commentaire : Les consultations des adhérents de l'Unac-CGC et de l'Unsa PNC ont également abouti à une approbation de cet accord PNC. Quelques salariés et syndicats ne sont pas encore convaincus du caractère équitable, entre les catégories, des mesures prises et des accords passés. Mais l'effort commun des 20% d'efficacité économique reste l'un des objectifs pour le redressement de l'entreprise. 

> Air France-KLM teste Internet à bord de deux B777

(source airjournal) 16 mars - A partir du 2 avril prochain, Air France-KLM proposera une connexion Internet sans fil (wifi) pour les passagers sur deux avions long-courriers. Il s’agit de tester la technologie sur deux B777, l’un aux couleurs d’Air France, et l’autre aux couleurs de KLM.

Selon un porte parole de KLM, l’expérimentation durera jusqu’à la fin de l’année et permettra de tester la technologie fournie par Panasonic Avionics. Cependant, le service n’est pas gratuit. Les passagers devront payer quelle que soit leur classe un montant forfaitaire pour avoir accès à Internet via leurs smartphones, tablettes ou ordinateurs portables. La bande passante de la connexion embarquée à bord devrait être assez suffisante pour envoyer des SMS et des mails, de surfer sur le web et aussi de regarder des vidéos (YouTube par exemple). « Le prix sera conforme aux conditions du marché  », assure une porte-parole de KLM.

Air France-KLM sollicitera les utilisateurs pour une enquête de satisfaction. Et si l’expérimentation est concluante, le groupe équipera au fur et à mesure sa flotte d’Internet.

Le groupe franco-hollandais est en retard par rapport à ses concurrentes. Lufthansa équipe déjà Internet sur ses avions long-courriers. British Airways propose Internet sur ses vols transatlantiques tout comme TAP Portugal, SAS Scandinavian Airlines et Norwegian sur leurs vols européens, Icelandair sur tous ses vols… ANA All Nippon Airlines et Delta Air Lines installent en ce moment Internet sur leur flotte de long-courriers. United Airlines teste aussi actuellement Internet à bord de quelques appareils. Mais, pour sa part, Qantas a décidé de retirer le service Internet après neuf mois de test sur ses vols en Airbus A380 à destination de Londres et Los Angeles. Selon la compagnie australienne, le service n’était pas du tout rentable : l’utilisation moyenne du wifi a été de moins de 5%, ses passagers préférant dormir plutôt que de surfer sur le web.

Mon commentaire : Si Air France maintient sa volonté d'améliorer la qualité de service, l'offre d'une connexion Internet à bord, fiable et simple à mettre en œuvre, s'impose.

> Air France-KLM : vers l'Amérique du Sud

(source Boursier.com) 18 mars - Le Groupe Air France-KLM annonce qu'il desservira cet été 15 destinations sud-américaines avec plus de 120 vols par semaine au départ de Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol.

La Compagnie poursuit ainsi son développement dans cette région avec une offre en hausse de 3,4%. Dès le 16 avril 2013, Air France desservira Montevideo, la capitale de l'Uruguay, à raison de 5 vols par semaine, en prolongement de la liaison vers Buenos Aires, en Argentine. Santiago du Chili connaîtra une hausse d'offre en raison d'une augmentation de module trois fois par semaine en Boeing 777-300, les autres jours restant desservis en Boeing 777-200. La desserte de Buenos Aires sera quant à elle opérée quotidiennement cet été avec un avion de plus grande capacité.

Mon commentaire : Air France solidifie son développement sur le continent sud-américain. Mais la vigilance reste de mise : Lufthansa et Star Alliance viennent de perdre leur partenaire TAM. Parions qu'ils vont tenter d'en trouver un autre. Gol est notre allié au Brésil, sans être membre de SkyTeam. Une situation qui peut donner des idées à Star Alliance. Par ailleurs, l'économie du Brésil, qui a connu une forte croissance est plus calme et celle de l'Argentine entre en turbulences.

> Corsair International fêté à Abidjan

(source quotidiendutourisme) 7 mars - (...) C’est fait ! Corsair International relie désormais Paris et Abidjan à raison de trois vols par semaine.

(...) Si on ne peut encore savoir si Corsair réussira son pari ivoirien aussi bien qu’elle a réussi celui du Sénégal (le transporteur français vole désormais en quotidien sur Dakar), il existe néanmoins des similitudes. Et pas seulement parce qu’il s’agit de deux pays francophones d’Afrique de l’Ouest.

Dans les deux cas, la compagnie du groupe TUI s’invite, et la concurrence avec elle, sur une route ou Air France opérait jusqu’ici dans une situation de monopole de fait. L’émergence d’un deuxième opérateur n’est visiblement pas sans déplaire aux autorités et ce, des deux côtés de la route.

(...) La partie n’est toutefois pas jouée. Air France n’a visiblement pas l’intention de quitter la partie sans la jouer. A compter d’avril et de la mise en place de son programme été, la compagnie tricolore va passer de 7 à 10 vols par semaine. Les trois vols supplémentaires, opérés en A 340 partiront les lundis, vendredis et dimanches. Ce n’est sans doute pas un hasard si deux de ces trois jours sont des jours d’opération de Corsair.

Mon commentaire : Parmi les compagnies françaises long-courrier, XL Airways et Corsair International ont manifestement choisi de faire concurrence à Air France.

> 135 millions de livres de pertes pour Virgin Atlantic ?

(source businesstravel) 12 mars - Selon le Sunday Times, Virgin Atlantic a enregistré des pertes records de 135 millions de livres en 2012 selon un document interne envoyé par le nouveau CEO de la compagnie, Craig Kreeger. Une performance qui serait «bien inférieure à celle prévue» selon les termes du CEO.

Virgin Atlantic a du faire face à la hausse des cours du pétrole, à une mauvaise conjoncture économique et à une plus forte concurrence suite à la mise en place de la société commune transatlantique entre British Airways/Iberia et American Airlines. Suite à ces résultats, Craig Kreeger aurait imposé un gel des salaires.

> IAG : les syndicats d'Iberia renoncent à la grève après la signature d'un accord

MADRID (source Dow Jones) 13 mars - Les syndicats représentant la majorité du personnel de la compagnie aérienne Iberia ont annulé, mercredi, les grèves prévues [cette] semaine, ce qui met fin à des mois de conflit social pour la filiale espagnole d'International Consolidated Airlines Group .

Les syndicats ont fait cette annonce mercredi, après la signature d'un accord prévoyant une réduction du nombre de licenciements auxquels veut procéder la compagnie aérienne. Ce nombre sera ramené de 3.807 à 3.141, dont 2.256 au sein du personnel au sol, 258 chez les pilotes et 627 pour le personnel de cabine.

Seuls deux syndicats minoritaires, dont un représentant les pilotes, se sont abstenus de signer cet accord. Celui-ci reste toutefois applicable et marque la fin des grèves, a indiqué José Antonio Herraiz, porte-parole de Comisiones Obreras, l'un des principaux syndicats de la compagnie.

> Finnair en route vers la joint venture d'American Airlines et IAG

(source voyage d'affaires) 11 mars - (...) Finnair vient d'officialiser son entrée prochaine dans la joint venture associant Americain Airlines, British Airways et Iberia. Une arrivée prévue « dans le courant de l'année 2013 » selon le communiqué publié lundi, qui permettra à la joint-venture d’assurer jusqu'à 102 aller-retour quotidiens entre l'Amérique du Nord et l'Europe, vers 42 destinations.

Le nouveau partage de codes optimisera ainsi les connections proposées aux voyageurs d’affaires, et leur permettra de cumuler des Miles sur les programmes de fidélisation concernés, à savoir Iberia Plus, American Airlines AAdvantage®, British Airways Executive Club et Finnair Plus. « Notre participation à cette joint venture va considérablement augmenter le nombre de destinations desservies par Finnair auprès de ses clients actuels (...) ».

> L’Airbus A380 toujours interdit en Inde

(source airjoournal) 13 mars - Le PDG de la compagnie aérienne Emirates Airlines trouve que l’interdiction d’opérer des Airbus A380 et de développer son réseau en Inde est « ridicule et une honte », alors qu’il voudrait y lancer au moins cinq ou six nouvelles destinations.

Lors d’un entretien avec ATW le 7 mars 2013, Tim Clark a souligné combien le marché indien était important pour la compagnie des Emirats Arabes Unis, qui y dessert dix aéroports depuis sa base de Dubaï. « Le marché est limité depuis 2008 en termes de sièges et de points que nous pouvons desservir », se plaint-il, tout en soulignant avoir présenté ses doléances au gouvernement indien – et compter sur de futurs négociations bilatérales pour lever les restrictions. Le gouvernement refuse en effet d’autoriser des avions de compagnies étrangères plus gros que le Boeing 747 dans le pays, de peur de mettre à mal les activités internationales d’Air India, alors qu’il a autorisé les aéroports de Delhi, Mumbai, Bangalore et Hyderabad à s’équiper en catégorie F pour justement accueillir les superjumbos d’Airbus.

Une lueur d’espoir pour l’A380 était pourtant apparue en octobre 2012, quand un officiel avait annoncé une prochaine relaxation des accords aériens, déclarant que les « demandes d’opérer l’A380 pourraient être examinées, même si aucune n’est déposée à ce jour ».

Mais rien depuis, l’annonce ayant été interprétée comme une tentative d’amadouer Lufthansa pour qu’elle soutienne l’entrée d’Air India dans Star Alliance. Le transporteur allemand a déployé des Boeing 747-8i vers l’Inde, Air France et Singapore Airlines entre autres ayant également déclaré leur intérêt pour une desserte en A380 du sous-continent. Ni Air India ni Jet Airways n’ont commandé d’A380, le sort des cinq voulus par Kingfisher Airlines n’ayant toujours pas été officiellement annoncé. Selon Tim Clark, les prochaines destinations « visées » par l’A380 d’Emirates Airlines sont Barcelone et Glasgow, sans oublier l’île Maurice.

> A380 d’Emirates Airlines : deux classes et Maurice

(source airjournal) 13 mars - La compagnie aérienne Emirates Airlines étudie la possibilité de configurer des Airbus A380 en seulement deux classes, et envisage d’envoyer son superjumbo régulièrement vers l’île Maurice.

Alors que les superjumbos de la compagnie des Emirats Arabes Unis peuvent aujourd’hui emporter un maximum de 517 passagers en trois classes (489 sur le long-courrier), son PDG Tim Clark a déclaré à ATW que la suppression de la Première était à l’étude. L’appareil en configuration bi-classe, qui conserverait son bar sur le pont supérieur, pourrait faire son apparition dès 2016. Pas de détail sur le nombre de sièges supplémentaires, mais le PDG avoue que le poids de l’appareil serait forcément revu à la hausse. Un principe identique est également « sur la table » pour les Boeing 777.

Le PDG a part ailleurs annoncé que toutes les réparations des ailes des A380, après la découverte de fissures sur des pièces internes, commenceront le mois prochain pour s’achever en novembre 2014. L’immobilisation constatée chez Singapore Airlines n’est que de 42 jours contre les 56 redoutés, a souligné Tim Clark à propos des réparations effectuées hors cycle normal de maintenance.

L’île Maurice, où un Airbus A380 d’Emirates Airlines atterrira le 12 mars 2013 pour un vol de démonstration, a également été mentionnée par le PDG : il « voudrait que l’une des deux rotations quotidiennes » entre la base de Dubaï et l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam (12 vols par semaine cet hiver) soit opérée en superjumbo plutôt qu’en 777-300ER (...).

Mon commentaire : La première classe d'Emirates est d'un haut standing. Elle propose même des douches à bord de l'A380. Mais la clientèle est-elle suffisante pour rentabiliser cette classe ? Ce n'est pas certain sur toutes les lignes. D'où les interrogations chez Emirates et dans plusieurs compagnies du maintien de cette classe sur tous les appareils.

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 8,303 € le lundi 18 mars. Le ralentissement de la croissance mondiale affecte les actions des entreprises cycliques, comme celles du transport aérien. Dans la période actuelle, notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes directes, tel Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel, reste, malgré sa remontée des derniers mois, anormalement bas. Pourtant, ce cours pourrait rester assez bas tant que l'économie restera atone et que les résultats d'Air France-KLM ne s'amélioreront pas nettement.

Après la publication de nos résultats d'exploitation des 2^ème, 3^ème trimestres et quatrième 2012, en amélioration, des analystes ont, les uns après les autres, relevé leurs objectifs de cours pour le titre AFKL. Ainsi, la moyenne des objectifs de cours (le consensus) est remontée à 8,50 €.

Le baril Brent (mer du nord) revient vers son cours moyen des mois précédents à 109 $.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC