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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°388, lundi 29 avril 2013

La Revue de Presse du lundi...

> Un Airbus A380 d'Air France effectuera trois vols hebdomadaires entre Paris et Shanghai

(source CRI online) 28 avril - A partir du 2 septembre prochain, un des huit Airbus A380 d'Air France effectuera trois vols hebdomadaires entre l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à Paris et celui de Pudong à Shanghai (...).

Air France devient ainsi la première compagnie européenne à desservir la métropole économique chinoise avec son appareil très gros porteur (...).

"Desservir Shanghai en Airbus A380 intègre parfaitement notre objectif de développement sur les marchés en croissance. A bord, nous avons pour ambition de proposer à tous nos clients le confort, la sérénité et l'excellence d'un service à la française qui distinguent Air France dans le monde. Cette nouvelle liaison avec notre très gros porteur démontre l'excellente coopération entre les autorités aéronautiques française et chinoise, qui a rendu cet accord possible", a souligné Alexandre de Juniac (...).

Le président français François Hollande a déclaré avant sa visite d'État en Chine que les chefs d'entreprises et les touristes chinois étaient les bienvenus en France et que le pays s'efforcerait de délivrer les visas dans les meilleurs délais possibles et d'ouvrir de nouvelles liaisons aériennes afin de promouvoir le tourisme entre les deux pays (...).

Air France a conçu un service spécialement adapté pour accueillir ses passagers chinois, en diffusant entre autres des annonces en mandarins ou en cantonais, et en proposant des repas chinois et des films internationaux sous-titrés en chinois.

> Bilan 2011-2012 : tout va bien pour XL Airways grâce au long-courrier

(source airjournal) 27 avril - La compagnie aérienne « low fare » XL Airways a publié les résultats de son exercice comptable 2011/2012 clos le 31 octobre 2012. Le chiffre d’affaire a augmenté de 6 % pour un résultat bénéficiaire de 600 000 euros. Un bon résultat dû à un repositionnement sur le « long-courrier low fare », selon la compagnie.

Le chiffre d’affaires de 332 millions d’euros a permis de transporter 1,2 million de passagers sur cet exercice pour un nombre d’heures de vol opérées quasiment stable. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe XL France s’est élevé à 399 millions d’euros, quasiment stable par rapport à celui de l’exercice précédent. Le résultat net consolidé a été bénéficiaire.

Pour XL Airways, ce bon score résulte du repositionnement de XL Airways sur les vols réguliers long-courriers. « En 2012, XL fait le choix de réduire son activité sur ses destinations moyen courrier, face à la concurrence accrue des compagnies est-européennes à très bas coûts et se concentre sur le développement de son modèle économique sur les vols réguliers en long courrier, a expliqué Laurent Magnin, PDG d’XL Airways France. (...) Le modèle « long-courrier low fare », qui implique une réelle maîtrise des coûts, m’apparaît comme la voie principale de développement pour XL. »

Rappelons qu’au printemps 2012, XL a lancé une liaison estivale bi-hebdo vers Sao Francisco, une liaison régulière à l’année avec trois fréquences hebdos vers la Guadeloupe et la Martinique (en concurrence avec Air France, Air Caraïbes et Corsair International) et lance cet été Marseille-New York et Paris-Miami.

(...) XL Airways a pris possession fin novembre de l’année dernière de son premier A330-300 configuré en classe éco unique de 408 places, venant s’ajouter à ses deux A330-200 et ses trois B737-800.

Mon commentaire : XL Airways est une des rares compagnies à viser le segment low cost/low fare long-courrier avec des vols haute densité. La rentabilité de ce modèle est difficile à assurer mais XL pourra arracher aux compagnies concurrentes, dont Air France, les passagers prêts à assumer un confort spartiate en échange du prix le plus bas, voire l'économie d'une correspondance comme pour le Marseille-New York.

> British Airways passe une commande ferme de 18 Airbus A350

(source lusinenouvelle) 22 avril - La compagnie aérienne British Airways a passé commande pour 18 airbus A350-1000 et posé une option option pour 18 de plus.

Le groupe aérien IAG a annoncé ce lundi 22 avril une commande ferme pour 18 appareils long-courriers Airbus A350-1000, ainsi que des options pour 18 appareils supplémentaires, pour sa filiale britannique British Airways.

Le montant de la commande n'a pas été communiqué mais si on se réfère au prix catalogue elle pourrait atteindre jusqu'à près de 12 milliards de dollars au total.

L'A350-1000 est la version la plus longue du futur long-courrier d'Airbus et pourra transporter environ 350 passagers.

Mon commentaire : L'A350 est le nouveau long-courrier d'Airbus. Sa taille le place entre le 787 et le 777 de Boeing. La version la plus longue, l'A350-1000 est comparable au 777-300, ce qui pousse Boeing à étudier un successeur plus moderne, dénommé pour l'instant 777-X. La commande de British Airways, qui se détourne de Boeing, est peut être le signe que la compagnie américaine tarde trop à lancer son nouveau modèle LC.

> IAG rachète plus de 90% du capital de Vueling

(source business travel) 25 avril - IAG détenait déjà 48,85% du capital de Vueling via sa filiale Iberia : IAG va s'emparer de 82,48% du capital restant lui donnant une participation effective de 90,51% au capital.

L'accord a été accepté par la majorité des actionnaires de Vueling (...).

Alex Cruz restera le CEO de Vueling, une fois l'opération terminée.

«Vueling est une formidable compagnie aérienne et bénéficiera de la santé financière du groupe IAG. Nous prévoyons de conserver le business model et la direction de la compagnie ainsi que la base de Barcelone» a déclaré Willie Walsh, CEO d'IAG (...).

A propos de ce rachat, Josep Piqué, le président du Conseil d'administration de Vueling a ajouté : «de nombreux actionnaires ont décidé de vendre leurs actions à IAG dans le cadre de l'offre publique d'achat suite à la recommandation du Conseil d'Administration le 9 avril. A cette occasion, le Conseil a considéré que le prix proposé par IAG était juste. Mais ce qui est plus important, c'est que l'intégration complète de Vueling dans le groupe IAG va offrir des opportunités de développement stratégiques. Aujourd'hui, nous ne pouvons que réitérer cette vision. Je suis convaincu que Vueling restera dynamique, avec un esprit d'innovation et de concurrence qui sont les fondations de son succès. Ces qualités ainsi que son intégration renforcée au sein d'IAG vont nous permettre de continuer à croitre et à consolider notre position comme un acteur unique sur le marché européen de l'aviation commerciale».

Mon commentaire : Cette consolidation de Vueling par IAG, grand groupe européen qui s'étoffe, n'est pas une bonne nouvelle pour nous. Vueling fait partie de nos concurrents low cost les plus sérieux

> Etihad entre au capital de Jet Airways

(source voyage d'affaires) 25 avril - C'est désormais officiel : à la suite de ses prises de participation dans Air Seychelles, Aer Lingus, Virgin Australia et Air Berlin, en plus du partenariat conclu avec Air France-KLM, Etihad Airways a pris une part minoritaire, mais active dans la compagnie indienne Jet Airways.

Après plusieurs mois de négociations, Etihad a conclu un accord portant sur un investissement de 379 millions de dollars pour acquérir 24% des parts de Jet Airways. La compagnie émirati prend ainsi pied sur un marché indien prometteur, mais en plein marasme, comme en témoignent les difficultés récentes d'Air India et de Kingfisher.

En s'alliant avec la plus dynamique des compagnies du sous-continent, Etihad, qui dessert aujourd'hui neuf destinations indiennes avec un total de 59 vols par semaine, entend conquérir un marché touristique en très forte croissance, estimé à 42 millions de voyageurs potentiels.

Autre effet attendu : une croissance du trafic passagers d’Etihad Airways. L’alliance prévoit en effet un partage de codes étendu avec un réseau combiné de 140 destinations rayonnant autour du hub d'Abu Dhabi. Ainsi, les passagers Jet Airways auront accès, depuis les 23 villes indiennes desservies par la compagnie, à un réseau mondial très étendu sur les destinations du Moyen-Orient, d’Amérique du Nord, d’Europe et d'Afrique.

Jet Airways devrait ainsi améliorer ses services vers Abu Dhabi depuis ses deux principaux hubs de Delhi et Mumbai et lancer de nouveaux vols au départ d’Hyderabad et Bangalore, avant d'introduire de nouvelles routes. Dernier élément de ce vaste partenariat : les passagers bénéficieront du système ‘earn-and-burn’ de réciprocité sur les programmes de fidélité des deux compagnies aériennes.

Mon commentaire : Etihad poursuit sa stratégie d'investissements tous azimuts. Jet Airways est la compagnie indienne qui se porte le mieux, parmi celles qui opèrent des vols internationaux. Elle envisageait de rallier Star Alliance. Poursuivra-t-elle dans cette direction ? Pourrait-elle envisager de travailler avec Air France-KLM ?

> Delta Airlines : le bénéfice trimestriel fond sur de l'exceptionnel

(source CercleFinance.com) 23 avril - Delta Airlines a vu son bénéfice net trimestriel s'effondrer de 94% à sept millions de dollars (...) sous l'effet d'importantes charges exceptionnelles.

En données ajustées, la compagnie aérienne basée à Atlanta a au contraire renoué avec les bénéfices, à 85 millions de dollars (...) contre une perte de 39 millions au premier trimestre 2012.

En croissance de 1% à 8,5 milliards de dollars (...), les revenus ont été tirés par une augmentation de 4,1% du revenu unitaire (...).

Le trafic passager s'est tassé de 0,6%, mais compte tenu d'une baisse de 2,5% des capacités, le coefficient d'occupation de Delta Airlines s'est amélioré à 81,2%.

La baisse des cours du pétrole et de la consommation de kérosène a permis au transporteur de réduire sa facture de carburant, mais ses autres charges opérationnelles ont augmenté.

> Lufthansa face à un risque de grève des pilotes à partir de la mi-mai

FRANCFORT (source Dow Jones) 26 avril - Une nouvelle menace de grève plane sur Lufthansa et ses clients, le syndicat des pilotes Vereinigung Cockpit ayant posé un ultimatum à l'équipe dirigeante de la compagnie aérienne allemande.

Si Lufthansa n'améliore pas sa dernière offre sur les salaires et les conditions de travail, le syndicat menace de faire grève à partir de mi-mai. (...)

Vereinigung Cockpit demande notamment une augmentation des salaires de 4,6% pour la période allant de mai 2013 à avril 2014 ainsi qu'une hausse de 5,2% pour l'année écoulée.

De son côté, Lufthansa a proposé une augmentation des salaires de 1,2% à partir de mai 2013 et une autre de 0,5% en mai 2014.

> "Prix du pétrole en baisse : c'est grave docteur ? Non, c'est normal"

(source boursorama) 29 avril - Le prix du pétrole est en baisse. Croissance économique moins forte que prévue aux États-Unis, et PIB chinois dépressif, alimentent les craintes sur la vigueur de la demande énergétique. Faut-il s’en inquiéter ? Non, estime l'économiste Jean-Marie Chevalier.

JM Chevalier : " Depuis quelques jours, le prix du pétrole tend à baisser. Est-ce grave ? Est-ce durable ? Est-ce même important ? J’aurais tendance à répondre non aux trois questions. Le prix du pétrole est structurellement soumis à des mouvements de volatilité et, comme la composante financière des marchés est importante, c’est un marché nerveux, sensible, qui tend à réagir très rapidement à des nouvelles conjoncturelles du type : état des stocks américains (la publication des stocks européens est moins rapide et moins porteuse), conjoncture économique, état d’esprit des entrepreneurs, mouvement de substitution inter-énergétique comme par exemple le gaz de schiste américain qui pénètre dans le transport. Aujourd’hui, la mollesse de la croissance et de la demande de produits pétroliers explique les baisses constatées.

Au-delà de la conjoncture et des mouvements courts, il nous reste des données structurelles qui tendent à montrer que le prix du pétrole est plutôt sur une tendance haussière de moyen-long terme. A l’horizon 2020, les prévisions de prix, en dollars 2012, s’établissent entre 120 et 240 dollars le baril. Nul n’évoque la menace d’un peak oil (pic de production) géologique qui, encore un fois, paraît repoussé dans le temps. Beaucoup évoquent une peak demand (pointe de consommation) confirmée aux États-Unis et peut être dans d’autres pays de l’OCDE, mais largement compensée par la frénésie de la demande dans les pays émergents. Il me semble que deux raisons majeures soutiennent une tendance à la hausse : la prise de conscience du réchauffement climatique et le pouvoir de l’OPEP.

Le réchauffement climatique est aujourd’hui constaté par la communauté scientifique internationale et reconnu par des agences comme l’AIE, les Nations Unies, le FMI et la Banque Mondiale. De grandes incertitudes persistent sur les coûts économiques et sociaux de ce phénomène et leur temporalité. Toutefois, on peut dire qu’une prise de conscience mondiale va s’effectuer et qu’elle se traduira par des hausses de prix et des pressions à la baisse sur les consommations pétrolières.

Du côté des pays de l’OPEP, les printemps arabes ont eu pour effet d’augmenter le prix de la paix sociale, y compris dans des pays non arabes comme le Nigeria ou le Venezuela. Les pays de l’OPEP ont plus que jamais besoin de ressources financières pour maintenir la paix sociale. Ils paraissent en mesure d’agir pour éviter que le prix du pétrole brut ne baisse durablement au dessous de 90 dollars par baril ".

Mon commentaire : Augmentation d'1,8 milliards d'euros en 2 ans de la facture carburant d'Air France-KLM : la stagnation des prix, voire une réduction de cette charge, fait penser à une respiration. Malheureusement, quand le pétrole baisse, c'est le signe d'une mauvaise conjoncture qui étouffe les recettes. Au final, nous ne sommes quasiment pas gagnants ! Et dès que l'économie mondiale reprend des couleurs, le cours du pétrole remonte dans la foulée. En conséquence, notre compagnie doit être armée pour vivre avec un carburant cher.

Fin de la Revue de Presse

Assemblée générale des actionnaires Air France-KLM le 16 mai 2013

Les PNC et Personnels au Sol actionnaires pèsent plus que les pilotes... s'ils votent à l'AG ! Le premier actionnaire d’Air France-KLM est l'État français, avec 15,9%. Qui est le deuxième ? Les salariés PNC et personnels au sol que je représente avec un peu plus de 5% du capital quand les pilotes ont un peu plus de 4% d’actions. Et pourtant, chaque année, le représentant des pilotes recueille davantage de pouvoirs que moi en vue de l’assemblée générale, ce qui accrédite l'idée que les pilotes sont la deuxième "force" actionnariale de l’entreprise. Leur volonté d'être représentés lors de l'AG est sans faille. Vous pouvez rééquilibrer cette situation en votant directement avec le bulletin joint au dossier qui arrive dans votre boite aux lettres ou bien en me confiant vos pouvoirs à l'aide de ce même bulletin, que vous soyez personnel au sol ou PNC, ou bien ancien salarié actionnaire.

Je remercie également par avance les PNT qui, chaque année, me confient leurs pouvoirs ainsi que quelques lecteurs actionnaires d'Air France-KLM à titre privé.

Plus de 1500 salariés ou anciens salariés actionnaires m'ont confié leurs pouvoirs en 2012

Pour me donner pouvoir à l’assemblée générale du 16 mai 2013

Sur le bulletin reçu à domicile, cochez la case :

« JE DONNE POUVOIR A : »

Indiquez :

Christian Magne

Adresse : CL-DA

Datez, signez et postez avec l’enveloppe jointe en respectant les délais prévus. (Chaque bulletin reçu doit être utilisé)

Je suis disponible (par retour d'email) pour éclairer tout salarié (ou ancien salarié) actionnaire qui souhaite voter lui-même et veut des éclaircissements sur les résolutions proposées. J'entends, pour ma part, voter l'ensemble de ces résolutions, aucune ne posant problème.

| Vous pouvez obtenir l'information la plus large possible sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000 (gratuit à partir d'un fixe en France)

Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 7,548 € le vendredi 26 avril. Le ralentissement de la croissance mondiale affecte les actions des entreprises cycliques, comme celles du transport aérien. Dans la période actuelle, notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes directes, tel Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel, reste, malgré sa remontée des derniers mois, anormalement bas. Pourtant, ce cours pourrait rester assez bas tant que l'économie restera atone et que les résultats d'Air France-KLM ne s'amélioreront pas nettement.

Après la publication de nos résultats d'exploitation des 2ème, 3ème et 4ème trimestres 2012, en amélioration, des analystes ont, les uns après les autres, relevé leurs objectifs de cours pour le titre AFKL. La moyenne des objectifs de cours (le consensus) est à 8,41 €. Quelques analystes publient, depuis mars, de nouveaux objectifs de cours en baisse.

Le baril Brent (mer du nord) remonte à 103 $. Depuis quelques mois, toute publication d'information pouvant laisser espérer une reprise économique fait rapidement monter le prix du pétrole, tandis que l'inverse le fait baisser.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

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