N°392, lundi 27 mai 2013

La Revue de Presse du lundi...

> Air France-KLM : nouveaux conteneurs pour le long-courrier

(source cerclefinance) 27 mai - Air France indique avoir achevé en avril le renouvellement de ses 3650 conteneurs à bagages de soute sur ses avions long-courriers, des nouveaux conteneurs plus légers qui réduisent le poids général de l'avion avant et pendant le vol.

La compagnie aérienne précise que ces conteneurs sont désormais constitués de panneaux de fibre composite et non plus d'aluminium, et ne pèsent plus que 72 kilos contre 83 kilos auparavant.

'Cet allègement de l'avion permet une réduction d'émissions de CO2 de 8000 tonnes par an, correspondant à 2500 tonnes de kérosène', ajoute-t-elle. 'Les nouveaux conteneurs permettent également de faciliter le travail des équipes d'Air France en piste, renforçant ainsi davantage la ponctualité des vols'.

> KLM partage ses codes avec Pegasus Airlines

(source airjournal) 23 mai - Le partage de codes annoncé le 22 mai 2013 entre la compagnie nationale néerlandaise, membre du groupe Air France – KLM, et la spécialiste turque du vol pas cher sera ouvert à la réservation lundi, pour des vols à partir du 3 juin.

KLM pourra vendre sous code KL les vols opérés par Pegasus Airlines entre l’aéroport d’Amsterdam – Schiphol et Istanbul – Sabiha Gökcen ou Izmir. En outre un accord interligne permettra aux voyageurs de voler avec un seul billet KLM vers les 150 destinations de son réseau et vers tous les aéroports turcs desservis par la low cost.

Selon le communiqué de la compagnie de l’alliance SkyTeam, les passagers pourront « bénéficier de transferts plus rapides dans les trois aéroports entre les vols des deux compagnies ». Pour le vice-président Marketing et Network de KLM Pieter Bootsma, l’accord « multiplie les options de ses passagers pour voyager partout en Turquie, où elle est présente depuis 1929 ». La vice-présidente Commercial de Pegasus Airlines Güliz Öztürk déclare de son côté sa « fierté de démarrer un partenariat avec KLM ». La compagnie néerlandaise opère cet été deux rotations quotidiennes entre Amsterdam et Istanbul – Atatürk.

KLM a d’autre part annoncé que la « deuxième phase » de son partenariat stratégique avec Etihad Airways avait été lancée, en même temps que l’inauguration par cette dernière de la nouvelle liaison quotidienne entre Abou Dhabi et Amsterdam. Le nombre de destinations qu’Etihad peut proposer sous code EY via Schiphol a été porté à 17 (Stockholm, Aberdeen, Barcelone, Bergen, Birmingham, Copenhague, Edimbourg, Glasgow, Göteborg, Helsinki, Leeds/Bradford et Madrid venant rejoindre Billund, Cardiff, Newcastle, Oslo et Stavanger). Rappelons que KLM peut désormais placer son code KL sur les vols d’Etihad vers Abou Dhabi, Brisbane, Khartoum, Malé, Mascate et les Seychelles (en plus de Colombo, Islamabad, Lahore, Melbourne et Sydney). Etihad Airways a en outre pris en location avec équipage un Boeing 747F de KLM (pour relier leurs hubs respectifs et renforcer ses capacités de fret vers Hong Kong, Francfort et Dubaï), et fait la même opération avec un Airbus A340-300 d’Air France déployé jusqu’à la fin de l’année entre Abou Dhabi et Paris.

Mon commentaire : L'accès au marché turc est un enjeu important. Il l'est d'autant plus que Lufthansa tisse des liens étroits avec Turkish Airlines.

> Delta et Virgin Atlantic : une navette Heathrow – JFK

(source airjournal) 27 mai - Les compagnies aériennes Delta Air Lines et Virgin Atlantic veulent lancer une navette entre les aéroports de Londres – Heathrow et New York – JFK, dès que leur coentreprise sera acceptée sur les deux rives de l’océan Atlantique.

Les deux transporteurs visent 31 vols par jour entre la Grande Bretagne et les États-Unis, dont 23 au départ du Terminal 3 d’Heathrow. L’autorisation de la coentreprise par les régulateurs américains, britanniques et européens leur permettra de coordonner horaires, prix, planning et ventes, avec extension aux services déjà proposées dans la joint venture liant déjà Delta Air Lines à Air France, KLM et Alitalia, ses partenaires dans l’alliance SkyTeam. Une fois ce feu vert obtenu, a priori au troisième trimestre 2013, l’objectif est de proposer aux voyageurs d’affaires une navette similaire à celle opérée par exemple par Air France entre Paris et Nice, où à celle envisagée par American Airlines l’année prochaine entre New York et Los Angeles.

Selon le PDG de Delta Richard Anderson, la navette reliant les deux capitales financières ouvrira aux passagers l’accès aux deux salons SkyClub (Delta) et Clubhouse (Virgin) dans le Terminal 4 de JFK, dont l’extension à été inaugurée vendredi. Il souligne que selon les études de marché l’offre Affaires de Virgin Atlantic est considérée comme la meilleure entre l’Europe et les États-Unis devant celle de Delta, de quoi offrir « le tout meilleur service » aux passagers d’affaires. Rappelons que la compagnie a racheté à Singapore Airlines ses 49% dans le capital du transporteur britannique, et que les deux nouvelles partenaires envisagent de partager leurs codes et leurs programmes de fidélité.

Mon commentaire : Une navette consiste à offrir de nombreux vols quotidiens entre deux villes. Si plusieurs critères sont réunis, comme la possibilité de changer son vol facilement et sans pénalité, ou comme le cadencement régulier de ces va-et-vient, alors les navettes rencontrent un grand succès.

> Air Caraïbes : retour à la rentabilité en 2012

(source tourmag) 22 mai - En 2012, Air Caraïbes est parvenu à renouer avec les profits, annonce la compagnie ce mercredi 22 mai 2013. Au cours de l’année, elle a enregistré un bénéfice net de 6,9 millions d’euros.

En 2011, elle affichait une perte d’environ 5 millions d’euros. Son chiffre d’affaires (CA) s’élève à 336 millions d’euros, soit une hausse de 13 % en un an. En 2012, elle a transporté 1,2 millions de passagers, un chiffre en progression de 2 % par rapport à 2011. Fin 2012, l’opérateur détenait 27,5 % des parts de marchés (...) entre la métropole et les Antilles.

Une part en augmentation de 0,5 point et qui en fait le numéro deux, derrière Air France, sur ce marché.

> Paris CDG, aéroport de lancement pour le nouveau salon Emirates

(source airjournal) 25 mai - Anciennement situé sur le terminal 2C et désormais installé entre les terminaux 2A et 3C à Paris Charles de Gaulle, Emirates a présenté son nouveau salon Business et Première. D’autres dans le monde suivront, Paris CDG étant la plateforme de lancement pour ce nouveau salon.

Situé désormais face aux salons d’Etihad Airways et de Cathay Pacific, le nouveau salon d’Emirates a augmenté sa surface de près de 70 % et peut désormais accueillir jusqu’à 156 passagers sur 926 m2. Emirates explique qu’avec 90 passagers Business et Première en moyenne par vol, un salon avec plus d’espace était devenu une nécessité.

Ce salon offre des services qui ont « été tirés par le haut », selon les termes de Thierry Aucoc, directeur France d’Emirates. Il comprendra notamment un wifi haut débit, des ordinateurs à disposition, un espace de restauration, un buffet gratuit que l’on pourra accompagner d’une sélection de vins français, de nombreux fauteuils…

D’ici 18 à 24 mois, 35 salons d’Emirates dans le monde seront progressivement rénovés avec un nouveau design à l’exemple de ce qui vient d’être réalisé à Paris. « Le choix du salon parisien, premier à bénéficier de cette nouvelle décoration, s’est fait naturellement. Nos capacités de transport vers cette ville ont en effet augmenté de manière significative cette année avec la mise en place d’un deuxième vol quotidien en A380 », explique Mohammed Mattar, senior vice-président d’Emirates. Rappelons aussi qu’Emirates souhaite augmenter ses fréquences depuis Dubaï vers Lyon de 5 à 7 vols par semaine.

> Emirates Airlines et JetBlue partagent à l’international

(source airjournal) 23 mai - La compagnie aérienne Emirates Airlines et la low cost JetBlue Airways vont étendre leur partage de codes pour la première fois à des liaisons internationales, alors qu’il ne couvrait jusque là que des routes intérieures aux Etats-Unis.

Sous réserve d’accord des autorités de régulation, la spécialiste américaine du vol pas cher pourra proposer sous code B6 les vols opérés par la compagnie des Emirats Arabes Unis vers l’aéroport de Dubaï depuis Dallas, Houston, Los Angeles, New York – JFK (y compris le vol via Milan – Malpensa à partir d’octobre), San Francisco, Seattle et Washington – Dulles. A ce jour l’accord de partage de codes permet à Emirates Airlines de placer son code EK sur 28 routes aux USA opérés par JetBlue Airways, plus certaines à destination de Bridgetown, Barbados, Cancun, Mexico, Montego Bay, Santo Domingo ou Punta Cana entre autres.

Les deux transporteurs partagent leurs codes de façon unilatérale depuis avril 2012 sur des liaisons de JetBlue au départ de New York, et avant cela avaient conclu en 2010 un accord interligne. Leurs passagers peuvent accumuler ou utiliser des miles sur leurs programmes de fidélité respectifs, Skywards et TrueBlue, quelle que soit la compagnie opérant le vol.

Emirates Airlines dessert aujourd’hui 133 destinations dans 33 pays, avec 56 rotations hebdomadaires vers les États-Unis (dont les deux quotidiennes en Airbus A380 entre Dubaï et JFK). JetBlue Airways propose de son côté 77 destinations avec 800 vols par jour.

Mon commentaire : Emirates met désormais l'accent sur le développement de partenariats et a choisi aux USA la 2ème compagnie low cost. On doit redouter qu'elle applique la même politique en Europe avec, par exemple, un rapprochement avec easyJet.

> Alitalia : pas de fusion avec Meridiana

(source airjournal) 22 mai - La compagnie aérienne Alitalia a de nouveau démenti les rumeurs d’une possible fusion avec le groupe Meridiana, parues la semaine dernière dans la presse italienne.

Des informations « sans fondement et imaginatives » : la compagnie nationale italienne a répondu le 20 mai 2013 au quotidien La Repubblica, qui affirmait que le transporteur privé détenu par Karim Aga Kahn envisageait une reprise via un échange d’actions. Pour le quotidien, cet échange pourrait être suivi par une recapitalisation d’Alitalia en attendant l’arrivée de nouveaux investisseurs (le nom d’Etihad Airways est évoqué), sur le modèle du sauvetage justement d’Air Berlin par la compagnie des Émirats Arabes Unis. Alitalia a essuyé en 2012 des pertes de 280 millions d’euros, et sa dette dépasse le milliard d’euros. Une restructuration sévère devrait être annoncée en juin, qui devrait inclure des suppressions de postes et une réduction de la flotte à l’instar de ce qui s’est passé chez Iberia par exemple, mais aussi une nouvelle recapitalisation après celle de février, quand les actionnaires avaient sortis 150 millions d’euros de leurs poches.

Rappelons qu’Air France – KLM est actionnaire à hauteur de 25% du capital de sa partenaire dans l’alliance SkyTeam, et n’a toujours pas pris de décision quant à son futur. Et des doutes planent sur la volonté du groupe franco-néerlandais de remettre la main au portefeuille, en raison d’une part de ses propres difficultés financières, et d’autre part de la capacité d’Alitalia à se redresser notamment face à la concurrence des low cost (easyJet a par exemple mis fin à son monopole sur le très rentable Rome – Milan Linate). La Tribune expliquait en avril, lors de la nomination du nouveau PDG Gabriele Del Torchio, que le changement de direction à la tête d’Air France – KLM n’était en outre pas une bonne nouvelle pour Alitalia, qui avait toujours pu compter sur Jean-Cyril Spinetta… La fusion entre les deux compagnies italiennes aurait pourtant du sens, selon des sources citées par le quotidien, en raison de la complémentarité de leurs réseaux et du fait que si Alitalia a trop d’avions, Meridiana n’en a pas assez.

Mon commentaire : C'est le lot quasi quotidien des compagnies de démentir les rumeurs et les informations inexactes publiées par la presse. Rien de solide en l'occurrence, sur le rapprochement de Meridiana et d'Alitalia. Pour preuve, cette rectification : il n'y a pas eu de recapitalisation d'Alitalia en février, comme le mentionne cet article, mais un prêt d'actionnaire, ce qui n'est pas la même chose

> easyJet devance Air France sur la promenade des Anglais

(source le figaro) 24 mai - (...) La compagnie britannique easyJet vient (...) de détrôner Air France à l'aéroport de Nice. En avril, elle a transporté plus de 260 000 voyageurs à Nice, ce qui la place à la première place des compagnies aériennes de la plate-forme.

La compagnie orange revendique 3,16 millions de passagers depuis et vers Nice depuis l'ouverture en mars dernier d'une «base» sur place, où dorment deux avions et où sont employés 75 pilotes, hôtesses et stewards. «On est un peu chez nous à Nice, s'exclame François Bacchetta, le directeur d'easyJet pour la France. Cela fait 20 ans que nous y volons. Nice a même été la première destination internationale d'easyJet un an après la création de la compagnie».

EasyJet dessert 24 destinations depuis Nice, dont les trois aéroports londoniens (Gatwick, Luton et Stansted). En 2012, la liaison entre Gatwick et Nice a même enregistré une hausse de près de 10 % de son trafic. De janvier à avril, elle a enregistré un trafic en croissance de 17,5 % alors que l'aéroport dans son ensemble progresse de 3,6 % pendant la même période. Chaque jour, la compagnie à bas coût opère 29 vols.

Deux destinations lui ont permis de se hisser à la première place à l'aéroport de Nice-Côte d'Azur: Londres et Paris représentent la moitié de son trafic niçois. La compagnie anglaise a même installé une «navette» entre Paris (CDG et Orly) et Nice avec 6 à 8 vols par jour. Une performance qui fragilise un peu plus Air France qui a ouvert une base à Nice juste avant sa concurrente anglaise mais sans rencontrer le succès escompté.

À Toulouse, l'autre base provinciale ouverte par easyJet dans les pas d'Air France, le bilan n'est pas aussi impressionnant. «Notre service entre Londres et Toulouse n'est pas comparable avec la desserte de Nice, reconnaît François Bacchetta. Toulouse n'attire pas autant les Anglais!»

Air France continue à y capter la majorité du trafic grâce à sa navette. Mais easyJet continue à progresser avec 20 lignes depuis la Ville rose. ­ Interrogé sur le devenir de la riposte contre les low-costs mise en place depuis trois villes de province (Marseille, Nice et Toulouse), le PDG d'Air France répète qu'un bilan sera dressé à l'automne. Air France a d'ores et déjà réduit ses capacités depuis ces villes pour éviter de creuser les pertes de son activité court et moyen-courrier.

> Bruxelles valide la coopération transatlantique de Star Alliance

(source déplacements pros) 23 mai - Lufthansa, United et Air Canada ont décidé de mettre en place un partenariat qui prévoit un partage des recettes ainsi qu’une gestion commune des horaires, des prix et des capacités sur les vols transatlantiques. Mais Bruxelles s’inquiétait que les passagers à haute contribution de la ligne Francfort-New York ne voient les prix grimper suite à ce rapprochement. Pour obtenir le feu vert de la commission, les trois compagnies ont fait plusieurs concessions. Elles ont proposé de donner des slots à leurs concurrentes sur les aéroports de Francfort et New-York (...).

L’approbation de la commission européenne enfin obtenue, ces propositions vont être appliquées pendant 10 ans. «La Commission s'engage à faire en sorte que les consommateurs ne soient pas lésés par la coopération entre les compagnies aériennes. Grâce aux engagements proposés par les trois compagnies, les passagers sur la liaison Francfort-New York bénéficieront d'une concurrence accrue», a expliqué le commissaire européen en charge de la Concurrence (...).

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 7,395 € le vendredi 24 mai. Le ralentissement de la croissance mondiale a affecté les actions des entreprises cycliques, comme celles du transport aérien. Notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes directes, tel Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel, reste, malgré sa remontée des 12 derniers mois, anormalement bas. Pourtant, ce cours pourrait rester assez bas tant que l'économie restera atone et que les résultats d'Air France-KLM ne s'amélioreront pas nettement.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) est à 8,38 €. Quelques analystes publient, depuis mars, de nouveaux objectifs de cours en baisse.

Le baril Brent (mer du nord) est à 102 $, à un niveau actuellement plus bas que les prévisions budgétaires pour 2013. Toute information laissant espérer une reprise économique mondiale fait monter le prix du pétrole, tandis que l'inverse le fait baisser.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC