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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°394, lundi 10 juin 2013

La Revue de Presse du lundi...

> Nouveau plan de restructuration en vue chez Air France

(source les echos) 5 juin - Alexandre de Juniac ne s’en cache pas : Air France devra en passer par une nouvelle phase de restructuration de son activité court et moyen-courrier ainsi que de la branche cargo, dont les grandes lignes seront dévoilées en septembre prochain. La première phase de restructuration, marquée notamment par le lancement des bases de province de Marseille, Nice et Toulouse et l’augmentation de la productivité des personnels navigants, ne seront pas suffisants pour ramener le réseau court et moyen-courrier à l’équilibre. Même chose pour l’activité fret d’Air France et de KLM, dont la flotte d’avions-cargo a été fortement réduite.

« Nous rencontrerons les organisations syndicales en juin pour mettre sur la table tous les éléments du constat, explique le PDG d’Air France, qui prendra la direction du groupe Air France-KLM le 1er juillet prochain . Après quoi, nous présenterons en septembre un ensemble de mesures soumises à la négociation. Il ne s’agira pas de mesurettes ; nous sommes résolus à régler le sujet, même si leur mise en œuvre s’étalera sur plusieurs années ».

Les premiers éléments de ce constat sont déjà connus. Sur l’exercice 2012, l’activité court et moyen-courrier d’Air France, qui représente environ 50% du chiffre d’affaires de la compagnie, a vu ses pertes s’aggraver d’une centaine de millions d’euros, pour atteindre les 800 millions d’euros. L’installation d’avions et d’équipages basés sur les trois principales escales de province, a certes permis d’augmenter fortement l’utilisation des personnels et des avions, mais cette hausse de l’activité ne s’est pas traduite par la hausse des recettes attendue. Face à ce constat, Air France a déjà dû tailler dans son offre, afin de réduire les pertes, en supprimant l’équivalent de 4 appareils sur la saison d’hiver. Quant à l’activité cargo, qui représente 11% du chiffre d’affaires d’Air France-KLM et environ 16% des pertes, elle a replongé dans le rouge après un bref répit, victime de la crise du secteur.

Face à cette situation, de nouvelles mesures de réduction de coûts semblent inévitables. « Il y aura de la réduction de coûts et il y aura aussi des évolutions dans nos manières de procéder », indique seulement Alexandre de Juniac, qui assure que « toutes les pistes, tous les sujets seront examinés ». Les coûts d’escales d’Air France, réputés sensiblement plus élevés que ceux de ses concurrents traditionnels, sont dans le collimateur. « Toutes les escales seront concernées », y compris celles de Marseille et de Corse, assure Alexandre de Juniac. Des transferts d’activités vers Transavia, la filiale low cost et Hop !, le pôle régional d’Air France, sont également envisagées. « Si Air France ne peut rentabiliser une ligne, n’est-il pas préférable de la transférer à Transavia ou Hop !, plutôt que de la laisser à la concurrence, poursuit Alexandre de Juniac. Il faut davantage de flexibilité au sein du groupe, qui doit fonctionner comme une grande famille », ajoute-t-il.

En revanche, l’engagement pris lors de l’adoption du plan Transform 2015, de ne pas procéder à des départs contraints d’ici à fin 2014, n’est pas remis en question. « Il n’y aura pas de départs contraints, réaffirme le PDG d’Air France. Mais il est possible de réduire les effectifs sans cela ». Au moyen d’un nouveau plan de départ volontaire ? « Pourquoi pas ? », lâche le PDG d’Air France. De même, les engagements financiers d’Air France-KLM de revenir aux bénéfices en 2013 et à une rentabilité « significative » en 2014, ne sont pas, non plus, remis en question, même si l’objectif initial d’un retour du réseau moyen-courrier à l’équilibre en 2013 est abandonné. « Nous ne modifions pas la guidance », affirme le futur patron du groupe, qui se refuse toutefois à avancer la moindre prévision pour l’exercice en cours. « La conjoncture est trop incertaine, explique-t-il, et je veux pouvoir tenir les engagements que je prends ».

> Air France : les syndicats inquiets se préparent-ils à d'éventuels mouvements sociaux ?

(source deplacements pros) 5 juin - Officiellement, aucune réaction syndicale forte à l'annonce d'un nouveau plan d'économies chez Air France. "Tout cela va (...) dans la continuité de ce qui avait été annoncé" précise Michel Salomon, le Secrétaire Général Adjoint de la CFDT Air France, "Nous avons une Direction d'entreprise qui n'a pas figé son projet et qui est prête à s'adapter aux situations". Une vision partagée par FO mais bousculée par la CGT et Sud Aérien qui veulent en savoir plus avant de décider des mouvements à engager (...).

Pour la CFDT, réaliste et modérée, l'annonce d'une possible grève est prématurée et bien éloignée de l'attente réelle des salariés. "Nous avons ce 6 juin un nouveau CCE qui va analyser les premières étapes de Transform 2015", souligne Michel Salomon, "Nous savons que le cargo et le court et moyen courriers sont des sujets d'inquiétudes mais il faut d'abord analyser les résultats avant de prendre des décisions sur la nature des négociations à mener avec la direction". Une vision un peu éloignée de certains syndicalistes CGT qui précisent que "Nous ne sommes par des ardents défenseurs de la grève pour la grève mais il faut être écouté, il faut négocier point par point, demande contre demande avant de décider des mouvements à mettre en place". Seule certitude, l'inquiétude règne, principalement sur les bases de province et dans les escales.

A l'évidence, les changements qui s'annoncent risquent de bousculer les habitudes. "C'est normal que le personnel soit inquiet car il veut savoir de quoi demain sera fait. C'est humain", remarque Michel Salomon, "Mais je vous rappelle que le Président de Juniac a confirmé ce qu'il a dit depuis la signature de Transform 2015 par les syndicats : pas de licenciements secs et un travail autour de la mise en place de passerelles entre les différents services de la compagnie. Pour mémoire, certains d'entre eux sont en sous effectif alors que d'autres, au contraire, pourraient offrir des compétences à l'entreprise". Même vision chez un Cégétiste (...) : "On sait bien que le court et moyen courrier repartent très difficilement, la bataille des prix est là et malgré tout, le client au final va vers le moins cher malgré une meilleure offre de service chez Air France. On peut toujours ouvrir des plans de départs volontaires mais il y a toujours un moment où plus personne ne voudra partir. Que ferons-nous ?". La question de l'avenir est donc posée même si personne n'a de réponse.

Seule une salarié de Sud Aérien maintient que face à la destruction d'Air France... Il faut réagir et vite : "Il faut faire pression sur la Direction pour mettre des limites aux annonces qui pénalisent le travail. La seule vraie pression, c'est l'action sur le terrain. La grève, quoi".

Mon commentaire : Air France est engagée, comme KLM, dans le plan Transform qui vise, entre autres, à nous remettre au niveau de compétitivité de nos principaux concurrents européens. Mais le groupe Air France rencontre des difficultés plus importantes que KLM en court-moyen-courrier et en cargo. D'où le besoin de mesures nouvelles particulières à ces secteurs. Compte tenu d'une conjoncture économique aggravée par la crise en Europe, on ne peut pas complètement exclure d'autres mesures, plus générales. Cet article montre la diversité des positions syndicales, à l'aube de ces nouvelles mesures. Cette pluralité d'expression est le reflet d'opinions différentes parmi le personnel. Dans ce contexte difficile, il est indispensable que les salariés soient au plus près des syndicats pour exprimer leurs attentes et priorités. Il est tout aussi important que l'entreprise définisse rapidement ses intentions car le stress monte parmi les salariés des secteurs concernés : cargo, escales de province, Orly, personnels navigants et personnels des compagnies régionales.

> Air France-KLM : le trafic passagers bondit en mai mais la recette baisse

(source AFP) 7 juin - Le trafic de passagers d'Air France-KLM a enregistré une hausse de 4,7% en mai mais la recette unitaire est en baisse en raison d'une moindre fréquentation des clients affaires, a annoncé le groupe vendredi.

La compagnie franco-néerlandaise explique avoir bénéficié d'un effet de base. Ses capacités ont augmenté de 4,7% en mai alors qu'elles avaient baissé de 1,4% l'année dernière (...).

Au total, les compagnies d'Air France et KLM ont transporté 6,8 millions de passagers. "La recette unitaire au siège kilomètre offert (RSKO) hors change (indicateur de rentabilité des compagnies) est en baisse par rapport à mai 2012, affectée négativement par un effet de calendrier qui a pénalisé la dynamique du trafic affaires" (...).

Air France-KLM, qui peine à redresser son réseau court et moyen-courrier malgré des mesures de restructuration, rappelle en outre qu'elle "poursuit un strict contrôle des capacités, qui, comme annoncé, ne devraient croître que de 1,5% sur l'année".

(...) le trafic passagers bondit de 4,5% sur le réseau Amériques, de 5,3% en Asie et même de 6,7% en Afrique et Moyen-Orient. Malgré une forte concurrence, le réseau Caraïbes et Océan Indien enregistre une hausse du trafic de 4,7%.

En Europe, où la situation du groupe reste délicate, le trafic, exprimé en passagers par kilomètre transporté, s'est également inscrit en hausse (+3,5%) sous l'effet notamment d'une baisse des capacités de 1,7% et même une baisse de 6% des capacités pour le seul réseau domestique français. "Le coefficient d'occupation atteint le niveau très élevé de 78,1%, en hausse de 3,9 points" (...).

S'agissant du plan de restructuration Transform 2015 (...) le groupe rappelle qu'un point sur son déroulement est prévu avec les syndicats d'Air France au deuxième semestre. "Si le plan de marche est globalement respecté, le redressement des activités moyen-courrier et cargo est ralenti, notamment par une conjoncture économique difficile en Europe", rappelle Air France-KLM.

"En anticipation de ce rendez-vous, des groupes de travail réfléchissent aux premiers constats et aux mesures possibles. Ces premiers travaux permettront d'organiser rapidement des discussions à l'automne", a-t-il ajouté. Le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac (...) a déclaré mercredi (...) que des mesures de restructurations supplémentaires seraient dévoilées en septembre pour redresser le moyen-courrier et l'activité cargo. Il s'est toutefois engagé à ne pas procéder à des départs contraints d'ici fin 2014.

Le trafic fret a continué de s'enfoncer en mai avec une chute de 6,4% malgré des capacités en baisse de 3,5%. Par conséquent, "la recette unitaire à la tonne kilomètre offerte (RTKO) hors change (baromètre de rentabilité) est en baisse par rapport à mai 2012" (...).

Mon commentaire : L'activité passagers de mai est satisfaisante en volume, c'est la recette unitaire qui pose problème. Le mois de mai est chaque année mité par des jours fériés. Ce qui incite les entreprises à reporter des voyages d'affaires. Selon la position des jours fériés dans la semaine, générant des ponts ou non, l'impact est chaque année plus ou moins sensible sur la classe affaire.

> Très bon mois de mai pour Transavia

(source Boursier.com) 6 juin - Transavia France (filiale d'Air France) indique avoir transporté 323.861 passagers au mois de mai, soit une hausse de 57,3% par rapport à la même période l'an dernier. Le transporteur à bas coûts a réalisé 2.002 vols le mois dernier, ce qui correspond à une augmentation de 50,2% sur un an. Le taux de remplissage a atteint 88,7%, soit une hausse de 4,2 points par rapport à mai 2012.

Mon commentaire : A l'inverse du trafic affaires, le calendrier semble avoir favorisé le trafic loisirs de Transavia.

> CityJet pourrait être vendue à un groupe allemand

(source journal de l'aviation) 8 juin - Selon les informations de l’agence Bloomberg qui évoque trois sources proches du dossier, Air France-KLM se rapprocherait d’un accord avec Intro Aviation pour la vente de CityJet. Désireux de se séparer de la compagnie irlandaise afin de redresser son activité moyen-courrier, le groupe franco-néerlandais aurait donc préféré l'offre du groupe allemand à celle d’ASL – qui contrôle notamment Europe Airpost.

Intro Aviation est notamment connu pour avoir racheté Deutsche BA puis LTU. Les deux compagnies ont par la suite été revendues à Air Berlin en 2006 et 2007.

> L’arrivée de Vueling donne des couleurs au trafic d’IAG

(source deplacements pros) 5 juin - En mai, le trafic passagers du groupe IAG a progressé de 7,4 % par rapport à l’année dernière. Mais il montre de fortes disparités entre les compagnies qui composent le groupe. Le trafic passagers d’Iberia a chuté de 16,3 % tandis que celui de British Airways enregistre une hausse de 2,7 %. Les capacités d’IAG ont progressé de 6,3 % pour un taux de remplissage de 79,5 %, soit 0,9 point de plus que l’année dernière à la même époque. Si on compare les résultats de mai 2013 à ceux de mai 2012 en incluant les données de Vueling, le trafic du groupe présente un recul de 0,3 %.

Mon commentaire : Le marasme en Espagne continue de peser sur les résultats de trafic d'Iberia. La progression de British Airways est modeste et ce n'est que l'intégration récente de Vueling, la low cost espagnole, au sein du groupe IAG qui permet à l'ensemble d'afficher une progression enviable de 7,4%.

> Alitalia : baisse des salaires pour éviter des licenciements

(source airjournal) 7 juin - Les syndicats et la direction de la compagnie italienne Alitalia sont parvenus à un accord basé sur des réductions de salaires des 2200 employés pour sauver 630 emplois parmi le personnel au sol.

La direction d’Alitalia avait proposé aux syndicats de réduire les salaires des 2200 employés, initialement de 70 jusqu’à 80 euros par mois, pour éviter de licencier 630 postes parmi le personnel au sol. Après plusieurs jours de négociation, les deux parties sont parvenues à s’accorder sur des réductions de 50 à 60 euros et cinq jours travaillés en moins par mois pour une partie du personnel. Les réductions des salaires seront mises en place à partir de juillet pour 1800 salariés, et partir d’ août pour les autres 400 salariés.

Pour l’exemple, son PDG Gabriele Del Torchio avait déjà réduit son salaire de 20% et celui des autres directeurs de 10%. »Tout le monde a fait un excellent travail, je suis satisfait car nous avons tous renoncé à quelque chose dans l’intérêt de toutes les femmes et les hommes qui travaillent pour cette entreprise« , a commenté Gabriele Del Torchio à l’annonce de l’accord salarial. La compagnie italienne va de plus en plus mal avec un résultat d’exploitation en déficit de 136 millions d’euros au premier trimestre 2013 et une dette globale qui dépasse un milliard d’euros.

> SkyTeam envisage d'intégrer Gol et Virgin Atlantic

(source deplacements pros) 3 juin - SkyTeam pourrait voir les rangs de ses membres grossir de deux nouveaux partenaires dans les prochaines années : la brésilienne Gol et la britannique Virgin Atlantic. Delta Airlines détient des parts dans ces deux compagnies.

SkyTeam envisage d'intégrer Gol et Virgin Atlantic. Michael Wisbrun, directeur général de SkyTeam‎, a confié le 3 juin 2013 que le Brésil était sur la liste des souhaits de l’alliance. Il a ainsi reconnu qu'il était possible que Gol‎ dont l'américaine Delta détient 6,15%, présente sa candidature d’ici deux ans après avoir étoffé son réseau. Il a ensuite ajouté que si Virgin Atlantic allait dans un premier temps se consacrer à obtenir le feu vert pour la création d’une co-entreprise avec Delta, elle pourrait par la suite faire les démarches nécessaires pour entrer ou se rapprocher de SkyTeam. Si c’est le cas, il pense que la procédure pourrait commencer en 2015. Il a également confirmé que Garuda intègrera l’alliance en mars 2014 et deviendra ainsi le 20ème membre de l’organisation.

Mon commentaire : L'élargissement de SkyTeam est souhaitable. En Amérique du sud, L'alliance concurrente oneworld s'est renforcée en ayant arraché la brésilienne TAM (fusionnée avec Lan Chile) à Star Alliance. Quant à l'alliance fondée autour de Lufthansa, elle a besoin de compenser cette perte au Brésil et pourrait séduire notre partenaire Gol, comme elle avait su le faire autrefois avec TAM. De son côté, Virgin Atlantic considère que son rapprochement avec une alliance est souhaitable. La présence forte de Delta dans son capital la pousse naturellement vers SkyTeam.

> easyJet : hausse du trafic passagers de 3,4 % en mai 2013

(source tourmag) 6 juin - Au cours du mois de mai 2013, easyJet a transporté 5 609 351 voyageurs, soit une progression de 3,4 % par rapport à mai 2012. Sur la même période, le coefficient de remplissage de la compagnie a grimpé de 0,1 point pour atteindre 88,1 %.

(...) pour la première fois de son histoire, le transporteur affiche un trafic supérieur à 60 millions de passagers sur les douze derniers mois : 60 048 534, en hausse de 5,6 %. Un chiffre qui a doublé depuis novembre 2005 et qui en fait, à l'heure actuelle la 4e compagnie aérienne la plus importante en Europe et la 2e en France.

> Lufthansa souhaite acquérir 50 long-courriers

(source journal de l'aviation) 3 juin - En marge de l’assemblée générale annuelle de l’IATA qui se déroule actuellement au Cap, Christoph Franz a indiqué que Lufthansa était en discussions avancées avec Airbus et Boeing concernant l’acquisition de nouveaux long-courriers.

La compagnie allemande étudierait les A350-900 et A350-1000, ainsi que les 787-9 et 10X et 777-8X et 9X. Le CEO de Lufthansa a précisé qu’une décision devrait être prise d’ici la fin de l’année. La commande devrait porter sur au moins 50 appareils, livrables à partir de 2020 et destinés notamment à remplacer sa flotte d’A340 (24 A340-300 et 24 A340-600).

Selon Aviation Week, le fait que Lufthansa étudie le 777-9X indique également que la compagnie allemande pourrait retirer ses 747-8 du service de façon anticipée. Les deux appareils devraient en effet avoir quasiment la même capacité et un biréacteur est plus performant qu’un quadriréacteur. Lufthansa est l’une des rares clientes du 747-8 dans sa version de transport de passagers. Elle a commandé 19 appareils, dont elle a reçu sept exemplaires à ce jour.

> A319 de British Airways en feu : l’AAIB préconise des inspections

(source air journal) 1er juin - L’AAIB (Air Accidents Investigation Branch) a révélé son rapport concernant l’incident du A319 de British Airways qui avait connu de graves problèmes juste après son décollage d’Heathrow le 24 mai dernier, le moteur droit ayant pris feu.

Selon un rapport du bureau britannique chargé d’enquêter sur les incidents aériens, l’AAIB, les volets laissés ouverts sur les deux réacteurs de l’appareil avant le décollage, sont responsables de l’incident. « L’enquête a révélé que les [capots] des deux moteurs avaient été laissés ouverts pendant la maintenance et que cela n’a pas été remarqué avant le départ de l’appareil (…). Les [capots] des deux moteurs se sont détachées, perçant un tuyau de carburant sur le moteur droit, endommageant l’appareil et plusieurs systèmes de l’avion », dont une dégradation de la commande de poussée, perte hydraulique et de carburant, décrit l’AAIB. Suite à ces conclusions, le BEAA a officiellement demandé à Airbus d’aviser les différentes compagnies aériennes exploitant des avions de la famille A320 afin de vérifier que ces portes de ventilateurs soient bien fermées avant tout décollage, les agents de maintenance devant visuellement vérifier la positions des loquets de fermeture. L’AAIB a recensé quelque 32 événements relatifs à un détachement de [capot] (...), dont 80 % se sont produits au décollage.

« Nous soutenons l’enquête menée par l’AAIB et nous suivrons ses recommandations », a déclaré dans un communiqué Airbus.

Rappelons que le 24 mai dernier, l’A319 de British Airways avait décollé normalement de Heathrow, mais les contrôleurs aériens aperçoivent très vite des débris sur la piste laissés par l’avion. Ils avertissent le pilote qui demande à effectuer un atterrissage d’urgence. Mais le moteur droit connaît un début d’incendie lors de l’approche finale, obligeant le pilote à déclencher un Mayday, le gauche continuant de fonctionner normalement selon ce rapport. La piste a été bloquée le temps pour les pompiers d’éteindre le moteur droit, les passagers étant évacués par les toboggans d’évacuation. Trois d’entre eux ont été légèrement blessés.

Mon commentaire : Le transport aérien est de plus en plus sûr, les statistiques le démontrent. Mais si les causes d'accident par défaillance purement mécanique tendent à disparaitre, ceux liés à des défaillances humaines restent trop nombreux. Les nombreuses vérifications sont là pour pallier ces insuffisances. Dans ce cas les contrôles sont d'autant plus importantes à effectuer que les fermetures des capots sont peu visibles sur lds réacteurs assez bas, comme ceux des A320 ou 737. Lorsque la vérification, elle-même, est défaillante, alors l'incident, voire l'accident se produit.

> Un pilote de Ryanair étrille la politique de sa compagnie

(source nouvelobs) 4 juin - Ryanair (...) est à présent la cible de critiques sévères de la part d’un de ses commandants de bord. Dans son livre "Ryanair. Low cost mais à quel prix ?", le pilote prend la plume et le faux nom de Christian Fletcher (par peur de licenciement) pour épingler un modèle économique, non sans danger selon lui pour la sécurité des vols, et dont le fil d’Ariane est la réduction à l’extrême des coûts.

Stress permanent des équipages pressurisés par des escales de 25 minutes chrono, conditions de travail déplorables, l'ouvrage de 300 pages (...) est ponctué de questions inquiétantes pour la sécurité du passager. "Seriez-vous rassuré en tant que passager de savoir que le commandant de bord n'a dormi que trois ou quatre heures la nuit précédente ?", interroge-t-il en référence aux plannings intensifs des équipages. Il poursuit son récit sur la culture d'entreprise de Ryanair : "Il s'agit en permanence de faire régner la peur par des tactiques de menace, d'intimidation et de punition".

L'auteur multiplie en outre les exemples de vols où la question financière semble dépasser, dans l'ordre des priorités, les questions de sécurité. Il narre ainsi un déroutement de Pise vers Gênes en raison d'orages violents couvrant la région, pendant lequel l'équipage est harcelé par le personnel au sol qui souhaite un déroutement vers Bologne au mépris des conditions météorologiques. Christian Fletcher détaille en outre l'obsession des économies de kérosène, au point que la climatisation est distribuée aux passagers a minima, le freinage est volontairement "fort" (brutal) pour "libérer la piste au plus vite et minimiser le temps de roulage" et l'emport de kérosène est réduit le plus possible. "Dans sa quête absolue de chasse aux dépenses, la compagnie atteint régulièrement des limites en terme de sécurité", dénonce le pilote.

Mon commentaire : Le sujet de la sécurité des vols est difficile à aborder publiquement, tant il est chargé d'émotion. Il est évident que tous les règlements ou exigences légales doivent être appliquées partout et par tous, sans le moindre manquement. Mais les choses deviennent plus complexes lorsque l'on évoque des pratiques apportant un surcroit de sécurité sans qu'elles soient nécessairement obligatoires. La pression économique peut conduire à les réduire tant que les obligations règlementaires sont satisfaites. Pour le moment, le faible taux d'incidents ou d'accidents des compagnies low cost semble leur donner raison.

Fin de la Revue de Presse

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Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 7,219 € le vendredi 7 juin. Le ralentissement de la croissance mondiale a affecté les actions des entreprises cycliques, comme celles du transport aérien. Notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes directes, tel Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel, reste, malgré sa remontée des 12 derniers mois, anormalement bas. Pourtant, ce cours pourrait rester assez bas tant que l'économie restera atone et que les résultats d'Air France-KLM ne s'amélioreront pas nettement.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) est à 8,38 €. Quelques analystes publient, depuis mars, de nouveaux objectifs de cours en baisse.

Le baril Brent (mer du nord) progresse à 105 $, à un niveau qui reste plus bas que les prévisions budgétaires pour 2013. Toute information laissant espérer une reprise économique mondiale fait monter le prix du pétrole, tandis que l'inverse le fait baisser.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| Christian Magne

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