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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°400, lundi 22 juillet 2013

La Revue de Presse du lundi...

> Les compagnies aériennes traditionnelles pourraient avoir disparu d'ici 20 ans

(source deplacements pros) 17 juillet - Les compagnies aériennes traditionnelles comme Air France, Lufthansa ou British Airways vont-elles disparaître ? La réponse tend vers le oui selon le rapport, "Les compagnies aériennes européennes sont-elles mortelles ? Perspective à 20 ans" du Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) publié le 16 juillet 2013. Il indique en effet que sans restructuration, elles risquent de ne pas survivre face à la concurrence des low-cost et de leurs consœurs des pays du Golfe et d’Asie.

Les trois coauteurs de l'étude, Aurélien Croq, François Viellard et Claude Abraham, président de la mission et ancien directeur général de l'aviation civile, cités par Le Point ne sont pas très optimistes sur l’avenir des compagnies aériennes traditionnelles. « On ne peut pas exclure que les stratégies et les évolutions des compagnies historiques ne soient pas à la hauteur des défis qui les menacent et ne soient, en outre, compromises par l'environnement politique, social ou juridique dans lequel elles agissent », expliquent-ils.

Le rapport met en avant que les coûts structurels d'Air France sont 30 % plus importants que ceux des compagnies à bas prix. Par exemple, un pilote moyen-courrier de l’entreprise française vole 650 heures par an alors que son collègue de Ryanair travaille 900 heures pour un salaire quasiment équivalent. Sur le secteur du long-courrier, les grandes rivales des transporteurs occidentaux sont les compagnies du Golfe. Elles profitent entre autres d’une position géographie pratique (Emirates peut atteindre 7 milliards de personnes en 6 heures), d’aéroports récents dont les taxes sont réduites et d’un coût salarial moins important.

Les auteurs de l’étude mettent également en avant que «certaines taxes, du fait de leur spécificité française ou européenne, pourraient fragiliser les compagnies européennes dans la concurrence mondiale». Ils donnent en exemple la taxe de solidarité sur les billets d’avion que François Hollande souhaiterait augmenter. Il existe un écart de un à dix «entre la contribution d'Air France-KLM (54 millions d'euros en 2009) et de son concurrent deuxième contributeur (5,7 millions d'euros)» pour cette charge qui n'est pas appliquée par tous les pays. Ils préconisent ainsi de «lancer des études d'impact sur les compagnies européennes pour éviter toute discrimination négative en matière de compétitivité par rapport aux compagnies aériennes hors Europe» avant de mettre en place de nouvelles taxes.

Mon commentaire : J'ai assisté à la présentation du rapport qui nourrit cet article. Je relève une erreur de compréhension du journaliste. Si les couts structurels d'Air France sont effectivement plus élevés de 30% par rapport à ses concurrents traditionnels (comme Iberia, Alitalia, KLM, etc.) le pourcentage dépasse de beaucoup ce chiffre pour les compagnies low cost (easyJet ou Ryanair). Ce rapport, très documenté, apporte des informations nouvelles. Vous pouvez en prendre connaissance dans son intégralité en cliquant sur les liens ci-dessous.

La présentation de la conférence :

http://www.strategie.gouv.fr/content/les-compagnies-aeriennes-europeennes-sont-elles-mortelles-note-danalyse-04-juillet-2013

Le rapport intégral téléchargeable : http://www.strategie.gouv.fr/system/files/cgsp_rapport_compagnies_aeriennes_12072013_0.pdf

> Lutte contre le sida : la taxe sur les billets d’avion sera relevée

(source lesechos) 15 juillet - Mise en place par Jacques Chirac, la taxe sur les billets d’avion qui finance la lutte contre le sida va être relevée. C’est ce qu’a annoncé l’Élysée. « Le président de la République a décidé de revaloriser la taxe sur les billets d’avion, pour la première fois depuis sa mise en place en 2006 », ont annoncé les services du chef de l’État dans un communiqué. Ce prélèvement s’applique à tous les vols au départ des aéroports français, sauf lorsqu’il s’agit d’une correspondance. L’Élysée n’était pas en mesure de préciser l’ampleur du relèvement de la taxe.

Mon commentaire : C'est affligeant ! Pendant qu'un rapport des services de l'État met en évidence la nécessité de ne pas alourdir les charges et taxes pesant sur les compagnies évoluant sur le sol français, l'Élysée en ajoute une couche. Citons le rapport :

"Air France-KLM a collecté en 2009 54,8 millions d’euros sur les billets vendus à ses clients tandis que les clients de Lufthansa et British Airways, autres majors européens comparables, n’ont été taxés qu’à hauteur respectivement de 4,9 et 3,4 millions d’euros. Pour afficher un prix net du billet égal à celui de ses deux grands concurrents, Air France-KLM est donc contrainte à un effort annuel supplémentaire de 50 millions d’euros, soit le prix catalogue d’un Airbus 318. L’écart important qui existe entre la contribution d’Air France-KLM et ses concurrents mérite réflexion. Sans remettre en cause la taxe de solidarité, il importe de s’interroger sur ce type de démarche qui pèse sur la France et sa principale compagnie aérienne".

Et encore ! ce rapport sous-estime la réalité, car les 54,8 millions payés par AF-KLM en 2009 n'incluent pas les contributions des filiales. Pour 2012, le total de la taxe de solidarité collectée par AF et ses filiales (sans KLM) avoisine 65 millions ! Pour mieux appréhender ce montant : divisons-le par le nombre de salariés du groupe, on doit être proche de 1000 € ! Comment espérer obtenir des salariés du groupe Air France-KLM les efforts supplémentaires nécessaires pour sortir du rouge, si, dans le même temps, le pouvoir politique alourdit les charges de l'entreprise ?

> Air France-KLM ne doit pas perdre son atout Alitalia

PARIS (Dow Jones) 22 juillet - (...) Air France-KLM conserve avec sa participation de 25% dans Alitalia une option enviable sur la consolidation du secteur aérien européen. Mais s'il n'y prend pas garde, le groupe franco-néerlandais risque de voir son joker italien lui filer entre les doigts.

Un rachat d'Alitalia peu opportun dans l'immédiat

Officiellement, Alitalia n'est pas à vendre. C'est du moins ce qu'a déclaré son directeur général, Gabriele Del Torchio, au début du mois de juillet. De toute façon, Air France-KLM n'a pas intérêt à racheter sa consœur italienne dans l'immédiat. Le groupe n'en a pas les moyens, et Alitalia est lourdement déficitaire.

Air France-KLM est de loin la plus endettée des grandes compagnies européennes. Elle a fait de son désendettement une priorité du plan Transform 2015. Elle doit avant tout se concentrer sur son propre redressement, dont une nouvelle phase doit être présentée à l'automne, dans un environnement difficile. Un rachat d'Alitalia aujourd'hui la contraindrait à consolider la totalité des pertes et de la dette de la société transalpine, et à assumer sa restructuration à l'horizon 2016.

Le calendrier pourrait s'accélérer

Mais le groupe franco-néerlandais pourrait être contraint de sortir du bois plus tôt que prévu. Alitalia cherche à lever 300 millions d'euros pour mener à bien son nouveau plan de relance. L'hypothèse d'une augmentation de capital, qui placerait son actionnaire industriel de référence face à un dilemme - se laisser diluer ou pas - ne peut être exclue. En outre, les autres actionnaires de la compagnie italienne cachent de moins en moins leur intention de sortir du capital.

Jusqu'en octobre prochain, Air France-KLM dispose d'un droit de préemption sur leurs parts. Mais après cela, ses partenaires dans Alitalia seront libres de vendre à qui ils l'entendent. Un concurrent d'Air France-KLM pourrait en profiter pour mettre un pied dans le capital d'Alitalia et se poser en alternative de la compagnie franco-néerlandaise. Ce qui risquerait de déclencher une bataille boursière.

Une stratégie d'acquisitions à clarifier

Les intentions d'Air France-KLM devront tôt ou tard être clarifiées. PDG du groupe depuis le début du mois de juillet, Alexandre de Juniac ne manquera d'être interrogé sur le sujet lors de la publication des résultats du premier semestre, jeudi prochain. Certes, la compagnie pourrait décider de passer son tour, si elle estime qu'Alitalia n'est plus en position de se battre face à ses concurrentes low-cost ou aux compagnies du Golfe.

Avec un chiffre d'affaires annuel de 3,6 milliards d'euros contre 25,6 milliards d'euros pour Air France-KLM, Alitalia n'en constitue pas moins une des dernières opportunités de consolidation significative en Europe, et une porte d'entrée privilégiée sur le quatrième marché européen. Certains liens pourraient être délicats à dénouer. CM-CIC Securities estimait récemment que "la perte d'Alitalia, membre important de l'alliance Skyteam et partenaire dans la coentreprise Atlantique Nord aux côtés de Delta et Air France-KLM, serait un revers stratégique pour le franco-néerlandais".

> American Airlines respire

(source airjournal) 19 juillet - AMR, la maison-mère de la compagnie aérienne American Airlines, est repassée dans le vert au deuxième trimestre avec un bénéfice net de 220 millions de dollars, alors que se rapproche sa sortie de faillite et la fusion avec US Airways.

(...) AMR annonce « la meilleure performance financière de son histoire pour un deuxième trimestre, en excluant les éléments exceptionnels », (...). Son chiffre d’affaires s’est élevé à 6,45 milliards de dollars au deuxième trimestre (stable par rapport à 2012), (...). Le bénéfice net de 220 millions de dollars est à comparer à la perte de 241 millions enregistrée l’année dernière à cette période ; les dépenses ont diminué de 6%, avec une chute de 18% sur les coûts salariaux. American Airlines souligne la poursuite du renouvèlement de sa flotte, avec la livraison au deuxième trimestre de neuf Boeing 737-800 et trois 777-300ER (24 nouveaux avions depuis le début de l’année dont six 777).

 La fusion avec US Airways poursuit son cours, devant être effective durant ce trimestre. Les deux compagnies ont d’ailleurs fourni de nouvelles concessions (non détaillées) afin d’obtenir l’aval des autorités de la concurrence aux États-Unis et en Europe. Le PDG d’AMR Tom Horton a d’ailleurs tenu à remercier ses 73 000 employés « le travail acharné et le dévouement » ont rendu possible le lancement de la « Nouvelle American ». Une décision de la Commission européenne est attendue début août. Rappelons que la fusion créera la première compagnie américaine, devant United Airlines et Delta Air Lines – toutes deux également passées par la protection contre les créanciers et la fusion, avec Continental Airlines pour la première et Northwest Airlines pour la seconde.

> Ryanair réplique à la formation d’un syndicat

(source airjournal) 19 juillet - Suite à la formation du premier conseil exécutif du Ryanair Pilot Group, Ryanair affirme dans un communiqué ne pas reconnaître son existence en tant que « groupe de pilotes Ryanair ».

« Le RPG n’est pas un groupe de pilotes Ryanair et est en réalité un groupe de pilotes non-Ryanair. Les cinq membres du conseil « Ryanair » incluent quatre pilotes de compagnies concurrentes – Aer Lingus, KLM, Air France et Southwest, a déclaré Jonathan Brisy, directeur vente et marketing sur la Belgique, France et Maroc. Ce conseil montre que le European Cockpit Association n’a pas assez de pilotes Ryanair pour même former un comité. N’importe quel pilote Ryanair qui n’est pas satisfait est libre de quitter l’entreprise vu que nous avons une liste d’attente de 5000 pilotes et membres d’équipages souhaitant se joindre à Ryanair. »

Rappelons que plus de la moitié des 3500 pilotes de Ryanair aurait rejoint le groupe RPG, fondé à l’automne 2012, selon ce syndicat. Le commandant de bord en activité chez Ryanair, l’Irlandais John Goss, les commandants de bord Evert Van Zwol (777, Hollande – président) et Carl Kuwitzky (737 chez Southwest Airlines, USA), l’officier pilote Samuel Giezendanner (France) et l’ancien dirigeant d’ALPA Irlande Ted Murphy viennent d’être élus au tout nouveau conseil exécutif intérimaire. RPG a en outre fait savoir dans le quotidien allemand Die Zeit que si la direction refusait de les reconnaître dans de prochaines négociations, elle n’excluait pas de préparer une grève. Ce qui serait un événement plus qu’historique, et même une petite révolution au sein de la low cost irlandaise.

La presse boursière

> Air France-KLM : Oddo abaisse son cours cible de 9,3 à 7,5€

(source boursier.com) 22 juillet - Oddo abaisse ses objectifs sur le dossier Air France KLM. Dans sa deuxième étude portant sur l’indice des prix des billets d’avions pour les majors européennes, le broker note un décrochage sur le deuxième trimestre et en particulier une poursuite inquiétante de la chute des tarifs en classe affaire sur le mois de juin à l’exception de Lufthansa. Sur les vols à destination de New York, le courtier constate une baisse moyenne des tarifs de 4% sur la classe éco et de 15% sur la classe affaire et sur les vols à destination de Hong-Kong, les tarifs sont stables en éco et en recul de 4% sur la classe affaire.

(...) La reprise progressive du pricing en juin est spécifiquement visible pour Lufthansa qui enregistre une hausse de ses tarifs de 7% sur la classe affaire. En revanche, l’indicateur révèle une poursuite de la tendance baissière sur la classe affaire pour Air France et British Airways malgré la disparition des effets calendaires ayant fortement impacté les mois d’avril et mai.

Oddo pense que la récente dévaluation du yen par rapport à l’euro, la forte dépendance aux ventes générées dans un marché européen atone et la tentation de rajouter des capacités sont des facteurs explicatifs crédibles à cette tendance.

Au final, l’analyste reste à l’"achat" sur AFKLM mais abaisse son cours cible de 9,3 à 7,5 euros compte tenu de la pression sur la recette unitaire et le relèvement du prix du carburant. Oddo continue privilégier à les compagnies à bas coûts et notamment EasyJet. .

> Air France KLM : le titre plonge avec Jefferies

(source Boursier.com) - Les affaires se corsent pour Air France KLM en bourse, avec un titre qui perd plus de 6% et revient à 6,16 euros en matinée (NDLR : mercredi 17) à Paris. Le bureau d'études Jefferies a démarré le suivi du secteur aérien européen ce matin, et a signé une recommandation négative sur la compagnie hexagonale, dont la valorisation est fixée à 5,80 euros par action.

« La transformation des activités moyen-courrier et cargo progresse lentement », selon l'analyste Mark Irvine-Fortescue, qui ajoute que le groupe est en train de connaître une phase de transition au niveau de son haut management. Il laisse aussi entendre que la dynamique d'une compagnie revêt une grande importance dans le secteur, et que le transporteur est peut-être en train de rater le coche.

Globalement, le rapport entre le potentiel boursier et le risque porté par le dossier semble défavorable à l'analyste. De surcroît, Air France KLM est la compagnie la plus endettée de tout l'univers de couverture du bureau d'études. Les efforts mis en place pour dégager des liquidités et rationaliser l'activité sont encourageants, mais Mark Irvine-Fortescue n'est pas vraiment rassuré par le récent commentaire d'un dirigeant selon lequel le redressement des activités en difficultés a été compliqué par le contexte économique défavorable.

Dans le contexte actuel, les deux dossiers préférés du courtier sont Lufthansa (...) et Ryanair (...), même s'il adopte également une opinion positive sur IAG (...), la maison-mère de British Airways et Iberia. Enfin, il est plus neutre sur easyJet (...), flanquée d'une recommandation à "conserver".

> Air France-KLM : UBS réduit son objectif à l'approche des semestriels

(source Tradingsat.com) 19 juillet - A l'approche de la publication des résultats semestriels d'Air France-KLM, le 26 juillet, UBS réduit vendredi son objectif de cours sur la valeur de 9,3 à 8,7 euros, tout en confirmant une opinion à l'achat.

Le courtier explique avoir révisé en baisse sa prévision d'Ebit pour 2013 et 2014, de respectivement 43% et 31%, après avoir augmenté sa projection de coût du carburant de 103$ à 107$.

L'analyste précise que la grève des contrôleurs aériens en juin dernier requiert certains ajustements, tout comme la reprise plus faible qu'il anticipe désormais dans le réseau court et moyen courrier de la compagnie aérienne.

Selon UBS, le deuxième trimestre devrait connaître une amélioration moins marquée qu'au premier, avec un résultat opérationnel courant estimé à -50 millions d'euros (contre -79 M€ il y a un an), et un chiffre d'affaires à 6 598 M€ (6 500 M€ au T2 2012).

Mon commentaire : Plusieurs analystes ont baissé leurs objectifs de cours après qu'Air France ait indiqué ses difficultés à ramener ses secteurs court/moyen-courrier et cargo dans le vert. La présentation des résultats semestriels d'Air France-KLM, vendredi, clarifiera la situation. De nouvelles analyses seront publiées, fondées cette fois-ci sur des chiffres prenant en compte les évolutions constatées au deuxième trimestre.

Fin de la Revue de Presse

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Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 6,071€ le lundi 22 juillet. Le ralentissement de la croissance mondiale a affecté les actions des entreprises cycliques, comme celles du transport aérien. Notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes directes, tel Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel, reste, malgré sa remontée des 12 derniers mois, anormalement bas. Pourtant, ce cours pourrait rester assez bas tant que l'économie restera atone et que les résultats d'Air France-KLM ne s'amélioreront pas nettement.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) baisse à 8,10 €.

Les marchés actions ont baissé depuis la mi-mai, par crainte des conséquences d'un possible arrêt des politiques monétaires accommodantes destinées à la relance de l'économie.

Le baril Brent (mer du nord) remonte à 108 $. Toute information laissant espérer une reprise économique mondiale fait monter le prix du pétrole, tandis que l'inverse le fait baisser.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

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