Cliquez ici pour accéder à mon site navigaction.com Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici (accès Internet requis)
| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°403, lundi 12 août 2013

La Revue de Presse du lundi...

> Air France-KLM : activité passage en hausse de 1,8% en juillet

(source AOF) 7 août - (...) L'activité passage du groupe franco-néerlandais a crû de 1,8% et ce dernier a transporté 7,5 millions de passagers le mois dernier, soit une augmentation de 1% par rapport à août 2012.

Le coefficient d'occupation a, lui, atteint 87,4%, soit une progression de 0,4 point.

Le trafic a augmenté de respectivement 4,6%, 2,4% et 1,3% sur les réseaux Asie, Amériques et Afrique-Moyen-Orient. Il a en revanche régressé de 2,5% au sein du réseau Caraïbes et Océan Indien et est resté stable (+0,1%) en Europe.

Enfin, le trafic a régressé de 5,8% pour des capacités en diminution de 2,9% dans l'activité cargo.

Mon commentaire : La progression globale de notre activité est faible (+1,8% en PKT) mais correcte, si on se compare à Lufthansa (+1,1%) ou IAG (BA+IB) (-2,8%, hors acquisition de Vueling). En fait, l'Europe toujours en panne, ne nous aide pas à retrouver la forme. En moyen-courrier, notre nombre de passagers progresse de 0,9%, sans même compter les performances de Transavia. Pas si mal, si on regarde les chiffres de Ryanair : +1% et easyJet :+2%. La "flambée" des compagnies low cost parait enrayée. Mais il reste une différence majeure : elles gagnent de l'argent quand nous en perdons beaucoup sur ce secteur.

> Lufthansa : trafic en petite hausse

(source figaro.fr) 9 aout - Le groupe allemand Lufthansa, qui comprend également les compagnies aériennes Swiss et Austrian Airlines, a annoncé vendredi avoir transporté 10,3 millions de passagers en juillet, soit une hausse de 0,4% sur un an.

Lufthansa, toujours désireux de réduire son offre pour améliorer sa rentabilité, a continué de resserrer sur ce mois le nombre de ses vols, en baisse de 2,3% sur un an, précise le groupe dans un communiqué.

Dans le même temps, il a amélioré ses capacités de transport de passagers de 1,3%. Le taux de remplissage de ses avions s'est affiché quant à lui en légère baisse de 0,1 point de pourcentage, à 84,7%.

La compagnie a souligné que "l'environnement de prix était stable par rapport à l'année dernière".

Dans le détail, le mois de juillet s'est traduit par une hausse du nombre de passagers transportés en Europe (+0,9%), sur le continent américain (+3,5%) et en Asie-Pacifique (+1,1%). Seule la région Moyen-Orient-Afrique, marquée par la période du Ramadan, s'est affichée en recul (-14,9%). Une situation qu'avait toutefois anticipée le groupe en réduisant ses capacités dans cette zone de 8,8%.

> A bas le low-cost à tout prix

(source presseurop) 9 août - Sous la houlette de son fantasque dirigeant, Ryanair multiplie les coups bas pour devancer ses concurrents. Or ce modèle commercial nous ramène au capitalisme sauvage du XIXe siècle, s’insurge le journaliste Per Svensson, qui déplore le peu de mobilisation contre ces pratiques.

Qu’ont en commun Michael O’Leary [le patron de Ryanair] et l’Oncle Picsou ? Tous deux sont riches à millions. Qu’est-ce qui les distingue ? Picsou a bâti sa fortune sur sa propre pingrerie, Michael O’Leary sur celle des autres.

Bien que Michael O’Leary ait déclaré vouloir créer des places debout dans ses avions et y rendre les séjours aux toilettes payants, Ryanair est aujourd’hui la première compagnie aérienne d’Europe en termes de fréquentation, avec 80 millions de passagers par an. C’est aussi, en dépit d’un léger repli au dernier trimestre, une entreprise particulièrement rentable (...).

Ryanair devient la norme

Comment cela s’explique-t-il ? “Lowest cost always wins” [les coûts les moins élevés l’emportent toujours], répondait Michael O’Leary lors d’une conférence de presse (...). C’est la doctrine constitutive du capitalisme mondial, fondée sur l’idée que, sur un marché devenu planétaire, le prix passe toujours avant la qualité. Et que, pour être moins cher que la concurrence, il faut avoir des coûts inférieurs.

Cet objectif peut être atteint de plusieurs manières. Le modèle commercial de Ryanair se fonde sur le principe du “bad enough” : le traitement réservé aux employés et aux passagers doit être suffisamment mauvais pour que le prix du billet soit suffisamment bas pour que les clients acceptent non seulement d’être traités comme de vieilles chaussettes, mais se fichent également éperdument de savoir que les employés de la société sont encore plus mal traités qu’eux. Le fait que Ryanair soit une entreprise qui malmène à la fois son personnel et ses passagers n’est pas un scoop.

Michael O’Leary est également le parfait reflet de son époque à un autre point de vue : il semble taillé pour un univers médiatique qui aime les méchants charismatiques et “tweetables”. Il “fait le buzz” en permanence et aime à poser au milieu de demoiselles en bikini.

Ryanair n’est ni une jeune entreprise prodige, ni une brebis galeuse, ni une exception qui viendrait confirmer la règle. Ryanair est, ou est en passe de devenir, la norme ; une des illustrations les plus frappantes d’un vaste changement de paradigme.

Le modèle social européen dans lequel j’ai grandi, où le marché de l’emploi et la vie économique sont caractérisés par la concertation, l’équilibre des pouvoirs et la répartition des richesses, est en net recul. Le 20e siècle est définitivement derrière nous. A la place, nous allons bientôt revenir au 19e siècle : le capitalisme sauvage, le rejet du syndicalisme, le dumping salarial, l’exploitation des travailleurs. Et Ryanair ouvre la voie.

Je n’ai jamais pris de vol Ryanair. Et je ne le ferai jamais, sous aucun prétexte. Non seulement parce que je préfère voyager comme un être civilisé, mais aussi parce que, étant libéral, je considère que l’on doit essayer, autant que faire se peut, d’être politiquement et moralement responsable de son mode de consommation, d’exercer son pouvoir de consommateur, tout simplement.

Contre la néandertalisation de l’Économie

Quatre-vingts millions de passagers peuvent-ils avoir tort ? Oui. Et je m’étonne qu’ils ne soient pas plus nombreux à en prendre conscience. Autant que je sache, bon nombre de passagers Ryanair sont des jeunes gens instruits et sensibles aux thématiques sociales. Certains d’entre eux renoncent à consommer des produits carnés pour protester contre l’industrie de la viande.

D’autres, assez nombreux j’imagine, boycottent les artistes qui ne respectent pas les femmes ou tiennent des propos racistes. Pourtant, ils voyagent sur Ryanair – alors que Ryanair n’est pas seulement une honte en soi. Du fait même de son existence, elle oblige les compagnies sérieuses à s’adapter à ce que l’on appelle "une situation de concurrence inédite", autrement dit les oblige à devenir brutales à leur tour ou à disparaître.

Il est donc difficile de comprendre comment quelqu’un qui se dit “de gauche” peut faire la queue devant un guichet Ryanair sans rougir. Dans l’histoire récente, aucune autre entreprise n’a, à la fois directement et indirectement – par la force de l’exemple – autant contribué à saper les fondements sociaux (...) qui constituent le socle sur lequel les sociétés prospères d’Europe de l’Ouest se sont érigées après-guerre : la sécurité au travail, la décence des salaires, la solidarité mutuelle entre les employés et leur entreprise, et ainsi de suite…

Pourquoi la question n’est-elle pas soulevée plus souvent par les intellectuels ? Pourquoi le cas Ryanair ne fait-il l’objet d’aucun débat de fond ? (...)

Fin de la Revue de Presse

| Vous pouvez obtenir l'information la plus large possible sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000 (gratuit à partir d'un fixe en France)

Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 6,53 € le lundi 12 août. Le ralentissement de la croissance mondiale a affecté les actions des entreprises cycliques, comme celles du transport aérien. Notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes directes, tel Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

Le cours actuel, reste, malgré sa remontée des 12 derniers mois, anormalement bas. Pourtant, ce cours pourrait rester bas tant que l'économie restera atone et que les résultats d'Air France-KLM ne s'amélioreront pas nettement.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) descend à 7,31 €.

Les marchés actions ont baissé depuis la mi-mai, par crainte des conséquences d'un possible arrêt des politiques monétaires accommodantes destinées à la relance de l'économie.

Le baril Brent (mer du nord) remonte à 109 $. Toute information laissant espérer une reprise économique mondiale fait monter le prix du pétrole, tandis que l'inverse le fait baisser.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez aussi me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

D'autres infos sur mon site web navigaction.com

Si vous appréciez cette revue de presse, faites la circuler.

Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir directement en m'envoyant un message à chmagne@navigaction.com

 

Les salariés qui partent dans le cadre du Plan de Départs Volontaires peuvent me communiquer une adresse email personnelle pour continuer de recevoir mes infos. Cette Lettre n'est pas réservée aux salariés actifs : plus de 1000 anciens salariés, actionnaires ou non, la reçoivent.

| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

N'imprimez ce document qu'en cas de nécessité. Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Vous recevez cette revue de presse pour l'une ou plusieurs des raisons suivantes : Vous vous y êtes inscrit - Nous avons été en contact - Vous m'avez confié des pouvoirs lors d'une assemblée générale - Un syndicat d'AF ou un de vos collègues m'a communiqué votre nom.

Si vous ne voulez plus recevoir cette lettre/revue de presse, cliquez ici et précisez votre demande : désabonnement.

Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse, merci de me l'indiquer.

Pour me joindre : message pour Christian Magne 8977 salariés actionnaires du groupe AF-KLM reçoivent cette revue de presse