N°423, lundi 30 décembre 2013

La Revue de Presse du lundi...

> Air France, les bases de province et les départs volontaires au menu de janvier 2014

(source deplacements pros) 11 décembre - Restructurer pour avancer, voilà les mots d'ordre à la Direction d'Air France qui a conscience que la période floue vécue aujourd'hui par les personnels ne permet pas d'envisager sereinement l'avenir. Si Alexandre de Juniac a bien joué la mise en place de Transform 2015, beaucoup d'observateurs ont le sentiment que rien ne bouge vraiment aujourd'hui. Pour les syndicats de pilotes, il faut des réponses claires à des questions simples : que vont devenir les bases de province ?

Les réponses seraient déjà dans les cartons. Selon des sources internes, leur avenir serait scellé et leur disparition programmée au profit d'une refonte générale de l'offre domestique et européenne qui pourrait intervenir avant juin 2014. Une communication en ce sens pourrait être faite en janvier prochain au moment même où la Direction Commerciale présentera sa nouvelle offre "classe affaires", avec un siège repensé et de nouveaux services. Mais à cette heure, personne ne veut confirmer cette hypothèse. Juste des rumeurs, sans plus même si elles semblent assez logiques !

Les résultats de la compagnie ces derniers mois vont l'obliger à aller de l'avant plus vite que prévu. D'autant que la frilosité apparente de la direction bloque aujourd'hui toute initiative au moment même où les syndicats demandent des précisions sur le statut des personnels implantés dans ces bases. L'UNAC milite pour un accord "bases de province" qui ne vient pas. Et pour cause, accepter une spécificité PNC serait la porte ouverte à une situation qu'il serait difficile de faire bouger plus tard. Alexandre de Juniac le sait, à lui de trouver la solution pour faire avancer le dossier. Seule certitude, maintenir des bases face à Hop! et Transavia semble peu logique. Tout le monde le sait... Reste à l'expliquer.

Enfin, les escales, elles aussi, aimeraient être fixées sur leur sort et se préparent à monter au créneau après les fêtes. D'autant qu'un rapport publié par l'AFP et réalisé par le Comité d'Entreprise de la compagnie révèle que l'objectif de 1826 départs volontaires en 2014 ne serait pas atteint. Selon ce rapport, toujours cité par l'AFP, "la succession des PDV entraîne des vagues de départ qui ne sont pas nécessairement cohérentes avec les besoins de l'activité et provoquent des à-coups sur l'organisation du travail". A Marseille comme à Toulouse, on se prépare à combattre d’éventuels licenciements "secs" même si Air France a toujours assuré qu'il n'y en aurait aucun.

Mon commentaire : La presse française est régulièrement alimentée de rumeurs issues des pires cauchemars de certains. Parfois ce ne sont pas les craintes, mais le lobbying d'une corporation qui alimente les journalistes pour atteindre l'objectif qu'elle s'est assigné. Si la suppression des bases de province est un réel projet, la direction doit l'annoncer sans tarder, car l'incertitude est intolérable pour les salariés concernés.

> Air France condamnée à réintégrer 17 «indignés» corses

(source figaro.fr) 27 décembre - Air France espérait ne plus entendre parler des «indignés» corses, ces 45 salariés saisonniers employés sur l'île de Beauté en CDD qui campaient à l'aéroport de Bastia et d'Ajaccio pour réclamer leur titularisation. Las. La justice a contraint mardi la compagnie à réintégrer plus d'un tiers d'entre eux.

Alors que le jugement de la cour d'appel de Bastia de mars 2012 avait refusé leur intégration au sein de la compagnie, mais fixé des indemnités allant de 9000 à 14000 euros, la Cour de cassation a annulé toutes ces décisions (...). Dix-sept d'entre eux (ceux de Bastia) devront être réintégrés en CDI. De plus, Air France devra débourser près de 15 millions d'euros d'astreinte auxquels l'avaient condamnée les prudhommes.

La compagnie aérienne doit s'attendre à un jugement identique pour les 28 autres «indignati» d'Ajaccio, pour lesquels un autre jugement de la Cour de cassation doit tomber prochainement. La direction d'Air France a pris acte de l'arrêt rendu et déclaré qu'elle «se conformerait à cette décision». «Aujourd'hui plus encore qu'hier, Air France a la nécessité vitale, en Corse comme ailleurs, d'adapter ses effectifs à son activité», a indiqué la compagnie.

Engagée dans un vaste plan de restructuration, Air France a accusé une perte de 25 millions d'euros en 2012 sur l'île de Beauté, malgré une subvention perçue dans le cadre de la délégation de service public. La direction de la compagnie ne baisse toutefois pas les bras. Elle va saisir la cour d'appel d'Aix-en-Provence d'une demande de renvoi pour statuer sur les appels contre les différentes décisions rendues en 2011 et 2012 par le conseil des prudhommes de Bastia. Bref, pour rejuger l'affaire.

Mon commentaire : Ce dossier n'est peut-être pas définitivement jugé. En tout cas, il importe qu'Air France surveille ses pratiques sociales pour ne pas prêter le flanc à des condamnations. J'ai demandé au responsable juridique d'AF-KLM un bilan des diverses actions juridiques en cours pour toutes les entreprises du groupe.

> Emirates porte sa flotte d'A380 à 44 appareils

(source quotidien du tourisme) 23 décembre - La compagnie Emirates de Dubaï a annoncé samedi avoir pris livraison (...) de 2 autres super jumbos A380, dont elle est le plus gros client avec désormais 44 appareils de ce type dans sa flotte.

Dans un communiqué, Emirates précise avoir "pris livraison de ses 43e et 44e A380", qu'elle a aussitôt mis en service ce jour pour des vols à destination de l'île Maurice et de Munich (Allemagne). C'est la compagnie qui dispose de la plus grande flotte d'A380 au monde et compte le tiers de ces gros porteurs en exploitation sur le réseau de transport aérien mondial.

Au dernier salon aéronautique de Dubaï qui s'est tenu en novembre elle a pris une commande de 50 autres A380 d'une valeur de quelque 20 milliards de dollars. En 2013, Emirates a reçu au total 13 avions A380 et il s'attend à en recevoir 13 autres en 2014.

Mon commentaire : 44 A380 ! quand la flotte d'A380 d'Air France en compte 9... Tout A380 mis en ligne par Emirates entre l'Europe et l'Asie tend à vider les avions des compagnie européennes et asiatiques sur ces mêmes lignes.

> Ryanair : encore une combine antisociale !

(source capital) 24 décembre - La majorité des pilotes de Ryanair ne sont pas salariés par cette célèbre compagnie irlandaise low-cost, mais employés comme des faux travailleurs indépendants. C’est ce que révèle un document confidentiel publié en exclusivité dans le numéro de janvier du magazine Capital. Rédigé par des experts du monde aérien, il recense près de 200 micro-entreprises, enregistrées en Irlande et dirigées par des pilotes exerçant uniquement chez Ryanair.

Cette liste (...) pourrait être encore plus longue. Le seul syndicat interne, le Ryanair Pilot Group (RPG), a en effet confirmé à Capital que 72% des quelque 3.000 pilotes de Ryanair sont rémunérés comme le serait un prestataire de services par son client.

La manipulation est évidemment très avantageuse pour la société dirigée par Michael O’Leary. D’abord, parce que cela lui permet de ne payer aucune charge patronale. Ensuite parce qu’elle fait appel aux pilotes uniquement selon ses besoins. Pour ces derniers, en revanche, l’affaire est moins bonne : non seulement ils ne sont payés qu’à l’heure de vol effectuée mais en plus ils doivent cotiser personnellement pour leur retraite et leur mutuelle.

Mon commentaire : Un travail de fourmi sur Internet permet de vérifier tout cela : des centaines d'entreprises individuelles irlandaises, composées d'un seul pilote dont la plupart se proclament pilote de Ryanair sur leur page Internet du site Linkedin. Cela permet à Ryanair de conserver des couts imbattables, l'hiver, lorsque la compagnie immobilise 80 avions, puisqu'elle rémunère ses pilotes à la prestation. Dans les autres compagnies, les effectifs des pilotes sont calculés pour passer la pointe de l'été et génèrent des couts unitaires plus élevés dans la période creuse.

> Des billets d'avion cassés à 90% chez Delta Air Lines

(source ouest france) 27 décembre - La compagnie aérienne américaine Delta Air Lines a vendu par erreur des vols à prix cassés à la suite d'un problème informatique. Elle a promis qu'elle honorerait les réservations qui ont été réalisées.

"Durant une partie de la matinée hier (jeudi), certains prix sur delta.com et d'autres canaux de réservation ont été affichés de manière incorrecte, ce qui a engendré des tarifs plus bas que d'ordinaire", a confirmé vendredi un porte-parole de la compagnie (...).

Les médias américains évoquent des rabais de plus de 90 %, avec notamment des vols à 25 dollars entre New York et Los Angeles, ou des allers retours Baltimore-Honolulu pour moins de 100 dollars. "La situation a été réglée et les prix corrects sont désormais affichés. Delta honorera les tarifs achetés au mauvais prix" (...).

Mon commentaire : La même mésaventure est arrivée à United en septembre ! Les compagnies restent fragiles face aux risques informatiques. Malgré leur cout, les meilleures sécurités informatiques et vérifications de cohérence doivent être mises en œuvre.

La presse boursière

> Air France-KLM: Société Générale reste à 'conserver'

(source cercle finance) 23 décembre - Société Générale maintient sa recommandation 'conserver' sur Air France-KLM alors qu'Air France a indiqué vendredi soir avoir reçu de la part de l'allemand Intro Aviation une offre ferme de rachat concernant la compagnie CityJet et sa filiale VLM.

La transaction, qui devrait être finalisée au premier trimestre 2014, prévoit le maintien d'une coopération commerciale avec Air France dans le cadre d'un nouveau projet industriel (...).

L'intermédiaire, qui affiche un objectif de cours de 7,9 euros sur le titre Air France-KLM, dit identifier comme facteurs de risque autour de la valeur (1) la forte volatilité des cours liée au niveau élevé de la dette, (2) le risque d'exécution du plan 'Transform 2015' et (3) l'évolution du prix des carburants.

Fin de la Revue de Presse

| Vous pouvez obtenir l'information la plus large possible sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000 (gratuit à partir d'un fixe en France)

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 7,575 € le lundi 30 décembre.

Malgré le redressement de ses résultats économiques, notre compagnie est jugée plus fragile que ses concurrentes directes, tel Lufthansa group ou IAG (BA/IB).

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) est à 7,63 €, un cours très proche du cours actuel.

Le baril Brent (mer du nord) est à 111 $. Les stocks de brut diminuent, ce qui pourrait contribuer au maintien de cours du pétrole à un niveau plus élevé qu'au cours des derniers mois.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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Bonnes fêtes de fin d'année et mes meilleurs vœux pour 2014 !

| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC