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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°428, lundi 3 février 2014

La Revue de Presse du lundi...

> Air France-KLM lancerait une classe affaires 'accordéon'

(source cerclefinance) 29 janvier - Air France pourrait introduire une classe affaires dite 'accordéon' sur ses vols long-courrier, de manière à mieux s'adapter à la demande durant la période estivale, croit savoir Les Echos.

Concrètement, il s'agirait pour le transporteur d'enlever des sièges business pendant certaines périodes de pointes, notamment les mois de juillet et d'août, pour les remplacer par des rangées économiques.

Selon le quotidien, ce remplacement par des sièges à la fois plus serrés et davantage recherchés par la clientèle loisirs, doit permettre à la compagnie aérienne de vendre 1000 places par jour en plus sur la période, sans avoir à acheter de nouveaux avions.

Mon commentaire : Le mois d'août est un mois de faible activité en classe Affaires. A l'inverse, les besoins de sièges "loisirs", comme chacun peut l'imaginer, augmentent. Densifier une partie de la zone Affaires pendant ces quelques semaines d'été peut s'avérer pertinent. Ce choix oblige néanmoins à un montage et démontage rapide des sièges en question.

> Air France-KLM veut desservir Abidjan en A380

(source CercleFinance.com) 29 janvier - Air France annonce son intention de desservir Abidjan en Airbus A380, de façon régulière et dès la saison hiver 2014, sous réserve des autorisations requises et des travaux d'infrastructures nécessaires pour accueillir ce très gros porteur.

A l'occasion du Forum International des Investissements en Côte d'Ivoire, la compagnie aérienne a desservi mardi la principale ville du pays en A380, de façon exceptionnelle. Après Johannesburg, Abidjan deviendrait ainsi la seconde destination du continent africain desservie par Air France avec son très gros porteur.

Air France rappelle qu'il a renforcé sa présence à Abidjan depuis l'été 2013, grâce à une offre de vols plus riche, passant de sept à dix fréquences hebdomadaires.

Mon commentaire : La Côte d'Ivoire connait une croissance économique enviable en période politique stable. Abidjan peut devenir pour Air France, la base d'un fort développement sur le continent africain.

> Etihad en procédure de "due diligence" sur Alitalia

(source thomson reuters) 2 février - Etihad Airways et Alitalia en sont à la phase finale de la consultation des comptes, procédure qui pourrait déboucher sur une entrée au capital de la compagnie aérienne d'Abu Dhabi dans son homologue italienne, ont déclaré samedi les deux sociétés.

Les deux sociétés et leurs conseillers fixeront dans les 30 jours une stratégie commune qui permette d'atteindre les objectifs des deux parties, poursuivent-elles. Etihad et Alitalia négocient depuis des semaines une entrée au capital de la compagnie d'Abu Dhabi qui, selon des sources proches du dossier, pourrait représenter 40% d'Alitalia, soit un investissement de 300 millions d'euros.

Alitalia a opéré une augmentation de capital de 300 millions d'euros en décembre, à laquelle son associé-actionnaire Air France n'a pas voulu souscrire, ce qui explique qu'elle recherche un autre partenaire pour son redressement qui passerait par une réorientation de ses vols vers l'international. Etihad poursuit une stratégie d'expansion par des achats stratégiques dans d'autres compagnies aériennes comme Air Berlin , Virgin Australia et Aer Lingus (...).

> Lufthansa dénonce les projets d'investissement d'Etihad dans Alitalia

FRANCFORT (source AFP) 3 février - Le groupe aérien allemand Lufthansa a dénoncé lundi les projets de partenariat actuellement en discussion entre Etihad Airways, la compagnie d'Abou Dhabi, et la compagnie italienne en difficulté Alitalia, y voyant une forme d'aide d'État déguisée.

"Nous refusons les subventions à répétition ainsi que la nationalisation partielle de compagnies aériennes européennes, indépendamment du fait que cela émane d'États européens ou d'États ou de sociétés publiques en dehors de l'Union européenne", écrit le groupe allemand dans un communiqué transmis à la presse.

"Nous appelons la Commission européenne à proscrire de telles tactiques de contournement" des règles de la concurrence, a ajouté Lufthansa, réagissant à des annonces d'Etihad Airways, qui a déclaré dimanche être en phase finale de l'évaluation d'un investissement dans Alitalia.

Sans nommer directement Etihad, détenue par le riche émirat d'Abou Dhabi, Lufthansa souligne qu'il y a en dehors de l'Europe "des systèmes publics de transport aérien très intégrés, comprenant des aéroports, des compagnies aériennes et d'autres prestataires de services. Ceux-ci se développent de manière agressive".

 "L'Europe ne pourra faire face à cette concurrence (...) que si les politiques assurent un cadre international loyal et évitent de surcharger leurs propres compagnies aériennes", a encore fait valoir le groupe aérien allemand (...).

Mon commentaire : La dérèglementation américaine, puis son pendant européen et les règles de l'Organisation Mondiale du Commerce prônent une concurrence dans laquelle les États, s'ils souhaitent intervenir dans la gestion des entreprises, ne peuvent le faire que comme des actionnaires "avisés". Ce qui veut dire que les États ne peuvent pas soutenir à bouts de bras des entreprises non viables. Or, les compagnies du golfe sont publiques, comme la plupart des infrastructures qu'elles utilisent dans leurs pays. En cela, certains y voient des aides d'État déguisées et les dénoncent.

> Alitalia finalise ses financements bancaires pour rester à flot

MILAN, (source Reuters) 3 février - Alitalia est en train de finaliser des accords avec ses banques pour obtenir des financements promis l'an dernier et qui lui permettront de se maintenir à flot le temps de retrouver de nouveaux investisseurs, a déclaré lundi l'administrateur délégué Gabriele Del Torchio.

Ces prêts, d'un montant allant jusqu'à 200 millions d'euros, font partie du plan de sauvetage conclu en décembre et dont l'autre volet consiste en une augmentation de capital de 300 millions d'euros, le tout devant maintenir Alitalia en activité pendant six mois selon les estimations des analystes.

"Dans quelques heures nous signerons ces accords avec les banques qui apporteront à Alitalia des moyens financiers supplémentaires", a dit Gabriele Del Torchio à RAIRadio 1.

La compagnie espère ensuite conclure un partenariat avec Etihad Airways, tout en restant proche d'Air France-KLM (...).

AIR FRANCE-KLM "PARTENAIRE VITAL"

Le plan industriel révisé de la compagnie italienne - qui comprend pour environ 300 millions d'euros d'économies - et son endettement (813 millions d'euros à fin septembre) sont au cœur des négociations avec Etihad.

Selon une source proche d'Alitalia, Etihad a posé comme condition que les banques acceptent d'effacer une partie de la dette, ce qu'elles se refusent à faire jusqu'ici. "Nous sommes dans la partie la plus délicate des négociations (...) mais je ne doute pas que chacun fera sa part", a reconnu Gabriele Del Torchio (...).

Gabriele Del Torchio a estimé par ailleurs qu'Air France-KLM demeurait un "partenaire absolument vital" d'Alitalia, même si sa participation au capital est tombée de 25% à 7% à la suite de l'augmentation de capital à laquelle le transporteur franco-néerlandais s'est abstenu de souscrire. "Nous avons un accord commercial avec eux qui durera au moins jusqu'en 2017, ils restent donc un partenaire viable", a-t-il dit (...).

 Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France-KLM, avait affirmé le 23 janvier que son groupe était prêt à examiner la possibilité de réinvestir dans Alitalia si les conditions d'une restructuration de la compagnie italienne étaient réunies.

Mon commentaire : C'est finalement 165 millions, sur les 200 espérés, qu'Alitalia a obtenus pour financer ses projets. Mais il lui reste à s'adosser à un (ou plusieurs ?) partenaire(s) pour ne pas disparaitre.

 > Les inquiétantes pratiques du sous-traitant d'EasyJet

(source le parisien) 1 janvier - Des salariés en charge de la maintenance des avions à Roissy travaillaient jusqu’à 77 heures en sept jours. La justice a été saisie par la CFDT.

Des journées de douze heures, sept jours d’affilée, c’est (...) bien au-delà de ce que prévoit la loi, mais c’est surtout préoccupant lorsqu’il s’agit de techniciens chargés de la maintenance des avions. « Vous imaginez l’état du salarié qui va visser le dernier boulon d'un avion alors qu'il a commencé douze heures plus tôt, et qu'il en est à son septième jour ? On est dans un domaine très particulier qui touche à la santé des salariés mais aussi à la sécurité des passagers, le temps de travail, c'est une hypothèque sur la sécurité des vols », estime Eric Moutet, l'avocat de la CFDT Aériens face au juge des référés qui a examiné ce dossier lundi au tribunal de grande instance de Bobigny. Ces accusations visent un sous-traitant d'EasyJet, la société italienne Nayak, installée dans six aéroports en France (Roissy, Orly, Lyon, Toulouse, Marseille et Nice) depuis quelques mois.

Si l'on croise le Code du travail et les directives européennes, un salarié ne peut pas travailler plus de dix heures par jour, 48 heures maximum par semaine et pas plus de six jours de suite. Après avoir récupéré les plannings qui mettent en évidence un rythme de travail anormalement élevé, allant jusqu'à 77 heures d'amplitude sur sept jours consécutifs, la CFDT Aériens a saisi la justice en urgence. Fait assez rare, la CFDT a été rejointe par la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) et l'entreprise Derichebourg, qui a perdu le marché EasyJet au profit de Nayak, fin 2013. Derichebourg s'estime doublement lésée : « 23 salariés ont refusé leur transfert vu l'amplitude de travail qu'on leur imposait, ils n'avaient d'autre possibilité que de refuser », plaide Me Gaëlle Lebreton, l'avocate de Derichebourg. Nayak avait déjà été condamné en décembre à Nice à transférer des salariés de Derichebourg. Une partie seulement, et Derichebourg a fait appel pour que les autres le soient aussi.

Pour la Fnam, qui regroupe en son sein 370 entreprises du secteur marchand, c'est une porte qui s'ouvre vers la concurrence déloyale. « En contournant les normes nationales, notamment en matière de durée du travail, la société Nayak a créé les conditions d'une distorsion de concurrence à son profit, au dé triment de Derichebourg et plus largement de l'ensemble des adhérents de la Fnam », accuse Me Cédric Jacquelet, l'avocat de la fédération. Eric Moutet parle plus directement de dumping social :« la violation des règles permet d'empocher les marchés au détriment des autres ».

Nayak, (...) s'inscrit en faux. (...) « Ces plannings n'existent plus ! » (...) les grilles horaires fournies à la justice par la CFDT « ont été très peu appliquées ». Elle se veut rassurante en affirmant que l'amplitude est repassée à 10 heures pour tous les salariés et que les astreintes ont disparu. (...) Sollicitée mardi, EasyJet n'a pas souhaité faire de commentaire (...).

Mon commentaire : Si ce cas est extrême, les entorses à la règlementation du travail sont malheureusement légions sur nos aéroports. J'alerte régulièrement le Conseil d'administration d'Air France-KLM sur les risques encourus, en particulier autour de nos sous-traitants. Cette fois-ci, c'est easyJet qui est éclaboussée, mais demain ?...

> CDG Express : pas de taxes s'il y a 8 millions de clients

(source latribune) 3 février - Selon RFF, il faudrait que CDG Express attire 8 millions de passagers, soit 2 millions de plus que les prévisions initiales, pour boucler le financement sans besoin de trouver des ressources complémentaires comme une taxe sur les compagnies aériennes.

Les compagnies aériennes sont sur le qui-vive, Air France en particulier. Si elles se réjouissent de la relance du projet CDG Express, cette liaison directe entre le centre de Paris et l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle prévue pour 2023, elles s'élèvent contre l'éventualité d'une nouvelle taxe sur le transport aérien (un euro sur chaque passager départ et arrivée) pour permettre de boucler le financement de ce projet dont le coût est évalué à 1,7 milliard d'euros.

"Si d'autres sources de financement devaient être trouvées, elles ne doivent pas peser sur les compagnes aériennes qui, dans un contexte de crise, sont soumises à une forte concurrence internationale", avait déclarée Air France la semaine derrière lors de l'annonce de la reprise du projet par le ministre des transports, Frédéric Cuvillier.

Le projet est bon

 Pour RFF, le gestionnaire du réseau ferré français, appelé à constituer avec Aéroports de Paris (ADP) le gestionnaire d'infrastructure de CDG Express, "le projet est bon". "Néanmoins, les recettes commerciales ne suffisent pas. Nous avons une difficulté pour boucler le financement", a expliqué Alain Quinet, le directeur général délégué de Réseau Ferré de France (RFF), à l'occasion de son séminaire de presse du gestionnaire du réseau ferroviaire français, mercredi à Genève. Et de préciser : "le trafic et les péages perçus auprès de l'exploitant de cette ligne permettra de couvrir les ¾ des cash flows nécessaires pour payer la construction, l'entretien et les intérêts".

6 millions de passagers en 2023

Pour son président, Jacques Rapoport, "le sujet est de savoir qui paye les 40 millions d'euros par an" qu'il reste à trouver. Pour autant, aujourd'hui, la relance du projet se base sur des études de trafic et de prix du ticket qui datent de plusieurs années, du temps des précédents projets. Elles tablent sur un trafic annuel de 6 millions de passagers à l'ouverture de la ligne en 2023, avec un prix du billet plein tarif de 24 euros.

Pour éviter d'avoir besoin à des recettes complémentaires, il faudrait "8 millions de passagers dès la première année d'exploitation", estime Alain Quinet. Pour peaufiner, les études RFF et Aéroports de Paris vont créer une société d'études.

Les estimations de trafic sont toujours un exercice délicat. Car en réalité, elles dépendent de plusieurs facteurs aujourd'hui inconnus à l'heure où on les réalise : quel sera le trafic global dans dix ans ? quelle sera la conjoncture ? Quelle sera la stratégie de croissance du groupe Air France-KLM, laquelle dépendra de sa santé financière ? Quelle sera l'évolution des redevances aéroportuaires ? Quelle sera la politique de droits de trafic de la France vis-à-vis des compagnies à forte croissance comme les transporteurs du Moyen-Orient…

Mon commentaire : Cette liaison est nécessaire pour garantir à CDG un hub fonctionnant de façon fluide. Mais si l'ensemble des passagers doit être taxé pour disposer de cette infrastructure, alors ils fuiront Roissy ! La quadrature du cercle ? Non ! Quand une infrastructure se révèle indispensable, elle doit être financée par la collectivité nationale. Ce que font les pays du golfe...

> Ryanair minimise ses mauvais résultats

(source bfmtv) 3 février - Ryanair bascule dans le rouge. La compagnie aérienne low-cost a ainsi publié, ce lundi 3 février, une perte de 35 millions d'euros pour le troisième trimestre de son exercice 2013-2014, contre un bénéfice de 18 millions sur la même période de 2012.

Le chiffre d'affaires de la compagnie irlandaise se replie légèrement, passant de 969 millions d'euros à 964 millions. En revanche, le nombre de passager a progressé de 6% à 18,3 millions.

Logiquement, ces chiffres prouvent donc une baisse du revenu par passager, qui diminue de 6%. La compagnie l'explique par une chute des revenus "additionnels", c'est-à dire tous les frais qui ne proviennent pas du coût du billet à proprement parler, comme l'enregistrement des bagages supplémentaires.

Michael O'Leary, le directeur général de Ryanair, ne s'alarme pas de cette perte semestriel. Cité dans le communiqué accompagnant les résultats du groupe, il explique que cette contreperformance "est en ligne avec nos prévisions", attribuant ce résultat au faible niveau de la livre sterling et "à une baisse de 9% du prix moyen du billet".

"Nous avons répondu à cet environnement de prix plus faible en septembre dernier avec des promotions et des tarifs plus bas qui ont stimulé le trafic dans tous les marchés", fait-il valoir. Il réaffirme toutefois sa prévision d'un bénéfice annuel compris entre 500 et 520 millions d'euros.

Fin 2013, Ryanair avait lancé deux avertissements sur résultats (profit warning), en l'espace de deux mois, en raison d'une conjoncture délicate mais également d'une image dégradée.

Mon commentaire : Les compagnies généralistes, bousculées par les compagnies low cost, se sont résignées à afficher des prix d'appel qui empêchent Ryanair d'accroitre ses recettes moyennes par la pratique du yield management. Il reste aux compagnies généralistes à s'assurer que les couts, encore supérieurs aux recettes des billets à prix d'appel, ne fragilisent pas leurs résultats financiers.

Fin de la Revue de Presse

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Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 8,372 € le lundi 3 février.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) reste à 8,24 €. Les dernières réévaluations d'analystes vont de 7,50 à 10,80 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 106 $.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| Christian Magne

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