N°436, lundi 31 mars 2014

La Revue de Presse du lundi...

> Air France remet la France au cœur de sa marque

(source les echos) 27 mars - Déterminée à revenir parmi les meilleurs du transport aérien, la compagnie reprend la parole avec sa nouvelle signature « France is in the Air ».

(...) C'est au Quai d'Orsay, siège de la diplomatie française, que la direction générale d'Air France a présenté hier sa nouvelle signature de marque. Objectif : accompagner la montée en gamme inscrite au plan stratégique Transform 2015. De la réussite de celui-ci dépend la capacité de la compagnie à « revenir dans le Top 3 des compagnies aériennes mondiales en termes d'expérience client et, avec KLM, d'être un acteur majeur de la consolidation du secteur », a rappelé hier Frédéric Gagey, PDG d'Air France.

Beaucoup de choses ont changé depuis 1999, date de la dernière plate-forme de marque conçue avec BETC « Faire du ciel le plus bel endroit de la terre ». Le low cost a dicté sa loi sur les court et moyen-courriers et, sur les long-courriers, ce sont les compagnies asiatiques et celles du Moyen-Orient (Singapore Airlines, Emirates…) qui ont imposé la leur (...). Récoltant les premiers fruits de ses efforts - la perte nette a été réduite à 174 millions d'euros l'an dernier, laissant augurer un retour au profit en 2014 -, la compagnie reprend la parole.

La montée en gamme se mesure bien sûr au confort des sièges et des aménagements en cabine, poste sur lequel Air France a prévu de consacrer 500 millions d'euros pour ses quatre classes long-courriers (Economy, Premium, Business et Première). Et il y a le service, un point sur lequel la compagnie a conscience d'avoir été distancée. Y compris par des concurrents européens tel Lufthansa. « Sur une échelle de 1 à 5, Air France offre des prestations encore trop irrégulières là où d'autres auront systématiquement 3 », selon Adeline Challon-Kemoun, directrice de la communication. Calquée sur l'hôtellerie de luxe, la formation interne des équipes vise à combler l'écart, notamment « dans les situations d'imprévus. C'est là-dessus qu'on peut faire la différence », estime-t-elle. Si le service à l'américaine se caractérise par son côté bon enfant, à l'opposé de la déférence asiatique, le service Air France doit se situer à « bonne distance ». Faire preuve de créativité et d'écoute de manière à davantage personnaliser. Refléter en somme les qualités qui sont associées à l'esprit français, mais sans l'arrogance qui peut y être associée.

Remontant à 2011, la dernière campagne livrait une métaphore poétique de l'envol, du transport aérien, et de l'abandon, sur le « Concerto n° 23 » de Mozart. Mais le produit - le voyage en avion - était purement et simplement zappé.

(...) pour la nouvelle création qui démarre le 2 avril en presse et en affichage dans douze pays, le produit - c'est-à-dire le service, la gastronomie, la montée en gamme de la classe Business… - en sont les vedettes. Elle s'appuie sur un atout clef : l'image positive de la France à l'étranger, y compris dans ses clichés les plus appuyés (réminiscence de french cancan et de Marie-Antoinette…) traités toutefois avec humour. En anglais, la nouvelle signature « France is in the Air » plonge le voyageur dans ce que Bertille Toledano, présidente de BETC, traduit par : « Le plaisir, l'audace et la légèreté française… ». Car pour Adeline Challon-Kemoun, « la France est synonyme d'art de vivre, de gastronomie et de culture. Il est temps de le revendiquer ». La France et les valeurs qu'elle véhicule continuent, en effet, de faire rêver en Amérique latine et en Asie. Là où se déplace le centre de gravité des échanges et du tourisme mondial. Coût de l'opération ? « Significativement plus que les 51 millions d'euros investis en 2012 », se contente-t-elle d'indiquer.

Mon commentaire : Il est grand temps de relancer la marque Air France. Le début de la crise économique en 2008, l'accident du Rio-Paris en 2009, les difficultés de management en 2011 et les plans de départs successifs avaient rendu Air France discrète. La montée en gamme, matérialisée par l'arrivée imminente des nouveaux sièges long-courriers, permet une campagne de publicité centrée sur la "french touch".

> Air France KLM : le support équipements des Dreamliner de Kenya Airways sera assurée par AFI KLM

(source Boursier.com) 27 mars - Kenya Airways a choisi AFI KLM E&M (Groupe Air France KLM) pour le support équipements d'un total de 9 Boeing 787 Dreamliner en commande, dont les livraisons devraient s'échelonner de mars 2014 à fin 2015 (...).

"Ce nouvel accord avec Kenya Airways témoigne de la maturité et de la compétitivité de notre offre sur les équipements 787 - un produit prometteur sur lequel nous avons choisi de nous engager très tôt pour accompagner les compagnies opératrices dès la réception de leurs avions", commente Ton Dortmans, Directeur général adjoint KLM Engineering & Maintenance (...).

Mon commentaire : La division maintenance de notre groupe continue d'engranger les contrats pluriannuels assurant une prévisibilité à moyen-terme. L'horizon des ventes de transport de passagers ou de fret se limite, lui,  à quelques semaines.

> Air France s'apprête à boucler la vente de Cityjet à l'allemand Intro Aviation

(source latribune) 29 mars - (..) La compagnie aérienne française a décidé d'accepter "l'offre ferme de rachat de CityJet et de sa filiale VLM reçue en décembre" de la part de la société Intro Aviation, (...) "La cession des titres de CityJet doit intervenir fin avril", précise Air France.

"Air France et CityJet maintiendront une coopération commerciale, dans le cadre d'un nouveau projet industriel, qui prévoit notamment le développement de vols sous la marque CityJet" au départ de Londres vers des destinations européennes, et "le maintien par CityJet de vols opérés pour le compte d'Air France" au départ de Roissy, indique la compagnie.

"L'annonce de cette cession prochaine est importante pour les personnels de CityJet et de VLM", poursuit Air France, pour qui "l'un des objectifs de l'opération est de créer les conditions d'un nouveau développement pérenne pour l'entreprise et ses salariés". Au début du mois, les syndicats de pilotes français de CityJet s'étaient inquiétés d'une cession qu'ils assimilent à un "plan social déguisé" et avaient écrit au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, pour lui demander de contraindre Air France à mettre sur pied un plan d'accompagnement pour les salariés de sa filiale.

Ces syndicats craignent qu'Air France ne "retire progressivement ses contrats d'affrètement avec CityJet, pour les arrêter définitivement en octobre 2017, ce qui conduira alors le repreneur à effectuer des délocalisations et un plan social". Selon un document interne présenté le 6 mars en Comité central d'entreprise (CCE), la transaction prévoit qu'Air France détienne pendant 5 ans une participation aux bénéfices de sa filiale, en contrepartie de l'apurement d'une grande partie de ses pertes.

Au total, 122 millions d'euros ont été intégrés en charges dans les comptes 2013 d'Air France (moins-value de cession, provisions sur la transaction, pertes 2013). Rachetée en 2000 par Air France, CityJet a accusé une perte nette de 39,7 millions d'euros l'an dernier, pour un chiffre d'affaires de 204 millions, selon ce document. Le groupe CityJet (CityJet et VLM) comptait 835 personnes fin 2013 dont 212 pilotes, 302 hôtesses et stewards et 321 personnels du sol.

Mon commentaire : Le rachat de VLM par Cityjet, notre filiale, avait placé notre groupe à la première place, en termes de créneaux de décollages, à l'aéroport London City Airport, au cœur financier de Londres. Outre les ravages de la crise financière, arrivant juste après ce rachat, Cityjet a subi les assauts de British Airways, déterminée à briser dans l'œuf l'expansion de notre groupe sur ses terres. Cityjet sera peut-être moins attaquée si elle n'appartient plus au groupe AF.

> Air Berlin reporte à nouveau la présentation de ses résultats annuels

(source journal de l'aviation) 27 mars - (...) Une nouvelle date sera communiquée au mois d’avril.

La compagnie allemande a expliqué qu’elle se trouvait toujours en discussion avec certains de ses actionnaires et des investisseurs sur des mesures de recapitalisation. Selon la presse allemande, Etihad envisagerait d’augmenter sa participation dans Air Berlin de 30% à 49,9%. Elle pourrait également rapprocher la compagnie allemande d’Alitalia, si elle investissait dans la compagnie italienne. Une décision à ce sujet est d’ailleurs attendue prochainement.

> Lufthansa annule 3.800 vols en raison d'une grève des pilotes

(source AFP) 31 mars - La compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé lundi la suppression de 3.800 vols, de mercredi à vendredi, en raison d'une grève de ses pilotes ces trois journées, sur fond de négociations salariales.

Au total 425.000 passagers sont concernés par ces annulations, a précisé Lufthansa dans un communiqué, ajoutant que seuls 500 vols courts et longs courriers restent programmés sur cette période.

> Les compagnies demandent des moyens supplémentaires pour lutter contre les passagers turbulents

(source quotidien du tourisme) 25 mars - Pour Iata, les vides juridiques permettant aux passagers turbulents qui perturbent sérieusement les vols commerciaux d'échapper à toute poursuite doivent être comblés par les gouvernements. L'association a lancé cet appel dans un communiqué publié à la veille de l'ouverture mercredi à Montréal d'une conférence diplomatique sur la révision de la Convention de Tokyo, portant sur les infractions commises à bord des avions. La révision devrait permettre de poursuivre plus facilement la "petite minorité des passagers qui sont violents, dérangeants, abusifs, ou agissant de telle manière qu'ils peuvent mettre en danger la sécurité".

La Convention de Tokyo (...) prévoit que c'est le pays d'enregistrement de l'avion qui est compétent pour poursuivre le ou les passagers turbulents. Avec le phénomène du leasing des avions, le pays de l'enregistrement n'est ni celui où il atterrit ni celui de l'exploitant de l'avion. Cet état de fait limite sérieusement les possibilités de poursuites des passagers turbulents. Pour cette raison, Iata soutient les propositions en faveur d'une extension de juridiction à la fois au pays où l'avion atterrit et celui où est situé l'exploitant.

> Swiss dénonce les privilèges des compagnies du Golfe

(source tribune de Genève) 26 mars - La filiale de Lufthansa alerte les autorités suisses sur la concurrence, pas assez équitable à ses yeux, des compagnies comme Emirates ou Etihad, qui bénéficient de nombreux avantages.

(...) Le transporteur aérien redoute (...) la concurrence, pas assez équitable à ses yeux, des compagnies dites du golfe Persique. (...) L’administration a (...) demandé aux principaux aéroports du pays de lui fournir leurs informations sur le même sujet. Mais ces grands noms du transport aérien, Emirates, Qatar Airways ou Etihad Airways, constituent-ils réellement une menace pour Swiss, compagnie née en mars 2002, au lendemain du deuil de Swissair ?

 «Notre entreprise est une compagnie privée, tandis que les transporteurs aériens du Golfe sont des sociétés quasi étatiques. Elles disposent de conditions-cadres radicalement différentes de celles de leurs consœurs européennes», indique Mehdi Guenin, porte-parole de Swiss. Vu le climat général, le home carrier helvétique désigne nommément quelques-unes des inégalités de traitement dont bénéficient ses concurrents du Golfe : «Des avantages fiscaux, des charges sociales réduites au minimum, des possibilités de décoller et d’atterrir à toute heure du jour et de la nuit.»

Les transporteurs du golfe Persique démentent toutes les accusations portées contre eux. «Nos concurrents n’ont jamais démontré que nous touchions des subventions. Ils n’ont pas non plus fait la preuve qu’ils n’en recevaient pas eux-mêmes. Je rappelle en outre qu’en son temps, Swissair a été renflouée par la Confédération», relève Jürg Müller, directeur d’Emirates pour le marché suisse.

Mon commentaire : L'Europe s'éveille lentement au problème posé par les compagnies du golfe. En France, en Allemagne, en Suisse, des voix s'élèvent pour mettre en évidence le déséquilibre concurrentiel entre les compagnies européennes et celles du golfe.

> Delta équipe ses B747-400 long-courriers du wifi

(source deplacements pros) 26 mars - Delta Airlines propose le wifi sur ses vols domestiques depuis plus de 5 ans. La compagnie américaine travaille maintenant pour offrir ce service à ses passagers internationaux.

Tous ses B747-400 seront équipés d’un accès Internet d’ici mi-2014. Delta équipe ses B747-400 long-courriers du wifi Delta Airlines a d’ores et déjà équipé 3 de ses 16 B747-400 de la technologie nécessaire pour offrir le wifi sur ses liaisons internationales.

(...) L’accès au wifi est payant. Une heure coûte 14 dollars pour un ordinateur et 8 dollars pour un appareil mobile. Pour rester connecter pendant tout le trajet, les tarifs débutent à 24,95 dollars pour les ordinateur et 14,95 dollars pour les appareils mobiles. La compagnie compte installer le wifi sur tous ses avions long-courriers (Boeing 777, 767, 747, 757 et Airbus A330) d’ici fin 2015.

Mon commentaire : Il est évident que la connectivité Internet à bord des avions s'imposera. Mieux vaudrait ne pas être en retard pour équiper nos avions.

> Début de la JV Europe entre Finnair, JAL et BA le 1er avril

(source businestravel) 26 mars - (...) Finnair, British Airways et Japan Airlines vont débuter leurs société commune en Europe à compter du 1er avril 2014. Les trois compagnies vont partager leurs recettes et vont coordonner leurs horaires pour tous les vols entre l’Europe et le Japon. (...)

Cette société commune va offrir plusieurs avantages. Par exemple, les passagers vont pouvoir mettre en place des itinéraires combinant un vol aller d’une compagnie et un vol retour d’une autre. Les vols de ces 3 compagnies vers le Japon pourront de plus être réservés indifféremment depuis l’un des 3 sites web de BA, JAL ou Finnair et les passagers pourront s’enregistrer à l’aéroport aux comptoirs de l’une des 3 compagnies quel que soit le vol emprunté vers le Japon. En cas de problème sur des vols spécifiques, le routage vers un autre vol sera par ailleurs facilité.

(...) Selon Pekka Vauramo, le CEO de Finnair, «ensemble les 3 compagnies vont constituer le plus [gros acteur au niveau du trafic Europe-Japon, en offrant une offre extrêmement concurrentielle sur ce marché vital.»

La presse boursière

> "le profil de génération de cash d'Air France KLM s'est nettement amélioré en 2013"

(source Boursier.com) 26 mars - Le fonds "Tricolore Rendement" chez Edmond de Rothschild Asset Management opère une sélection active de titres de valeurs françaises (...).

Sur le mois écoulé, les gérants du fonds ont initié une ligne en Air France KLM. "Le profil de génération de cash de la compagnie aérienne s'est nettement amélioré en 2013. Le plan de réduction de coûts et plus généralement la restructuration (cargo, moyen-courrier) commencent à porter leurs fruits. Avec la reprise du trafic aérien en particulier sur l'axe transatlantique, Air France jouit donc d'un fort levier opérationnel, que ne met pas en péril le niveau actuel et attendu du baril de pétrole en 2014" (...).

Fin de la Revue de Presse

| Vous pouvez obtenir la plus large information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 10,91 € le lundi 31 mars.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) progresse à 10,01 € après le relèvement d'objectifs de cours de plusieurs analystes liés aux résultats 2013. Les dernières réévaluations vont de 8,50 à 12,50 €.

Depuis le début de l'année, les marchés actions progressent aux USA et en Europe, face à une certaine dégradation de la situation économique de pays émergents. Des capitaux investis dans ces pays reviennent vers l'Europe, perçue comme "en sortie de crise". C'est un élément favorable pour la hausse de l'action AF-KLM.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 107 $.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC