N°442, lundi 12 mai 2014

La Revue de Presse du lundi...

> Hausse de 3% du trafic passagers d'Air France-KLM en avril

PARIS (source Reuters) 12 mai - Air France-KLM a annoncé lundi un trafic en hausse de 3% et un coefficient d'occupation en progression de 1,9 point (à 84,7%) dans son activité de transport de passagers en avril, grâce au décalage de la semaine de Pâques de mars à avril par rapport à 2013. La compagnie aérienne franco-néerlandaise a précisé dans un communiqué avoir transporté 6,7 millions de passagers le mois dernier (+1,8%) et avoir également bénéficié de la restructuration du moyen-courrier, avec un coefficient d'occupation en hausse de 4,1 points chez Air France.

Le trafic cargo d'Air France-KLM accuse pour sa part une baisse de 0,6%, avec un coefficient de remplissage en hausse de 0,5 point à 64,8%.

Mon commentaire : Nos résultats d'avril compensent un mois de mars un peu faible. Mais Pâques était aussi en avril pour British Airways et son trafic s'est accru de 7,8% ! Chez Lufthansa, en revanche -2,1% par rapport à avril 2013. Les 3 jours de grève des pilotes allemands sont la cause de cette baisse.

Notre trafic cargo souffre encore en avril (-0,6%), mais moins durement que Lufthansa (-10,6%) ou British Airways (-5,6%).

> Air France lance La Première pour se mettre à niveau de la concurrence

(source les echos) 9 mai - La compagnie investit 50 millions d'euros dans sa nouvelle première classe équipée aux standards des meilleurs. Il s'agit de ne pas abandonner le segment du luxe aux compagnies du Golfe et autres Singapore Airlines.

Air France aura gardé le meilleur pour la fin. Après la classe économie en septembre et la classe affaires en février, la compagnie a dévoilé mercredi à Shanghai sa nouvelle première classe, devant 150 journalistes venus du monde entier. Baptisée « La Première », elle constitue le dernier volet du plan de montée en gamme de son offre long-courrier, qui aura nécessité quatre années de préparatifs et 500 millions d'euros d'investissements. Avec pour objectif de remettre Air France au meilleur niveau mondial.

La compagnie du groupe Air France-KLM n'a pas regardé à la dépense. Rien que pour La Première, elle a investi 50 millions d'euros pour… 76 sièges, soit la somme de 650.000 euros par fauteuil. Plus qu'un siège, il s'agit en fait d'un large fauteuil transformable en véritable lit de 2 mètres sur 77 cm, dans un espace privatif de 3 m2 avec un bureau et un siège d'appoint afin de pouvoir accueillir un invité. Le tout à l'abri des regards, derrière d'épais rideaux, pour un prix moyen de 9.000 euros.

Mais comme tout ce qui est cher, La Première sera rare. Seuls 19 Boeing 777-300 sur les 44 triple 7 d'Air France en seront dotés, à raison de quatre sièges seulement par avion (...). Le premier 777 équipé de la nouvelle Première entrera en service en septembre sur Paris-New York. Les dix-huit autres suivront d'ici à fin 2015. Quant aux Airbus A380, la décision de principe a été prise de les doter des nouvelles cabines, mais sans calendrier arrêté à ce jour.

Une part infime des recettes

La Première restera aussi l'apanage des rares grandes lignes capables de drainer une clientèle fortunée, comme New York, Washington et Los Angeles. Car si la première classe porte l'image de marque de la compagnie, elle ne représente qu'une part infime de sa clientèle et de son chiffre d'affaires. Pas plus de 52.000 passagers par an, selon Bruno Matheu, directeur délégué chargé de l'activité passages long-courriers, soit 0,3 % du trafic long-courrier d'Air France et 1,8 % des recettes long-courriers. La classe affaires génère à elle seule un tiers des recettes long-courriers, avec 1,6 million de passagers.

En Europe, seules Air France, British Airways, Lufthansa et sa filiale Swiss ont conservé leur première classe et réinvesti, pour ne pas abandonner le terrain du haut de gamme aux compagnies asiatiques et du Golfe, qui y ont consacré des efforts considérables. Dernier exemple en date : la présentation, lundi dernier, des nouvelles cabines d'Etihad (...). Un produit unique, qui restera ultraconfidentiel, à raison de 25.000 dollars l'aller simple pour Londres, mais qui a permis à Etihad de promouvoir son image de compagnie haut de gamme dans le monde entier. Non sans susciter une certaine irritation du côté d'Air France. « C'est un produit spécifique pour une clientèle de niche qui n'existe pas en Europe, assure Frédéric Gagey, le PDG d'Air France. Nous avons interrogé nos clients de première. Tous nous ont dit qu'ils n'ont pas l'intention de voyager à deux et que s'ils veulent une offre renforcée, ils ne sont pas prêts à payer trois fois plus cher. »

Mon commentaire : La bataille autour de la montée en gamme est engagée. British Airways annonce 6 milliards d'euros d'investissement sur 5 à 6 ans. Les compagnies asiatiques ont mis la barre très haut, relayées par les compagnies du golfe. A la traine, les compagnies européennes et américaines tentent de combler leur retard. La stratégie d'Air France de reconquête d'une image de savoir-vivre à la française est en marche.

> Frédéric Gagey : « Nous allons poursuivre notre montée en gamme »

(source les échos) 9 mai - 3 questions à Frédéric Gagey, PDG d'Air France.

Les échos : Pourquoi réinvestir des dizaines de millions dans la première classe, alors que ce segment de marché ne représente que 0,3 % de votre clientèle ?

Frédéric Gagey : La Première joue un rôle d’image, important dans notre initiative de montée en gamme. Mais sa contribution aux résultats, bien que marginale, n’est pas négligeable, puisqu’elle génère 1,8 % des recettes du long-courrier, soit 136 millions d’euros. Au cours de notre réflexion sur le redimensionnement des cabines, nous avons étudié plusieurs hypothèses de configuration sans La Première, avec des sièges Business et Economy en plus. Dans tous les cas, le maintien de La Première permet de générer 30 à 35 millions d’euros de plus. Toutefois, ce marché de la première est très concentré. Les lignes de New York, Washington et Los Angeles représentent à elles seules un tiers des recettes. Les lignes Amériques représentent 51 % du trafic de La Première et les lignes Asie, 21 %. Nous ne pouvons donc offrir ce produit sur tous nos avions. Mais en ajoutant les A380, nous aurons néanmoins 29 appareils équipés d’une Première.

LE : Vous affirmez que la montée en gamme allait se poursuivre. Allez-vous refaire une classe affaires sur le moyen-courrier ?

FG : Nous n’allons pas refaire une vraie classe affaires sur les court et moyen-courriers, mais tout le monde s’accorde à reconnaître que passer d’un long-courrier en classe affaires pour se retrouver à six rangées de front sur un vol intérieur n’est pas l’idéal. Nous avons une réflexion en cours sur le siège du milieu, ainsi que sur le service des vols moyen-courriers longs (Tel-Aviv, Moscou…). Nous devons aussi améliorer les correspondances long-courriers/court-courriers, pas seulement en vol mais aussi au sol, à l’aéroport. Nous vous en dirons plus assez rapidement.

LE : Comment se déroule le plan de départs volontaires et que va-t-il se passer après le plan Transform 2015 ?

FG : Le plan de départs volontaires pour les personnels au sol est toujours en cours. Il a déjà permis de valider 1.220 dossiers sur un objectif de 1.860. Cela se passe très bien à l’escale de Roissy-CDG. C’est plus difficile dans les escales de province, où il restera probablement un sureffectif. Le plan de départ volontaire pour les personnels navigants commerciaux vient de démarrer. Nous visons une réduction d’effectifs de 700, dont au moins 500 départs définitifs. Les discussions sur le PDV pour les pilotes avancent bien. Pour la suite, tout dépendra de notre capacité à attendre l’objectif d’un retour aux bénéfices opérationnels en 2014. Les résultats du trimestre sont en ligne avec le budget, avec une réduction de la perte opérationnelle de 90 millions d’euros. Mais c’est le résultat final de 2014 qui déterminera ce que nous ferons après. Nous avons d’ailleurs déjà donné rendez-vous aux partenaires sociaux fin 2014.

> Singapore Airlines lance une premium éco

(source business travel) 12 mai - Singapore Airlines vient de décider de proposer une classe éco premium à l'image de Cathay Pacific, Qantas, British Airways, Air France ou Lufthansa. Cette nouvelle premium éco devrait entrer en service sur les B777-300ER de la compagnie en 2015 avant un déploiement sur les A380, puis sur les A350.

Singapore Airlines avait proposée auparavant une premium éco uniquement sur un vol ultra long-courrier au départ de Singapour vers Los Angeles et New York : elle était appelée Executive Economy (ce vol a été suspendu depuis car non rentable du fait de la distance et des coûts kérosène). L'Executive Economy offrait un écartement entre les sièges de 37 pouces soit un pouce de moins que la classe éco premium traditionnelle. «Cette nouvelle cabine sera différente et offrira plus d’espace pour les jambes» a déclaré un porte-parole de Singapore Airlines.

Les B777-300ER devraient être configurés avec 9 sièges par rangée en premium éco. La classe éco premium sera installée de janvier 2015 à septembre 2016 sur un total de 19 B777-300ER pour un investissement de 325 millions de dollars.

Il est à noter que les voyageurs pourront profiter du nouveau système de divertissement eX3 de Panasonic dans toutes les classes dont Singapore Airlines est la compagnie de lancement (...). Il offre le nec plus ultra technologique avec des fonctions de réseaux sociaux, une librairie électronique contenant des magazines, une nouvelle interface tactile (écran principal ou télécommande), des jeux vidéos exclusifs...

> Iberia se redresse, les pertes d'IAG diminuent

LONDRES (source Reuters) 9 mai - International Airlines Group (IAG), qui exploite notamment la compagnie aérienne British Airways, a fait part vendredi d'une perte d'exploitation hors exceptionnels moins marquée que prévu au premier trimestre à la faveur du redressement de sa filiale Iberia.

Le groupe de transport aérien a annoncé une perte d'exploitation hors éléments exceptionnels de 150 millions d'euros au cours des trois premiers mois de l'année, contre une perte de 278 millions d'euros un an auparavant. Un consensus réalisé par le groupe anticipait une perte de 162 millions.

Comme la plupart des acteurs du tourisme et des transports, IAG a perdu de l'argent au cours du premier trimestre, une période traditionnellement faible pour le secteur, l'essentiel de ses bénéfices étant réalisés pendant l'été.

IAG a également dit que les réductions de coûts allaient lui permettre de faire progresser son bénéfice d'exploitation d'au moins 500 millions d'euros par rapport aux 770 millions dégagés en 2013, ce qui le mettrait sur de bons rails pour atteindre les anticipations des analystes cette année.

Le groupe cible de son côté un doublement de son bénéfice sur les deux prochaines années. IAG explique que la restructuration d'Iberia, la compagnie espagnole dont les résultats freinent les résultats du groupe depuis la fusion avec British Airways, a permis de diviser par deux la perte trimestrielle de cette compagnie par rapport à celle du premier trimestre 2013.

En février, le groupe avait déclaré qu'Iberia allait renouer avec les bénéfices cette année à la faveur notamment de la conclusion d'un accord avec les pilotes qui va permettre de réduire les coûts salariaux.

Mon commentaire : IAG a engagé de sévères réductions de couts. La concurrence que nous livre le groupe anglo-espagnol s'en trouve de fait renforcée.

> EasyJet : trafic passagers en hausse de 10,2 % en avril

(source deplacements pros) 12 mai - EasyJet a transporté en avril plus de 5,787 millions de voyageurs, soit une hausse de 10,2 % par rapport à la même époque l’année dernière. Son coefficient de remplissage a également bondi passant de 86,7 % à 89,8 % (+3,1 points).

Sur les 12 derniers mois, le transporteur a accueilli 62,364 millions de personnes dans ses avions (+4,2 %) tandis que son coefficient de remplissage a grimpé de 0,6 point pour atteindre 89,7 %.

> Easyjet joue la carte hightech

(source ppagtour) 8 mai - EasyJet a annoncé (...) qu’elle va recourir à des innovations technologiques pour exploiter sa flotte de 220 Airbus A319 et A320 avec plus d’efficacité, réduisant les délais et maintenant un niveau de ponctualité et de service record pour le secteur.

Plus de papier à bord : la compagnie va achever l'installation de tablettes tactiles en remplacement des ordinateurs portables et des cartes de navigation imprimées dans tous ses cockpits d’ici la fin mai.

Chaque avion emporte environ 25 kilos de papier, comprenant des formulaires, des check-lists et des manuels détaillés. En s’affranchissant de ces documents, Easyjet réduit ses coûts en diminuant la consommation de fuel.

Sur une année, l’économie de carburant réalisée peut s’élever à environ 500.000 dollars US.

Drones : Easyjet utilisera dès l'an prochain des drones pour l’inspection de sa flotte d’Airbus. Les drones seront programmés pour scanner et analyser les aéronefs et envoyer des rapports aux ingénieurs, les alertant notamment de tout dégât nécessitant une inspection plus approfondie ou des travaux de maintenance.

Technologie 3D : en complément aux drones, Easyjet va recourir à des technologies de réalité virtuelle 3D et de réalité augmentée, permettant aux équipes d’ingénieurs de suivre précisément et à distance ce qu’un pilote ou un ingénieur observe sur le terrain en utilisant des lunettes à réalité augmentée.

Actuellement, les ingénieurs et les pilotes sont contraints de faire suivre par E-mail des photos et d’appeler le centre de contrôle des opérations pour résoudre par téléphone le problème technique.

Flight Watching : la compagnie développe avec FlightWatching une technologie de pointe visant à analyser tous les pré-signaux de défaillance technique et capable de fournir aux personnels de maintenance et aux équipes d’ingénierie des informations en temps réel provenant de tous les avions en vol.

> British Airways et Corsair scellent un partenariat

(source businesstravel.fr) 9 mai - British Airways et sa filiale Openskies viennent de signer un accord Interligne avec Corsair.

Corsair et Openskies opèrent toutes deux des vols au départ d’Orly. Openskies propose des vols vers deux aéroports à New York et Corsair propose des routes vers plusieurs pays d’Afrique dont le Sénégal, Madagascar ainsi que l’Ile de la Réunion et l’île Maurice.

De son côté British Airways opère plusieurs vols par jour vers Londres Heathrow au départ d’Orly. Cet accord s’applique quelque soit le sens du voyage.

«Avec cet accord bilatéral, nos clients peuvent prendre par exemple un vol depuis l’île de la Réunion vers Londres ou New York avec un seul billet» explique un porte-parole de Corsair. Cet accord est particulièrement destiné aux réunionnais : la compagnie estime que le prix d’un seul billet sera inférieur celui de deux billets combinés.

Fin de la Revue de Presse

Assemblée Générale des actionnaires Air France-KLM le 20 mai 2014

Si vous ne souhaitez voter vous-même les résolutions soumises aux votes des actionnaires, vous pouvez me confier vos pouvoirs.

J'ai indiqué dans mon site web navigaction comment j'entendais me prononcer sur chacune des résolutions proposées :

http://navigaction.com/Le%20groupe/AG%202014%20Les%20résolutions.htm

Cette année, le vote ou le renvoi des pouvoirs par Internet est possible en suivant les instructions que les salariés et anciens salariés actionnaires ont reçu à domicile

Adresse : Pour me donner vos pouvoirs, le formulaire de vote par Internet exige, en sus de mon nom, une adresse (afin de distinguer d'éventuels homonymes). Vous devrez indiquer celle-ci :

77700  CHESSY

| Vous pouvez obtenir la plus large information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM à 10,73 € le lundi 12 mai.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) est à 10,01 € après le relèvement d'objectifs de cours de plusieurs analystes liés aux résultats 2013.

Depuis le début de l'année, les marchés actions progressent aux USA et en Europe, face à une certaine dégradation de la situation économique de pays émergents. Des capitaux investis dans ces pays reviennent vers l'Europe, perçue comme "en sortie de crise". C'est un élément favorable pour la hausse de l'action AF-KLM.

Mais la crise en Ukraine fait baisser les marchés actions (en particulier, les actions des compagnies aériennes) et légèrement monter le prix du pétrole.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord), stabilisé depuis plusieurs mois dans un fourchette de 105 à 110$, est à 108 $.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

D'autres infos sur mon site web navigaction.com

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Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir directement en m'envoyant un message à chmagne@navigaction.com

| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC