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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°450, lundi 7 juillet 2014

La Revue de Presse du lundi...

> Air France-KLM : L’avenir de Martinair se décide dans les prochaines semaines

(source journal de l'aviation) 3 juillet - Selon les informations de la presse néerlandaise et de The Loadstar, Martinair serait à vendre.

Le journal britannique indique que le groupe Air France-KLM a demandé à Goldman Sachs d’étudier le dossier et d’élaborer un appel d’offres. Celui-ci porterait sur la licence de la compagnie cargo, ses effectifs et sa flotte. Elle se compose de six MD-11F, un 747-400BCF et quatre 747-400ERF, ces derniers étant loués à KLM.

Selon la presse néerlandaise, Alexandre de Juniac, le PDG du groupe Air France-KLM, avait indiqué que plusieurs parties étaient intéressées et qu’Etihad « serait un choix évident ». Cependant, selon les régulations européennes, la compagnie d’Abu Dhabi ne pourrait pas acquérir une participation de plus de 49%.

Une annonce au sujet de Martinair devrait être faite à la fin du mois de juillet, après la réunion du CCE d’Air France-KLM pour les résultats semestriels du groupe. Martinair n'a pas toujours été une compagnie tout cargo. Elle a opéré des vols loisirs, notamment vers les Antilles, jusqu'en 2011.

Mon commentaire : Le déficit de l'activité cargo d'Air France et de KLM/Martinair a diminué depuis les mesures du plan Transform, mais pas suffisamment pour l'équilibre de cette activité. Air France a beaucoup réduit sa flotte tout cargo pour s'ajuster à la demande et la partie néerlandaise continue d'avoir des difficultés. C'est pourquoi des mesures d'allègement pourraient être prises concernant les "tout cargo"  de KLM/Martinair, la flotte d'Air France cargo conservant ses 2 777.

Parmi les scénarios étudiés figure le retrait de l'ensemble des "tout cargo" néerlandais. Ce n'est pas nécessairement celui qui sera retenu. Mais c'est une option.

> Air France - Hop ! : place à la réorganisation

(source Air et Cosmos) 3 juillet - Alors que le long-courrier semble sur de bons rails, Air France doit désormais s'attaquer au problème le plus épineux : le réseau court et moyen-courrier. Malgré une amélioration de la rentabilité l'an dernier, il reste de loin le principal foyer de pertes de la compagnie. Un premier pas a été franchi lundi 30 juin, avec la remise à Frédéric Gagey, P-DG d'Air France, d'un rapport d'experts conduit par Lionel Guérin, P-DG de Hop ! Les deux hommes ont profité du premier anniversaire de la marque du pôle régional d'Air France, organisé le même jour, pour livrer les premières pistes sur la future (ré)organisation. Celle-ci devrait s'articuler en fonction des flux de trafic : le « point à point » Affaires et VFR (visite des parents et amis), l'alimentation du hub de Paris-CDG et le loisir pur.

Après un premier effort de simplification fait l'an dernier avec la mise en place de la marque Hop ! - qui regroupe les filiales BritAir, Regional et Airlinair – Air France devrait continuer dans cette voie. Si le schéma est encore flou, Frédéric Gagey semble favorable à un rapprochement des activités point à point d'Air France et de Hop ! : « Air France et Hop !, c'est la même chose. Il n'y a pas de raison de les différencier, elle doivent progressivement se rapprocher. »

Une manœuvre qui pourrait aller jusqu'à regrouper l'activité régionale de Hop ! et La Navette d'Air France. Si elle s'avère exacte, cette perspective pose la question de la place de la marque Hop !. D'autant que toute l'activité d'alimentation du hub d'Air France à Paris-CDG est désormais opérée sous la marque Air France – soit directement, soit via l'affrètement en ACMI des avions de ses filiales régionales. Lionel Guérin a bien tenté de couper court à ces interrogations : « il faut bien séparer la marque du produit. » Il faudra néanmoins attendre un peu avant que le maelström s'apaise. Les premières mesures concrètes pourraient être annoncées au second semestre 2014.

La situation est plus simple pour Transavia. Lionel Guérin a réaffirmé sa volonté de poursuivre et même d’accélérer le développement de la filiale à bas coût d'Air France. Ce devrait passer par un rapprochement avec Transavia Holland. Les deux flottes, qui comptent un peu moins de 50 appareils au total, pourraient croitre encore rapidement et être mises davantage en commun. Cela permettrait notamment aux deux compagnies sœurs d'ouvrir des bases communes en Europe, hors de France et des Pays-Bas. Transavia France devrait aussi se développer autour de bases provinciales, qui seraient à priori Nantes, Lyon et dans une moindre mesure Toulouse (déjà base Air France).

Mon commentaire : Les vols court et moyen-courriers transportent des passagers aux attentes différentes. Pour les compagnies, l'enjeu est de satisfaire ces différentes clientèles, au "juste" prix. Autrefois, chaque compagnie tentait de les servir à bord du même avion, sous la même marque. Les compagnies low cost ont bouleversé ce schéma avec une offre spécifiquement tournée vers une clientèle loisir qui recherche le prix le plus bas. Cela conduit les compagnies historiques à distinguer les diverses clientèles (Affaires, Loisirs, visites d'amis ou famille 'VFR') et à les satisfaire avec des marques et produits dissociés : Lufthansa pousse sa compagnie low cost Germanwings pour sa clientèle loisir pendant qu'Air France et KLM disposent de Transavia. Les autres clientèles : Affaires et VFR, sont prises en charge par les compagnies mères et les appareils plus petits des filiales régionales (Hop! pour AF, Cityhopper pour KLM, Eurowings pour Lufthansa). Pour satisfaire la clientèle affaire, les couts de production sur un vol qui transporte aussi des passagers loisirs sont nécessairement plus élevés que ceux des "pure low cost".

Le groupe Air France doit ainsi faire des choix 'tranchés'. Accentuer ses efforts sur les couts, pour offrir à la clientèle affaire un produit de (plus) haut niveau à un prix compétitif, continuer de transporter une partie de la clientèle VFR (Visit Friends and Relative) sur ses avions de la maison mère et de Hop! (mais sous quelle marque ? Air France et Hop! ? ou seulement Hop! ?) enfin, continuer de développer Transavia pour la clientèle charter, loisir et une autre partie de la clientèle VFR.

Mais ces évolutions, liées aux attentes des passagers, peuvent bousculer les salariés : quid de leur maintien dans leur 'bassin d'emploi', quid des niveaux de rémunérations et conditions d'utilisation.

Tous ces sujets devraient trouver un début de clarification fin juillet puis être détaillés à la rentrée.

> Hop ! fête ses un an avec des résultats en ligne avec les objectifs fixés

(source quotidien du tourisme) 1er juillet - La filiale régionale d'Air France a transporté plus de 7,7 millions de passagers sur 12 mois et ambitionne de revenir à l'équilibre dès la fin de l'année.

Lancée il y a un an, la compagnie qui commercialise la production des transporteurs régionaux du groupe Air France, a transporté au cours des douze derniers mois plus de 7,7 millions de passagers et a vu sa recette unitaire s’améliorer de près de 7%.

En juin la compagnie a même vu une amélioration du taux de remplissage à 76,5%, en progression de 7,5 points comparé au mois de juin 2013. Pour assurer son redressement et garder la maitrise de ses coûts, Hop ! a mis en place un plan d’économies qui a généré sur l’exercice 2013 des économies à hauteur de 19 M€, 22,5 M€ étant prévu sur l’exercice 2014. Hop ! confirme que ses résultats sont en ligne avec les objectifs fixés de retour à l’équilibre du résultat d’exploitation dès la fin de cette année.

> Air France : le plan de départs des personnels au sol quasiment atteint

(source AFP) 3 juillet - Le plan de départs volontaires des personnels au sol d'Air France, qui s'est clos en juin, a quasiment atteint son objectif de 1.800 départs (...). Le plan, ouvert en février et clos le 26 juin, a été atteint à 90,9% avec 1.772 dossiers validés correspondant à 1.660,4 équivalents temps plein.

Ce plan, ratifié en novembre 2013 par un accord majoritaire (CFDT, CFE-CGC et FO), prévoit d'accorder jusqu'à 18.000 euros aux candidats aux départs, en plus de l'indemnité de base.

Concernant les personnels navigants commerciaux -- hôtesses et stewards -- un plan de départs volontaires est également ouvert avec pour objectif le départ de 700 équivalents temps plein. Ce plan a été lancé le 27 juin, après une campagne de communication, et sera clos le 31 décembre.

La direction est en revanche toujours en discussion avec les pilotes pour déterminer les termes d'un plan de départs volontaires. Le sureffectif dans cette catégorie de personnel est estimé à 300 personnes après anticipation des départs naturels (...).

> Air France fait condamner Ryanair pour les "surcharges bancaires"

(source deplacements pros) 1er juillet - La décision a été prise le 26 juin dernier par le Tribunal de Commerce à la suite d'une plainte déposée par Air France : elle condamne Ryanair à ne plus percevoir de frais pour le paiement de billets d’avion par carte bancaire (le "surcharging"). Une pratique qui était en violation de l'article L.112-12 du Code Monétaire et Financier français.

Air France a obtenu que cette décision soit appliquée à dater du jugement sous astreinte financière en cas de non-respect de la décision de justice. Ryanair n’a d’autre choix que de s’exécuter car la décision n’est pas susceptible de recours.

La compagnie irlandaise n’a pas commenté la décision mais pourrait se retourner vers la Cour Européenne de Justice ou d’autres affaires sur un sujet identique seraient en cours d’instruction.

> Air France défie Lufthansa dans les jets privés pour les clients de première classe

(source la tribune) 4 juillet - (...) La lutte acharnée que se livrent au quotidien Air France et Lufthansa trouve un nouveau théâtre d'opérations : l'aviation d'affaires. Comme annoncé cet hiver, la compagnie française vient de lancer au départ de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle une offre de jets privés pour ses clients de première classe en correspondance vers près de 1.200 aéroports situés à 2h30 de vol de Paris.

Lufthansa en partenariat avec Netjets

Un modèle similaire à celui de Lufthansa mis en place en 2006 avec Netjets, avant d'être suspendu deux après puis relancé en 2009. A la différence qu'Air France revendique un prix largement moins élevé.

"Certes il y a déjà ce type de produits en Europe, a expliqué ce jeudi Bruno Matheu, le directeur général délégué Activité passage long-courrier d'Air France, mais le prix constitue l'énorme différence. Nous pouvons offrir un produit 40% moins cher que ce qui existe aujourd'hui sur le marché. Cela devrait bouleverser la donne".

Au prix du billet long-courier en première classe, qui s'élève en moyenne à 9.000 euros l'aller-retour, le passager devra s'acquitter de 2.400 euros supplémentaires à l'heure de vol s'il fait un aller-retour en avion privé. Et 4.000 euros si l'avion part ou rentre à vide. Un prix identique à celui proposé en direct par l'opérateur des vols d'Air France, la société française Wijet, présente sur le marché du Very Light Jet (VLJ) en 2009.

100 passagers par jour voyagent en Première sur Air France

C'est l'utilisation de ce type d'avions, en l'occurrence des Mustang de 4 places, qui permet de baisser les prix. Les tarifs sont fixes quel que soit le nombre de passagers dans l'appareil.

"Un passager voyageant en première classe peut utiliser ce service avec, par exemple, trois collaborateurs qui voyagent en classe affaires, a expliqué Bruno Matheu.

Avec cette offre, Air France cherche à chiper de la clientèle Première en correspondance à Lufthansa. Sur les 100 passagers par jour voyageant en première classe chez Air France, 63% le font sur des vols long-courriers de point-à-point, 7% utilisent une correspondance entre deux vols long-courriers, et 30% entre un vol long et court ou moyen-courrier. Chez Lufthansa, la répartition serait inverse selon Air France.

"Notre objectif est d'augmenter le nombre de clients voyageant en première classe qui utilisent une correspondance", a expliqué Bruno Matheu. "Mais nous pouvons aussi récupérer des parts de marché sur l'aviation d'affaires classique", a-t-il ajouté.

Complétant l'arsenal de la montée en gamme d'Air France, cette offre de jets privés pourrait, un jour, s'étendre à la clientèle affaires. Aujourd'hui, la compagnie vise 2 à 3 vols par jour en jets privés.

> Le groupe Lufthansa révise sa stratégie sur le réseau européen

(journal de l'aviation) 4 juillet - Comme Air France avec la mise en place de son groupe d’experts, le groupe Lufthansa réfléchit à la stratégie à appliquer pour sauver son réseau européen. (...) Harry Hohmeister a dévoilé certaines pistes envisagées par le groupe.

Le président de Swiss a déclaré que les marques traditionnelles du groupe allaient toutes devoir apprendre à fonctionner avec un modèle plus proche de celui de Germanwings (NDLR : la compagnie low cost de Lufthansa) . Cela comprend une simplification de la politique tarifaire et une meilleure adaptation des services compris ou optionnels aux différents types de voyageurs.

Lufthansa, qui a déjà trouvé une solution pour son réseau au départ d'Allemagne (hors hubs) avec Germanwings, réfléchit notamment à son positionnement sur des bases européennes. Celui-ci pourrait passer par une évolution du modèle d’Eurowings, pour lesquelles plusieurs options sont envisagées notamment sa transformation en compagnie low-cost européenne et l’évolution de sa flotte avec des monocouloirs.

Carsten Spohr, le président du groupe Lufthansa, devrait présenter les nouvelles orientations stratégiques la semaine prochaine.

Mon commentaire : C'est désormais quasiment chaque année que les compagnies revoient de fond en comble leur stratégie court et moyen-courrier tant la concurrence est vive et les attentes des passagers évolutives.

> Chantage à l’achat d’Airbus de Qatar Airways pour croître en Europe

(source la tribune) 2 juillet - Akbar al Baker, le directeur général de Qatar Airways a déclaré qu'il pourrait reconsidérer ses achats d'Airbus si la compagnie aérienne qu'il dirige n'obtient pas des droits de trafic en Europe.

Ce qu'il y a de bien chez Akbar al Baker, c'est qu'il n'hésite pas à mettre les peids dans le plat. Il dit ce qu'il pense. Peu importe que la règlementation du transport aérien interdise de lier l'attribution des droits de trafic à des questions commerciales (même si dans les faits il en est tout autre), le directeur général de Qatar Airways en parle librement.(...)"Si les créneaux des aéroports européens sont encore limités, nous cesserons d'acheter des appareils européens. Nous avons 186 commandes en cours chez Airbus (140 selon le site Internet d'Airbus, hors options ndlr). Quel impact cela aurait-il sur les emplois en Allemagne ?", a déclaré Akbar Al Baker. Qatar Airways cherche à se développer à Hambourg et Düsseldorf pour y ajouter de nouvelles liaisons. De son côté, Emirates cherche depuis des années à obtenir l'autorisation d'assurer des liaisons vers Berlin et Stuttgart en Allemagne.

Concurrence déloyale selon les compagnies européennes

Les achats d'Airbus planent toujours sur les négociations sur les droits de trafic avec les pays du Golfe. Certains États européens comme l'Allemagne et la France, ont mis le frein sur l'attribution de droits de trafic supplémentaires et demandent que la libéralisation du secteur s'accompagne de règles de concurrence commune. Les compagnies aériennes, comme Air France-KLM ou Lufthansa, dénoncent en effet les soutiens directs et indirects que reçoivent les compagnies du Golfe de leur état-actionnaire. En outre, elles rappellent que seuls les flux de trafic entre deux pays doivent justifier l'octroi de droits supplémentaires. Or en l'espèce, le trafic entre les villes européennes et Doha est relativement faible. La majorité des passagers se rendant au Qatar prend une correspondance pour une autre destination.

Qatar Airways est un gros client d'Airbus. La compagnie a notamment acheté 80 A350, dont elle sera la première à le mettre en service cette année, et dix A380. En France, la compagnie demande des vols supplémentaires depuis l'an dernier. En vain. En revanche, si le Qatar achète des Rafale, il est fort probable qu'elle se voit attribuer de nouveaux droits de trafic.

> L'idylle Etihad-Air France-KLM en suspens

(source figaro.fr) 5 juillet - Dans l'aérien, il semble que l'amour dure moins de deux ans. Partenaires depuis 2012, Air France-KLM et Etihad se chamaillent désormais quasiment en public. En marge d'une conférence sur la compétitivité du transport aérien en Europe, James Hogan, le patron de la compagnie d'Abu Dhabi, a riposté à ce qu'il a pris comme un coup de poignard dans le dos de son allié franco-hollandais.

Il y a deux semaines, Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM, a en effet pris la plume avec le patron de Lufthansa pour se plaindre après du commissaire européen en charge des Transports, Siim Kallas. Sans jamais nommer Etihad, accusée en filigrane, les dirigeants des deux groupes européens assuraient que Bruxelles devait «prendre toutes les mesures appropriées pour assurer des règles du jeu équitables».

Les deux majors, inquiètes de l'avancée des compagnies du Moyen-Orient, aimeraient que la Commission s'assure que tous les investissements réalisés par Etihad pour s'inviter au capital d'Air Berlin, d'Air Serbia, de la suisse Darwin Airlines et bientôt d'Alitalia «soient compatibles avec le règlement européen». Les compagnies non européennes ne sont en effet pas autorisées à prendre la majorité du capital d'une compagnie européenne.

Etihad, contrairement à ses cousines du Golfe, la géante Emirates et la plus petite Qatar Airways, a basé sa croissance sur des prises de participation dans des compagnies étrangères, notamment en Europe, en se bornant à 49 % comme le veut la réglementation. Ce sera le cas pour Alitalia, comme pour Air Serbia par le passé. En revanche, la compagnie d'Abu Dhabi s'est contentée de 29,2 % d'Air Berlin et de 33,3 % de la suisse Darwin Airline. Un leurre aux yeux de Lufthansa et d'Air France-KLM, deux concurrentes alliées pour la circonstance. Les dirigeants des deux compagnies jugent que même en restant minoritaires «ces investisseurs obtiennent un très haut degré de contrôle des compagnies européennes».

Leurs arguments ont été balayés par James Hogan jeudi à Vienne. Le PDG d'Etihad a assuré que «les transporteurs du Golfe ne sont pas la cause des problèmes de l'aviation européenne».

Selon lui, il faut plutôt lutter contre les «embouteillages dans les aéroports et l'espace aérien dus à un sous-investissement, les coûts d'exploitation élevés, les coûts de main-d'œuvre et les taxes incohérentes et inéquitables»Le patron de la compagnie d'Abu Dhabi a indiqué à son auditoire européen qu'il avait joué le rôle d'un «investisseur sauveur» à l'égard d'Alitalia, préservant des milliers d'emplois.

Ces arguments ne rassurent pas les dirigeants d'Air France-KLM, qui ne détient plus que 7 % du capital de l'italienne. Ces dernières semaines, Alexandre de Juniac, qui avait noué avec Etihad une relation audacieuse, a admis avoir été tenu à l'écart de la négociation entre la compagnie moyen-orientale et Alitalia. Or celle-ci est l'un des trois membres d'une coentreprise transatlantique formée avec Delta pour capter les recettes entre l'Europe et les États-Unis.

Etihad, puissante en Orient, pourrait désormais partir à l'aventure à l'Ouest, d'autant que sa filiale Air Serbia vient d'être autorisée par les autorités américaines à ouvrir des liaisons transatlantiques. Elle menacerait ainsi les recettes de son amie de deux ans.

Mon commentaire : Les arguments avancés par James Hogan pour expliquer les difficultés des compagnies européennes ne sont pas faux. Mais ils ne suffisent pas à 'tout expliquer'. Il semble bien qu'Etihad dispose de facilités de financement public lui permettant d'investir "à tout va", bien au-delà de ce qu'une compagnie privée peut obtenir de ses actionnaires.

Un article de Pagtour, trop long pour être repris ici, détaille l'argumentaire du CEO d'Etihad, James Hogan, pour justifier ses investissements en Europe. Sa lecture est instructive. Vous le trouverez en cliquant sur le lien suivant :

http://www.pagtour.net/index.php?option=com_content&view=article&id=4857:cp-etihad-airways-veut-s-engager-avec-l-europe&catid=16&Itemid=125

> IAG : le trafic de juin en hausse mais subit l'effet Coupe du monde

Londres (source awp/afp) 5 juillet - Le groupe aérien International Airlines Group (IAG) a annoncé mercredi une hausse de son trafic passagers au mois de juin mais l'activité en Amérique Latine a subi un effet négatif de la Coupe du monde de football au Brésil.

Le trafic total mesuré en passager kilomètre transporté (PKT) a augmenté de 5,9% sur un an grâce à British Airways (+4,7%) et à la compagnie à bas coûts espagnole Vueling (+24,3%). Iberia, en pleine restructuration, a également vu son trafic progresser modestement de 0,9%. "Les chiffres de juin sont impactés par l'effet Coupe du monde, en particulier en Amérique latine", a souligné le groupe aérien dans un communiqué. Le trafic d'IAG a en effet reculé de 1% en Amérique Latine et Caraïbes alors qu'il a progressé dans les autres régions. Les capacités offertes par IAG ont progressé de 8,5% sur la période, pour un taux de remplissage des avions en recul de 2,1 points à 82,7%.

> Le trafic de Ryanair en hausse de 5 % en juin

(sourca air journal) 6 juillet - Ryanair enregistre une croissance significative de son trafic passagers de 5 % en juin. Son taux de remplissage gagne de son côté 4 points, en se hissant à 88 %.

Dans son communiqué du 4 juillet, la low cost irlandaise a annoncé avoir transporté 400 000 passagers supplémentaires par rapport au mois de juin 2013, pour atteindre 8.3 millions de clients (+ 5 %). Le taux de remplissage réalise une belle progression passant de 84 % à 88 % (...).

Kenny Jacobs, directeur marketing a expliqué cette hausse du trafic par la pratique de tarifs bas mais aussi par « une expérience client améliorée », incluant le nouveau site, l’allocation de sièges, le changement de sa politique bagages avec l’emport gratuit d’un deuxième petit bagage à main en cabine (dimension inférieure à 35 cm x 20 cm x 20 cm) et l’utilisation d’appareils électroniques (PED) sur tous ses vols.

> EasyJet : le trafic en hausse de 10,1% en juin

(source air journal) 6 juillet - La compagnie aérienne low cost easyJet a enregistré le mois dernier une hausse de +10,1% de son trafic passager, après avoir affiché +7,9% en mai et +10,2% en avril.

(...)  Le coefficient d’occupation d’easyJet progresse de 2,1 points par rapport à l’année dernière, pour atteindre 92,0%.

> Iberia propose désormais le wifi et les appels mobiles en long-courrier

(source deplacements pros) 1er juillet - C’est depuis ce 1er juillet que les passagers d’Iberia peuvent utiliser le wifi et passer des appels téléphoniques pendant des vols internationaux. La compagnie espagnole, membre d’IAG, veut faire de la connectivité « un élément essentiel pour améliorer l'expérience client ».

En 2015, mobile OnAir et Internet OnAir seront installés sur 25 A330 et A340. Les passagers sur les vols long-courriers pourront ainsi utiliser leurs téléphones portables et leurs tablettes pour discuter, tweeter et envoyer des messages texte. La voix sur IP ne sera pas disponible en vol.

OnAir offre une couverture mondiale, grâce à des relais présents dans plus de 100 pays et avec plus de 375 accords de roaming, associés à la couverture satellitaire mondial d'Inmarsat SwiftBroadband.

Mon commentaire : Quand la technologie du Wifi à bord sera disponible de façon fiable et à grande échelle, elle s'imposera à bord de nos avions, car les clients l'exigeront.

> Les premiers vols low-cost Europe / États-Unis sont lancés

(source 24 matins) 3 juillet - (...) Norwegian Long Haul, compagnie aérienne low-cost, vient de lancer une nouvelle liaison long-courrier entre la capitale anglaise et Los Angeles, mercredi 2 juillet. Une petite révolution sur cette liaison assez concurrentielle entre l’Angleterre et la Californie (avec notamment American Airlines, British Airways ou United Airlines). Avec un Boeing 787-8 Dreamliner pouvant accueillir environ 280 passagers, Norwegian veut révolutionner les vols transatlantiques, et propose sur cette destination deux rotations par semaine. La compagnie veut profiter de la faible consommation de cet appareil pour baisser ses prix, mais pas seulement.

Dès aujourd’hui, c’est entre Londres et New-York que Norwegian se lance. Depuis les années 80, aucune compagnie aérienne n’avait essayé la formule low-cost sur cette destination. Le pari est osé. A chaque fois, la compagnie promet un prix de 149£ seulement, soit environ 190€. Est-ce vraiment possible ? Pas si simple. Le journal Anglais The Guardian s’est mis en quête de ces fameux billets à moins de 200€, et il faut avouer qu’il n’est pas simple d’en trouver. « Combien de vols sont disponibles à moins de 200€ ? Juste quatre ! Le mardi 13 Janvier 2015, puis un mardi fin février, et encore deux autres dates en mars. Si vous voulez voler en juillet 2014, il n’y a pas de vols pour moins de 519£ (650€), et si vous réservez un jour ou deux avant le vol, le prix monte à près de 700£ (880€) ».

Si vous souhaitez partir pour New-York en janvier (...) en ne prenant qu’un bagage à main (il faut payer pour le bagage en soute) et sans rien manger à bord, alors cela est possible pour 300£ (380€). Si vous souhaitez voyager à une période plus attractive (l’automne par exemple) alors les prix de Norwegian sont assez proches de ceux des autres compagnies traditionnelles. En moyenne, il est tout de même possible de trouver des prix inférieurs de 5% (...).

Norwegian s’est attiré de nombreuses critiques en lançant cette nouvelle offre de low-cost entre l’Europe et les États-Unis. La compagnie utilise en effet un pavillon Irlandais qui permet de rémunérer le personnel de bord avec des charges salariales limitées. Pire, « Norwegian a même recours à des hôtesses thaïlandaises, sous contrat de Singapour, dont le salaire de base, hors primes et intéressement aux ventes à bord, ne dépasserait pas 500 dollars par mois » explique le site Les Échos.

Mon commentaire : Au-delà de ses vols moyen-courriers low cost qui s'ajoutent à ceux d'easyJet, Vueling et bien d'autres, Norwegian tente de lancer des vols long-courriers low cost entre l'Europe et les USA, en recourant à des équipages asiatiques chichement rémunérés . Une reprise dans les airs d'un classique maritime, celui des "pavillons de complaisance".

Fin de la Revue de Presse

| Vous pouvez obtenir la plus large information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

Clôture de l'action Air France-KLM redescend à 9,397 € le lundi 7 juillet.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus ) des analystes est à 10,16 €.

Pendant les premiers mois de 2014, les marchés actions ont progressé aux USA et en Europe, face à une certaine dégradation de la situation économique de pays émergents. Des capitaux investis dans ces pays sont revenus vers l'Europe, perçue comme "en sortie de crise". Une situation qui a favorisé l'action AF-KLM car elle a frôlé deux fois les 12 euros. Mais des incertitudes demeurent, dont la situation en Ukraine et en Irak.

Les analystes des valeurs boursières n'ouvrent pas "le dossier transport aérien" tous les matins. L'annonce par Lufthansa de résultats 2014 et 2015 inférieurs aux prévisions, leur a donné l'occasion d'actualiser leurs études. Ils se sont penchés sur la compagnie allemande et dans leur élan, sur les autres compagnies. Sans doute ont-ils conclu à une certaine fragilité du marché puisqu'on a assisté à des recommandations à la baisse qui ont entrainé un fléchissement du cours des actions des compagnies aériennes.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord), stabilisé depuis plusieurs mois dans un fourchette de 105 à 110$, après une pointe à 115 $ suite au conflit en Irak, est revenu à 110 $.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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