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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM | |
| Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
N°463, lundi 6 octobre 2014 La Revue de Presse du lundi... > Air France-KLM précisera mercredi l'impact de la grève PARIS, 3 octobre (source Reuters) - Air France-KLM précisera mercredi son chiffrage de l'impact financier de la grève des pilotes, qui pourrait être revu à la hausse pour atteindre au total 350 à 400 millions d'euros, a-t-on appris vendredi de source proche de la compagnie aérienne. Les pertes d'exploitation générées par la grève ont été évaluées par le groupe à 20 millions d'euros par jour soit environ 300 millions au total. Toutefois, à ce chiffre devraient s'ajouter entre 50 et 100 millions de pertes indirectes, liées notamment à la baisse des réservations pendant cette période. "Par rapport aux 300 millions d'euros publiquement mentionnés, le montant total pourrait atteindre 350 à 400 millions, en tenant compte de certains coûts comme les pertes de réservation pendant la grève", a déclaré cette source. (...) Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire à Air France, a décidé dimanche dernier de lever la grève qui affectait la compagnie aérienne depuis 14 jours, sans pour autant être parvenu à un accord avec la direction quant au futur de Transavia, la marque à bas coûts du groupe. La direction d'Air France-KLM devrait ainsi revoir également mercredi son objectif de résultat avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) pour 2014 - déjà abaissé en juillet entre 2,2 et 2,3 milliards d'euros - afin d'intégrer les pertes liées à cette grève. > Grève des pilotes : Transavia remercie ses clients pour leur soutien (source quotidien du tourisme) 3 octobre - A la suite de la grève des pilotes avec en ligne de mire le développement de Transavia, Antoine Pussiau, PDG de la filiale low cost d'Air France-KLM a adressé un mail personnalisé à ses clients. Il explique : "Depuis plusieurs jours, Transavia est au cœur de l’actualité. A cette occasion, vous avez été nombreux à avoir témoigné de votre attachement à notre compagnie et nous vous en remercions. Depuis plus de 7 ans, aux cotés d’Air France-KLM, nous mettons tout en oeuvre pour construire avec vous la nouvelle compagnie low cost made in France. Nous sommes heureux de pouvoir continuer cette aventure. Notre ambition d’être "La compagnie pas chère pour qui les clients sont chers" est un véritable état d’esprit porté au quotidien par nos 600 collaborateurs qui font leur métier avec le sourire, en toute simplicité, complicité et sincérité. Vous êtes déjà plus de 3 millions par an à voyager sur nos 71 lignes en Europe et Méditerranée. Notre dernière étude de satisfaction souligne que 8 clients sur 10 recommandent Transavia à leur entourage. Un chiffre qui nous fait chaud au coeur. Vous êtes nos meilleurs ambassadeurs et ensemble, nous ferons grandir la compagnie pour vous proposer toujours plus de destinations, de fréquences, de services et devenir la compagnie d’excellente compagnie. Merci pour votre soutien et pour votre fidélité". On a appris par ailleurs auprès du SNPL que la direction d'Air France a convoqué l'ensemble des organisations syndicales mardi pour une réunion d'information sur le "développement de Transavia en France". Il s'agira de la première rencontre officielle entre la compagnie et les représentants syndicaux depuis la fin de la grève à Air France. > Pourquoi les voyageurs vont bientôt payer plus cher leur billet d'avion (source tourmag) 6 octobre - Les compagnies aériennes européennes sont les moins rentables du monde. Une situation bien connue des professionnels du secteur, conséquence d'une ultra libéralisation du marché, opérée entre 1987 et 1997. L'ouverture du ciel a donné naissance à un grand nombre d'opérateurs et aujourd'hui, (...) 152 compagnies survolent le territoire européen. Pour conquérir les clients, elles ont du casser les prix, les low-cost tout d'abord, suivies par les compagnies traditionnelles. Mais avec des coûts opérationnels bien supérieurs, ces dernières n'ont pu résister et ont sacrifié leur rentabilité sur l'autel des promotions. Nul besoin de rappeler ici la situation financière du groupe Air France ou encore de Lufthansa, qui tentent de redresser la barre via de sévères plans d'économies. Pour sortir de ce cercle vicieux, Coface, la compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur, a publié une étude dans laquelle elle envisage deux solutions. Tout d'abord, la poursuite des investissements, en vue de capter la nouvelle demande provenant des pays d'Asie, qui concentreront demain la majorité de la croissance. Un seul chiffre permet de saisir la vitesse de développement dans la région : le nombre de vols hebdomadaires en Chine est passé entre 1992 et 2012 de 2184 à 52 651. Cette stratégie d'investissement a été choisie par Turkish Airlines qui, avec 48 millions de passagers transportés en 2013, brigue une large part de marché entre l'UE et l'Asie. La seconde option à laquelle vont être contraintes les compagnies européennes faute de liquidités pour investir, c'est le regroupement, sur le modèle américain. En effet, aux États-Unis, les effets de la libéralisation du marché intérieur, débuté en 1978 avec le Airlines Deregulation Act ont tout d'abord dynamisé la demande. Les voyageurs paient plus cher qu'avant la crise L'apparition de nouveaux acteurs a multiplié les ouvertures de lignes et engendré une baisse des prix d'environ 40% depuis les débuts de la libéralisation du marché. Si cette chute des tarifs a tout d'abord été compensée par une hausse de la demande de 4,1% par an, celle-ci a brutalement chuté à partir du 11 septembre 2001, sans jamais retrouver ses niveaux d'antan. La situation financière des compagnies américaines s'est donc rapidement dégradée. Elles ont du s'inscrire dans le cadre du chapitre 11 de la loi sur les faillites. Ainsi fragilisées, elles ont été contraintes de se regrouper pour rationaliser leurs réseaux. Actuellement, seules 4 des 11 acteurs historiques subsistent encore aux États-Unis. American Airlines, Delta, Southwest et United Airlines se partagent désormais 69% du marché domestique. "Une situation qui fait craindre l'apparition d'un oligopole", explique Guillaume Baque, économiste sectoriel chez Coface. En effet, depuis 2009 , le prix réel des vols domestiques a augmenté de 15%. Quasi inexistants avant les années 2000, les services à bord pèsent désormais 6% du prix moyen d'un billet sur un vol domestique. Ce regroupement a donc été bénéfique pour les comptes des compagnies, mais négatif pour les voyageurs, qui paient désormais plus cher qu'avant la crise. Mais d'après les études de Coface, c'est cette voie que semblent condamnées à prendre les compagnies européennes afin d'être à nouveau rentables et d'espérer conquérir une part du marché asiatique, source de croissance dans les prochaines années. Mon commentaire : On s'attendrait à plus de justesse de l'étude Coface. C'est plutôt en Europe que sont intervenus les premiers regroupements des compagnies historiques, Air France et KLM, d'abord, suivi de Lufthansa+Swiss+Austrian. Cet article qui aborde le renchérissement du prix du billet, passe sous silence la hausse du pétrole. Le baril valait 7$ en 1997 et navigue entre 90$ et 100 $ de nos jours. Il pose le problème de la poursuite de la concentration. Le transport aérien est encore émietté en Europe. Il reste des compagnies de taille intermédiaire qui auront du mal à rester indépendantes, tel TAP Portugal, SAS ou encore Finnair. Même l'avenir des compagnies low cost européennes est incertain. Lorsqu'on observe leur carnet de commande de centaines d'avions, on se demande s'il y aura une place au soleil pour toutes. Enfin, les trois gros, IAG, Lufthansa et Air France-KLM pourront-ils rester indépendants ? Certains des observateurs envisagent déjà un rapprochement entre l'un ou l'autre. Est-ce réaliste ? Trois grandes alliances commerciales structurent le paysage aérien, Star Alliance autour de Lufthansa, Oneworld autour d'IAG (BA+IB), et SkyTeam autour d'Air France-KLM. Peut-on imaginer le rapprochement de deux alliances ? Les autorités à la concurrence y seraient probablement opposées. Peut-on envisager des rapprochements transatlantiques ? Entre IAG et American, Lufthansa et United ? Air France-KLM et Delta ? Une hypothèse plus cohérente du point de vue des alliances mais complexe à réaliser pour satisfaire toutes les parties prenantes. > EasyJet peut dire merci aux grévistes d'Air France (source challenges/AFP) 3 octobre - La compagnie aérienne low cost va dégager un bénéfice en nette hausse cette année, en partie grâce aux déboires de son concurrent français. La compagnie aérienne britannique à bas coûts EasyJet a relevé vendredi 3 octobre sa prévision de bénéfice annuel avant impôt, dopé entre autres par la grève à Air France qui a accru son nombre de passagers. EasyJet a estimé que la grève historique de 14 jours des pilotes d'Air France avait entraîné une hausse de 5 millions de livres (6,4 millions d'euros) de son chiffre d'affaires, "car des passagers d'Air France ont finalement utilisé EasyJet". Elle a expliqué en avoir engrangé en outre le fruit d'une "bonne fin d'année". La compagnie à bas coût pense finalement pouvoir dégager un bénéfice annuel avant impôt compris entre 575 et 580 millions de livres (735 à 742 millions d'euros) contre entre 545 et 570 millions de livres attendu jusque-là. L'an passé, ce profit était de 478 millions de livres. L'exercice comptable annuel du groupe s'est achevé le 30 septembre mais ses résultats ne seront pas annoncés avant le 18 novembre. EasyJet a répété qu'elle verserait à ses actionnaires un dividende ordinaire équivalent à 40% de son bénéfice après impôt pour cet exercice contre l'équivalent d'un tiers jusque-là. Revenu par siège en hausse Elle a estimé d'ores et déjà que son revenu par siège (à taux de change constant) devrait avoir grimpé d'environ 2% pendant le second semestre de l'exercice tout juste écoulé, grâce à une bonne fin d'été. La compagnie a aussi souligné qu'elle devrait avoir limité à quelque 0,7% la croissance de son coût par siège (hors carburant et à taux de change constant). Elle a mis en avant des réductions de frais qui ont permis de compenser en partie l'augmentation des taxes d'aéroport. EasyJet avait annoncé le 18 septembre la conversion en commandes fermes d'options posées sur 27 Airbus A320, un contrat d'une valeur de 2,05 milliards de dollars au prix catalogue. La compagnie, dont la flotte n'est composée que d'Airbus, avait aussi passé en juin 2013 une commande géante portant sur 135 moyen-courriers A320, dont 100 A320neo, appareils dotés de nouveaux moteurs plus performants (prix catalogue total de 11,9 milliards de dollars). Mon commentaire : La part du résultat net versé en dividendes à ses actionnaires, 40%, est assez élevée. Aéroports de Paris en distribue plus encore à ses actionnaires , avec 60% de ses bénéfices (dont l'État français), quand Air France-KLM ne verse plus le moindre dividende depuis 2008. Pendant longtemps, le fondateur d'easyJet s'était plaint que la compagnie britannique ne versait pas de dividende. Il semble qu'elle soit désormais en mesure de le faire sans que cela n'altère sa position concurrentielle, ce qui est un indicateur de sa solidité. > IAG voit son trafic bondir de 8,5% en septembre Londres (source awp/afp) 3 octobre - Le groupe aérien anglo-espagnol International Airlines Group (IAG) a enregistré un bond de 8,5% de son trafic au mois de septembre, quand sa compagnie rivale Air France a connu deux semaine de grève. Le trafic passagers kilomètres transportés (PKT) a progressé de 6,1% chez British Airways, 7,4% chez Iberia et 26% chez la compagnie à bas coûts Vueling, précise IAG. Les capacités ont progressé de 8,4% dans l'ensemble, pour un taux de remplissage des avions en amélioration de 0,1 point à 84,5%. Parmi les nouveautés, British Airways va reprendre ses vols directs entre Londres Heathrow et Kuala Lumpur à l'été 2015. Elle va aussi desservir Funchal, sur l'île portugaise de Madère, ainsi que Séville et Las Palmas en Espagne au départ de Londres Gatwick à partir de mars 2015. Vueling a aussi signé un accord pour alimenter les vols de Qatar Airways au départ de Barcelone et Rome-Fiumicino. > Ryanair en septembre 2014 (source pnc contact) 3 octobre - La compagnie aérienne Ryanair a transporté 8.5 millions de passagers en septembre 2014 contre 8.1 millions en septembre 2013. Cette évolution représente une hausse de 5% du trafic passager pour la compagnie low-cost irlandaise dirigé par le trublion Mickael O’Leary. Le coefficient de remplissage est lui aussi en hausse pour atteindre 90%, c’est une hausse de 5 points par rapport à septembre 2013. Sur un an le trafic passager augmente de 4% avec 83.8 millions de passagers transportés. Le directeur du marketing de Ryanair a déclaré dans un communiqué : « le trafic de Ryanair a augmenté de 400 000 pour atteindre le record de 8,5 millions de clients en septembre, grâce à nos tarifs bas et notre volonté d’améliorer l’expérience client, notamment avec notre nouveau site Internet et notre application mobile, l’allocation de sièges, un second bagage à main gratuit à bord et l’utilisation des PED (appareils électroniques portables) sur tous nos vols. Ryanair continue d’offrir bien plus que les prix les plus bas dans chaque pays pour ses 83,8 millions de clients. » > Etihad déploie le WiFi sur sa flotte (source business travel) 3 octobre - Etihad vient d'indiquer que les 89 avons de sa flotte (28 A320s, 26 A330s, 11 A340s et 24 B777s) disposeront d'un accès WiFi et d'une connexion mobile d'ici «quelques mois». Les passagers pourront ainsi envoyer des SMS/emails, passer et recevoir des appels et utiliser des services transfert de données pour se connecter à Internet. Ce service sera facturé à partir de 5 dollars par carte bancaire ou paypal. L'utilisation des téléphones mobiles sera facturé en fonction des accords de roaming des opérateurs des passagers. «Nous pensons que la connexion à bord est un facteur de différenciation important pour nos clients» s'est félicité Peter Baumgartner, CCO d'Etihad. Etihad utilise des B777 pour ses vols vers Los Angeles, Washington DC, London, Manchester, Dublin, Düsseldorf, Paris, Sydney, Melbourne, São Paulo, Bangkok et Jakarta. La semaine passée la compagnie a dévoilé sa nouvelle livrée et ses premiers A380 ainsi que son B787-9 ce dimanche. Mon commentaire : Avons-nous la capacité d'investir rapidement dans l'installation du wifi à bord ? La question est importante car les clients auront tôt fait de considérer ce confort comme indispensable et de rechercher les compagnies qui disposent de ce service. La presse boursière > Air France KLM : Citigroup dégrade à Neutre (source zonebourse) 6 octobre - Citigroup a abaissé sa recommandation d'Achat à Neutre sur Air France-KLM, tout en abaissant son objectif de cours à 7,70 euros, contre 9,90 précédemment. Le bureau d'études estime que le groupe, pénalisé par la grève des pilotes de 14 jours, enregistrera des pertes plus importantes qu'estimées par le groupe sur cette période. Outre les pertes estimées à 20 millions d'euros par jour de grève par la compagnie, le broker estime qu'il convient d'ajouter 100 à 150 millions d'euros de coûts supplémentaires liés à la baisse des réservations et des annulations sur la période. Enfin, le courtier estime que le trafic passagers d'Air France-KLM, qui sera annoncé ce mercredi en même temps que les pertes liés au conflit social, pourrait également souffrir d'une importante diminution du trafic en Afrique en raison de l'épidémie Ebola. - - - - - - A noter : La grève des pilotes a suscité dans la presse une masse considérable d'articles de fond. J'y consacrerai un flash Info spécial. D'autre part, de nombreux salariés m'ont adressé leur opinion pendant ce conflit et quelques-uns l'ont publiée sur des blogs. Afin de prolonger ces échanges de vues, je rassemblerai dans un autre flash info, des extraits (non signés) représentatifs de vos réactions. Le plus difficile, pour moi, sera de faire une sélection parmi ces nombreux courriers tous intéressants. Le projet d'association de salariés actionnaires que j'ai annoncé dans mon flash Info n°56 du 29 septembre a suscité beaucoup d'intérêt, voire d'enthousiasme. Un prochain flash Info précisera mieux les enjeux liés à cette création. Je continue d'enregistrer vos messages de soutien à ce projet. Fin de la Revue de Presse
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numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM L'action Air France-KLM est à 6,998 € en clôture le lundi 6 octobre. La moyenne des objectifs de cours (le consensus ) des analystes est abaissée à 9,44 €. Pendant les premiers mois de 2014, les marchés actions ont progressé aux USA et en Europe, face à une certaine dégradation de la situation économique de pays émergents. Des capitaux investis dans ces pays sont revenus vers l'Europe, perçue comme "en sortie de crise". Une situation qui a favorisé l'action AF-KLM car elle a frôlé deux fois les 12 euros. Mais des incertitudes géopolitiques demeurent, dont la situation en Ukraine et en Irak. Enfin, les résultats trimestriels mitigés des entreprises et une économie mondiale atone font redouter à quelques observateurs une fin d'année difficile pour les marchés actions. Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 92 $, un niveau plus bas que les prévisions d'AF-KLM pour 2014. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
A bientôt. D'autres infos sur mon site web navigaction.com
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir directement en m'envoyant un
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| Christian Magne
Administrateur Air France-KLM représentant
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