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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM | |
| Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
N°475, lundi 29 décembre 2014 La Revue de Presse du lundi... > Air France-KLM repousse la livraison d’avions long-courriers (source air journal) 28 décembre - Après avoir révisé à la baisse ses prévisions comptables pour l’année 2014, le groupe Air France-KLM ne compterait pas prendre livraison de Boeing 777 avant deux ans. Air France-KLM a réduit ces derniers jours de 200 millions d’euros ses prévisions de résultats avant impôts et amortissements, un résultat largement imputable aux deux semaines de grève des pilotes d’Air France (la plus longue de son histoire) et à la faiblesse des ventes sur long-courrier, selon le groupe franco-néerlandais. Pierre-François Riolacci, chef de la direction financière du groupe, a ainsi annoncé vouloir « réexaminer à la baisse les investissements, ce qui impliquera clairement notre flotte ». Ainsi, alors qu’Air France prévoyait de recevoir 5 B777 en 2015, un certain nombre de B777 vont être reportés à 2016 au plus tôt, leur nombre n’ayant pas été confirmé officiellement. Ce report de livraison a aussi été facilité par la baisse d’environ 50 % du prix du carburant, le baril de pétrole brut passant de 115 dollars en juin dernier à 60 dollars aujourd’hui. C’est la troisième révision à la baisse de ses profits cette année après celle de juillet dernier en raison de surcapacités sur les routes vers l’Amérique du nord et l’Asie, et en octobre dernier, après la grève des pilotes qui lui a coûté la bagatelle de 500 millions d’euros. « En intensifiant considérablement nos efforts de réduction des coûts et en adaptant ses plans d’investissement, Air France-KLM peut gagner en ressources et être bien préparé à attaquer 2015 malgré un environnement concurrentiel difficile », a expliqué Alexandre de Juniac, patron du groupe, dans un communiqué. Mon commentaire : 2014 a été une année difficile pour notre groupe Air France-KLM. Les 20% de réductions de couts, objectif du plan Transform, assumés par une majorité des syndicats d'Air France, sont atteints ou en passe de l'être chez le personnel au sol et les PNC. Air France aurait dû terminer 2014 avec un résultat d'exploitation enfin positif. Mais les pilotes, qui n'ont pas encore atteint les 20% de réduction de cout pourtant engagés par leur syndicat majoritaire, ont suivi une grève couteuse pour Air France et Transavia. AF restera en pertes en 2014 et les couts de notre low-cost vont s'alourdir plus que prévu. Si les résultats de KLM restent supérieurs aux nôtres, les performances de la compagnie se dégradent à grande vitesse en cargo et en transport de passagers. Une situation financièrement plus difficile au moment où elle doit faire face à des modifications règlementaires locales sur les retraites. Son apport dans les comptes du groupe sera donc plus modeste que par le passé. Ces difficultés cumulées rendent inaccessibles les perspectives de croissance qui étaient encore les nôtres il y a quelques mois. L'arrivée d'avions neufs dans la flotte est donc partiellement différée, ce qui soulagera nos comptes pour les années 2015 et 2016. > Les compagnies aériennes ne baissent pas leurs tarifs (source figaro économie) 24 décembre - Alors que le prix du carburant - qui pèse un tiers des coûts des compagnies aériennes - a chuté, le prix des billets d'avion va-t-il s'adoucir ? Rien n'est moins sûr. Au plus fort de la crise, alors que le prix de l'or noir avait atteint des sommets, les compagnies aériennes avaient instauré une surcharge carburant, une taxe appliquée aux billets dont le montant variait selon la distance et la catégorie (première classe, affaires ou économie). En 2011, elle pouvait atteindre 222 euros sur un aller-retour long-courrier en classe affaires sur Air France et 326 euros sur British Airways… Certaines compagnies ont maintenu cette surcharge. D'autres l'ont astucieusement noyée dans une complexe «surcharge transporteur». C'est le cas d'Air France-KLM qui a supprimé sa surcharge carburant il y a deux ans et demi tout en l'incluant à d'autres variables : «Les tarifs d'Air France-KLM sont déterminés en fonction de plusieurs critères et les coûts des achats externes ne sont qu'un de ces facteurs. De plus, le coût du carburant que nous répercutons n'est pas uniquement lié au prix du brut mais également aux taux de change, à la marge de raffinage et aux performances des couvertures carburant», souligne la compagnie dans son argumentaire. Mais détailler le contenu de la récente «surcharge transporteur» est un casse-tête: «C'est une composante à part entière de notre stratégie de prix, et son montant peut dépendre de plusieurs facteurs: distance du voyage, cabine de transport, voyage en correspondance ainsi que notre stratégie pour maintenir notre compétitivité tarifaire. Cette composante évolue donc régulièrement selon les secteurs de notre réseau, à la hausse comme à la baisse…» Air France-KLM n'envisage pas de resserrer davantage ses prix, puisqu'elle a annoncé il y a une semaine un avertissement sur ses résultats en raison de la baisse de la «recette unitaire», en clair de prix maintenus très bas face à la concurrence. Autre raison pour laquelle les compagnies ne raboteront pas leurs tarifs: elles souffrent d'avoir «parié» sur un prix élevé du pétrole en prenant des «couvertures carburant», ces assurances prises pour amortir la hausse du prix du baril. Les compagnies devraient échapper à cet effet de ciseaux au cours de l'année 2015. Profits records Chez les compagnies low-cost, le prix du carburant peut représenter jusqu'à 45 % des coûts. Mais ni easyJet ni Ryanair n'ont appliqué de taxe corrélée au prix du pétrole. La baisse du prix du kérosène leur permettra d'accroître leurs bénéfices et d'investir en ouvrant de nouvelles lignes. Ces perspectives sont décevantes si l'on songe aux déclarations enthousiastes de l'Association internationale du transport aérien (Iata) début décembre sur les profits records que devraient enregistrer les compagnies aériennes en 2015. Le chef économiste de l'Iata n'avait pas hésité à annoncer une disparition probable des surcharges carburant. Il avait même pronostiqué une baisse d'environ 5 % par rapport à 2014 sur le prix moyen d'un billet aller et retour. Mon commentaire : La compétitivité des compagnies va être déterminante dans ce contexte de baisse du cout/carburant. Les compagnies en meilleure santé répercuteront auprès des passagers la réduction de leurs couts. Elles gagneront des parts de marché et feront souffrir davantage les compagnies à la santé économique trop fragile pour baisser les prix des billets. Nous risquons d'être encore dans cette catégorie. > Froid : de nouvelles aires de dégivrage à l'aéroport de Roissy (source le parisien) 27 décembre - Pour éviter de se laisser surprendre, comme en 2010, par un soudain épisode de froid ou de neige, les aéroports parisiens ont «considérablement renforcé» leurs moyens d'actions, selon Aéroport de Paris. Y compris pour secourir d'éventuels naufragés du ciel si, malgré tout, des vols devaient être annulés. Alors que cette fois, c'est sûr, l'hiver s'installe sur le pays, avec des températures en chute et la neige annoncée sur l'est de la France, pas question dans les aéroports de Roissy et Orly, les deux plus importants de France, de se laisser surprendre. Les leçons des mauvaises expériences passées ont été retenues, les stocks de produits et matériels nécessaires au dégel des avions et des pistes, comme de matériel de secours pour les passagers qui seraient bloqués dans les aéroports ont été renforcés. Tour d'horizon sur les deux sites aéroportuaires parisiens. Des moyens renforcés depuis la pagaille de 2010 Beaucoup de voyageurs se souviennent encore des derniers jours de 2010, lorsque de considérables chutes de neige avaient engendré une immense pagaille dans les aéroports de Roissy (Val-d'Oise) et d'Orly (Val-de-Marne). Des milliers de personnes s'étaient retrouvées bloquées plusieurs heures, parfois des jours, à l'approche de Noël. Depuis, Aéroports de Paris (ADP) indique avoir « considérablement renforcé » son dispositif. Cet hiver, 236 engins de déneigement seront déployés sur les deux aéroports, dont 172 rien qu'à Roissy (contre 75 en 2010). « Il faut savoir que la neige qui tombe en France est plus dure et plus collante que dans d'autres pays, a rappelé Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé des Transports. Mais je note que nos aéroports ont aujourd'hui beaucoup plus de matériel et de personnel. Il y a aussi une très bonne coordination entre ADP, les compagnies et la Direction générale de l'aviation civile. » Les réserves de glycol ont été doublées Il y a quatre ans, la pénurie de glycol, qui sert à dégivrer les avions, avait causé l'annulation de centaines de vols. Le givre qui se dépose sur les ailes et le fuselage, alourdit en effet les avions et dégrade considérablement les conditions de vol. « Nous avons désormais doublé nos réserves de glycol en passant de 1 200 m³ à 2 400 », précise Régis Lacote, directeur des aires aéronautiques à Roissy. A Charles-de-Gaulle, 5 nouvelles aires de dégivrage ont été ouvertes depuis deux ans, portant le total à 20. L'opération se fait juste avant le décollage : une dégivreuse asperge en continu 3 000 l de glycol et d'eau. Une opération d'antigivrage est parfois nécessaire dans la foulée, afin de protéger l'avion jusqu'au décollage. (...) Si toutefois des voyageurs devaient se retrouver bloqués, les deux aéroports disposent de 4 100 lits pliants, 20 500 couvertures et plus de 25 000 kits, avec coussins gonflables, masques de sommeil et autres trousses de toilette. > Orly : un bâtiment de jonction entre Ouest et Sud (source air journal) 26 décembre - Les terminaux d’Orly-Ouest et Orly-Sud seront reliés par un bâtiment de jonction en 2019, a confirmé la direction d’Aéroports de Paris (ADP) lors de ses voeux de fin d’année à ses partenaires, compagnies aériennes et boutiques de l’aéroport. A l’heure actuelle, les passagers piétons doivent emprunter la navette d’Orlyval pour se rendre d’un terminal à l’autre. Construit sur une emprise au sol de 20000 m², le futur bâtiment de jonction sera long de 250 mètres sur 120 mètres de profondeur et 20 mètres de hauteur. La surface totale de tous les étages atteindra 75000 m² (...). > EasyJet, un mouvement social en France qui intéresse les salariés européens (source deplacements pros) 28 décembre - L’annonce d’une nouvelle grève pour cette fin d’année est très largement commentée dans les pays européens desservis par EasyJet. Si le SNPL France Alpa se dit prêt à s’engager dans le mouvement français, d’autres PNC européens soulignent simplement que la compagnie orange est loin d’être un exemple en matière de gestion du personnel. La grève des 31 décembre et 1er janvier prochains fera-t-elle tâche d’huile ? A priori non si l’on en croit les commentaires des différentes organisations syndicales de la compagnie. Tout au plus un mouvement d’humeur pour les pilotes britanniques d’EasyJet qui s’expriment dans la presse anglaise. Et selon les PNC allemands, un simple «ajustement des plannings est à trouver» . Pour Laurent Nicolas, délégué syndical du SNPNC-FO, cité par l’AFP, la direction qui se dit à l'écoute des salariés a procédé pendant la grève à "l'envoi massif d'hôtesses et stewards depuis l'étranger et notamment le Royaume-Uni par un vol spécial. Un personnel motivé par une prime pouvant aller jusqu'à 110 livres sterlings (environ 140 euros) pour la journée". Une façon de limiter les effets du mouvement français et de constater que "la gestion sociale prônée par Easyjet est loin d'être confirmée sur le terrain". La compagnie n’a pas encore communiqué sur le programme des vols de la prochaine grève mais n’a modifié aucun vol ouvert à la vente sur son site internet. Mon commentaire : Les dégâts sociaux provoqués par la généralisation du modèle moyen-courrier low cost se poursuivent. Confrontées aux pratiques de Southwest, la fondatrice du low cost, toutes les compagnies américaines historiques sont passées par la faillite. Elles n'ont survécu qu'en fusionnant et en alignant, autant qu'il était possible, leurs structures de cout sur la low cost et ses émules US. Le phénomène s'est généralisé en Europe et au reste du monde. Cette transformation des compagnies est socialement douloureuse. Le personnel attend que le social progresse au sein des compagnies low cost prospères, ce qui s'est d'ailleurs produit chez Southwest, aux USA. Mais le caractère multinational de l'Europe ne favorise pas la coordination du mouvement syndical, ce dont profite, par exemple, easyJet. Fin de la Revue de Presse
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numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM L'action Air France-KLM est à 7,57 € en clôture lundi 29 décembre. La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 7,54 €. Des incertitudes géopolitiques demeurent, dont la situation en Ukraine et en Irak. La situation liée au risque Ebola est aussi préoccupante. Enfin, les résultats trimestriels mitigés des entreprises et une économie mondiale atone maintiennent les marchés actions à un niveau bas. Le baril de pétrole Brent (mer du nord) poursuit sa baisse à 59 $, un niveau sensiblement plus bas que les prévisions d'AF-KLM pour 2014. Cette baisse soulage les comptes d'Air France-KLM, si des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture n'en réduisent pas les pleins effets. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
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