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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM | |
| Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
N°476, lundi 5 janvier 2015 La Revue de Presse du lundi... > Air France veut rester numéro un à Nice (source air journal) 31 décembre - Le directeur commercial de la compagnie aérienne Air France-KLM a expliqué à Nice Matin comment elle compte conserver sa position d’acteur majeur à l’aéroport de Nice-Côte d’Azur. Dans son entretien publié le 27 décembre 2014 par Nice-Matin, Patrick Alexandre a insisté sur « l’ancrage historique » de la compagnie nationale dans l’aéroport niçois, où elle entend conserver sa place de numéro 1. Sur le marché intérieur d’abord, où Air France propose 24 vols quotidiens vers Paris dont 18 pour le seul aéroport d’Orly. Ce dernier est saturé mais « on réfléchit pour CDG », a-t-il répondu à la question d’un éventuel renforcement des fréquences, surtout pour les correspondances vers des destinations lointaines. Il rappelle que Nice-Côte d’Azur est « fondamental » pour la compagnie qui y poursuit un « objectif double » : satisfaire à la fois la clientèle locale et le « flux élevé de passagers venus du monde entier », les Américains, Chinois, Russes et Africains considérant en particulier Nice comme une « destination attractive ». Le premier objectif fait bien sûr face à la concurrence de la low cost easyJet, mais concerne aussi les liaisons transversales sur lesquelles Air France « continue de travailler » afin de dépasser les douze lignes actuelles. Le développement du marché européen « pour la clientèle business » passera par HOP!, tandis que la low cost Transavia « sera développée » pour les vols loisirs vers « les villes ensoleillées d’Europe et d’Afrique du Nord ». Patrick Alexandre défend aussi dans Nice Matin la politique de la compagnie de l’alliance SkyTeam face à celles du Golfe et en particulier Emirates Airlines, seule à proposer une route long-courrier à Nice avec Delta Air Lines. Les hubs de Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol continueront d’être privilégiés car seuls à même de proposer des vols quotidiens vers l’ensemble du réseau, mais le directeur refuse l’appellation « anti nouvelles lignes directes » à l’aéroport Côte d’Azur, rappelant que l’ouverture de routes par des partenaires comme Delta y est bienvenue « dès que les volumes de trafic augmentent ». Et de citer la possibilité d’ouvrir une liaison avec la Chine, probablement depuis Shanghai ou Guangzhou avec ses alliées d’alliance (China Eastern Airlines et China Southern Airlines) si la croissance est là, l’objectif prioritaire restant pour le moment d’amener les voyageurs chinois à Paris. > Première classe : Air France 5ème au classement mondial ? (source air journal) 1er janvier - Un site spécialisé a publié mardi son classement des meilleures classes de Première au monde, dominé sans surprise par la compagnie aérienne Etihad Airways mais donnant la cinquième place à Air France – les nouvelles cabines La Première étant décrites comme les plus féminines. Le site TheDesignAir et Airways Magazine ont mis à jour (...) leur liste des meilleures premières classes, et la compagnie nationale française y fait une entrée remarquée au cinquième rang : lancée en 2014 sur les Boeing 777-300ER, la nouvelle cabine La Première « aux touches douces pour un ensemble super-chic parisien » est jugée par le site comme la plus féminine avec une « touche de salon » qui la rend « moins avion, plus résidence privée ». La Première d’Air France obtient une note de 84 sur 100, sans que les critères retenus par l’équipe de juges soient précisés – si ce n’est une « forte pondération en faveur de l’esthétique et le design ». Le titre de meilleure Première au monde est décerné par TheDesignAir à Etihad Airways (98/100, 3e en 2014) et en particulier à son Appartement dans les Airbus A380 plutôt qu’à la Résidence. Outre son luxe, le site souligne en particulier l’orientation de la cabine, tournée à 90% pour offrir plus d’espace (et le fait que c’est la seule cabine « monocouloir » dans un widebody). Viennent ensuite Singapore Airlines (94/100, 1ere en 2014), Cathay Pacific (89/100, 2e en 2014) et British Airways dans les A380 (85/100, 7e en 2014). TheDesignAir place derrière Air France la nouvelle Première d’Emirates Airlines (nouvelle entrante aussi mais jugée un poil trop bling bling, 81/100), Qatar Airways (nouvelle entrante, 80/100 seulement pour manque d’intimité), Qantas Airways (76/100, 5e en 2014), Japan Airlines (72/100, nouvelle entrante) et enfin Swiss (71/100, nouvelle entrante dans ce classement). On remarquera au moins deux absents de marque : Lufthansa et Garuda Indonesia, qui vient d’être récompensée par une cinquième étoile par Skytrax (...). OAG a sorti l’année dernière une étude selon laquelle les réservations en Première classe ont augmenté de 34% depuis 2009, particulièrement en Asie et en Europe. Le nombre de places proposées dans la cabine la plus luxueuse est passé de 57,5 millions en 2005 à 64,1 millions en 2009, et à 86 millions en 2014. OAG note en particulier les progressions en cinq ans chez Air China (+63%) ou China Eastern Airlines (+27%), tandis qu’au Moyen-Orient Qatar Airways a « gagné » 130% de sièges de Première et Emirates Airlines 30%. Des gains attribués à la crise économique, qui a fait chuter l’utilisation des jets privés (...). > Un nouveau hub de fret express à Roissy-Charles de Gaulle (source airjournal) 5 janvier - Aéroports de Paris (ADP), (...) et la Sodexi (...) ont inauguré à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle un nouvel entrepôt de fret express de 7 600 m², dédié à la gestion et au traitement du flux aérien de fret et de courrier. Ce bâtiment logistique (...) avait fait l’objet de la signature d’un bail à construction de longue durée en octobre 2012. L’investissement total sur le projet se monte à 22 millions d’euros et a été financé par Sodexi et ses actionnaires, Air France-KLM et Geopost. La nouvelle installation [est] capable de traiter jusqu’à 55 000 tonnes par an, réparties sur plus de 160 000 vols commerciaux à Roissy-CDG (...). « Avec son nouveau Hub Express, au plus près des terminaux passagers, Sodexi se dote d’un outil moderne et performant, idéal pour traiter les flux internationaux de fret express, liés au e-commerce notamment. Étant situé à quelques minutes à peine des points de parking des avions, nous offrirons à nos clients des temps de transit extrêmement courts entre deux vols commerciaux, exactement comme un passager transitant sur le hub de Paris-Charles de Gaulle. Ainsi, un colis collecté en fin d’après-midi la veille à Hong-Kong, arrivant tôt le matin à Paris, sera aussitôt connecté sur un vol pour l’Europe du Sud ou la Scandinavie par exemple, et sera livré dans l’après-midi" , a déclaré Jérôme Balbi, Directeur général de la Sodexi. Et de souligner : « Trieur performant, système de dédouanement électronique interfacé avec la douane française, puissance du réseau aérien Air France et Skyteam, position géographique idéale de la France, sont les cartes maîtresses pour faire de Paris-Charles de Gaulle une plateforme européenne centrale de traitement des flux express internationaux". Mon commentaire : Est-ce l'installation qui manquait à notre activité cargo pour améliorer sa compétitivité ? Espérons qu'elle dispose désormais d'un outil efficace pour contrer les compagnies chinoises, celle du Golfe, les spéciales "fret express" et toutes celles qui s'avèrent conquérantes. > Premier Boeing 787-9 Dreamliner pour Etihad Airways (source air journal) 1er janvier - Boeing a annoncé hier avoir livré officiellement hier le premier des 41 787-9 Dreamliner commandés par la compagnie aérienne Etihad Airways, qui avait été présenté à la presse il y a quinze jours. (...) l’avionneur américain rappelle que la compagnie nationale des Emirats Arabes Unis sera compagnie de lancement au Moyen-Orient du 787-9, pour lequel elle dispose de 25 options, et qu’elle sera aussi l’une des plus grosses clientes de la famille Dreamliner au monde (elle a aussi commandé trente 787-10 fermes plus 12 options) (...). Doté de la nouvelle livrée « Facets of Abu Dhabi », comme l’Airbus A380 présenté lui aussi à la presse le 18 décembre, le Dreamliner offre une First Suite « améliorée disposant d’un minibar réfrigéré, d’une intimité totale et de sièges centraux qui peuvent s’assembler pour créer un lit double ». Comme dans l’A380, la nouvelle classe Affaires Business Studio propose « des sièges plus larges, tous avec un accès à l’allée et se transformant en lit entièrement plat », tandis que l’Economy Smart Seat est « une première dans l’industrie et offre un confort inégalé aux passagers avec un nouveau repose-tête ergonomique, pour maximiser l’expérience de sommeil à bord ». La mise en service du Dreamliner d’Etihad Airways a été reportée au 1er février 2015 : il s’envolera alors tous les jours de l’aéroport d’Abou Dhabi vers Düsseldorf (départ à 2h15, retour d’Allemagne à 10h20), avant d’être déployé le 15 février vers Mumbai et Washington, puis vers Moscou. On rappellera que l’A380 d’Etihad Airways a effectué son premier vol commercial le 27 décembre vers Londres-Heathrow. > Trafic Ryanair : +20% en décembre (source air journal) 5 janvier - La compagnie aérienne low cost Ryanair a vu son trafic passager progresser le mois dernier de +20% par rapport à décembre 2013. (...) Le coefficient d’occupation de ses Boeing 737-800 a gagné 7 points à 88% (...). (...) le directeur marketing Kenny Jacobs déclare : « le trafic de Ryanair a augmenté de 20% pour atteindre 6 millions de clients en décembre alors que notre taux de remplissage a augmenté de 7 points pour atteindre 88%, grâce à nos tarifs bas, notre stratégie robuste de réservations à venir, et le succès de notre de programme clients ‘Always Getting Better’, qui ont amélioré nos taux de remplissage dans notre programme d’hiver étendu. Avec nos nouvelles routes, l’augmentation de nos fréquences et notre service Business Plus, Ryanair continue d’offrir bien plus que les prix les plus bas dans chaque pays où nous opérons ». > Aéroports : plus de 70 millions de passagers en vue à Dubaï cette année (source Boursier.com) 30 décembre - Le trafic de passagers s'est accru de 4,3% à l'aéroport de Dubaï en novembre, selon les données transmises par l'opérateur de l'infrastructure, qui évoque une poursuite de la trajectoire ascendante pour le principal noeud aérien du Moyen-Orient. Sur les onze premiers mois de l'année, l'aéroport a accueilli quasiment 64 millions de passagers, soit 5,9% de plus qu'en 2013 sur la même durée. Le CEO de Dubaï Airports, Paul Griffiths, s'est dit confiant quant à l'objectif de dépasser le cap des 70 millions de voyageurs sur l'année. En 2013, l'aéroport de Dubaï était passé du 10ème au 7ème rang mondial pour le trafic passagers, brûlant notamment la politesse à Paris Charles de Gaulle et ses 62 millions de voyageurs. En passant la barre des 70 millions, il pourrait approcher le trio de tête, composé d'Atlanta Hartsfield-Jackson (94,4 millions de passagers en 2013), Pékin Chaoyang (83,7 millions) et Londres Heathrow (72 millions). > L’Arabie saoudite menace de faire éclater la bulle financière du pétrole de schiste (source Agence Ecofin) 30 décembre - Le ministre saoudien du pétrole Ali al-Naimi a déclaré (...) que les prix actuels du baril de pétrole vont perdurer sur le long terme et que le cours ne remontra plus jamais à 100 dollars. « Ce n'est pas dans l'intérêt des producteurs de l’OPEP de réduire leur production, quel que soit le prix, qu'il soit de 20 dollars, 40 dollars, 50 dollars ou 60 dollars, cela n'a pas de sens » a-t-il également affirmé au Financial Times. Selon lui, si l'Arabie Saoudite baissait sa production « les prix repartiraient à la hausse » mais les « Russes, les Brésiliens et les producteurs américains de pétrole de schiste prendraient notre part ». Pour Ali al-Naimi, avec des coûts de production de 4 à 5 dollars par baril, les pays du Golfe peuvent tenir indéfiniment avec un baril, même à 20 dollars. En revanche, l’extraction du pétrole de schiste américain, qui coûte entre 70 et 80 dollars, deviendra impossible. « Ils seront blessés avant que nous ressentions la moindre douleur », nargue-t-il. Selon le Financial Times, des projets pour 1000 milliards de dollars risquent de sombrer si un tel scénario se vérifie, sans compter le risque financier gigantesque qui pèse sur les nombreuses entreprises qui se sont lancées à corps perdu dans le pétrole de schiste à travers le monde, et surtout aux États Unis. Pour Philippe Herlin, docteur en économie du Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris et ultra-libéral convaincu, « une grande partie de la timide reprise économique américaine provient du secteur pétrolier mais désormais il semble qu'il faille se préparer à l'éclatement d'une bulle ». Il rejoint en cela ce que prédisait dès septembre dernier le militant écologiste Harvey Mead dans son article : « Le schiste : la bulle financière de notre temps ». Mon commentaire : On peut interpréter la baisse actuelle du prix du pétrole comme une manœuvre américaine (ou américano-saoudienne, fondée sur un vieil accord d'après guerre) destinée à faire plier la Russie dans le conflit ukrainien. L'explication économique développée dans l'article ci-dessus vaut bien l'hypothèse géopolitique. L'Arabie Saoudite ne veut pas baisser sa production parce que le prix élevé du pétrole a permis le développement de l'exploitation du pétrole de schiste, aux USA en particulier. Il s'en suit une surproduction qui fait mécaniquement baisser les prix. Un pétrole de schiste moins rentable, conduira à la faillite d'exploitants et à la déroute de leurs créanciers. Débarrassée de ces concurrents récemment apparus, l'Arabie Saoudite pourra alors ajuster sa production pour en tirer le prix qu'elle souhaite. Quoi qu'il en soit, le carburant moins onéreux soulage nos comptes, mais jusqu'à résorption du portefeuille de couvertures pétrolières, pas autant que la différence entre son prix haut et son prix bas. > La nouvelle Alitalia s’envole aujourd’hui (source air journal) 1er janvier - La compagnie aérienne Alitalia a changé de statut suite à l’entrée dans son capital d’Etihad Airways, l’année 2015 devant la voir mettre en œuvre une montée en gamme de ses produits. Désormais présidée par Luca di Montezemolo, ancien dirigeant de Ferrari, tandis que le patron du nouvel actionnaire James Hogan prend le titre de vice-président, la compagnie nationale est depuis ce 1er janvier une nouvelle entité juridique, Alitalia SAI (Alitalia Società Aerea Italiana); Alitalia CAI en contrôle 51% du capital à travers MidCo, qui a réglé les actifs et passifs convenus pour que la compagnie aérienne poursuive son activité, et Etihad Airways a souscrit et payé une augmentation de capital de 387,5 millions d’euros pour l’acquisition de 49% des parts. Le feu vert de la Commission européenne à cet accord a été donné le 14 novembre 2014, contre la cession de créneaux de vols entre l’aéroport de Rome-Fiumicino et Belgrade, une ligne desservie par les seules Alitalia et Air Serbia, cette dernière étant également détenue à 49% par Etihad Airways. La nomination de Luca di Montezemolo avait été annoncée après celle de Bruno Matheu (ex patron du long-courrier chez Air France) à la stratégie, qui portera une attention particulière aux vols transatlantiques de la compagnie italienne de l’alliance SkyTeam. Alitalia va notamment se repositionner vers le luxe afin de mieux séduire les voyageurs d’affaires (...). Le magazine Il Tempo parlait dès octobre de « futur à cinq étoiles », avec par exemple une limousine avec chauffeur pour passagers des classes supérieures vers et depuis l’aéroport, passage express aux contrôles et livraison des bagages directement à l’hôtel ou à la maison (à l’image de ce qu’Etihad Airways pratique déjà). Durant le vol, ils auraient droit à de vastes écrans vidéo et à des douches, mais même les passagers de classe Economie seraient l’objet d’améliorations, avec une attention particulière portée sur l’espace entre les rangées. Alitalia profiterait dans le même temps d’un renouvellement de sa flotte, Il Tempo mentionnant en particulier les Boeing 787 Dreamliner qu’Etihad Airways se dit prête à « partager » avec les membres de sa nouvelle mini-alliance Etihad Airways Partners, mais aussi les Airbus A380. Sans citer de sources, le quotidien écrivait que ce choix serait la « première décision stratégique » prise pour Alitalia après des années de crise. On rappellera les deux nouvelles liaisons déjà annoncées pour 2015 par Alitalia, reliant Milan-Malpensa ou Venise à Abou Dhabi – et bénéficiant bien sûr du partage de codes signé avec Etihad Airways (...). Alitalia et Etihad Airways ont dévoilé fin octobre deux Airbus A330-200 repeints d’une livrée spéciale pour l’Exposition Universelle 2015, qui ouvrira ses portes du 1er mai au 31 octobre prochain et attend quelques 20 millions de visiteurs (...). Fin de la Revue de Presse
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numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM L'action Air France-KLM est à 8,251 € en clôture lundi 5 janvier. La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 7,54 €. Des incertitudes géopolitiques demeurent, dont la situation en Ukraine et en Irak. La situation liée au risque Ebola est aussi préoccupante. Enfin, les résultats trimestriels mitigés des entreprises et une économie mondiale atone maintiennent les marchés actions à un niveau bas. Le baril de pétrole Brent (mer du nord) amplifie sa baisse à 53 $. Cette baisse soulage les comptes d'Air France-KLM, si des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture n'en réduisent pas les pleins effets. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
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| Christian Magne
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