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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM | |
| Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
N°478, lundi 19 janvier 2015 La Revue de Presse du lundi... > Air France-KLM : Air France annoncera des mesures supplémentaires le 5 février PARIS, (source Reuters) 14 janvier - Air France annoncera des mesures supplémentaires pour redresser la compagnie aux représentants du personnel lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire le 5 février, a-t-on appris mercredi auprès de deux sources proches du dossier. Le PDG d'Air France Frédéric Gagey présentera dans un premier temps la situation économique aux salariés lors d'un CCE ordinaire le 22 janvier (...), a précisé une source syndicale (...). La compagnie a démenti (...) une information du Figaro faisant état de l'annonce prochaine de 5.000 nouvelles suppressions de postes chez Air France après 8.000 postes déjà éliminés en trois ans. Air France-KLM a publié une semaine avant Noël son troisième avertissement sur résultats de l'année 2014, la grève des pilotes d'Air France en septembre ayant porté un coup sévère à la compagnie déjà affectée par une dégradation de ses recettes depuis l'été. Le groupe souhaite fournir une bonne visibilité sur les mesures de son nouveau plan "Perform 2020" avant la publication de ses résultats annuels prévue le 19 février, a précisé une source proche du dossier. "Air France et KLM conservent un décalage compétitif par rapport à leurs concurrents et c'est une question à laquelle il faut s'atteler rapidement", a souligné cette source. Air France-KLM souffre d'une érosion de sa recette unitaire créée par l'effet conjugué de la conjoncture économique morose et de la concurrence accrue des compagnies du Golfe qui augmentent leurs capacités. Le groupe évaluera les mesures à apporter pour améliorer la compétitivité de chacune de ses activités (moyen-courrier, long-courrier, fret, maintenance.. ), a souligné la même source. Les efforts demandés aux salariés ne varieront pas en fonction des trois catégories (personnel au sol, hôtesses et stewards, pilotes) mais de leur exposition à la concurrence, a-t-elle ajouté. "Il faudrait qu'il y ait un peu d'équité et de transparence dans l'entreprise", a déclaré (...) une source syndicale, soulignant que les gains de productivité réalisés depuis trois ans par les personnels au sol étaient largement supérieurs à ceux réalisés par les pilotes. Mon commentaire : L'année 2014 n'a pas été celle de "la fin de la crise", en France. Le premier semestre 2014 avait été encourageant. Notre groupe entendait poursuivre la dynamique engagée dans Transform en le prolongeant d'un plan "perform 2020" moins sévère que le précédent. Mais le 2ème semestre s'est révélé plus difficile qu'on ne l'imaginait. Les prévisions concernant le nombre de passagers ont été trop optimistes et surtout, le prix moyen des billets est entré dans une spirale descendante. Les recettes du long-courrier sur certains secteurs tel l'Asie ou l'Amérique du sud s'en sont trouvées réduites. Malgré des progrès récents, AF n'a pas encore rattrapé les performances de KLM, qui elle aussi commence à souffrir et ne pourra plus jouer le rôle de bouteille d'oxygène du groupe, comme elle l'a été ces dernières années. Bref, la fin de l'année 2014, marquée par le conflit des pilotes, est terne, sans signaux positifs, si ce n'est le prix du pétrole, en baisse, qui devrait contribuer à relancer les économies des différents pays (sauf celles des pays producteurs). Le groupe n'est pas parvenu à réduire sa dette autant que prévu et les projections financières conduisent à étudier de nouvelles mesures d'économie. Les salariés attendaient la fin du plan Transform avec l'espoir de sortir des difficultés. Leur capacité d'adaptation est mise à dure épreuve. De trop nombreuses lignes, y compris dans le long-courrier, génèrent des pertes car les couts d'AF et de KLM dans une moindre mesure, sont encore trop élevés. Nous nous trouvons devant une alternative : soit nous parvenons à réduire nos couts de production au point que ces lignes deviennent (ou redeviennent) rentables. Soit nous n'y parvenons pas, et nos compagnies n'auront d'autre choix que de supprimer les lignes les plus couteuses, ce qui entrainera mécaniquement un sureffectif. Cette situation fera peser des risques sur l'emploi de chacun, navigant ou non. > Air France-KLM n'est plus actionnaire d'Amadeus (source webtimemedia) 16 janvier - C'est la fin de l'aventure Amadeus pour Air France KLM, qui fut l'une des quatre compagnies à l'origine de la création du groupe en 1987. La compagnie a annoncé en effet hier jeudi 15 janvier, avoir vendu le dernier bloc d'actions qui lui restait soit 2,2% du capital d'Amadeus, aujourd'hui leader mondial des solutions technologiques pour l'industrie du tourisme. Dans un communiqué, elle a avancé le chiffre de 327 millions d'euros comme montant de la cession de près des 10 millions d'actions qui lui restaient. Amadeus, dont le principal centre de Recherche et Développement est implanté à Sophia Antipolis, a été officiellement constitué le 21 octobre 1987 par quatre compagnies aériennes fondatrices, Air France, Iberia, Lufthansa et SAS. Introduite en bourse fin 1999, la société en avait été retirée en 2005, après la vente d'un bloc de contrôle à deux fonds d'investissement, les britanniques Cinven et BC Partners. Ces derniers l'avaient réintroduite en bourse en 2010, ce qui à l'époque avait apporté un super bonus de 250 millions d'euros à Air France et avait gonflé ses actifs comptables d'environ 1,6 milliards d'euros. Air France détenait encore 23,14% des parts à cette date. Puis, pour valoriser au mieux ses actifs, elle a allégé progressivement ses positions (...). Mon commentaire : Air France-KLM a gagné beaucoup d'argent avec Amadeus, depuis sa création, grâce aux dividendes régulièrement versés par cette société et grâce à la vente d'actions gagnant en valeur. Les difficultés financières des dernières années ont conduit à se séparer progressivement de ces actions, jusqu'aux dernières. > «Cet été, Transavia France sera la première compagnie à Orly» (source le parisien) 16 janvier - Grâce à l'accord conclu en décembre avec les syndicats de pilotes d'Air France, la direction de la compagnie nationale va pouvoir développer sa low-cost, Transavia France. Nouveaux avions, nouvelles destinations, son PDG, Antoine Pussiau, compte sur une croissance à deux chiffres pour 2015. Le Parisien : L'année 2014 a été bonne pour Transavia France. Quel est l'objectif pour 2015 ? ANTOINE PUSSIAU : On espère une croissance de 30 % après les 20 % obtenus en 2014. Par rapport au contexte qu'on connaît en France, on peut dire que c'est très bon. Nous avons transporté environ 3,2 millions de passagers et nous souhaitons atteindre les 4 millions cette année. Avant le 1 er juillet, nous aurons 7 avions supplémentaires, soit au total 21 Boeing 737. Quatre seront utilisés en province et les autres depuis Orly. A partir de cet été, Transavia France sera la première compagnie aérienne sur Orly à destination de l'Europe. Nous disposerons de 47 destinations, soit 8 de plus qu'en 2014, comme par exemple Munich, Dublin, Varsovie ou encore Tirana. Transavia est encore loin d'EasyJet et Ryanair... On a pris du retard mais on le rattrape petit à petit. Ce sera le cas à Orly cet été. Et, à terme, on souhaite être à leur niveau. Cela fait partie du projet du groupe. Ryanair réfléchit à s'installer dans les aéroports plus importants, notamment à Paris. Cela vous inquiète-t-il ? Chez Transavia, nous n'avons pas peur. Si Ryanair vient à Orly, ça va motiver nos salariés. Les clients pourront comparer. On veut être LA low-cost des Français. Avec une qualité de services et une relation particulière avec le client. C'est pour ça que l'on demande à nos personnels d'être naturels, de faire leurs annonces avec de l'humour. Orly est un aéroport avec des contraintes, notamment un couvre-feu et un nombre de mouvements limité. Souhaitez-vous un assouplissement pour vous développer ? Pour l'instant, on utilise au maximum les capacités qui nous sont offertes. Nous avons récupéré des slots (NDLR : créneaux horaires pour décoller et atterrir) disponibles dans le groupe Air France-KLM. Mais à un moment, il faudra mener une concertation. Peut-être ne plus raisonner en nombre de mouvements mais en quantité de bruit. Car les avions d'aujourd'hui sont moins bruyants. Et puis, on génère de l'emploi... Mais pour l'instant, on n'a rien demandé. L'accord conclu avec les pilotes d'Air France n'a-t-il pas été source de division avec ceux de Transavia ? Il y a eu des débats. Mais chacun a compris que nous étions une filiale et qu'il fallait partager. En 2014, 50 pilotes d'Air France ont rejoint Transavia dans le cadre d'un accord. Et pour 2015, ce sera 70 pilotes. Il y a plus de volontaires que de postes. Mais, à l'inverse, des pilotes de Transavia pourront aller chez Air France. Au total, cet été, nous aurons environ 500 hôtesses et stewards et 220 pilotes. L'avenir de Transavia France passe-t-il par la création de Transavia Europe pour l'instant abandonnée ? Si on veut être une grande compagnie européenne, il faudra se reposer la question, sans perdre de temps. Mais de manière apaisée. Et surtout, éviter de l'utiliser comme un épouvantail de dumping social. Parce que ce n'est pas le cas. Et en 2016, Transavia va-t-elle encore grandir ? Oui. Cinq avions supplémentaires seront livrés. Mais d'ici là, il pourrait y avoir d'autres évolutions. Des nouveaux uniformes et peut-être de nouvelles couleurs... Mon commentaire : Notre groupe a intérêt a être présent à Orly tout en tenant sa place au hub de CDG. Mais la concurrence ne va pas nous regarder nous développer à Orly sans réagir. Transavia aura fort à faire face à easyJet, Vueling et Ryanair, pour ne parler que des principales low cost. > Turkish Airlines pourrait porter sa flotte à 300 appareils ISTANBUL, (source Reuters) 19 janvier - Turkish Airlines pourrait porter sa flotte à 300 appareils en 2015 et étudie un projet d'achat d'Airbus A350, A380 et A330NEO et de Boeing B747-8 et B787 Dreamliner, a déclaré lundi Ahmet Bolat, responsable de l'investissement et la technologie de la compagnie aérienne. "Le secteur de l'aviation s'attend à une tendance positive cette année. Surtout si la situation s'améliore en Ukraine et au Moyen-Orient, nous tablons sur une amélioration sensible du trafic passager", a-t-il dit. La taille de la flotte pourrait atteindre 300 appareils cette année, contre 261 fin 2014, a-t-il dit. Turkish Airlines avait annoncé auparavant un objectif de 293 avions en 2015. > « L'Arabie Saoudite laisse volontairement les prix du pétrole baisser » (source boursorama) 13 janvier - L'interview de Sébastien Hénin (The National Investor). L’Arabie Saoudite a pris conscience des risques encourus par l’envolée de la production du pétrole de schiste aux Etats-Unis. En ne régulant pas sa production, elle espère reprendre la main sur le secteur et regagner des parts de marchés à moyen terme selon Sébastien Hénin, directeur de la gestion chez The National Investor, une banque d’affaires basée à Abu Dhabi. La chute des prix du pétrole s’est accentuée depuis le début de l’année, sous les 50 dollars. Cette situation peut-elle perdurer ? Sébastien Hénin : (...) l’Arabie Saoudite, qui garde cette capacité unique à réguler sa production, n’a commenté que très tardivement cette baisse des cours et n’a pas réduit ses exportations. Cela constitue en soi une nouvelle assez considérable. Auparavant, le ministre du pétrole saoudien avait l’habitude d’intervenir pour rappeler que le prix d’équilibre du baril s’établissait autour de 100 dollars. Comment expliquez-vous cette baisse spectaculaire des cours ? S.H : Au niveau mondial, il y a un excès d’offre. L’Arabie Saoudite a pris conscience des risques encourus par l’envolée de la production du pétrole de schiste aux États-Unis. Ces producteurs de pétrole ont des coûts de productions élevés (environ 75 dollars par baril), la durée de vie des puits est courte et cette industrie reste très fragmentée avec une multitude d’acteurs. On peut donc émettre l’hypothèse d’un calcul saoudien pour sacrifier à court terme ses ressources financières afin de « nettoyer » le marché des producteurs de schiste qui n’ont pas une assise économique et financière suffisante pour demeurer dans le marché. A moyen terme, l’idée est de reprendre des parts de marché aux États-Unis. Si les prix ne se stabilisent pas, c’est d’abord parce que l’Arabie Saoudite laisse faire ! Quelles en sont les conséquences pour les pays producteurs de pétrole ? Cette chute des cours n’est-elle pas catastrophique pour les gouvernements en place ? S.H : Oui, elle l’est à moyen et long terme mais certains pays ont largement les moyens d’y faire face à court terme. Depuis le printemps arabe en 2011, l’amélioration de la qualité de vie de leurs sujets est une priorité pour bon nombre de gouvernements de la région. Ces pays ont mené une politique budgétaire expansionniste qui a vu les gouvernements mettre l’accent sur les dépenses d’infrastructures, de santé et d’éducation. Pour un pays comme l’Arabie Saoudite, le niveau d’équilibre budgétaire se situe autour de 75 dollars par baril. Au cours des dix dernières années, le pays n’a connu qu’une seule année de déficit budgétaire et dispose de ressources financières considérables. Plutôt que de modifier sa politique budgétaire ou monétaire, le Royaume saoudien, qui n’est pas endetté, va plutôt recourir à un accroissement de son endettement. Il en a tout à fait les moyens... (...) La presse boursière > Air France-KLM : plombé par une dégradation d'analyste (source cerclefinance.com) 16 janvier - Air France-KLM lâche 4,4% à 7,3 euros, plombé par une note de Crédit Suisse qui a dégradé son opinion sur le titre de 'neutre' à 'sous-performance', avec un objectif de cours ramené de 7 à 6,75 euros. Le bureau d'études craint que la faiblesse des prix, potentiellement en aggravation, rende exagérés les gains de l'action Air France-KLM, gains qui sont liés selon lui à l'évolution récente des cours du carburant. Crédit Suisse modélise une rétention de seulement 18% des économies de carburants en 2015 pour produire un profit opérationnel de 568 millions d'euros (-31%), laissant ses estimations inférieures de 14% au consensus. > Lufthansa : Crédit Suisse dégrade son opinion (source CercleFinance.com) 16 janvier - Crédit Suisse dégrade son opinion sur Lufthansa de 'neutre' à 'sous-performance' (...) Crédit Suisse modélise une rétention de seulement 8% des économies de carburants en 2015 (...).'La compagnie ne restructure pas sa base de coûts assez vite ; les prix bas du carburant font peu pour accélérer le changement fondamental et peuvent conduire à repousser un accord acceptable avec les pilotes', estime en outre l'analyste (...). Mon commentaire : Les commentaires de Crédit Suisse, sur Air France-KLM et Lufthansa, soulignent la situation paradoxale du moment. Selon l'analyste suisse, ces deux compagnies ne bénéficieront que faiblement de la baisse du prix du pétrole, 18% pour AF-KLM et 8% pour Lufthansa. Dit autrement : au fur et à mesure que le pétrole baisse, les billets baissent également. Les compagnies les plus à l'aise financièrement sont les premières à réduire les tarifs et entrainent les autres dans cette baisse. Il y aura un effet bénéfique sur le nombre de passagers transportés (sauf de et vers les pays qui dépendent de la manne pétrolière !) mais les couts de production resteront la première préoccupation, si la recette unitaire fond à la même vitesse que le prix du pétrole. Fin de la Revue de Presse
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numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM L'action Air France-KLM est à 7,44 € en clôture lundi 19 janvier. La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 7,53 €. Des incertitudes géopolitiques demeurent, dont la situation en Ukraine et en Irak. La situation liée au risque Ebola est aussi préoccupante. Enfin, les résultats trimestriels mitigés des entreprises et une économie mondiale atone maintiennent les marchés actions à un niveau bas. Le baril de pétrole Brent (mer du nord) poursuit sa baisse à 47 $. Cette baisse soulage les comptes d'Air France-KLM, mais des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture en réduisent les pleins effets ce qui complique Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
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| Christian Magne
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