N°479, lundi 26 janvier 2015

La Revue de Presse du lundi...

> Air France lance un nouveau plan de départs volontaires

(source la tribune) 23 janvier - (...) La direction du groupe Air France a annoncé jeudi en Comité central d'entreprise un "nouveau plan de départs volontaires" pour réduire le sureffectif de la compagnie aérienne, sans donner de chiffre ni de date, a-t-on appris de sources syndicales. Le plan de départs volontaires (PDV) sera "limité aux personnels au sol et aux personnels navigants commerciaux" (hôtesses et stewards), a indiqué un élu du CCE. "Il y aura un PDV pour absorber le sureffectif identifié fin 2014", dont "on n'a pas les chiffres", a précisé un autre membre de la session. Il concernerait 800 personnes (500 personnels au sol et 300 hôtesses et stewards).

Dans un communiqué, Air France a confirmé ces informations.

"En 2015, Air France bénéficiera de l'impact des mesures prises dans le cadre du plan Transform et de la baisse du prix du carburant. Néanmoins, (...), le groupe doit également faire face à la détérioration des recettes unitaires intervenues depuis l'été 2014, qui nécessite de mettre en œuvre des mesures complémentaires", explique la compagnie.

La croissance de la flotte et des capacités sera revue à la baisse, de nouvelles actions sur les achats seront mises en œuvre, et la politique de modération salariale et les efforts de productivité seront maintenues.

Objectif : 700 millions d'euros de bénéfices en 2017

Ces mesures prises en urgence seront complétées par celles du plan stratégique Perform. Elles devront permettre d'atteindre un résultat d'exploitation de 700 millions d'euros en 2017, un objectif présenté ce jeudi par le PDG d'Air France selon un syndicaliste. Pour 2015, l'objectif serait d'atteindre un résultat d'exploitation supérieur à 250 millions d'euros. Ce qui serait le premier exercice profitable depuis sept ans. En effet, Air France est restée dans le rouge en 2014 en raison de l'impact négatif de la grève des pilotes d'Air France. Toujours selon des sources syndicales, Air France entend réduire ses coûts unitaires de 1,5% en 2015 et réduire sa dette de 300 millions d'euros environ.

Frédéric Gagey aurait déclaré en CCE qu'au prix actuel du carburant et du change, le gain lié à la baisse du prix du pétrole était annulé par la baisse de la recette au siège kilomètre offert.

Mon commentaire : Notons là qu'il s'agit d'annonces concernant Air France, seulement. KLM doit aussi, de son côté, améliorer ses performances. Il est certain qu'Air France n'est "pas au bout de ses peines", mais l'annonce d'un nouveau PDV, après tant d'année de plans successifs, est-elle la meilleure décision ? Les effectifs d'Air France ont été réduits de près d'un quart depuis le début de la crise, sans permettre à Air France de recouvrer la santé. L'ampleur du dernier PDV annoncé, assez limité, aura t-il un impact conséquent sur nos résultats alors qu'il va de nouveau mettre la quasi-totalité de l'entreprise sous stress ? Les réductions annoncées, touchent principalement les escales du "point à point (province+Orly)". Sont-elles correctement ciblées, alors qu'un récent rapport des experts au service des élus du personnel montre que les plus grands écarts de compétitivité, concernent tous nos vols, y compris le long-courrier. Ils ont besoin d'être plus compétitifs. Alors que ce problème apparait désormais clairement, on peut se demander si la cible de ce PDV est la bonne.

> Transavia accélère vers Tel Aviv

(source voyages d'affaires) 23 janvier - Le programme de Transavia à destination de Tel Aviv gagnera en consistance au printemps prochain, et profitera notamment aux voyageurs d’affaires. Dès le 30 mars, la compagnie low-cost du groupe Air France KLM ajoutera deux nouvelles fréquences au départ de Paris-Orly, qui seront assurées les lundis et dimanches. Une autre nouvelle rotation est annoncée depuis l’aéroport de Lyon, et prendra son envol le 15 avril.

> Pression sur Air France pour supprimer les surcharges carburant

(source la tribune) 21 janvier - Le syndicat des agences de voyage demande à la compagnie de supprimer "les hausses carburant" conservées dans les prix des billets.

Le président du syndicat national des agences de voyage (SNAV), Jean-Pierre Mas a pris sa plume pour demander au PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac de "procéder sans délai à la suppression des hausses carburant". Rappelant que le prix du baril de pétrole est passé en un an de plus de 100 dollars à moins de 50 dollars, Jean-Pierre Mas explique que "nos clients, qui sont aussi vos passagers, ne comprennent pas l'obstination d'Air France et de quelques autres compagnies à conserver, en marge du prix de la plupart de vos billets, les hausses carburant".

Et d'ajouter :

"vous nous contraignez, en tant que distributeurs, à être complice d'une politique que nous avons toujours combattue sur le fond et qui ne repose maintenant sur aucun fondement économique. Certains clients nous demandent même sous quelle forme vous allez procéder au reversement des sommes indûment perçues ces dernières semaines".

Baisse de la facture carburant

La raison est simple. Si les compagnies en bonne santé peuvent se permettre de baisser leur prix pour tenter de gagner des parts de marché, celles qui sont en difficulté, comme Air France, sont tentées de conserver les prix actuels pour récupérer les pertes engrangées ces dernières années. Sur la base d'un prix moyen du baril de brent à 68 dollars en 2015 pour une parité euro-dollars à 1 euro pour 1,24 dollars, certains analystes estiment le gain net sur la facture carburant pour Air France-KLM, à près de 900 millions d'euros.

Aujourd'hui, plus de la moitié des billets d'avions vendus dans les agences de voyages françaises sont des billets Air France, explique le Snav.

Mon commentaire : Air France devrait mieux communiquer avec les agences de voyage sur sa façon de répercuter la baisse du prix du pétrole sur les billets. Car c'est incontestable que les recettes moyennes des billets vendus par la compagnie ont déjà fortement baissé depuis le repli du prix du baril.

Au-delà, personne ne sait prévoir le prix carburant sur l'ensemble de l'année 2015, pas plus que quiconque n'avait anticipé sa chute en 2014. Le pétrole pourrait rester un bon moment vers les 40/50 $ le baril, car l'Arabie Saoudite semble vouloir éliminer de nouveaux producteurs de pétrole grâce au maintien d'un prix bas. De notre côté, la recette unitaire par passager a flanché dès l'été, aussitôt que le prix du pétrole a entamé sa chute. Il paraitrait incroyable qu'Air France et KLM ne puissent préserver une partie de la réduction du cout de la facture pétrolière. C'est pourtant quasiment ce qu'on constate sur le 2^ème semestre 2014.

> Air France à la croisée des chemins !

(source pagtour) 22 janvier - Confrontée à une double concurrence des compagnies du Golfe et des low cost, Air France, comme toutes les grandes compagnies européennes doit réagir… Mais ce n’est pas toujours simple.

ADP (Aéroports de Paris) continue d’augmenter ses taxes en 2015

Si les compagnies aériennes souffrent, on peut dire qu’ADP se porte bien. Ils font des bénéfices, investissent à l’étranger. Mais ils osent encore en 2015 augmenter les taxes de 2,4% ; bien plus que l’inflation. Depuis 2005, ils auront augmenté les taxes de 30%.

Cette affaire n’arrange pas les compagnies et en particulier Air France. Il faut noter que dans le même temps l’aéroport d’Amsterdam Schipol a baissé ses taxes cette année. Les fonctionnaires d’ADP se moquent des compagnies et des passagers.

Malgré les erreurs passées, la qualité et le service sont au rendez-vous sur AF

Si les responsables actuels d’Air France, notamment, ont pris la mesure du danger qui guette la compagnie aérienne, les erreurs du passé ont marqué les esprits.

Il est clair que n’avoir pas réagi rapidement face aux low cost a été une erreur stratégique grave. Le fait de n’avoir pas été en pointe sur le confort des passagers a été également une erreur importante.

Aujourd’hui, s’il sera difficile de contrer les low cost ; la bataille du haut de gamme a donc été engagée. Il faut bien reconnaitre que la nouvelle Première et la nouvelle Business d’Air France sont très appréciées par les voyageurs. Il faudrait encore un effort pour la classe éco qui touche le plus grand nombre de clients… et de commentaires !

Quant aux personnels de bord, on peut remarquer que le changement est bien au rendez-vous également.

Quelles stratégies possibles pour Air France KLM ?

Entre les puissantes low cost et la concurrence des compagnies du Moyen orient, Air France KLM comme Lufthansa ou IAG doivent se poser des questions pour le futur. Il ne faut rien attendre des instances européennes qui ne font rien pour aider les compagnies aériennes européennes.

Plusieurs schémas peuvent être envisagés :

- Spécialisation : les compagnies restent indépendantes mais elles devront faire des choix sur leurs axes longs courriers.

- Regroupement : les trois compagnies major sont le résultat de regroupements. Mais pouvons-nous envisager le regroupement entre deux major ? Air France-KLM et Lufthansa ? Aujourd’hui cela parait peu vraisemblable mais parfaitement imaginable quand on voit le regroupement qui a eu lieu aux US.

- Alliance entre un major européen et un major du Moyen Orient ! Cela a été le choix de Qantas qui a fait alliance pour desservir l’Europe. Alitalia a préféré une alliance plus globale avec Etihad.

Une chose est sûre, les transporteurs européens sont condamnés à nouer des alliances industrielles avec des compagnies tierces pour ne pas sombrer et surtout pour progresser. Faudra-t-il le faire avec une compagnie du Golfe, chinoise, américaine ? Aujourd’hui les compagnies du Golfe sont riches grâce aux avantages offerts par leurs états. Elles peuvent se permettre de garder un œil. Mais, beaucoup préfèreraient une solution européenne. Voir Alitalia engraisser le hub d’Abou Dhabi ne faire guère plaisir !

Mon commentaire : L'avenir d'Air France-KLM sera sombre si elle reste limitée à ce qu'elle est aujourd'hui. Car les autres compagnies poursuivront les rapprochements et fusions. Or pour séduire d'éventuels partenaires il vaut mieux être en bonne santé financière. Les négociations de   rapprochement en seront plus favorables. Un exemple : il y a quelques années, avant la crise de 2008, notre groupe était en bonne situation et aurait pu "mettre un pied" dans Delta Airlines, alors en faillite. Aujourd'hui, la capitalisation de Delta est d'environ 15 fois celle d'Air France-KLM.

> Chute des prix du carburant : Les compagnies aériennes soulagées

(source AFP) 25 janvier - La chute du prix du baril est une excellente nouvelle pour le transport aérien qui a vu sa facture carburant exploser depuis 2003.

Les compagnies et leurs passagers profitent-ils de la chute spectaculaire du prix du baril ? Oui, mais en partie seulement, en raison de la concurrence et de la complexité des tarifications des billets d'avion, estiment les spécialistes du secteur.

Le prix d'un voyage en avion est fixé selon une myriade d'éléments : distance du vol, classe du siège, éventuelle correspondance, plateaux repas ou encore coût d'amortissement des avions, entretien, redevances aéroportuaires, coût des équipages et bien sûr coût du kérosène, qui constitue ainsi un facteur parmi d'autres.

Ce n'est donc pas parce que le prix du baril a baissé de plus de la moitié en un an pour s'établir au-dessous de la barre symbolique des 50 dollars (48,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange, à la clôture vendredi) que les voyages en avion vont coûter deux fois moins cher.

«On n'achète pas du pétrole brut mais du kérosène. Il faut donc payer le coût du raffinage», explique en outre un porte-parole d'Air France, ajoutant que le prix du kérosène baisse moins vite que celui du baril («10% de moins»).

La dégringolade du baril devrait néanmoins alléger significativement la facture pétrolière 2015 des transporteurs aériens.

Toutefois les compagnies qui ont signé des contrats de «couverture» les mettant à l'abri d'une forte hausse des prix du carburant ne bénéficient pas pleinement aujourd'hui de la baisse des prix de ce dernier. C'est le cas notamment de Delta, United ou Air France-KLM.

«Si on part de l'hypothèse d'une couverture à hauteur de 60% de la consommation pétrole d'Air France-KLM en 2015 et des niveaux de prix actuels sur le carburant et les devises, la facture carburant du groupe devrait être réduite de l'ordre de 600 millions d'euros par rapport à 2014», sur un total estimé à 6,6 milliards», explique Yan Derocles, spécialiste du secteur chez Oddo Securities.

Elle pourrait être allégée de 400 millions d'euros pour le britannique IAG et même de 1,3 milliard d'euros pour l'allemand Lufthansa. Delta Airlines attend, elle, deux milliards de dollars (1,77 md d’euros) d'économie sur le kérosène cette année.

Pour autant, toutes les compagnies ne vont pas nécessairement retrouver cette marge de manœuvre dans leurs comptes car dans un secteur ultra concurrentiel, elles sont contraintes d'abaisser leurs tarifs.

Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), le prix moyen des billets dans le monde devrait diminuer de 5,1% cette année.

En France, la principale fédération du secteur, FNAM (fédération nationale de l'aviation marchande) dénonce depuis longtemps la baisse continue des prix qui met les transporteurs sous pression.

En 2014, les tarifs au départ de France (toutes compagnies confondues) vers l'international étaient en baisse de 1,1% par rapport à 2013 et de -1,6% par rapport à 2012. Avec des ratios encore plus importants pour les voyages vers l'Asie (-5,5% en 2014 vs 2013, -7,3% vs 2012) et l'Amérique Latine (-4,4% vs 2013, -1,8% vs 2012), selon des données de la Direction générale de l'aviation civile.

Une «aubaine» pour les compagnies américaine

Yan Derocles explique que la plupart des compagnies européennes répercutent déjà cette diminution dans les prix de leurs billets contrairement aux américaines.

«C'est une question d'environnement compétitif et de +pricing power+», commente-t-il. «Aux États-Unis, le marché a été consolidé récemment, ce qui confère aux compagnies un certain pouvoir de fixation des prix dont la plupart des majors européennes ne disposent pas».

La demande sur le réseau domestique reste également solide.

En Europe, quelques transporteurs viennent chercher des parts de marché, rajoutant des capacités et surtout une pression du consommateur pour baisser les prix.

Virgin Australia, Japan Airlines ou Qatar Airways ont, elles, annoncé la réduction de la surcharge carburant et donc du prix du billet sur certaines de leurs destinations.

«Les transporteurs traditionnels européens doivent maintenir leurs efforts de réduction de coûts pour poursuivre leur redressement», analyse Yan Derocles.

Une baisse même limitée des recettes annulera l'économie sur la facture carburant aux niveaux actuels du prix du carburant et du change euro/dollar, estime Air France (...).

Mon commentaire : La diversité des opinions quant aux conséquences de la baisse du prix du pétrole illustre la difficulté à en évaluer les effets. Une seule certitude : on ne retrouvera pas dans les profits des compagnies l'équivalent de la baisse du prix du pétrole brut. Mais qu'en restera-t-il ? (s'il en reste quelque chose !). Si l'Iata ne se trompe pas dans ses prévisions (et le risque d'erreur est majeur !), la baisse du prix des billets, au niveau mondial, équivaudrait à au moins un milliard d'euros, si on l'applique à Air France-KLM. Ce qui pourrait largement manger, voire dépasser, le niveau de réduction de notre facture pétrolière que l'analyste d'Oddo évalue à 600 millions.

> Etihad va quasiment doubler ses vols au départ de Bruxelles

(source trends.be) 23 janvier - Etihad Airways envisage de réaliser 14 vols par semaine depuis la capitale belge, soit six de plus qu'à l'heure actuelle (...).

Etihad, la compagnie nationale des Émirats arabes unis, opère des vols internationaux sur les cinq continents depuis son hub principal à l'aéroport international d'Abu Dhabi.

Mon commentaire : Lors du dépôt de bilan de Sabena, en 2001, la puissance du hub d'Air France avait permis de récupérer de nombreux passagers belges et suisses privés de Swissair, alors en faillite. Depuis lors, le développement de hubs alternatifs dans les pays du golfe nous prive progressivement d'une grande partie de ces passagers, plus ceux des villes secondaires françaises et européennes.

> IAG aurait mis plus de 1,3 milliard d'euros sur la table pour racheter Aer Lingus

(source AFP) 24 janvier - International Airlines Groupes (IAG) repart à l'offensive. Maison mère de British Airways et Iberia, le groupe aérien a présenté une troisième offre de rachat de la compagnie irlandaise Aer Lingus, ont affirmé samedi 24 janvier Sky News et le Financial Times.

Après le rejet de deux premières offres, IAG a proposé 2,50 euros par action Aer Lingus, valorisant la compagnie irlandaise à plus de 1,3 milliard d'euros (1,46 milliard de dollars), a affirmé Sky News, citant une source proche. Le Financial Times, citant également une source proche de l'opération, a avancé une valorisation de 1,34 milliard d'euros. Aer Lingus a refusé début janvier une précédente offre de 2,40 euros par action.

Trois essais manqués pour Ryanair

La compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair a essayé trois fois en vain, depuis 2007, d'acquérir Aer Lingus, dont elle est la première actionnaire. Sa dernière tentative, en 2013, s'était heurtée à un veto de la Commission européenne.

IAG a déjà réalisé plusieurs acquisitions ces dernières années, avec la compagnie espagnole à bas coûts Vueling et la britannique Bmi. Après la restructuration d'Iberia, le groupe aérien n'avait pas fait mystère de son intention de continuer à jouer un rôle dans la consolidation du secteur.

Mon commentaire : Pendant qu'Air France-KLM peine à sortir de ses difficultés, la vie continue... Et "la vie" ce sont les fusions/acquisitions de compagnies aériennes. Le transport aérien reste une activité économique incroyablement "émiettée", ce qui ne lui permet pas, par exemple, de peser suffisamment, face à des constructeurs aéronautiques concentrés. C'est un héritage de l'histoire du transport aérien, fondé pour l'essentiel, sur des compagnies organisées géographiquement à partir de leur pays d'origine. Les plus grosses correspondaient alors aux plus grands pays par la taille et la puissance économique. Puis diverses phases de "dérèglementation" ont fait disparaitre certaines clauses qui limitaient les capacités d'expansion des compagnies. Plusieurs se sont alors lancées dans des processus d'acquisitions ou fusions, éventuellement transnationales.

La première fusion binationale d'importance a été la création d'Air France-KLM en 2004, créant alors le premier groupe mondial par le chiffre d'affaires. Les gains liés à cette fusion grossirent rapidement, ce qui conduisit les concurrents à réagir. Deux ans après, Lufthansa mit la main sur Swiss, puis sur Austrian, ce qui fit passer le groupe Lufthansa devant Air France-KLM. A l'époque, British Airways était empêtrée dans de grandes difficultés économiques qu'elle surmonta, non sans douleur pour ses salariés. Ce sursaut lui permit de constituer IAG, en se mariant avec Iberia. Bien qu'il ne soit que le 3^ème acteur aérien européen par la taille, IAG est devenu le plus dynamique de ces dernières années, surtout après avoir pris le contrôle de la low cost Vueling, installée sur l'ensemble de l'Europe et pas seulement en Angleterre ou en Espagne.

IAG a déjà annoncé par le passé qu'elle comptait agréger une dizaine de compagnies. Sa cible est aujourd'hui Aer Lingus, qu'elle valorise à un prix qui dépasse la moitié de celui d'Air France-KLM ! Quelle que soit l'issue de cette Offre Publique d'Achat (OPA), on doit comprendre que l'enjeu n'est pas seulement d'être une compagnie en bonne santé économique, mais aussi d'être du côté de celles qui "créent le mouvement", et pas du côté de celles qui encaissent les coups. Dans quel camp Air France-KLM et ses salariés vont-ils évoluer ?

> Confort, bagages, propreté... Les compagnies aériennes que vous préférez

(source metronews) 23 janvier - C'est une véritable envolée pour Emirates. La compagnie aérienne monte sur la première marche du podium des meilleures compagnies aériennes en 2014, à en croire l'enquête réalisée auprès de 90.000 voyageurs par l'agence de voyage en ligne eDreams. Les acteurs européens n'ont pas à rougir : Swiss international Air Lines arrive deuxième, l'Allemand Lufthansa troisième et le Grec Aegean Airlines quatrième. La compagnie Turkisk Airlines vient clore le top 5.

Singapore Airlines détrônée

Emirates – qui était sixième en 2013 – détrône Singapore Airlines, en tête de ce classement en 2012 et en 2013. Belle performance, en revanche, pour Hop! - filiale d'Air France - qui occupe la 13e place. Si la maison-mère tricolore n'arrive qu'à la 26e place, elle connaît une progression fulgurante, puisqu'elle était 56e l'année précédente.

Non contente d'arriver numéro 1 du classement global, Emirates occupe la première place dans cinq des sept critères pris en compte. Confort, propreté, gestion des bagages... Voici le top 5 des meilleures compagnies en fonction de vos priorités.

Pour les amateurs de design

Emirates s'accapare la première place dans la catégorie "Plus propres/modernes". C'est surtout le design des cabines qui a séduit les clients. Norwegian fait une entrée fracassante dans ce top 5 en arrachant la deuxième place. Lufthansa et Swiss international Air Lines arrivent respectivement en troisième et quatrième position, devant le cinquième Austrian Airlines.

Pour les plus douillets

Swiss International Air Lines décroche la palme dans la catégorie 'Les plus confortables", notamment grâce à l'espace entre les sièges, la place pour bouger les jambes et le moelleux de l'assise. Norwegian arrive second, suivi d'Emirates, de Turkish Airlines et d'Austrian Airlines.

Pour les joueurs

Emirates a aussi su se placer première dans la catégorie "Meilleurs divertissements à bord". Rien d'étonnant quand on sait que la compagnie propose 2000 chaînes de télévision, propose des jeux vidéo, fournit une connexion internet à tous les clients et offre une vue imprenable sur le monde à 12.000 mètres d'altitude grâce à des caméras extérieures. Turkish Airlines et Austrian Airlines arrivent respectivement deuxième et troisième, suivies des compagnies allemandes Lufthansa et Air Berlin.

Pour les valises en soute

Emirates arrive aussi en tête dans la catégorie "Gestion des bagages". Une fois au sol, les voyageurs retrouvent leurs bagages rapidement. Elle est suivie d’Austrian Airlines, de Lufthansa, de Turkish Airlines et de Swiss International Air Lines.

Pour ceux qui accordent de l'importance au service

Emirates remporte encore la palme dans la catégorie "Meilleurs services à bord". Un sourire et une attention peuvent en effet faire toute la différence à bord. La compagnie du Golfe est suivie par Swiss International Air Lines et Aegean Airlines. Le Français Hop! se hisse à la quatrième place. Lufthansa arrive cinquième.

Pour les petits

Czech Airlines prend la tête de la catégorie "Voyage avec des enfants". Elle se montre exemplaire sur les plans de leur accueil, de leur installation et de leur sécurité. Elle fait aussi le nécessaire pour les occuper. Austrian Airlines, Swiss International Air Lines, Turkish Airlines et Air Berlin occupent les autres places de ce top 5.

Mon commentaire :  Quelle valeur accorder aux enquêtes disponibles dans la presse ou sur Internet quand elles reposent sur des échantillons de passagers non représentatifs ? On doit néanmoins leur accorder la plus grande attention, car, malgré leurs défauts, elles sont diffusées dans les média et mettent en évidence des opinions nouvelles. C'est le cas des compagnies asiatiques qui recueillent un haut niveau de satisfaction client ou d'une perception d'une qualité de haut niveau pour les compagnies du Golfe et de Turkish Airlines (qui l'aurait prédit il y a vingt ans ?). Ces enquêtes permettent aussi de voir que les clients apprécient le rapport "qualité/prix" de nombreuses compagnies à bas cout.

Apprécions tout de même la remontée, dans ce classement d'Air France, alors que le nouveau produit long-courrier commence tout juste son entrée en flotte et la bonne appréciation portée sur Hop! Notons que KLM est 8^ème meilleur service à bord et Hop! est 6^ème pour le transport des enfants.

Fin de la Revue de Presse

| Vous pouvez obtenir la plus large information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,136 € en clôture lundi 26 janvier.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 7,59 €.

Des incertitudes géopolitiques demeurent, dont la situation en Ukraine et en Irak. La situation liée au risque Ebola est aussi préoccupante. Enfin, les résultats trimestriels mitigés des entreprises et une économie mondiale atone maintiennent les marchés actions à un niveau bas.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) se maintient autour de 48 $. Ce prix bas soulage les comptes d'Air France-KLM, mais des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture en réduisent les pleins effets.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC