N°498, lundi 8 juin 2015

La Revue de Presse du lundi...

> Air France-KLM condamnée à un mariage dans le golfe

(source le figaro) 6 juin - La compagnie française doit faire face aux disparités fiscales, sociales, règlementaires… favorables à ses concurrentes comme Singapore Airlines, Etihad ou Emirates. Les consultants en stratégie voient l'avenir simplement : point de salut pour les compagnies aériennes traditionnelles comme Air France-KLM si elles se cramponnent à leur ancien modèle économique. «Jusqu'à présent, les “legacies” intégraient quatre activités, explique Stéphane Albernhe, consultant du cabinet Archery : le court-courrier, concurrencé par le TGV, le moyen-courrier capté par les low-costs, les liaisons spécifiques comme les Antilles ou les liaisons d'affaires vers New York, également exploitées par des compagnies de niche comme Air Caraïbes ou bien Open Skies et La Compagnie. Et enfin, le long-courrier, basé sur les recettes des classes affaires, battu en brèche par Singapore Airlines, Etihad, Emirates…» Si elles veulent survivre, les compagnies globales de ce type devront abandonner des pans entiers de leur activité pour ne conserver que ceux qui restent compétitifs, résume Stéphane Albernhe. Un diagnostic facile à dresser mais compliqué à mettre en œuvre.

Lors de l'assemblée générale le 21 mai, le PDG du groupe, Alexandre de Juniac, a été plus mesuré tout en décrivant un environnement épouvantable. Il a évoqué les 600 gros porteurs - A380 et Boeing 777 - qui seront exploités dans quelques années par toutes les compagnies du Golfe réunies. Il a aussi énuméré les disparités fiscales, sociales, règlementaires... favorables aux compagnies du Golfe dont la croissance de 13% en moyenne est deux fois plus importante que celle du secteur dans le monde. Alexandre de Juniac a réclamé une mobilisation générale pour réduire l'écart avec ces concurrentes (...) et la création d'un cadre règlementaire mondial, puisque l'aérien n'est pas soumis aux règles de l'OMC. "Sans la mobilisation de tous les acteurs (aéroports, aviation civile, pouvoirs publics), la survie d'Air France-KLM sera un jour remise en cause", a averti le patron du groupe.

Analystes et consultants ne croient pas qu'une meilleure régulation changera la donne. "Les compagnies classiques comme Air France-KLM doivent s'allier de manière étroite avec l'une des compagnies du Golfe. Ce type d'alliance paraitra certainement déséquilibré, mais il faut sauter le pas, estime Yan Derocles, analyste d'Oddo Securities. Ce type d'accord donnerait aux compagnies du Golfe un accès plus rapide au marché américain". Un tel partenariat induirait un nouveau partage des dessertes et réduirait la voilure. Mais l'analyste juge qu'in fine, la survie de la compagnie serait assurée.

Mon commentaire : Il est probable que les compagnies aériennes se rapprocheront davantage dans des joint-venture, voire fusions/acquisitions internationales et intercontinentales. Entre qui et qui ? Européens et Américains ? Ces derniers ensemble avec des compagnies Chinoises ou d'autres asiatiques ? Les compagnies européennes avec celles du golfe ? Etc. Tout est ouvert.

Notre groupe a engagé la première fusion internationale, avec KLM. Mais notre affaiblissement actuel nous met en position de faiblesse pour aborder une concentration de plus vaste envergure. Nous n'aurions plus aujourd'hui l'initiative. Tout au plus, il nous faudrait étudier les "propositions" qu'on voudrait bien nous faire. A l'instar de ce qu'ont vécu Brussels Airlines (sur les décombres de Sabena), Swiss ou Austrian, toutes inféodées à Lufthansa. A l'exemple d'Aer Lingus qui se tourne vers IAG pour ne pas être dévorée par Ryanair ou d'Air Berlin et plus encore d'Alitalia, sous l'aile d'Etihad.

La perspective qu'Air France-KLM s'en sorte seule n'est pas nulle, mais il y a de nombreux obstacles à surmonter pour y parvenir.

> Air France KLM prévient de pressions accrues sur ses prix malgré la hausse du trafic

(source dow jones newswire) 8 juin - La compagnie aérienne Air France-KLM a prévenu lundi qu'elle devait affronter des pressions de plus en plus importantes sur ses prix, en raison notamment d'une forte concurrence des transporteurs du Moyen-Orient, reléguant au second plan l'annonce d'un rebond de son trafic sur le mois de mai.

La recette unitaire au siège kilomètre offert (RSKO) a reculé d'environ 6%, hors effets de change, sur la période d'avril et mai par rapport à la même période de 2014, a indiqué Air France-KLM (...).

La compagnie aérienne prévient déjà depuis plusieurs mois de pressions sur ses prix, qui pourraient annihiler l'impact positif de la baisse de la facture de carburant. Mais ces pressions se sont encore accrues depuis le début du deuxième trimestre. Lors des trois premiers mois de l'année, la baisse des recettes unitaires était ainsi ressortie à 2,3%.

Les pressions sur les prix sont aussi plus importantes qu'attendu par les analystes. Jefferies attendait un recul de 1,7% de la recette unitaire au deuxième trimestre. A la Bourse de Paris, le titre Air France-KLM chutait lundi dans la matinée de 2,1% à 7,13 euros, accusant le plus fort repli du SBF 120.

"La communication de l'ampleur du recul de la recette unitaire va permettre au consensus d'ajuster ses estimations avant la publication du deuxième trimestre", ont souligné dans une note les analystes d'Oddo Securities.

Hausse de 3,2% du trafic en mai

Cette annonce masque les bonnes performances d'Air France-KLM en termes de trafic et de coefficient d'occupation pour le mois de mai. Sur la période, le trafic de passagers de la compagnie aérienne a progressé de 3,2% à 8 millions de personnes transportées, grâce notamment au développement de sa filiale Transavia en France. Le coefficient d'occupation s'est inscrit à 84,8%, en hausse de 0,7 point sur un an.

Le trafic généré par les seules marques Air France, KLM et HOP! a progressé de 2% à 6,8 millions de passagers le mois dernier, selon les données du groupe franco-néerlandais. De son côté, le trafic de passagers de la filiale à bas-coûts Transavia a augmenté de 11,1% à 1,2 million de passagers en mai, tiré par une hausse des capacités de 23% en France.

Dans l'activité cargo, le trafic de fret de la compagnie aérienne a chuté de 12% en mai (...).

Mon commentaire : La progression en Passagers Kilomètres Transportés est mince : +1,9% en incluant l'effet des +7,1% de Transavia. C'est maigre, comparé aux +5,7% d'IAG (BA+IB+Vueling). Mais le plus préoccupant est le chiffre des recettes unitaires, en chute importante. Il résulte de la compétition (compagnies du golfe, low cost...) et aussi de la baisse du prix du carburant. Ce n'est que le 24 juillet, après la publication des résultats du 1er semestre et la prise en compte d'effets de change sur les monnaies, que l'analyse affinée des recettes et dépenses nous livrera une image claire de la situation.

> Etihad : Air France-KLM va élargir son partenariat

(source reuters) 8 juin - Air France-KLM et Etihad Airways ont conclu un accord préliminaire portant sur de nouvelles liaisons en partage de codes, donnant ainsi un accès plus large à des villes européennes aux clients de la compagnie aérienne basée à Abou Dhabi.

Dans un entretien accordé hier, James Hogan, directeur général d'Etihad, a précisé que les deux compagnies doivent encore finaliser les termes de l'accord, ajoutant que leur partenariat renforcé devrait être annoncé en cours d'année.

James Hogan a ajouté qu'Etihad voulait également élargir ses accords de partage de codes avec Philippine Airlines, Garuda Indonesia et Malaysia Airlines.

> Le patron des pilotes d'Air France tourne la page

(source le figaro) 2 juin - Éric Schramm a dirigé pendant près de six ans les pilotes d‘Air France. Son regret : la grève dévastatrice de septembre

Une page se tourne à la tête d'Air France. Les 3700 pilotes de la compagnie changent de «patron». Éric Schramm, 56 ans, directeur général adjoint des opérations aériennes, quitte ses fonctions. il est remplacé par Gilles Laurent, directeur sécurité et qualité.

Éric Schramm profite de son passage de témoin pour dresser le bilan de cinq ans et demi à la tête d'une communauté prête à se remettre en question sur les questions de sécurité mais cabrée dès qu'il s'agit de renoncer à des acquis sociaux.

«Six mois s'étaient écoulés depuis l'accident du Rio Paris lorsque j'ai pris la direction des opérations aériennes, raconte Éric Schramm avec sa pointe d'accent du Sud. Il fallait remettre de la sérénité parmi les pilotes tout en revoyant entièrement notre manière de travailler. Six ans après, les pilotes de la compagnie ont montré qu'ils savaient se remettre en cause. Tous nos indicateurs de sécurité s'améliorent d'année en année.»

Mais Éric Schramm ne cache pas que «le bilan socio-économique» des pilotes n'est pas aussi glorieux. «Nous avons un travail équivalent à accomplir», dit-il. Selon lui, les pilotes ont la capacité d'évoluer dans un univers où la concurrence s'est durcie et où les questions de coûts occupent la première place. «Mais je ne suis pas sûr qu'ils aient tous conscience de la situation économique d'Air France. Nous devons renforcer le partage du diagnostic pour les convaincre du bien-fondé des réformes à mener», ajoute-t-il. Commandant de bord sur Boeing 777, Éric Schramm établit toutefois une différence entre ses collègues qu'il appelle «les 100%» et les responsables syndicaux, arc boutés sur les avantages conquis par les «anciens».

«La grève qui n'a servi à rien»

Une époque de cogestion révolue que les responsables syndicaux regrettent. «Certains pilotes jugent aujourd'hui encore qu'ils sont un droit de regard sur les orientations stratégiques. Il faut écouter les remontées du terrain et les pilotes doivent être dans le cockpit du changement. Mais les décisions relevant du business doivent ensuite être prises les managers» , résume Éric Schramm qui regrette le front anti-Juniac animé par certains syndicalistes.

Le regret de son mandat ? «La grève de septembre dernier qui n'a servi à rien», lance-t-il. Pendant deux semaines les pilotes avaient paralysé les activités de la compagnie dans un bras de fer irrationnel. Ce mouvement à coûté 400 millions d'euros au groupe. «Les pilotes ont été extrêmement peinés de voir leur image salie. Ils l'ont très mal vécu, tout comme l'ensemble des personnels Air France et nos clients, et aujourd'hui, la plupart pensent que cette grève a été une erreur. Le futur DG des opérations aériennes devra poursuivre la dynamique sécurité des vols que j'ai portée et pour laquelle les pilotes reconnaissent mes compétences. Il devra également relever, avec tous les pilotes, le défi socio-économique nécessaire au développement, à la compétitivité et à l'image de notre compagnie.»

Réussir le «New Deal»

Depuis quelques mois, Éric Schramm a enclenché avec ses confrères un nouveau programme baptisé «New Deal» destiné à redéfinir l'exercice du métier de pilote dans une conjoncture radicalement différente de celle qu'ont connue les «anciens» de la belle époque. Ils devront travailler plus pour gagner autant... Mais Éric Schramm préfère céder sa place. « Mes collègues reconnaissent mes compétences techniques dans le domaine de la sécurité... mais ils ne me considèrent pas comme un directeur général ! »

Aujourd'hui, l'ex-leader des pilotes fonde ses espoirs sur les «100%», seuls capables de peser dans la négociation avec la direction.

Mon commentaire : Concernant la sécurité des vols, il est certain qu'elle a progressé ces dernières années, mais il reste des marges de progrès. Dans ce domaine : "on n'a jamais fini".

Quant au domaine social, il importe de sortir du blocage actuel. L'intransigeance de la représentation des pilotes AF entraine l'attentisme des élus PNC et personnels au sol d'AF, voire du groupe. Sans parler des répercussions du côté des représentants syndicaux de KLM, qui s'impatientent face aux difficultés économiques d'AF, s'ajoutant aux leurs.

> AFI KLM E&M et TNT Airways signent un contrat de support

(source Boursier.com) 8 juin - AFI KLM E&M et TNT Airways annoncent la signature d'un contrat à l'heure de vol portant sur le support des moteurs GE90-110B qui équipent les trois Boeing 777 Freighter de la compagnie. AFI KLM E&M fournit à TNT Airways un support dédié et intégré couvrant l'ensemble de la chaîne des services de maintenance Moteurs, de leur dépose à leur repose : 'shop visit', interventions sur site, inspections de routine, engineering, suivi des performances des moteurs sous l'aile, soutien à la maintenance en ligne, mise à disposition de moteurs de rechange.

Les deux groupes coopèrent de longue date. AFI KLM E&M fournit notamment ses prestations de maintenance en ligne à TNT Airways sur l'aéroport de Liège. La qualité de la relation de travail entre les deux partenaires dans le domaine de la maintenance aéronautique est l'un des facteurs justifiant la conclusion de cet accord. "Depuis de nombreuses années, AFI KLM E&M est pour nous un partenaire de confiance et de référence dans le domaine de la maintenance aéronautique. La qualité de leurs services nous a toujours apporté entière satisfaction. Cette relation de partenariat que nous avons construite ensemble a été l'un des facteurs déterminants dans notre décision", explique Marc Bollinne, Directeur général de TNT Airways.

> Air France se restructure et veut préserver 800 emplois à Montpellier

(source la tribune) 4 juin - Sur l'aéroport de Montpellier, Air France et Hop! (...) représentent 12 vols quotidiens vers Paris, 3 vols vers Nantes, 2 vols vers Lyon, un vol saisonnier vers Bastia et, depuis quelques semaines, une desserte à destination d'Amsterdam. Du court-courrier national et en Europe proche, qui correspond au cœur de cible d'une nouvelle entité créée en mars 2015 par Air France, appelée "Hop! Air France", et regroupant les vols court-courrier des deux structures réunies.

Jeudi 4 juin, le directeur général délégué de Hop! Air France, Lionel Guérin, est venu en faire la promotion dans les murs de l'aéroport régional :

"Nous avons choisi d'appuyer sur les fréquences matinales à direction d'Orly et Roissy, qui concernent en particulier les voyages d'affaires : sur Montpellier, nous sommes meilleurs que le train pour aller à Paris. Nous représentons 65 % du trafic de l'aéroport, et représentons 200 emplois directs et 600 emplois induits."

 Pourtant, la restructuration d'Air France a un but : retrouver le chemin de la rentabilité pour pérenniser l'entreprise et ses emplois, à Montpellier comme ailleurs. Avec près de 25 Mds € de chiffre d'affaires en 2014, l'entreprise a cependant subi une perte nette de 198 M€. En 2013, cette perte était de plus d'1,8 Mds €.

En introduisant "plus de flexibilité, des tarifs à partir de 49 € et la qualité du service Air France", Hop! Air France espère contribuer à un retour à la rentabilité envisagé pour 2017. À Montpellier, cela passera notamment par un meilleurs taux de remplissage, qui a été de 75 % sur les quatre premiers mois de l'année 2015. Hop! Air France vise les 80 %.

Mon commentaire : Nos dirigeants font "la tournée des escales de province". Ils présentent à la presse locale les enjeux du rapprochement des marques Hop et Air France, vantent les atouts de nos produits et exposent les données économiques et sociales. C'est utile pour renforcer localement la présence de nos marques en concurrence avec easyJet, Ryanair, Vueling et autre Volotea. L'intention de préserver la majeure partie des emplois est louable, face au risque de les perdre tous. Mais le chemin pour y parvenir passe tout de même par la suppression ou le transfert à la sous-traitance d'un grand nombre des emplois de ces escales, ce qui ne passe pas "tout seul", loin de là.

> Anticor 34 dénonce les 550 000 euros versés par la métropole de Montpellier en faveur du low cost aérien

(source FrTV3 ) 4 juin - Les compagnies aériennes low-cost sont-elles aidées dans leur implantation par des subventions ? A Montpellier, l'association Anticor qui lutte pour plus d'éthique en politique, le crie haut et fort. Ces aides sont versées officiellement pour la promotion touristique via des pubs sur internet.

Polémique autour d'une subvention de 550.000 euros de le métropole

Elle avait été suspendue en avril par Philippe Saurel, président de Montpellier métropole et maire de Montpellier, par mesure de précaution, puis elle a été finalement votée le 28 mai dernier en conseil de métropole. Il s'agit de 550.000 euros destinés à l'association de promotion des flux touristiques et économiques. L'association Anticor 34 y voit une subvention déguisée, destinée aux compagnies aériennes à bas coûts.

L'objectif des collectivités locales est de financer des campagnes de publicité et de promotion touristique, sur internet notamment, pour le compte de compagnie low-cost et d'attirer des touristes. L'ensemble des subventions pour Montpellier et l'Hérault se monte à environ 1,8 millions d'euros, par an, depuis 2010. Le problème, c'est que le principal bénéficiaire est Ryanair. L'entreprise irlandaise reçoit 85% du budget de l'association de promotion des flux touristiques et économiques.

Ryanair, c'est 100.000 passagers par an qui transitent par Montpellier, sur un trafic global de plus de 6 millions de voyageurs. Mais les retombées économiques seraient énormes pour la région. C'est du moins ce que prétend une obscure étude, que ni l'aéroport, ni Anticor, ni nous même, n'avons pu examiner. Ces aides sont illégales et surtout inutiles pour Anticor 34.

L'association s'appuie sur des chiffres pour arriver à cette conclusion. Les compagnies non subventionnées transportent près de 5 fois plus de passagers que les autres. Anticor dénonce donc un système Ryanair, qualifié de chantage de Ryanair envers les collectivités pour d'abord s'installer sur les aéroports régionaux puis y maintenir ensuite ses liaisons aériennes.

Anticor demande désormais au préfet de l'Hérault de saisir le tribunal administratif pour réclamer l'annulation de cette subvention. L'association a également confié son rapport à la députée européenne Europe Ecologie Les Verts, Karima Delli. Elle devrait porter le débat devant la commission à Bruxelles, dans les prochains jours.

> IAG : le trafic progresse de 5,7% en mai sur un an

Londres (source awp/afp) 3 juin - Le groupe aérien hispano-britannique International Airlines Group (IAG) a annoncé mercredi une progression de son trafic passagers en mai, dopé une nouvelle fois par ses compagnies espagnoles. Le trafic passagers kilomètres transportés (PKT) de l'ensemble du groupe a progressé de 5,7% sur un an, a expliqué IAG dans un communiqué.

Par compagnies, le trafic a bondi de 12,4% chez Iberia et de 13,7% chez (...) Vueling. Il a augmenté moins rapidement, de 2,5%, chez British Airways.

Les capacités (en sièges par kilomètre) ont grimpé pour leur part de 4,8% tandis que le taux de remplissage des avions s'élevait dans le même temps de +0,7%, à 79,8%.

Mon commentaire : A noter la relance d'Iberia, après des efforts drastiques sur ses couts. La restauration de la compagnie espagnole nous pénalise sur un secteur où nous étions traditionnellement forts : l'Amérique du sud.

Le trafic cargo d'Iberia croit de 5,1% mais celui de British Airways est en baisse : -3,5%.

> EasyJet en mai 2015

(source pnc contact) 4 juin - En Mai 2015 la compagnie aérienne britannique easyJet reste sur sa lancée et annonce de très bons chiffres. Comparé au mois de Mai 2014 la low-cost a vu son nombre de passagers transportés croitre de 7.2 % pour atteindre 6 490 974 passagers contre 6 054 249 un an plus tôt. Pour cette même période le coefficient de remplissage a gagné 2.2 points à 91.6%

Sur douze mois glissants ce n’est pas moins de 66 646 475 passagers transportés et un coefficient de remplissage de 91.2%. Cela représente une hausse de 6.1% pour le nombre de PAX et de 1.3 point pour le taux de remplissage.

EasyJet et Ryanair continuent leur progression fulgurante sur le marché du court et moyen-courrier en Europe quand les majors sont toujours dans une phase décroissante, vases communicants ou augmentation du nombre de voyageurs, sans doute un peu des deux…

Mon commentaire : De son côté Ryanair a fait +16% en mai et notre Transavia +11%.

> Alitalia : nouveau look et critique d'Air France

(source AFP) 4 juin - La compagnie aérienne italienne Alitalia a dévoilé ce soir à Rome le nouveau look de ses avions après la conclusion de son partenariat avec Etihad, qui l'avait sauvée de la faillite l'été dernier, tout en critiquant son ancien associé, Air France.

La large bande verte qui depuis 46 ans ornait le fuselage des appareils Alitalia a été supprimée. Dans la cabine, le vert n'est plus la couleur prédominante des aménagements intérieurs.

Les trois couleurs du drapeau italien présentes sur l'empennage des avions sont toujours là mais ont été renforcées avec l'ajout de lignes noires.

A l'intérieur de l'appareil, ce sont à présent le gris et le rouge, couleurs d'Etihad, qui dominent avec des touches de cuir brun. Les sièges de la classe affaires ont été dessinés par la société italienne Poltrona Frau.

Internet sera accessible en Wifi sur tous les avions de la compagnie, de nouveaux menus et programmes de divertissement seront proposés aux passagers, ainsi que la possibilité de dîner en business.

Lourdement déficitaire et très endettée, Alitalia avait été sauvée de la faillite en août 2014 par la compagnie émiratie, entrée au capital à hauteur de 49%.

Alitalia doit se repositionner, a expliqué son administrateur délégué, Silvano Cassano, lors d'une conférence de presse à l'aéroport de Fiumicino, afin de marier le style "made in Italy" avec les standards haut de gamme exigés par Etihad.

"Alitalia doit devenir une compagnie premium", a affirmé M. Cassano, devant le premier Airbus A330-200 d'Alitalia relooké. Cet avion, baptisé du nom de la peintre du XVIIe siècle Artemisia Gentileschi, effectuera son premier vol vendredi, entre Abu Dhabi et Rome.

Également présent à la conférence de presse, le PDG australien d'Etihad, James Hogan, a expliqué que depuis l'accord de partenariat entre les deux compagnies, Alitalia avait bénéficié de 1,76 milliard d'euros d'investissement.

"Alitalia a un potentiel énorme. C'est un acteur de légende du secteur aérien qui a malheureusement souffert de carences au niveau de sa direction durant de nombreuses années", a-t-il souligné.

Air France-KLM, qui a refusé de participer aux augmentations de capital successives d'Alitalia depuis 2013, a vu sa part réduite de 25% à 0,56% aujourd'hui.

"L'accord entre Alitalia, Air France et KLM n'était pas assez intéressant pour Alitalia et l'Italie, a estimé M. Cassano. Laissez-moi rappeler à tout le monde que Air France avait la possibilité de devenir majoritaire dans le capital d'Alitalia et qu'elle a décidé de ne pas le faire".

Le Premier ministre italien Matteo Renzi, présent dans la matinée aux côtés de MM. Hogan et Cassano, a comparé ce nouveau départ pour Alitalia à l'embellie économique que connaît l'Italie depuis quelques mois.

"Attachez vos ceintures car nous sommes vraiment en train de décoller", a-t-il lancé.

Mon commentaire : 1,76 milliard c'est beaucoup d'argent investit, à l'échelle d'Alitalia. On peut comprendre, à ce prix, que les décideurs italiens aient préféré se tourner vers un investisseur du golfe, Etihad, au carnet de chèques "no limit". Ce qui n'autorise pas pour autant ces mêmes personnes à oublier le soutien d'Air France-KLM a la compagnie transalpine, alors même que notre groupe, lui, ne disposait pas de "pétrodollars"...

> Emirates espère plus de droits de trafic en France

(source les echos) 4 juin - Dans un entretien aux « Echos », Thierry Antinori, le numéro deux de la compagnie de Dubaï, se dit confiant sur la poursuite de la croissance.

Le violent tir de barrage contre les compagnies du Golfe déclenché par les compagnies américaines et européennes n’a pas entamé l’assurance d’Emirates. En dépit des accusations de concurrence déloyale et les appels au protectionnisme, la compagnie de Dubaï n’a pas l’intention de ralentir sa croissance ni d’infléchir sa stratégie offensive, réaffirme son vice-président commercial, Thierry Antinori (...).

« Il n’y a aucune raison de changer, assure le numéro deux français d’Emirates . Nous poursuivrons notre croissance à deux chiffres. Cette année, nous allons encore recevoir 28 avions long-courriers supplémentaires, dont 12 A380. Nous ouvrons de nouvelles lignes sur Orlando, Bali, Bologne, etc. » Les opportunités ne manquent pas, constate-t-il : «  Des centaines d’aéroports seraient heureux de nous accueillir. Nous recevons tous les jours des propositions, y compris en Europe. L’aéroport de Stockholm, le ministre du Tourisme grec, le maire de Milan, Hambourg, les Catalans... tous réclament plus de vols. »

Dynamique des régions

La dynamique des régions, qui veulent se désenclaver, joue en faveur d’Emirates, ajoute Thierry Antinori. « De même que les consommateurs. Sur les réseaux sociaux, la grande majorité des gens sont pour nous, car nous offrons un bon produit à un bon prix », remarque le numéro deux de la compagnie. Malgré le gel des droits de trafic annoncé par le gouvernement, il se dit même convaincu de pouvoir obtenir « tôt ou tard » des droits de trafic supplémentaires en France. « Nous sommes assez optimistes, affirme-t-il. La France vient d’octroyer des droits de trafic au Qatar. Le président de la République a même déclaré qu’il était normal d’accorder des droits de trafic à des compagnies en croissance. Or nos vols sur la France sont pleins à plus de 90 %, alors que le potentiel de croissance reste très important, notamment sur des axes non desservis par Air France-KLM. Nous n’avons même pas 5 vols par jour sur la France, contre 7 vols par jour en Italie, 9 en Allemagne, 16 au Royaume-Uni, bientôt 18. Cet été, nous aurons plus de vols entre Birmingham et Dubaï qu’au départ de Paris, ce qui est quand même incroyable ! »

Contrairement à ses concurrents, Etihad et Qatar, qui ont noué des liens avec les compagnies européennes, Emirates n’a pas l’intention de rentrer dans le rang des alliances commerciales. « Tim Clark a toujours dit qu’il ne croyait pas aux alliances et l’actualité est en train de lui donner raison, souligne Thierry Antinori. Le monde des alliances est en train d’éclater. Regardez ce qui se passe en Europe, avec l’opposition très nette entre les compagnies favorables à la libre concurrence, comme British Airways et Alitalia, et celles qui tentent de s’y opposer, comme Air France et Lufthansa, qui ont en commun d’être les plus mal en point. Il y aura bientôt l’association de caciques du transport aérien et ceux qui sont favorables à la liberté et au consommateur. »

Plutôt que de compromettre sa marque dans des partages de codes avec d’autres compagnies, Emirates préfère limiter ses ambitions sur certains marchés comme la Chine. Faute de partenaire chinois, Emirates n’y opère que 2 vols par jour sur Pékin et Shanghai. « Nous ne pourrons pas tout faire tout seul, mais ce que nous faisons, nous préférons le faire par nous-mêmes, afin que le client ait la garantie, quand il achète un billet Emirates, qu’il ne va pas se retrouver sur une autre compagnie, explique Thierry Antinori. Nous voulons que notre offre reste simple à comprendre pour le client. »

Pour la même raison, Emirates ne veut pas non plus dévier d’une offre exclusivement long-courrier, même si bon nombre de destinations d’Asie et d’Afrique sont accessibles à moindres coûts depuis Dubaï, en A320 ou en 737. « Nous avons une filiale moyen-courrier, FlyDubai, qui fonctionne de manière autonome pour desservir en 737 des villes secondaires en Afrique et en Asie. Mais, en ce qui concerne Emirates, nous resterons fidèles aux gros porteurs long-courriers, avec un seul arrêt à Dubaï pour relier les grandes métropoles mondiales. Ce “business-model” nous a permis de doubler nos profits et de gagner 10 millions de passagers ces deux dernières années. Pourquoi en changer ? » conclut Thierry Antinori.

Mon commentaire : Un peu de retenue !!! Évidemment que le consommateur est "en faveur" des compagnies du Golfe qui lui offrent, grâce à l'indéfectible soutien de leurs états d'origine, une bonne prestation à un bon prix ! Si les états européens soutiennent leur transport aérien comme le font ceux du golfe (quelques dizaines de milliards de pétrodollars déversés en 10 ans), nul doute que les consommateurs européens retrouveront leur intérêt pour leurs compagnies européennes !

> Delta Air Lines : sous pression après le trafic de mai

(source Boursier.com) 2 juin - Delta Air Lines perd plus de 2,5% à 43,2$ à l'ouverture à Wall Street, sanctionné après des chiffres mensuels jugés décevants. Le partenaire d'Air France KLM a vu son trafic progresser de 2,7% à 18,2 milliards de 'passager mile transporté' (RPM) le mois dernier mais sa recette unitaire affiche un repli de 5,5%, pénalisée par des effets de change adverses et de plus faibles rendements. Les capacités sont en progression de 4% et le coefficient d'occupation recule de 1,1% à 85,4%

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,219 € en clôture lundi 8 juin.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes reste à 7,75 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 63 $. Ce prix qui reste assez bas soulage les comptes d'Air France-KLM, mais des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture en réduisent les pleins effets.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet