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| Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

| Christian Magne

Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

navigaction.com

N°499, lundi 15 juin 2015

La Revue de Presse du lundi...

> Air France ferme des lignes et durcit le ton avec les pilotes

(source AFP) 15 juin - Recette par passager en baisse, blocage avec les syndicats... Air France, qui peine à revenir à l'équilibre financier, a annoncé lundi de nouvelles mesures d'économies, dont des fermetures de lignes, et un recours juridique à l'encontre du syndicat majoritaire chez ses pilotes.

La compagnie aérienne (filiale du groupe Air France-KLM), engagée dans un vaste plan de restructuration, a enregistré des résultats inférieurs à ses attentes sur les cinq premiers mois de l'année, et doit économiser quelque 80 millions d'euros supplémentaires pour tenir ses objectifs pour 2015.

 Pour cela, plusieurs "mesures d'adaptation immédiates" ont été décidées, dont la fermeture à l'hiver 2015 de quatre lignes long et moyen-courrier déficitaires (Stavanger, Vérone, Vigo, Kuala Lumpur), a précisé la direction d'Air France dans un communiqué.

Outre ces fermetures de ligne, des "réductions de fréquences ou de modules sur d'autres lignes fortement affectées" auront lieu, avec le Japon (Tokyo, Osaka), le Brésil (Rio, Brasilia) et la Russie (Moscou). De nouvelles initiatives de réduction des dépenses externes et des achats généraux seront également mises en œuvre.

Le but est de "rattraper 80 millions d'euros pour se caler sur l'objectif (d'économies, ndlr) de 2015", précise-t-on au sein de la compagnie.

Air France ajoute avoir lancé en parallèle une revue détaillée de son plan d'investissement, qui porte notamment sur la sortie anticipée d'un troisième Airbus A340 et des scénarios de report de livraisons d'avions long-courrier (Airbus A350 et Boeing 787).

Ces ajournements dans le renouvèlement de sa flotte sont encore "au stade de l'étude", insiste toutefois la compagnie. "On va continuer à recevoir de nouveaux appareils et à investir", ajoute-t-elle.

- "Coup de tonnerre" -

Ces diverses mesures s'ajoutent au plan d'économies de 1,1 milliard d'euros en trois ans annoncé fin avril par le groupe Air France-KLM, dans le cadre de son plan "Perform 2020". Air France-KLM sort d'un plan de restructuration, "Transform 2015", qui a entraîné la suppression de plus de 7.300 emplois de 2012 à 2014, sans compter les 800 postes supplémentaires visés par un nouveau plan de départs volontaires annoncé fin janvier.

Le plan Transform prévoyait que toutes les catégories de personnel réalisent 20% de gains de productivité, mais les pilotes n'ont atteint que 13% de gains, soit 130 millions d'euros sur les 200 prévus, selon une source au sein de la compagnie. Air France, qui dit regretter "l'absence de progrès après sept mois de négociations" avec le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL, majoritaire), indique avoir engagé "une procédure juridique en référé à l'encontre de ce syndicat afin d'obtenir la mise en œuvre" des dernières mesures du plan Transform.

Les annonces de la direction ravivent les tensions avec les pilotes, qui ont déjà mené une grève longue de deux semaines en septembre, pour s'opposer aux conditions de développement de la filiale à bas coûts Transavia France.

Pour la secrétaire générale du SNPL Air France, Véronique Damon, la décision de la compagnie "arrive clairement comme un coup de tonnerre". Faisant part de son "étonnement total", elle déplore "que la compagnie adopte cette attitude extrêmement agressive à deux jours de l'ouverture des négociations du plan Perform".

"A la fin du mois de septembre 2015, un point sera fait sur la situation économique" et "l'avancement des négociations", a déclaré Frédéric Gagey, PDG d'Air France, cité dans le communiqué. "Nous serons alors en mesure de décider des actions nécessaires pour l'avenir" de la compagnie, a-t-il ajouté.

 Air France-KLM a enregistré au premier trimestre une croissance de 1,8%, après un exercice 2014 marqué par un recul de 2,4% de son activité, tandis que la perte nette a été réduite de 8% à 559 millions d'euros.

Le deuxième trimestre a cependant mal débuté, avec une baisse de 6% en avril et mai de la recette unitaire par passager hors effet de change. En tenant compte des variations des taux de changes, cet indicateur clé de la performance des compagnies aériennes est ressorti en légère hausse de 1%.

Mon commentaire : Le but fixé par le plan Transform, il y a trois ans, n'a pas été atteint chez les pilotes. Cet inachèvement bloque les évolutions nécessaires pour notre groupe Air France-KLM. Par ailleurs, les syndicats attendent la mise en œuvre des mesures indispensables du rapport Le Roux.

A noter que du côté de KLM, les discussions avec les syndicats PNC et Sol ont progressé en vue d'accords sociaux permettant à KLM de mettre en œuvre ses mesures Perform, à la condition que les trois populations PS, PNC et PNT s'engagent.

Les experts éprouvent des difficultés à saisir l'ensemble des données qui caractérisent notre situation. L'exercice n'est pas plus facile pour les salariés, à l'intérieur de l'entreprise. Face aux difficultés que nous traversons, mieux vaut disposer des éléments qui facilitent une bonne compréhension.

Petit historique : Après 2004, notre groupe avait profité du rapprochement d'Air France et KLM avec un développement important de notre trafic passager. Dans un contexte de hausse du cout du pétrole, nos compagnies ont tiré avantage de couvertures pétrolières bien négociées. Cette situation autorisait un développement social que nos concurrents directs ne pouvaient se permettre. Nous avons ainsi abordé en bonne santé économique apparente la terrible crise financière mondiale de 2008.

Puis, nous avons subi une "quintuple peine" :

- D'abord, les contrats de couvertures pétrolières, qui nous avaient tant avantagés, sont devenus couteux lorsque le prix du pétrole s'est effondré. Cette charge financière a coïncidé avec une sévère chute des ventes de billets et des recettes pendant la crise.

- Ensuite, nos avantages sociaux qu'Air France-KLM maintenait ou développait rendaient la compétition inégale quand nos concurrents voisins (tel British Airways) réduisaient leurs couts, en diminuant le nombre d'emplois et les avantages sociaux des salariés restant.

- Nos gouvernants, grisés par les belles années d'Air France des années 2000 ont fortement taxé le transport aérien. Ils continuent de traire "une vache à lait" famélique alors que le contexte s'est transformé au point de nous placer dans une situation de sous-compétitivité.

- La crise a procuré un net avantage aux compagnies à bas couts moyen-courriers, car l'usage généralisé d'internet a permis aux passagers, pendant la crise, de donner la priorité au billet le moins cher. Ce fut un tournant. L'économie du moindre euro s'est ensuite transformée en règle d'or !

- Le développement de compagnies dont les services de qualité ont fait leur réputation s'est amplifié : Emirates, d'abord, puis Qatar et Etihad. Enfin Turkish Airlines. Le mouvement n'est pas près de s'enrailler puisque les États les soutiennent sans retenue.

Voilà pourquoi Air France-KLM a eu plus de difficultés que d'autres compagnies comparables à sortir la tête haute de cette crise économique, pourquoi elle a accumulé des pertes et alourdi sa dette. Le plan Transform a relancé le groupe, mais moins vite et moins haut que prévu. Au moment où le transport aérien repart, Air France-KLM ne parvient pas à en profiter, faute d'argent pour investir assez dans l'outil de travail (avions, produit, etc.). Malgré des efforts évidents, elle ne parvient pas à baisser ses couts suffisamment pour être compétitive. Pendant que d'autres compagnies aériennes accroissent leurs programmes de vol et leur influence en agrégeant de plus petites ou de plus faibles, (tout en gagnant de l'argent), nous en sommes encore à panser nos plaies et à résister devant de nouveaux efforts.

La lenteur de notre adaptation aux conditions nouvelles du marché engage notre destin. Elle dessine un avenir incertain nourrissant le stress.

> Alexandre de Juniac veut un cadre concurrentiel équitable

(source air et cosmos) 14 juin - En marge du Paris Air Forum, le patron du groupe Air France-KLM, bien décidé à tout faire pour redresser sa compagnie, en appelle à un cadre équitable. Un message à destination de l’Europe, mais aussi du gouvernement français.

Loin d’être mauvais joueur, Alexandre de Juniac sait même se montrer admiratif face à ce qu’il juge être « le succès remarquable des compagnies du Golfe ». « Emirates, qui est un modèle de performance à bien des égards, a bâti une marque mondiale en 10 ans", explique le président du groupe Air France-KLM. "Nous en tirons même une source d’inspiration, notamment en augmentant nos investissements en communication, à travers des campagnes récentes très réussies », ajoute-t-il.

Mais, confronté à une lourde restructuration de son entreprise, Alexandre de Juniac souhaiterait un coup de pouce des pouvoirs publics. « Notre personnel, dont je souligne le courage et l’engagement, fait des efforts énormes", explique-t-il avant de souligner : "mais ce serait bien qu’il voit que nous sommes aussi soutenus de l’extérieur ». Le président d'Air France/KLM demande ainsi à l’Europe un allègement des contraintes règlementaires, fiscales et sociales qui pèsent sur les compagnies aériennes européennes. Il souhaite aussi la mise en place d’un organe de règlement des différends [NDLR : entre compagnies], à l’instar de celui de l’Organisation Mondiale du Commerce.

« Il s’agit juste de lutter à armes égales, pas d’entraver le développement de nos concurrents », explique Alexandre de Juniac. Ce dernier vise aussi le gouvernement français. « Il faut notamment qu’on arrête de nous faire payer des choses qui n’ont rien à voir avec nos activités", explique-t-il. La taxe Chirac est ainsi clairement visée. « Ce ne sont que quelques dizaines de millions mais, par les temps qui courent, tout est bon à prendre", explique le président d’Air France-KLM en visant également Aéroports de Paris : « un des aéroports les plus chers, pour une qualité qui n’est pas ce qu’elle devrait être ». Un dossier désormais entre les mains du gouvernement.

> Paris Air Forum : A. de Juniac (AF-KLM) face à T. Antinori (Emirates)

(source tour hebdo) 12 juin - Roland Garros de l’aviation, le Paris Air Forum analysait quelques tendances des marchés du transport aérien et de l’aéronautique.

Les clés du futur Yalta du transport aérien, ce thème de session opposait Alexandre de Juniac, Pdg d’Air France-KLM à Thierry Antinori, numéro deux d’Emirates (et ancien d’Air France et de Lufthansa) lors du colloque Paris Air Forum, ce Roland Garros de l’aviation organisé par La Tribune et Aéroports de Paris. Le match était arbitré par Fabrice Gliszcynski, journaliste à La Tribune et spécialiste du transport aérien.

A vrai dire, les échanges courtois, voire convenus, ont montré que ni l’un ni l’autre n’ont cherché à mettre de l’huile sur le feu de la polémique entre les compagnies du Golfe et le reste du monde. Personne n’est monté au filet comme cela avait été le cas il y a quelques années au Cannes Airlines Forum avec Jean-Cyril Spinetta, l’ex-Pdg d’Air France face à Tim Clark, patron d’Emirates.

"Les 3,5 milliards de passagers mondiaux d’aujourd’hui doivent doubler en 2030, rappelle Thierry Antinori, et notre position entre l’Asie et l’Afrique montre que nous ferons partie des vainqueurs. Pour cela, nous avons 230 avions long courriers et 278 en commande. Nous avons su anticiper les changements démographiques et économiques du XXIe siècle. Mais nous restons très humbles, car une seule personne décide, c’est le client". Et de citer les premiers avions équipés de sièges à écrans individuels en classe économique et de limousine amenant les clients des classes avant à l’aéroport.

A terme, il pourrait ne rester que 3 ou 4 compagnies mondiales

Alexandre de Juniac, interrogé sur les consolidations, évalue à trois ou quatre les très grandes compagnies qui resteront dans le monde à (long) terme : "On n’est pas contre la concurrence, mais une stratégie d’État doit être mise en œuvre par l’Europe et des négociations doivent être engagées avec les États du Golfe pour permettre un rééquilibrage".

Antinori s’offusque : "Nous avons créé 11 000 emplois. On se sent injustement attaqué, car nos comptes sont audités. En France où nous avons cinq vols contre 17 au Royaume Uni, nous avons du ouvrir 19 villes en code share avec TGV Air. C’est SNCF : oui, DGAC (pour les droits de trafic) : non. Les régions françaises sont injustement sanctionnées par des alliances parisiennes".

Alexandre de Juniac souligne par ailleurs la pertinence des alliances. "SkyTeam offre 1000 destinations dans le monde et, avec Delta, nous avons accès à quatre hubs américains. La JV Atlantique (Air France, KLM, Delta, Alitalia), entre l’Europe et les États-Unis et le Canada nous permet de réaliser 13 milliards de chiffre d’affaires, presque autant que le chiffre d'affaires de British Airways".

> Air France : de nouveaux services pour cet été

(source zonebourse) 12 juin - Air France étend le service d'enregistrement des bagages à J-1 avant le départ à l'ensemble de ses vols long-courriers opérés depuis Paris-Charles de Gaulle. Toute l'année, la veille du départ, la compagne propose de déposer gratuitement ses valises à l'aéroport et, le lendemain, de se présenter directement en porte d'embarquement.

L'opération d'enregistrement des bagages à J-1 à l'aérogare des Invalides, au coeur de Paris, est elle aussi reconduite entre le 15 juin et le 12 juillet 2015.

Autre nouveauté, l'application Air France Press est désormais disponible sur smartphone et sur tablettes tactiles. Elle permet de télécharger gratuitement un ou plusieurs quotidiens et magazines parmi l'offre de presse digitale française et internationale d'Air France.

Pour avoir la garantie de voyager avec davantage d'espace pour ses jambes durant toute la durée du vol, Air France propose le Siège Plus ! Ils sont situés à proximité des issues de secours, ou dans les rangées les plus espacées. Ils sont disponibles sur les vols long-courriers en cabine Economy, ainsi que sur la plupart des vols en France métropolitaine, en Europe, et sur les vols au départ et à destination d'Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie) et d'Israël en cabines Economy.

Air France propose également depuis le 1er mai 2015 de choisir son menu ' à la carte ' parmi quatre choix disponibles. Proposés en cabines Economy et Premium Economy en alternative au repas offert à bord des vols long-courriers au départ de Paris.

> Air France KLM : Bordeaux-Mérignac aux petits soins

(source Boursier.com) 13 juin - Depuis le 12 juin 2015, Air France propose un salon entièrement revisité au cœur de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. "Qu'il voyage en France métropolitaine ou en correspondance vers le monde entier via le hub de Paris-Charles de Gaulle, chaque client éligible profite désormais d'un véritable havre de paix au cœur de l'aéroport de Bordeaux" commente la compagnie.

Hauts standards

Premier salon à être totalement rénové grâce un à nouveau concept architectural, il est adapté aux vols domestiques ainsi qu'à ceux à destinations du hub de Paris-Charles de Gaulle. Il dispose d'un espace détente garantissant confidentialité, intimité et calme aux clients qui le souhaitent. Une large table d'hôte permet également aux voyageurs pressés ne disposant que de quelques minutes de profiter d'un café ou d'une collation.

Par ailleurs, de grandes tables de travail, ainsi qu'un espace collaboratif, permettent de se concentrer, échanger et se connecter à internet grâce à un accès Wi-Fi offert par Orange couvrant l'ensemble du salon...

> Le transport aérien redoute le retour des surcapacités et de la guerre des prix

(source les echos) 9 juin - Les compagnies aériennes internationales ont inégalement profité de la baisse du prix du pétrole. Celle-ci a aussi encouragé l'augmentation de l'offre et la baisse des prix.

Entre des cours du pétrole toujours très bas, une demande mondiale toujours en hausse et des perspectives de bénéfices record en 2015, l'assemblée générale de l'Association internationale du transport aérien (Iata), qui s'est ouverte lundi à Miami, aurait dû être comme un vol dans un ciel bleu. « Avec 29,3 milliards de dollars prévus pour cette année, les bénéfices cumulés du transport aérien devraient atteindre un niveau suffisant pour couvrir le coût du capital, pour la première fois dans son histoire », a annoncé Tony Tyler, le directeur de l'Iata, dans son discours d'ouverture. Une prévision revue en hausse de 17 % comparée aux 25 milliards annoncés en début d'année et de 44 % comparée aux 16,4 milliards de dollars de 2014.

Et pourtant, l'humeur n'était pas à la fête, ce lundi, dans les allées de l'assemblée générale. Dès la fin du discours d'ouverture, une première voix discordante se fit entendre, avec la réaction virulente d'Akbar Al Baker, le patron de Qatar Airways, accusant Tony Tyler d'avoir passé sous silence l'offensive protectionniste des compagnies américaines contre les compagnies du Golfe. Une attitude « contraire aux engagements pris solennellement en 2008 par l'Iata en faveur de la libéralisation » du transport aérien international, a rappelé Akbar Al Baker. « Cela n'a rien à voir avec du protectionnisme, mais avec le fait d'être en concurrence avec des États et non des compagnies aériennes » lui a rétorqué son homologue d'American Airlines et hôte officiel de l'assemblée générale, Doug Parker. Lui et cinq autres compagnies aériennes accusent en effet Qatar Airways, Emirates et Etihad d'avoir bénéficié de plus de 40 milliards de dollars de subventions de leurs gouvernements. Pourtant, le sujet ne figurait pas au programme des discussions de l'Iata, soucieuse d'éviter une pomme de discorde, qui a déjà provoqué une scission au sein de l'association des compagnies européennes.

3,5 milliards de voyageurs

Plus que la querelle sur les compagnies du Golfe, ce sont toutefois les menaces sur la bonne santé du secteur qui restent la principale préoccupation. Si la croissance du trafic passagers ne donne aucun signe de fléchissement - le cap des 3,5 milliards de voyageurs sera franchi cette année -, les fruits de cette croissance restent très inégalement répartis. Plus de la moitié des profits record de 2015 seront générés par les compagnies américaines. En revanche, les compagnies européennes restent à la traîne, pénalisées par « la faible croissance économique, des taxes élevées, une règlementation onéreuse et l'incapacité des gouvernements à mettre en place le ciel unique européen », a souligné Tony Tyler.

La baisse du prix du pétrole, si elle a contribué à l'embellie générale, a inégalement profité aux compagnies. Si American Airlines, qui n'avait pas de couverture pétrolière, a vu sa facture carburant réduite de 1,4 milliard de dollars au premier trimestre, le renchérissement du dollar face à l'euro a effacé cette baisse pour bon nombre de compagnies européennes, dont Air France-KLM. Mais ce qui est préoccupant, pour Air France-KLM et d'autres, c'est l'amplification de la baisse de la recette unitaire, liée à la suppression des suppléments pétrole et à un regain de surcapacité sur plusieurs marchés, notamment en Asie. En avril-mai, la baisse sur un an de la recette unitaire d'Air France-KLM atteint 6 % pour le trafic passagers et même 14 % pour le fret. De quoi effacer non seulement la baisse du prix du pétrole, mais aussi les efforts de réduction de coûts.

> Boeing estime le marché à 38050 nouveaux avions d'ici 2034

(source business travel) 12 juin - Le constructeur américain vient de présenter son rapport Current Market Outlook : celui-ci indique que le nombre d'avions commerciaux devrait doubler de 21600 en 2014 à 43560 en 2034. Selon Boeing, l'augmentation de la demande sera due à la hausse du trafic passagers qui augmente de 4,9% chaque année. D'ici fin 2034, on estime que plus de 7 milliards de passagers prendront l'avion chaque année.

Comme attendu le marché des avions monocouloirs sera toujours le gros du marché avec une demande évaluée à 26730 avions dans les 2 prochaines décennies. Ces avions transportent 75% des passagers sur plus de 70% des routes commerciales. Par ailleurs, la croissance des compagnies low-cost contribue à la popularité des B737 (et des A320 chez Airbus).

Parallèlement le marché des gros porteurs avoisinera 8830 appareils avec une demande particulièrement soutenue sur les plus pestais avions selon Boeing (comprenant entre 200 et 300 sièges) soit les modèles B787-8 et B787-9. Le marché moyenne gamme des gros porteurs (B777) affichera également une demande importante avec 3250 avions. Le marché des très gros porteurs (B747, A380 chez Airbus) restera à la traine avec un marché estimé à 540 nouveaux avions.

> Delta Air Lines dit avoir été approché sur le dossier Skymark

(source zonebourse) 8 juin - Delta Air Lines espère renforcer ses partenariats avec d'autres compagnies aériennes en Corée du Sud, au Mexique et au Brésil, et elle a été approchée en vue d'un éventuel investissement dans la compagnie japonaise en difficulté Skymark Airlines, a déclaré lundi son président, Ed Bastian (...). Un investissement dans Skymark pourrait ainsi ouvrir la voie à une nouvelle phase de développement de Delta en Asie.

La compagnie américaine souhaite parallèlement relancer sa relation avec Korean Air Lines, un partenaire de longue date avec lequel les liens se sont distendus suite au rachat par Delta de Northwest Airlines, bien implantée en Asie et concurrente directe de Korean, a expliqué Ed Bastian. "Nous travaillons dur avec nos collègues coréens pour redonner une base solide à nos relations", a-t-il dit à des journalistes lors de l'assemblée générale de l'Association internationale du transport aérien (Iata).

Delta a par ailleurs demandé à bénéficier de l'exemption des règles antitrust afin de développer ses relations commerciales avec (...) Aeromexico, a dit Ed Bastian, précisant que son groupe détenait déjà environ 17% du capital de la compagnie mexicaine. Une exemption des règles antitrust permettrait entre autres aux deux compagnies de coordonner leurs liaisons et leurs tarifs sur les vols entre les États-Unis et le Mexique.

Delta espère aussi pouvoir créer une coentreprise avec la compagnie brésilienne Gol (...).

Mon commentaire : Voilà une illustration de la consolidation en cours. Delta, en pleine santé économique, étend son influence en investissant tous azimuts.

> Le personnel de bord de Lufthansa brandit la menace d'une grève

BERLIN, (source Reuters) 12 juin - Le syndicat allemand du personnel navigant UFO a déclaré vendredi que la médiation engagée avec la Lufthansa était peu susceptible d'aboutir à un accord, ouvrant la perspective de nouveaux mouvements sociaux.

Lufthansa discute avec différents mouvements représentant ses personnels de son projet de réforme des régimes de retraite prévu dans le cadre de son programme de réduction des coûts.

La compagnie a déclaré vendredi avoir soumis la veille une proposition "significativement améliorée" à l'UFO et au médiateur.

Mais le syndicat a estimé qu'elle avait présenté des exigences supplémentaires, qui entraîneraient une réduction des pensions pour l'ensemble des employés et se traduiraient également par une dégradation considérable des conditions de travail et de rémunération des personnels navigants.

"S'il n'y avait aucun changement significatif, le syndicat estime qu'une grève serait nécessaire", a indiqué l'UFO, qui représente plus de 13.000 membres du personnel de bord évoluant dans différentes branches de la Lufthansa.

Les représentants de la direction et du syndicat ont fait part de leur intention de continuer les discussions, alors que le médiateur doit rendre ses recommandations -- non contraignantes -- le 20 juin.

L'UFO a précisé que même si la perspective d'un accord lui semblait peu probable, il s'en tiendrait à sa date butoir du 24 juin pour évaluer les propositions qui lui seraient soumises.

Le bras de fer entre la Lufthansa et ses salariés au sujet du système de retraites a déjà valu à la compagnie d'être confrontée ces derniers mois à plus d'une dizaine de coûteux mouvements sociaux organisés par les pilotes, qui s'apprêtent à leur tour à s'engager dans un processus de médiation.

> Après Etihad, Qatar Airways aussi s'intéresse à l'Italie

(source tour hebdo) 11 juin - La compagnie de Doha veut se placer sur le marché italien et s’intéresse à Meridiana.

En perte financière chronique, Meridiana, la compagnie de l’Aga Khan, pourrait intéresser Qatar Airways. La compagnie de Doha envisage de prendre 49% de son capital, le maximum autorisé par les règles européennes.

Ayant fusionné avec Eurofly et Air Italy, Meridiana, basée à Olbia, exploite 27 avions (...). Qatar Airways, par ailleurs actionnaire à 10% du groupe anglo-espagnol IAG, place des pions en Italie pour que le quatrième marché européen ne reste pas la chasse gardée d’Etihad Airways qui a pris le contrôle d’Alitalia.

"Nous sommes esclaves des autorités italiennes, expliquait Akbar Al Baker, Pdg de Qatar Airways, devant la presse italienne. Nous serions très heureux d’avoir de nouvelles destinations, aussi parce qu’il y a de nombreuses opportunités d’expansion : l’Italie a un marché énorme" (...).

> Qatar Airways : Oneworld menacée

(source air journal) 15 juin - (...) La guerre des communiqués sur les subventions soi-disant perçues par les compagnies du Golfe continue de plus belle, Qatar Airways ayant tiré la dernière salve lors du congrès de l’IATA à Miami. Selon son PDG Akbar al Baker, si les actions menées par American Airlines pour tenter de bloquer son développement continuent, elle sortira de l’alliance Oneworld : « cela n’a aucun sens de rester dans Oneworld si la compagnie qui nous a invité aux États-Unis pour signer l’adhésion est aujourd’hui contre nous », a-t-il déclaré selon le Wall Street Journal (...).

La presse boursière

> Air France-KLM : Crédit Suisse abaisse sa cible

(source figaro) 9 juin - Crédit Suisse réaffirme son opinion 'sous-performance' sur Air France-KLM et réduit son objectif de cours de 6,5 à 5,7 euros, soit un potentiel de baisse de 28% pour le titre de la compagnie franco-néerlandaise. Le bureau d'études abaisse ses prévisions après les chiffres du trafic en mai, accompagnés de la confirmation d'un déclin de 6% du revenu unitaire à changes constants en avril-mai par rapport à la même période en 2014.

Crédit Suisse réduit ainsi son estimation de profit opérationnel de 479 à 320 millions d'euros pour 2015, et d'un milliard à 733 millions pour 2016, chaque baisse de 1% du revenu unitaire représentant un impact d'environ 200 millions sur le profit opérationnel, selon lui. Le bureau d'études voit un risque élevé sur les prix du transporteur aérien cet été, compte tenu de la dépendance du groupe envers le trafic de transfert et de son exposition à la concurrence. 'Il semble difficile pour Air France de continuer à forcer un changement structurel avec des prix du kérosène plus faibles, ce qui pourrait donc en faire un facteur stratégique négatif alors que les concurrents investissent dans des parts de marchés', ajoutent les analystes.

> Air France-HSBC n'est plus à l'achat

(source reuters) 9 juin - HSBC a abaissé mardi sa recommandation sur Air France-KLM à "conserver" au lieu d'"acheter", avec un objectif de cours ramené de 9,75 à 7,50 euros.

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM descend à 6,623 € en clôture lundi 15 juin à la suite de plusieurs appréciations négatives d'analystes, consécutives à la publication des résultats de trafic AF-KLM du mois de mai.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 7,57 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 63 $. Ce prix qui reste assez bas soulage les comptes d'Air France-KLM, mais des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture en réduisent les pleins effets.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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