Cliquez ici pour accéder à mon site navigaction.com Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°500, 22 juin 2015   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici

Un léger lifting de votre lettre préférée, pour fêter son 500ème numéro. La lecture sera plus confortable pour ceux, de plus en plus nombreux, qui me lisent sur smartphone ou tablette.

La Revue de Presse du lundi...

> Frédéric Gagey : « La direction d’Air France n’est en guerre contre personne »

(source les echos) 16 juin - Le PDG du Groupe Air France récuse être en guerre contre les pilotes. Il les exhorte à faire les efforts auxquels ils se sont engagés. Interview

Pourquoi avoir décidé de déclarer la guerre aux pilotes d’Air France en traînant leur principal syndicat devant la justice ?

FG : Je récuse absolument cette expression reprise à l’envi. La direction d’Air France n’est en guerre contre personne. Mon seul combat, c’est la relance de la compagnie. Je ne cesse de répéter aux partenaires sociaux, avec lesquels nous n’avons pas arrêté d’ailleurs de négocier, que nous avons les mêmes objectifs. Nous sommes dans le même avion ! Comment peut-on imaginer qu’un syndicat de pilotes ne souhaite pas pour eux qu’ils travaillent dans une compagnie qui gagne de l’argent et aille de l’avant ? La procédure judiciaire que nous avons engagée porte sur un point technique qui nous oppose, à savoir le recours à l’arbitrage du président d’Air France quand sont en désaccord les membres de l’Observatoire de la Transformationprévu par l’accord Transform 2015, adopté je le rappelle par une large majorité de pilotes fin 2012. Le SNPL n’y est pas favorable, façon de dire qu’à partir du moment où il ne donne pas son aval, ce n’est pas la peine d’aller plus loin. Tous doivent faire les efforts auxquels ils se sont engagés.

N’est-ce pas l’échec d’une méthode qui a donné lieu à la plus longue grève des pilotes en septembre ?

C’est vrai que lorsqu’on a défini un cadrage de 20 % de réduction de coûts et qu’on n’y parvient pas pour une catégorie de personnel, c’est qu’il y a un problème. Je le regrette infiniment. Il ne faut pas casser la cohésion d’Air France, qui reste une priorité pour tous. Ce n’est pas bon à l’heure où nous devons redoubler d’efforts dans un contexte compliqué où le tryptique dollar/pétrole/recette unitaire handicape les compagnies aériennes européennes, à commencer par celles qui ne se réforment pas assez. Mais on ne peut pas pour autant parler d’échec du dialogue social à Air France. D’abord parce que les autres catégories de personnel de l’entreprise ont rempli leur part du contrat, et les pilotes une large part [67%] même si c’est insuffisant ; ensuite parce que la compagnie bouge, à l’image de l’accord signé sur Transavia ou le lancement réussi de Hop! Air France. Ce n’est pas un hasard si SkyTrax (et ses 19 millions de votants) vient de nous décerner ce mardi le prix de la compagnie aérienne qui a le plus progressé au monde cette année.

Comment sortir de l’impasse ?

En saisissant la justice, nous avons voulu purger un point de blocage. Mon souhait le plus cher est qu’on finalise Transform 2015 vite et que les négociations sur le plan Perform 2020 commencent. Ma porte est ouverte jour et nuit. Air France ne gagnera que si elle garde sa cohésion, et pour cela il faut appliquer les réformes dans un élan qui ne peut être que collectif.

Dans ce contexte, qu’attendez-vous de l’État actionnaire ?

Alexandre de Juniac, le PDG du groupe Air France-KLM, et moi-même nous sommes exprimés très clairement à ce sujet. Tout comme Alain Battisti, le président de la Fédération nationale de l’aviation marchande. Nous souhaitons que sur la base des conclusions du rapport du député Bruno Le Roux, le gouvernement prenne les mesures à même de corriger les surcoûts qui pénalisent nos compagnies. A commencer par les redevances aéroportuaires, sujet d’actualité puisque se négocie actuellement le contrat de régulation économique pour les prochaines années. Nous demandons au régulateur que l’équation économique permette un vrai partage de la création de valeur entre les gestionnaires d’aéroport et les compagnies. Nous nous sommes également exprimés pour une modification de l’assiette de la taxe Chirac, et non sa suppression, et pour des règles du jeu vraiment équitables avec les compagnies aériennes du Golfe. Les salariés d’Air France ont fait des efforts, ils vont continuer à en faire, mais les pouvoirs publics doivent jouer leur rôle pour défendre ce secteur stratégique pour notre pays.

> Conflit entre Air France et ses pilotes : décision le 3 juillet

(source le parisien) 22 juin - «Le SNPL, premier syndicat de pilotes chez Air France, fait-il obstacle au plan de restructuration lancé en 2012 par la compagnie ?» Le tribunal de Bobigny rendra sa décision le 3 juillet, ont indiqué lundi à l'AFP les deux parties à l'issue de l'audience.

La compagnie aérienne avait assigné en référé (procédure d'urgence) le syndicat devant le tribunal. Elle l'accuse de bloquer la pleine application des mesures du plan «Transform 2015».

Ce plan qui a entraîné la suppression de plus de 7.300 emplois de 2012 à 2014 prévoyait que toutes les catégories de personnel réalisent 20% de gains de productivité. Mais selon Air France, les pilotes n'en ont réalisé que 13% et seulement deux tiers des mesures négociées avec le SNPL en 2012 ont été appliquées. Le syndicat rétorque que la compagnie n'a pas de son côté respecté les contreparties promises à l'époque dans leur accord.

Dialogue difficile

Entre la direction d'Air France et le SNPL, majoritaire chez les pilotes (65%), le dialogue est très difficile depuis que le syndicat a entraîné, en septembre dernier, les pilotes dans une grève de quinze jours contre le projet de développement de la filiale à bas coûts Transavia. L'avocat d'Air France Aurélien Boulanger s'est dit «serein» sur l'issue de la procédure engagée pour demander au tribunal d'ordonner le recours à l'arbitrage du président d'Air France, et ainsi «surmonter le blocage».

«Nous n'avons eu aucun élément d'explication sur les raisons qui empêchent le SNPL de terminer Transform 2015», a-t-il dit. «Face à l'inertie et au recul permanent, on s'est retrouvé contraint de saisir le juge», a ajouté l'avocat. Et, selon lui, cette procédure est «en réalité une action d'incitation au dialogue social». Air France, «c'est l'ennemi souriant», répond Emmanuel Mistrali, porte-parole du syndicat, joint par l'AFP. «Il y a de meilleurs moyens pour reprendre le dialogue social que d'assigner au tribunal», a-t-il ajouté en souhaitant que les deux parties «renouent le dialogue».

Mais le syndicat ne devrait pas se rendre à la nouvelle réunion prévue mercredi pour discuter du plan «Perform 2020», successeur de Transform, préférant attendre que la procédure soit terminée. «On peut difficilement être en salon et au prétoire en même temps», argue Emmanuel Mistrali, qui lui aussi dit «attendre assez confiant la décision du 3 juillet». Samedi, le SNPL a écarté l'idée d'une grève pendant l'été. «On est vraiment dans le souhait d'aboutir à une solution avec l'entreprise», a expliqué Philippe Evain, président de la branche Air France du SNPL.

Pour faire de nouvelles économies, la compagnie a lancé début 2015 un nouveau plan de départs volontaires visant à supprimer 800 postes (500 au sol, 300 chez les personnels navigants) (...). Elle a annoncé le 15 juin des fermetures de lignes, ainsi qu'une révision de son programme d'investissements, diverses mesures s'ajoutent au plan d'économies de 1,1 milliard d'euros en trois ans annoncé fin avril par le groupe Air France-KLM, dans le cadre de son plan «Perform 2020». La prudence est de mise chez les syndicats. 

Mon commentaire : Quel est le panorama général des négociations en cours ? Le groupe Air France-KLM est handicapé par sa structure complexe : deux compagnies principales, Air France et KLM, auxquelles s'ajoutent leurs filiales. Depuis longtemps, dans chacune des compagnies, les négociations ont été menées séparément entre les pilotes, les PNC et les autres salariés. Soit, six tables de négociations, rien que pour les deux compagnies "mères". Alors que des évolutions s'imposent en urgence, si on veut voir l'entreprise redécoller, le blocage des syndicats PNT AF entraine en cascade, celui des syndicats PNC et PS d'AF qui attendent que les pilotes viennent à bout de leurs engagements du plan Transform, avant d'entamer de nouvelles négociations. Du côté de KLM, des pré-accords sont intervenus avec des syndicats PS et PNC, sous condition que les négociations aboutissent dans les trois populations pilotes, PNC et personnels au sol. Ce qui n'empêche pas nos collègues néerlandais, confrontés eux aussi à de nouveaux efforts, de conserver un œil sur ce qui se passe du côté d'AF. On les imagine mal consentir à un compromis, si rien ne se passe à Air France parce que des syndicats PNT sont figés.

Ceci se déroule sur fond de contestation de pouvoirs publics qui affaiblissent le transport aérien français. Le rapport du député Le Roux en fait la démonstration et préconise des mesures que les syndicats veulent voir mises en œuvre par le gouvernement. Aux Pays-Bas, l'idée d'un plan d'urgence nationale est avancée.

Mais attention à ce que ces points de blocage ou ces préalables, des uns ou des autres, n'aboutissent pas à une paralysie. Nos compagnies pourraient alors avoir recours à un "plan B", qui, faute d'amélioration générale de notre compétitivité, ferait porter la peine sur quelques uns, à savoir ceux dont l'activité ne serait plus nécessaire (pilotes, PNC et PS) après la fermeture de lignes trop couteuses. Les états-majors des syndicats savent cela. Autant à Air France qu'à KLM. Il est important que les négociations ne s'enlisent pas, dans la torpeur estivale.

> Meilleures compagnies du monde : le spectaculaire bond d’Air France

(source BFM Business) 18 juin - La compagnie nationale passe de la 25e à la 15e place. C’est la plus forte progression enregistrée en 2015 (...).

Voilà qui redonne (un peu) le moral au PDG d’Air France. (...) Frédéric Gagey peut expliquer au personnel que les efforts qu’ils ont consentis portent leurs fruits.

La perception de la qualité de service qu’ont les passagers -toutes nationalités confondues- a fait un bond spectaculaire en 2015. Selon le classement Skytrax des meilleures compagnies aériennes du monde qui s’est imposé comme la référence pour le secteur, Air France passe de la 25e à la 15e place. Un exploit qui fait suite à une remontée tout aussi spectaculaire si on remonte dans le temps. En 2011, dans ce même classement qui s’appuie sur les opinions de dizaines de millions de passagers dans le monde, Air France figurait 55e rang ! (...)

"C’est un bel encouragement pour tous les salariés du groupe à poursuivre le but que nous nous sommes tous fixé : atteindre le meilleur niveau mondial" s'est félicité le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac lors de la remise des trophées. Air France s'est vu remettre le prix de la meilleure restauration au monde offerte dans un salon de première classe. Le groupe a investi plusieurs centaines de millions d'euros dans la modernisation de ses cabines d'avions, en particulier dans sa flotte de Boeing 777.

KLM n'est par ailleurs pas en reste. La petite sœur néerlandaise d'Air France passe du 32e au 28e rang mondial alors que la principale rivale européenne du groupe, Lufthansa, rétrograde de deux places, passant du 10 au 12e rang mondial (...).

Le classement mondial reste néanmoins plus que jamais dominé par les compagnies asiatiques et, notamment, celles du Golfe. Qatar Airways est considéré par les passagers comme la meilleure compagnie au monde devant Singapore Airlines et Cathay Pacific. Et le meilleur aéroport de la planète reste celui de Singapour.

Mon commentaire : Notons que Lufthansa (12ème) reste devant AF (15ème) avec un beau tir groupé du groupe allemand : Austrian est 13ème et Swiss 14ème. Mais notre compagnie dépasse désormais British Airways (20ème). Il reste du chemin à parcourir pour approcher les meilleures. Si Air France et de KLM, sont mieux classées en qualité, ce gain ne va pas de paire avec une amélioration équivalente des résultats économiques.

Quant à l'aéroport de CDG, il remonte de la 95ème à la 48ème place mondiale, position qu'il occupait déjà il y a quelques années. Il efface donc ce "laisser aller" qui lui valait une si mauvaise réputation.

> Nice baisse ses taxes aéroportuaires, Hop Air France applaudit

(source deplacements pros) 16 juin - Le fait est assez rare pour être souligné : l’aéroport de Nice a décidé une baisse des redevances aéroportuaires dès l'Hiver 2016/2017 et le gel de ces nouveaux tarifs pour les neuf années suivantes.

Une position que tient à saluer le groupe Air France, et plus particulièrement le patron de HOP, Lionel Guérin qui a précisé que "Cette initiative s'inscrit parfaitement dans la démarche de Hop! Air France, concernant la réduction des coûts sur l'ensemble de son exploitation". Des propos complétés par ceux de Patrick Alexandre, Directeur Général Commercial, Ventes et Alliances d'Air France-KLM qui "salue une initiative qui renforce la volonté d'Air France-KLM, de développer sa présence et d'accroitre le trafic vers la région, en particulier depuis l'international".

Mon commentaire : Le transport aérien est une activité en croissance. Elle connait des gains de productivité réguliers qui ont permis une diminution du prix des billets, vendus en plus grand nombre. Il est ainsi logique que les différents intervenants de la "chaine de valeur du transport aérien" (constructeurs d'avions, systèmes de réservation, aéroports, compagnies aériennes etc.) participent équitablement à l'amélioration des couts de production.

Or, les aéroports sont la plupart du temps dans une situation de monopole; ils taxent et facturent des prestations comme s'ils étaient déconnectés des réalités. Il faut ainsi saluer cette initiative des gestionnaires de l'aéroport de Nice qui accompagne, par sa décision, ses compagnies clientes. Récemment, Amsterdam Schipol, conscient des mêmes réalités et des difficultés supportées par KLM, a décidé une baisse de 7% de ses redevances.

J'espère qu'Aéroports de Paris évoluera dans le même sens, au lieu de rêver encore d'accroitre ses tarifs. J'en ai une nouvelle fois fait la remarque à l'un de nos administrateurs, qui est aussi administrateur chez Aéroports de Paris.

> Air France-KLM champion de la maintenance

(source france 2) 18 juin - Peu connue du grand public, Air France-KLM est le numéro 2 mondial de la maintenance aéronautique. La division Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M) vient ainsi d'engranger le temps du salon aéronautique du Bourget pour 800 millions de dollars de commandes (soit un peu plus de 700 millions d’euros) !

Mon commentaire : Ces contrats ont été signés avec Vietnam Airlines, Air China Cargo, TNT Airways, Royal Jordanian et Gulf Air. Notre secteur de la maintenance aux compagnies tierces à un portefeuille de contrats enviable. Mais là aussi, la concurrence s'intensifie et les marges bénéficiaires sont sous pression.

> Thales : lance une nouvelle application de vol Electronic Flight Bag avec Air France comme premier client

(source zonebourse) 20 juin - Ce produit (...) sera défini en étroite collaboration avec des spécialistes des technologies de l'information, des pilotes d'Air France et de nombreuses autres compagnies aériennes afin de prendre en compte les besoins opérationnels réels des équipages. Air France annonce son intention de coopérer avec Thales pour le développement d'une nouvelle application de vol Electronic Flight Bag (EFB) avec pour objectif d'équiper à terme l'ensemble de sa flotte. D'autres compagnies du groupe Air France-KLM ont également exprimé leur intérêt à l'égard de la solution TopWings de Thales.

Déjà à la pointe de l'innovation dans la mise en œuvre de solutions EFB, Air France participera à la spécification de cette suite logicielle.

Le système fera l'objet d'une démarche d'innovation conjointe entre Thales et Air France. Il assurera aux pilotes un accès entièrement numérisé aux informations nécessaires aux divers aspects de leurs missions et de leurs déplacements, du départ de leur domicile, jusqu'à leur retour. Les améliorations apportées au niveau opérationnel se traduiront également pour les compagnies aériennes par des gains d'efficacité et des économies substantielles.

Le nouveau logiciel intègrera une large gamme de fonctions telles que e-Documentation, e-Briefing, e-Logbook ou e-Weather dans une solution dotée d'une interface graphique intuitive conçue par des spécialistes des facteurs humains. Grâce aux fonctions de connectivité du système, les pilotes auront accès à des informations en temps réel pour une meilleure appréciation de la situation globale.

Le nouveau logiciel permettra au pilote de planifier en détail ses missions, apportant une aide précieuse lors des tâches administratives qu'il s'agisse des contrôles médicaux, du renouvèlement de son passeport, des alertes concernant ses formations ou de son maintien en compétence sur chaque type d'avion. Le système TopWings de nouvelle génération devient un véritable « assistant numérique » dédié aux pilotes.

« Cette suite applicative de nouvelle génération constituera une avancée majeure vers la transformation digitale de nos opérations de vol », explique Sébastien Veigneau, pilote et responsable de la transformation digitale chez Air France. « Elle permettra de regrouper toutes les données dont nous avons besoin pour nos missions, apportant une meilleure connaissance de la situation globale, ce qui améliorera la sécurité des vols et l'efficacité opérationnelle. Nous disposerons enfin d'une solution conçue par des pilotes pour les pilotes. » 

> Salon du Bourget : comment achète-t-on un avion de ligne ?

(source le point) 22 juin - Les contrats peuvent atteindre des milliards de dollars. Autant ne pas se tromper, bien négocier et être vigilant lors de la livraison.

 Au Salon du Bourget, si constructeurs et compagnies aériennes se rencontrent, aucune transaction ne s’y conclut réellement. Seules des annonces de contrat, ou même de promesses d’achat, sont effectuées. (...) Les signatures devant les médias ne sont que des effets d’annonce, fruits de négociations durant souvent plusieurs mois. Dans les grandes compagnies aériennes, un service « flotte d’avions » travaille à plein temps sur ces dossiers aux aspects techniques, commerciaux et financiers.

Quel avion acheter ? Le choix est essentiellement binaire : Airbus ou Boeing pour les plus de cent sièges. Sinon, les appareils plus petits sont proposés par le canadien Bombardier, le brésilien Embraer, le russe Sukhoï et le franco-italien ATR. Les programmes d’avions chinois ont du retard et peinent à s’occidentaliser pour accéder au marché mondial.

Prévisions de trafic

Un dirigeant de compagnie doit d’abord évaluer le nombre d’appareils qui lui sont nécessaires à un horizon de deux à cinq ans, une durée fréquente pendant laquelle s’étalent les livraisons. Ses prévisionnistes économiques l’y aident, mais c’est souvent regarder dans une boule de cristal. Ainsi, les crises géopolitiques ont fermé des marchés autour de la Méditerranée. En même temps, une imprévisible suppression de visa peut donner accès à de nouvelles destinations. Tablons sur dix appareils commandés, en sachant que neuf seront réellement disponibles chaque jour au fil des révisions programmées et des imprévus. Nombre de sièges, autonomie, consommation, coûts de maintenance sont quelques-uns des critères incontournables lors du choix.

Transavia joue l’alternance avec Boeing

Airbus ou Boeing ? La question ne se pose pas toujours. Boeing n’a pas d’avion de la capacité de 500 à 600 sièges offerte par l’A380. De même, on ne trouve pas chez Airbus une bête de somme comme le B777-300ER transportant près de 400 passagers et plus de 20 tonnes de fret. Pour Transavia France, la filiale low cost du groupe Air France-KLM, le dilemme existait en 2007 entre le Boeing 737 et l’Airbus A320, à performances comparables. « La branche néerlandaise qui chapeautait le démarrage de la filiale française était déjà équipée depuis 1966 de B737. Continuer avec ce modèle était logique, même si la flotte d’Air France est équipée d’A320 », explique Antoine Pussiau, PDG de Transavia. Pour une compagnie, il est souhaitable aussi de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier et de faire jouer la concurrence

Le prix d’achat brut du ou des appareils n'est pas le seul enjeu lors de la négociation avec le constructeur. La mise en ligne d'un nouvel avion nécessite de former une génération de pilotes (au moins six équipages par appareil) et de nombreux techniciens. Il faut s’y prendre au moins six mois à l’avance (...). Un accord avec les syndicats de pilotes peut être nécessaire, comme c’est le cas actuellement pour une importante commande de Delta en attente chez Boeing et Embraer. Pour le développement de Transavia, la négociation a été douloureuse et s’est traduite par quinze jours de grève en septembre à Air France. Pourtant, 200 pilotes d’Air France se sont ensuite présentés pour seulement 70 postes à Transavia.

Louer ou acheter

Quand une compagnie aérienne met en ligne un nouvel appareil, elle n’en est pas toujours propriétaire. Trois modes principaux de financement correspondent à la plupart des situations. La propriété classique dans une compagnie comme Air France ou Emirates concerne un gros tiers de la flotte (...).

Deuxième solution, le crédit-bail ou leasing financier permet de payer seulement des loyers, puis de racheter l’avion à la banque en fin de contrat. Enfin, le leasing opérationnel, proposé par de nombreux spécialistes (Air Lease, ILFC, AerCap, Gecas, etc.) détenant un peu moins de la moitié de la flotte mondiale d’avions, offre une grande souplesse. Des périodes courtes de location (sept ans) permettent d’accroître ou de réduire une flotte au gré de la conjoncture. Un Boeing 737 se loue ainsi un peu moins de 500 000 dollars par mois et coûte à l’achat 93,3 millions de dollars (tarif catalogue, non négocié). Chez Transavia, on louait jusqu’alors, mais une commande de 17 avions a été passée récemment pour des livraisons entre 2016 et 2018.

La situation financière, comptable et fiscale de l'entreprise peut l’inciter à diversifier ses sources de financement. D’autres formules sont possibles comme le lease back : la compagnie a pu bénéficier d’un prix intéressant chez l’avionneur, par exemple, dans le cas d’une commande globale, revend l’avion à un loueur le jour même de la livraison et assumera des loyers aux tarifs négociés. Dans tous les cas, le constructeur, lui, est payé comptant lors de la livraison de l’avion (...).

Mon commentaire : Ces dernières années, notre groupe a accru son recours au lease back, afin de protéger ses liquidités mises à mal par la crise et son manque de compétitivité. Remarquons que les commandes d'avion n'entrainent pas le paiement de ceux-ci au moment de la commande. Des salariés s'étonnaient parfois qu'Air France soit en difficulté financière alors qu'elle commandait pour "des milliards d'euros" d'avions.

La presse boursière

> Air France-KLM : Oddo reste à 'neutre'

(source cerclefinance) 16 juin - Oddo a réitéré son conseil 'neutre' assorti d'un objectif de cours de 8,6 euros sur Air France-KLM, au lendemain de l'annonce de la mise en place de mesures d'économies immédiates pour 80 millions d'euros, d'une nouvelle revue des capex, de la volonté du groupe franco-néerlandais d'accélérer les négociations dans le cadre du plan 'Perform' d'ici fin septembre et d'une procédure juridique à l'encontre du syndicat des pilotes.

Air France-KLM a notamment décidé la fermeture à l'hiver 2015 de plusieurs lignes déficitaires (Stavanger, Vérone, Vigo, Kuala Lumpur), et des réductions de fréquences ou de modules sur d'autres lignes fortement affectées (Japon, Brésil, Russie). Constatant l'absence de progrès suite à l'accord signé par le SNPL AF Alpa dans le cadre du plan 'Transform 2015', la direction a en outre décidé d'engager une procédure juridique en référé à l'encontre de ce syndicat afin d'obtenir la mise en œuvre de ces dernières mesures'.

Un passage en force que le broker juge très risqué, estimant qu'il est 'difficile de demander de nouvelles concessions' dans le cadre du plan 'Perform'. Et de poursuivre : 'si les pilotes rechignent à participer à 'Perform', l'engagement des autres catégories de personnels ne sera pas à la hauteur des attentes.

' Oddo s'attend à une importante volatilité du titre au cours des prochaines séances.

Fin de la Revue de Presse

| Vous pouvez obtenir la plus large information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,305 € en clôture lundi 22 juin.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 7,57 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 63 $. Ce prix soulage les comptes d'Air France-KLM, mais des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture limitent les pleins effets de la baisse amorcée en 2014.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

D'autres infos sur mon site web navigaction.com

Si vous appréciez cette revue de presse, faites la circuler.

Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir directement en m'envoyant un message à chmagne@navigaction.com

| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet

N'imprimez ce document qu'en cas de nécessité. Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Vous recevez cette revue de presse pour l'une ou plusieurs des raisons suivantes : Vous vous y êtes inscrit - Nous avons été en contact - Vous m'avez confié des pouvoirs lors d'une assemblée générale - Un syndicat d'AF ou un de vos collègues m'a communiqué votre nom.

Si vous ne voulez plus recevoir cette lettre/revue de presse, cliquez ici et précisez votre demande : désabonnement.

Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse, merci de me l'indiquer.

Pour me joindre : message pour Christian Magne. 10143 personnes reçoivent cette revue de presse en direct