Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
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N°503, 13 juillet 2015 Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici La Revue de Presse du lundi... > Air France, le SNPL sommé par son conseil de solder Transform 2015 (source la tribune) 10 juillet - Le conseil du syndicat national des pilotes de ligne a mandaté son bureau pour négocier avec la direction les mesures que n'avaient pas réalisées les pilotes (contrairement aux autres catégories de personnel) lors du plan d'économies Transfom 2015. Un préalable nécessaire pour passer à l'étape d'après : la négociation des mesures de productivité du nouveau plan d'économies Perform d'ici à septembre. Le conseil a également poussé le bureau du SNPL à signer un accord sur les bases province. Le juge des référés s'est déclaré incompétent vendredi pour demander au syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) d'Air France de finir la copie du plan d'économies Transform 2015 qui s'est achevé le 31décembre dernier. Mais pas le conseil du syndicat majoritaire des pilotes de ligne d'Air France. Réuni ce jeudi, il a mandaté le bureau du SNPL de solder le plan Transform, réalisé à hauteur de 67% seulement par les pilotes alors que le personnel au sol et les personnels navigants commerciaux (PNC) ont mis en place l'ensemble des mesures (ou presque pour les PNC) permettant d'améliorer de 20% leur performance économique. De fait, pour que ces deux catégories de personnel s'engagent sur de nouveaux efforts, Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, exige que les pilotes finissent le plan précédent. Vote à l'unanimité du conseil Alors que le bureau du SNPL a toujours refusé de solder Transform, le conseil l'a poussé (...) à négocier avec la direction. Ceci quelques heures après l'avoir déjà mandaté (contre son avis) pour signer l'accord collectif sur les bases de province présenté par la direction (il y a eu 22 voix pour, 20 contre, une abstention). "Le bureau a rencontré le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, et a soumis au conseil, qui est souverain, de nouvelles bases de négociation issus de cette réunion avec la direction. Il n'y a pas de révolution de palais", explique un porte-parole du SNPL. La pression est même forte sur le bureau pour qu'un accord sur Transform soit trouvé avant la tenue du conseil d'administration d'Air France-KLM le 23 juillet, lequel est censé non seulement valider les résultats semestriels du groupe qui seront présentés le lendemain, mais aussi un éventuel plan B de réduction de voilure en cas d'échec des négociations. Si un accord était trouvé sur Transform, les deux parties pourraient entamer les négociations sur Perform. Et entraîner les autres catégories de personnel à faire de même, sachant que les PNC restent campés sur leur accord d'entreprise qui s'achève à l'automne 2016. Le temps est compté. La direction entend présenter des mesures d'économies fin septembre. Celles-ci s'annoncent lourdes, en particulier pour le personnel au sol. KLM a bouclé ses négociations sociales Côté KLM, l'affaire est quasiment bouclée. La direction a signé ce mercredi un accord de productivité avec le syndicat de pilotes VNV, lequel sera soumis à l'ensemble des pilotes. En cas de vote favorable, les syndicats des autres catégories professionnelles signeront également. Ils avaient déjà trouvé un accord mais attendaient la signature des pilotes pour parapher le texte. Au final, Air France-KLM vise avec le Plan Transform une baisse des coûts unitaires de 1,5 % par an au cours des deux prochaines années. Cependant, certains en interne estiment que le Plan Perfom ne sera pas suffisant. Présenté en septembre 2014 (et donc élaboré avant), il ne pouvait tenir compte de la baisse de la recette unitaire depuis quasiment un an. Quoi qu'il en soit, les syndicats demandent à l'État de mettre en place un environnement favorable au transport aérien français. «Les salariés n' accepteront pas de faire des efforts si ces derniers doivent être annihilés par une hausse des redevances d'Aéroports de Paris », explique un syndicaliste. Justement, ce jeudi, s'est tenue une réunion de travail entre Matignon, Bercy et le secrétariat d'État aux Transports sur l'arbitrage à définir concernant le niveau de redevances d'ADP du prochain contrat de régulation économique (CRE) 2016-2020. Là aussi, l'arbitrage doit être rendu avant fin juillet Mon commentaire : Chacun, État ou catégorie de personnel, devrait agir dans l'intérêt de l'entreprise fragilisée. C'est ainsi qu'on prend les meilleures décisions au chevet d'un malade. C'est ainsi qu'on s'attend à voir agir les uns et les autres vis à vis d'Air France. > Air France-KLM : trafic passagers en progression de 1,5% en juin (source zonebourse) 8 juillet - Air France-KLM (...) fait état d'une progression de 1,5% de son trafic passagers au mois de juin, aidé notamment en cela par la bonne tenue de sa filiale à bas coûts Transavia dont le trafic s'est particulièrement apprécié (+7,6% à 1,1 million de passagers). Dans le détail, la compagnie franco-néerlandaise précise avoir transporté 8,2 millions de passagers le mois dernier, soit 0,2% de plus qu'en juin 2014, avec des capacités en hausse de 0,9% en un coefficient d'occupation de 87,0% (+0,5 point). En outre, Air France-KLM se félicite de la poursuite du développement rapide de Transavia en France avec notamment des capacités en hausse de 21% couplés au maintien d'un coefficient d'occupation élevé. Le trafic long-courrier des deux entités Air France et KLM a également cru de +1,9%, portés notamment par l'Amérique du Sud (+6,8%) et dans une moindre mesure par l'Amérique du Nord (+1,8%) ou encore la zone Caraïbes/Océan indien (+1,1%). La progression est, en revanche, moindre vers la zone Afrique-Moyen Orient où le trafic passagers s'apprécie seulement de 0,2%, mais avec des capacités en retrait de 0,7%. De son côté, le trafic passagers "réseaux", qui inclut Air France, KLM et Hop!, a progressé de 0,9%. Enfin, l'activité cargo accuse pour sa part une baisse de trafic de 6,6%, avec des capacités en repli de 5,2% et un coefficient de remplissage de 59,9% (-0,9 point). Mon commentaire : Transavia montre une belle croissance. Mais on sait que sa taille reste très modeste par rapport aux autres compagnies court et moyen courrier. Un chiffre qui montre cependant son potentiel de développement. Quel dommage qu'il soit limité aux vols au départ de la France et des Pays Bas. > Air France, repos et heures de vol (source pnc contact) 8 juillet - L’accent PNC a publié un benchmark reprenant les jours de repos et le nombre d’heures de vol par an pour les hôtesses de l’air et stewards de différentes compagnies aériennes mondiales. En ce qui concerne le nombre de jours non travaillés par mois Air France affiche une moyenne de 15 jours de repos et se situe en 3eme place derrière Air Canada et Delta Airlines, premier ex-aequo avec 16.5 jours par mois, et KLM en deuxième place avec 15.5 jours par mois. La moyenne pour les compagnies aériennes présentes dans ce benchmark se situe un peu en dessous de 15 jours par mois. On trouve parmi ceux qui travaillent le plus les navigants de Virgin avec 13 jours de repos par mois et ceux de la Lufthansa entre autres. Le benchmark fait également le point sur le nombre d’heures de vol par an. Chez Air Canada on vole entre 850 et 900 heures par an, chez Delta c’est environ 800 heures et chez Virgin 785 heures. Les navigants commerciaux de chez KLM volent 594 heures par an quand ceux d’Air France sont à 614 heures (...). > Hop! Brit Air : Opération escargot des salariés (source Le Télégramme) 10 juillet - Ils craignent « le démantèlement » de Hop ! Brit Air avec la disparition de deux services à Morlaix, dans le Finistère, (le centre de coordination opérationnelle et le centre de maintenance en ligne). Hier matin, à bord d'une centaine de véhicules, près de 250 salariés morlaisiens ont pris la direction de l'aéroport de Brest Bretagne, dans le but d'aller à la rencontre du Premier ministre, Manuel Valls. Après une opération escargot bon enfant - les manifestants prenant soin de rouler sur une seule file - ils sont arrivés à proximité de l'aéroport vers 10 h 30. (...) les grévistes ont procédé à une distribution de tracts rappelant leurs craintes. « Le 16 juillet, HOP ! va nous annoncer son plan de fusion des trois compagnies régionales du groupe, alors qu'il y a deux mois, son directeur nous avait juré le contraire », commente Bernard Lachivel, représentant de la CFE-CGC, l'une des quatre organisations syndicales à l'origine du mouvement (avec la CFDT, la CGT et l'Unsa). « Cette fusion va passer par la suppression de 200 emplois dans ces trois compagnies : Airlinair, Régional et Brit Air. Pour nous, cette dernière va payer la plus lourde contribution avec le départ de 100 à 150 postes » (...). « Avec la disparition de ces emplois locaux, le pays de Morlaix va être gravement impacté », déplore Valérie Scattolin, de l'Unsa, qui se réjouissait par ailleurs de la très forte mobilisation d'hier. « Malgré les vacances, nous avons réussi à mobiliser. Près de 90 % du personnel est en grève ». Avant de reprendre la direction de Morlaix, en tout début d'après-midi, une délégation a pu rencontrer, durant quelques minutes, deux représentants du cabinet de Manuel Valls, en déplacement à Ouessant (lire en page 9), ainsi qu'un autre du ministère des Transports (...). Mon commentaire : Sur le court moyen-courrier, le consommateur a gouté au "bas tarif", il n'en démordra plus. Le pouvoir politique l'encourage au travers de subventions ou mesures diverses, en faveur des compagnies à bas couts. Le court moyen-courrier d'AF et de ses compagnies régionales sont conduits de ce fait à des restructurations. Le pouvoir politique a t-il pesé toutes les conséquences de sa politique, dont les pertes d'emploi en Bretagne ? > Air France : 24 h de retard pour le vol Kuala Lumpur-Paris à cause d'une sortie surf (source tourmag) 12 juillet - (...) Les circonstances qui peuvent pousser une compagnie aérienne à annuler ou repousser le départ de l'un de ses vols sont très nombreuses. Mauvaises conditions météorologiques, grève du personnel ou des contrôleurs aériens, problèmes techniques, risque d'attentat... Les causes ne manquent pas. Pourtant, c'est une tout autre raison, beaucoup plus originale, qui a conduit Air France à modifier l'horaire du décollage de sa liaison AF241 entre Kuala Lumpur (Malaisie) et Paris-Charles de Gaulle, vendredi 10 juillet 2015. L'avion devait quitter la capitale malaisienne à 23h15 ce soir-là pour atterrir en France le lendemain à 06h10. Mais la compagnie aérienne a finalement repoussé son départ de 24 heures, au lendemain, samedi 11 juillet 2015, à 23h15. "Le vol a été reporté de 24 heures en raison de l'indisponibilité de certains membres d'équipage", explique un porte-parole d'Air France. Il doit être assuré en Boeing B777-200 avec 3 pilotes et 12 membres d'équipage. Selon nos informations, plusieurs membres d'équipage qui devaient opérer sur ce vol ont profité de leur escale à Kuala Lumpur pour sauter dans un avion direction Bali (Indonésie) pour aller surfer. Ils pensaient rester sur l'île paradisiaque pendant quelques heures avant de rentrer ce vendredi à Kuala Lumpur pour reprendre leur service. Sauf qu'entre temps, le volcan du Mont Raung, situé sur l'île de Java, est entré en éruption. Ce qui a entraîné la paralysie du trafic aérien en Indonésie et provoqué l'annulation de très nombreux vols. Dont celui sur lequel les membres d'équipage d'Air France comptaient embarquer pour rentrer en Malaisie à l'heure. "Ils sont bloqués à l'aéroport de Denpasar", reconnaît le porte-parole d'Air France. Il ne confirme, en revanche, pas qu'ils y étaient bien partis pour faire du surf. Mais, en tout état de cause, "c'était sur leur temps de repos. Ils peuvent en profiter comme ils le souhaitent", assure-t-il. Pas sûr que les 293 passagers prévus sur le vol AF241 apprécient cette petite escapade sportive qui leur coûte un retard d'au moins 24 heures... Parmi eux, il y a beaucoup d'expatriés malaisiens en France. Ceux-ci ont donc pu être hébergés par leur famille sur place. Air France s'occupe de loger les autres. Des dédommagements et des indemnisations sont également "à l'étude" du côté du service commercial. Un autre équipage de la compagnie s'est porté volontaire pour réduire son temps de repos et remplacer les membres d'équipage indisponibles, précise le porte-parole. Mon commentaire : Beaucoup s'étonneront ou s'indigneront de cet incident. Il suscitera des questions : Les règles en vigueur dans l'entreprise ont-elles été respectées ? Si oui (comme le laisse entendre le porte-parole de l'entreprise), ces règles sont-elles appropriées ? Des membres d'équipage de réserve sont prévus au départ des rotations. Pour des raisons évidentes de cout, il est impossible d'en prévoir en escale en cours de rotation. Doit-on alors considérer que la liberté de "vaquer à ses occupations personnelles" (selon les termes généraux du droit du travail en France) peut être la même en escale, qu'à sa base de rattachement ? Une entreprise, comme une compagnie aérienne par exemple, est le point de convergence entre les intérêts de trois parties principales : les salariés (sans eux, l'entreprise ne peut exister), les actionnaires (ils participent au financement de l'entreprise) et les clients. Il est indispensable de trouver le point d'équilibre entre les intérêts de ces parties prenantes. Le jeu de la concurrence permet au client d'exprimer son niveau de satisfaction. Un client mécontent choisira momentanément ou durablement une autre compagnie que celle qui lui a créé des problèmes, pour ses prochains voyages. > SOS bagages à Roissy (source le parisien) 13 juillet - C'est un immense système, dont les vacanciers ne soupçonnent pas l'existence, au sous-sol du terminal 2E de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Sur quatre niveaux, dans un volume qui suffirait à contenir la cathédrale Notre-Dame de Paris, s'enchevêtrent des réseaux de convoyage, des aiguillages et d'innombrables jetées qui permettent d'acheminer les valises des voyageurs en partance ou en correspondance. Ce gigantesque trieur à bagages est brièvement tombé en panne samedi et des voyageurs en ont fait les frais : 4 000 valises environ sont restées clouées au sol, tandis que les passagers prenaient leur avion. Sans trieur, il était impossible de transporter leurs bagages jusqu'aux soutes des avions, mais aussi et surtout de pratiquer les contrôles de sécurité, en principe assurés par les scanners du trieur. Le problème est désormais résolu. Dimanche matin, 90 % des bagages avaient déjà été acheminés jusqu'à leurs propriétaires, des touristes pour la plupart partis vers les États-Unis, l'Asie et le reste de l'Europe. Les dernières valises devaient arriver à bon port avant la fin du weekend. La panne a immobilisé un système plutôt récent, puisque mis en service en 2008. Elle a duré deux heures, de 10 h 30 à 12 h 30. Elle est due à un problème mécanique, précise-t-on du côté d'Aéroports de Paris (ADP), le gestionnaire de l'infrastructure. « Ce genre de problème est extrêmement rare et a été rapidement résolu », souligne Catherine Dufournet, directrice des terminaux 2E, 2F et 2G. Cela valait mieux, en ce weekend de grands départs : durant la seule journée de samedi, l'aéroport Charles-de-Gaulle a vu défiler un total de près de 125 000 bagages. ADP, qui présente ses excuses aux passagers, les invite à se rapprocher de leur compagnie aérienne, en vue d'un éventuel dédommagement. Mon commentaire : Lors d'un prochain comité d'Audit, je demanderai un point précis sur le cout de cet incident et la nature du contrat qui nous lie à ADP. > Lufthansa : trafic passagers en hausse de 2,6% en juin (source zonebourse) 9 juillet - Lufthansa Group a fait état (...) d'une hausse de 2,6% de son trafic passagers au mois de juin, une progression qui inclut les périmètres de Lufthansa, Germanwings, Swiss, Austrian Airlines et de Lufthansa Cargo. La vigueur de l'activité Asie/Pacifique (+9,9%) a plus que compensé la faiblesse du trafic à destination et vers le Moyen Orient (-2,2%). Au total, le coefficient d'occupation de la compagnie aérienne allemande, l'une des principaux outils de rentabilité du secteur, a progressé de 0,9 point à 83% le mois dernier. Dans le domaine du cargo, l'activité a reculé de 0,8% à 136.000 tonnes transportées. Mon commentaire : En Passagers Kilomètres Transportés, en juin, l'activité de groupe allemand a progressé de 4,3%, à rapprocher des 6,7% d'IAG et du petit 1,5% d'AF-KLM. > IAG s'offre Aer Lingus et passe devant Air France-KLM (source le figaro) 10 juillet - Propriétaire de British Airways, Iberia et Vueling, le transporteur aérien le plus profitable du continent devient numéro deux derrière Lufthansa. Air France-KLM tente de renouer avec la croissance, Lufthansa voit ses profits rétrécir... Pendant ce temps, leur concurrent IAG, né il y a trois ans de la fusion entre British Airways, Iberia et la low-cost Vueling, leur taille des croupières. Son PDG, l'Irlandais Willie Walsh, a remporté vendredi une nouvelle victoire : le conseil d'administration de Ryanair a enfin accepté de lui céder ses 29,7 % du capital de l'irlandaise Aer Lingus. Cela lui permet de boucler une acquisition amorcée en début d'année. IAG devra débourser 1,4 milliard d'euros pour ajouter la compagnie à son portefeuille de marques. Et devenir le deuxième groupe européen de transport aérien derrière Lufthansa, mais devant Air France-KLM. En quelques années, IAG a réussi ce que tous ses concurrents rêvaient d'accomplir : tisser une major européenne profitable en consolidant un marché très atomisé. Il aura fallu trancher dans le vif, restructurer, licencier… pour parvenir l'an dernier à un bénéfice avant impôt d'un milliard d'euros. Par comparaison, Air France-KLM a enregistré une perte de près de 200 millions d'euros en 2014 et le groupe Lufthansa, un bénéfice net de seulement 252 millions d'euros. Le chantier aura mis à l'épreuve la branche espagnole du groupe. Ainsi, après la fusion avec Iberia, les dirigeants ont décidé de supprimer un quart des emplois. Iberia repassera dans le vert l'an prochain, après six années de pertes. Vueling, la low-cost basée à Barcelone, dont IAG a racheté la totalité du capital en 2013, est une pépite à laquelle il a fallu laisser son autonomie. L'année précédente, IAG avait mis la main sur British Midlands (BMI) vendu par Lufthansa. Cette fois, la ténacité d'IAG à s'emparer d'Aer Lingus peut surprendre. Il a en effet fallu convaincre les dirigeants de la compagnie irlandaise, l'État irlandais qui détenait 25 % du capital et surtout Ryanair, dont les dirigeants étaient convaincus qu'ils pourraient ajouter ce trèfle - le logo d'Aer Lingus - à leur bouquet. Mais ces derniers ont compris que ni l'État irlandais, ni la Commission européenne n'accepteraient d'offrir à Ryanair un monopole à l'aéroport de Dublin. «Nous pensons que l'offre d'IAG pour Aer Lingus est raisonnable dans le marché actuel et nous avons l'intention de l'accepter, dans le meilleur intérêt des actionnaires de Ryanair», assure O'Leary, le patron de Ryanair, ajoutant qu'il allait même réaliser un petit bénéfice sur son investissement réalisé au cours des neuf dernières années. Cette opération, qui doit être approuvée par la Commission européenne, ne fait pas que des heureux. Richard Branson, le patron de Virgin Atlantic, s'est exclamé «no way Willie!» (pas question, Willie!) dans la presse, affirmant que ce projet était mauvais pour la concurrence et pour les consommateurs. Branson a bien compris l'intérêt stratégique d'Aer Lingus pour IAG. Non seulement la compagnie au trèfle possède de nombreux créneaux horaires à l'aéroport d'Heathrow, une denrée rare et précieuse, mais surtout Aer Lingus, compagnie rentable, ajoutera ses liaisons transatlantiques à celles de British Airways et d'Iberia. Ces lignes, considérées comme des mines d'or par les alliances européennes, vont faire d'IAG l'un des plus gros acteurs sur ce marché. Ex-dirigeant d'Aer Lingus et ancien pilote de ligne de la compagnie irlandaise où il a fait ses débuts, Willie Walsh a promis au gouvernement irlandais que ce rachat serait créateur d'emplois. La marque sera maintenue et les liaisons actuelles entre Londres et Shannon, Cork et Dublin devraient être conservées pendant une durée de cinq, voire sept ans. Ryanair ne ménagera pas ses efforts pour batailler contre Aer Lingus sur les lignes court et moyen-courriers. Une revanche. Mon commentaire : Pendant les années 2000, British Airways a traversé de nombreuses difficultés. Elle a alors abandonné beaucoup de parts de marché à ses rivales, parmi lesquelles Air France et KLM. Nos deux compagnies caracolaient en tête de l'Europe, et même du monde, en termes de chiffre d'affaires. Lufthansa a pris la tête du tiercé en agrégeant Swiss, puis Austrian. Quand la crise de 2008 est arrivée, BA a réagi avec la vigueur d'un condamné. Inventive dans sa ligne stratégique et implacable dans ses choix sociaux. Devenue le cœur d'IAG, elle est désormais le plus solide des trois groupes européens. > Ryanair…. encore et toujours… en croisade contre les grèves (source pagtour) 11 juillet - Voilà que notre cher Michaël O’Leary vient de lancer une pétition en ligne (Keep Europe’s Skies Open) pour recueillir le plus possible (objectif : minimum d’un million de signatures) pour faire pression sur les instances européennes afin d’interdire aux contrôleurs aériens de faire grève. Il est certain qu’une grève s’avère très emm…… pour le trafic aérien tant pour le business que pour les déplacements de loisirs. D’ailleurs, aux USA, ce type d’arrêt de travail n’est pas autorisé. Ryanair fait valoir que de la même manière la police et l’armée en Europe ne peuvent pas aller en grève ; alors pourquoi les contrôleurs aériens bénéficient de ce privilège ? Dans sa pétition en ligne, Mr O’Leary souligne que depuis 2009 par exemple les syndicats (...) des contrôleurs en France ont organisé 39 jours de grève et, ce faisant, provoqué la fermeture de l’espace aérien de l’Europe avec comme conséquence des annulations pour des millions de touristes et voyageurs européens. Rien que pour les derniers jours de la fermeture de l’espace aérien français en avril de cette année les compagnies aériennes ont été obligées d’annuler plus de 3 600 vols. (Chiffres français). > Delta Airlines renforce ses liens avec la compagnie brésilienne Gol (source AOF) 13 juillet - Delta Airlines a annoncé un renforcement de son alliance avec la compagnie aérienne brésilienne Gol Linhas Aereas Intelligentes, qui passera par l'acquisition de nouvelles actions. L'affaiblissement de l'économie brésilienne oblige de plus en plus de compagnies aériennes notamment, à renforcer leurs liens avec leurs partenaires étrangers. Ainsi, Azul Linhas Aéreas Brasileiras, troisième compagnie aérienne du Brésil en matière de transports de passagers a annoncé avoir cédé 5% de capital, pour 100 millions de dollars, à United Continental Holdings. Mon commentaire : La consolidation capitalistique se poursuit. Des compagnies américaines y participent activement. Dans les années 2000, Air France était à l'initiative. Aujourd'hui, notre compagnie est trop faible pour participer à ce processus. Si notre situation financière restait incertaine, nous pourrions passer du statut de prédateur à celui de proie... La presse boursière > Air France-KLM : Société Générale abaisse son objectif de cours (source AOF) 13 juillet - Selon une source de marché, Société Générale a abaissé son objectif de cours sur Air France-KLM à 8,5 euros, contre 9,5 euros précédemment, tout en maintenant sa recommandation Achat sur la valeur. Alors que la compagnie franco-néerlandaise publiera ses résultats trimestriels le 24 juillet, le broker estime que, sur le plan de la dynamique bénéficiaire, le deuxième trimestre sera le plus mauvais trimestre de l'année 2015. Selon SG, l'impact net des devises sera encore plus négatif qu'au premier trimestre (81 millions d'euros au premier trimestre et environ 100 millions attendus au T2). > Air France-KLM : UBS abaisse son objectif de cours (source l'express) 13 juillet - UBS a réitéré lundi son opinion 'neutre' sur Air France-KLM avec un objectif de cours ramené de 7,7 à 6,7 euros. Mon commentaire : Citigroup a également abaissé son cours cible sur Air France-KLM de 8 à 7 euros. Fin de la Revue de Presse
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Air France au
numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM
La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes descend à 7,23 €. Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 58 $. Ce prix soulage les comptes d'Air France-KLM, mais des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture limitent les pleins effets de la baisse amorcée en 2014. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
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| Christian Magne
Administrateur Air France-KLM représentant
les salariés actionnaires PS et PNC Suppléant François Robardet N'imprimez ce document qu'en cas de nécessité. Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Vous recevez cette revue de presse pour l'une ou plusieurs des raisons suivantes : Vous vous y êtes inscrit - Nous avons été en contact - Vous m'avez confié des pouvoirs lors d'une assemblée générale - Un syndicat d'AF ou un de vos collègues m'a communiqué votre nom.Si vous ne voulez plus recevoir cette lettre/revue de presse, cliquez ici et précisez votre demande : désabonnement. Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse, merci de me l'indiquer. Pour me joindre : message pour Christian Magne. 10223 personnes reçoivent cette revue de presse en direct |
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