Cliquez ici pour accéder à mon site navigaction.com Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°505, 27 juillet 2015   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici

La Revue de Presse du lundi...

> Air France-KLM : plan d'économies de 300 millions

(source le figaro) 24 juillet - Le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a annoncé une réduction de 300 millions d'euros des frais généraux du groupe franco-néerlandais, qui a publié vendredi une perte nette en hausse de 3% au premier semestre, malgré une progression de 2,4% de son chiffre d'affaires. Air France-KLM a lancé "un grand programme de réduction de ses frais généraux et administratifs", d'un montant de 300 millions d'euros sur un total d'environ 1,5 milliard d'euros, a indiqué M. de Juniac lors d'une présentation des résultats semestriels de son groupe.

Le chiffre d'affaires, proche de 12,3 milliards d'euros, a été favorisé par les effets de change, en particulier l'appréciation du dollar face à l'euro, qui a eu l'effet inverse sur la rentabilité (...). Ainsi, l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a diminué de 7,2% à 548 millions d'euros, alors qu'il aurait augmenté de 15,5% à change constant. De même, la perte d'exploitation s'est creusée de 12,1% à 232 millions d'euros, alors qu'elle aurait été réduite de moitié à change constant. Dans le détail, la mauvaise performance de l'activité cargo a effacé les gains réalisés dans le transport de passagers et la maintenance. En fin de compte, la perte nette part du groupe atteint 638 millions d'euros, contre 619 millions d'euros au premier semestre 2014.

"L'absence d'amélioration de nos résultats nous amène à prendre des mesures supplémentaires d'application immédiate", en plus des 1,8 milliard d'euros d'économies visées d'ici 2017 à travers le plan "Perform" (dont 1,1 milliard pour Air France), a expliqué M. de Juniac.

Outre les 300 millions d'euros de frais généraux, le programme de vols de la saison hiver (d'octobre à mars) a été revu à la baisse, avec une capacité globale qui ne sera augmentée que de 0,3% au lieu des 2,3% prévus initialement et même réduite sur le Japon (-14%), l'Afrique de l'Est (-6%) et le Brésil (-5%).

Du côté d'Air France, quatre fermetures de lignes déficitaires (Kuala Lumpur, Stavanger, Vérone, Vigo) avaient déjà été annoncées en juin et plus de 1.000 suppressions de postes ont été amorcées depuis le début de l'année, à travers un plan de départ volontaires et la fusion des trois compagnies régionales composant la filiale Hop!. Plusieurs avions vont par ailleurs sortir de la flotte d'ici fin 2016, dont un Airbus A340, cinq avions régionaux et neuf avions cargo. En outre, les premières livraisons du nouveau gros porteur A350 "ont été reportées début 2019" au lieu de 2018, a indiqué M. de Juniac.

Alors que les négociations sur le plan "Perform" ont abouti à la signature d'accords catégoriels chez KLM, les discussions se poursuivent côté français avec une échéance fixée à fin septembre. "Nous faisons tout pour que ces négociations aboutissent et soient un succès", a affirmé M. de Juniac, ajoutant que dans le cas contraire "nous serions amenés à prendre des mesures sévères de réduction de notre réseau long-courrier".

Mon commentaire : Le conseil d'administration de jeudi, précédé du comité d'audit, auxquels j'ai assisté, a examiné avec une grande attention ces résultats et les perspectives pour la fin de l'année. Air France-KLM reste dans une situation difficile, alors que le transport aérien connait en 2015 un développement inégalé. Nos handicaps n'ont donc pas été suffisamment réduits par la mise en œuvre de Transform 2015. C'est pourquoi le plan Perform prend le relai de nouvelles mesures visant à retrouver l'équilibre.

Les discussions entre la direction et les syndicats de KLM sont en cours d'achèvement. Du côté d'AF l'échéance est fixée fin septembre. Si les objectifs de réduction de couts sont atteints par des mesures négociées, l'entreprise se redonnera des perspectives d'avenir.

Si les accords ne peuvent être signés, des suppressions de lignes long-courrier seront décidées et on sait qu'elles entraineront des réductions d'emplois : un scénario que personne n'aimerait voir se réaliser.

 > «Nous étudions avec Etihad Airways les perspectives d’une joint-venture»

(source la tribune de Genève) 24 juillet - Comme nous l’annoncions (...), Air France/KLM poursuit ses discussions avec Etihad Airways au sujet de divers projets de coopération commerciale. Le président du groupe Air France/KLM, Alexandre de Juniac, nous l’a confirmé (...) à l’issue de la présentation de résultats semestriels (...). Entretien.

Dans quel délai comptez-vous atteindre l’objectif ambitieux d’une réduction de 20% de vos frais généraux et administratifs?

D’ici dix-huit à vingt-quatre mois pour une bonne partie des projets. Ces mesures d’économie s’ajouteront à d’autres, comme des réductions de capacité qui pourront être significatives pour le long courrier si les négociations avec les pilotes n’aboutissent pas.

Comment évoluent les termes de votre accord avec Etihad Airways, conclu le 28 octobre 2012 ?

Notre accord avec Etihad Airways prévoit notamment des partages de code pour des vols au-delà de Paris et Amsterdam à l’ouest et pour les vols au-delà d’Abu Dhabi à l’est. Dans le deuxième cas nous attendons par exemple des droits de trafic vers l’Inde. Au-delà des partages de code, nous étudions aussi les perspectives d’une joint-venture (ndlr, société commune), à l’instar de ce que nous avons déjà développé avec la compagnie américaine Delta Airlines, China Eastern Airlines, China Southern Airlines et Kenya Airways. Par ailleurs, je tiens à préciser qu'aucun projet de prise de participation par Etihad dans le capital d'Air France-KLM n'est prévu.

D’un côté vous appelez la Commission européenne à l’aide contre la concurrence peu équitable des compagnies du Golfe. De l’autre, vous élaborez un plan de société commune avec Etihad Airways. Ne craignez-vous pas qu’Air France/KLM ne soit soupçonné de double langage ?

Absolument pas. Un projet de joint-venture ne permet en aucun cas de se démarquer des principes d’une concurrence équitable.

Depuis le printemps, la participation de l’État français dans le capital d’Air France/KLM excède les 17%. Est-ce un atout ?

Je n’ai rien à dire au sujet de la participation de l’État. Si ce n’est qu’elle ne me pose aucun problème. Elle constitue le fruit de l’histoire.

Votre projet de compagnie low-cost européenne avait provoqué une grève de pilotes de deux semaines au sein de votre entreprise en septembre 2014. Avez-vous encore des projets dans ce domaine ?

Les activités de Transavia en France et aux Pays-Bas se développent conformément aux plans. A propos des activités au-delà des frontières de ces deux états, les dirigeants des syndicats concernés ont demandé la reprise de négociations. Nous allons donc nous mettre autour de la table (...).

> Air France-KLM : le retour du projet Transavia Europe

(source le monde) 24 juillet - Alors que ses comptes s’enfoncent dans le rouge (638 millions d’euros de pertes au premier semestre, contre 619 millions d’euros il y a un an) et qu’un nouveau plan d’économies est lancé (réduction de 300 millions d’euros des frais généraux), Air France-KLM relance son projet de création d’une structure low-cost à vocation européenne, Transavia Europe, à laquelle il avait renoncé à l’automne 2014.

Le PDG de la compagnie aérienne, Alexandre de Juniac veut « relancer très vite les discussions » avec les pilotes autour de Transavia Europe, afin d’établir des bases « en Europe hors des frontières françaises et néerlandaises ». L’objectif affiché est de parvenir à une mise en œuvre de Transavia Europe dans « les meilleurs délais, dès l’été 2016 », avance M. de Juniac.

À la rentrée 2014, les pilotes avaient obtenu le retrait du projet, alors qu’Air France voulait ouvrir des filiales de Transavia au Portugal, à Porto et à Lisbonne, et en Allemagne, à Munich, opérées par des personnels locaux. Depuis lors, seules Transavia France et Transavia Pays-Bas, qui préexistaient, sont en activité.

Le PDG d’Air france-KLM entend en l’occurrence « surfer » sur un climat social interne, qu’il considère en voie d’amélioration, pointant les « accords signés [le 22 juillet] au sujet des bases de province » avec les pilotes et les organisations d’hôtesses et de stewards.

Les trois syndicats de personnels navigants commerciaux (PNC) ont paraphé un « accord de productivité », qui permet le maintien d’hôtesses et de stewards dans les bases province. Pour cela, les PNC, basés à Nice, Marseille et Toulouse, devront travailler deux jours de plus.

Les pilotes prêts « à se mettre autour de la table »

Les pilotes qui, en septembre 2014 avaient mené une grève historique contre les projets d’expansion de la filiale low-cost d’Air France, semblent désormais prêts à accompagner la création de Transavia Europe.

Le conflit a laissé des traces. Les nouveaux responsables du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), issus des élections professionnelles de mars, sont plus conciliants. « Sur le principe, les pilotes d’Air France ne sont pas opposés à Transavia Europe », a déjà indiqué Philippe Evain, président du SNPL

Aujourd’hui, le syndicat « y voit matière à développer l’emploi. Même avec des pilotes situés à l’étranger et payés aux conditions locales ». « Mais sans aller trop loin, même si tout est discutable », ajoute M. Evain, qui, début juillet, avait indiqué qu’il était prêt « à se mettre tout de suite autour de la table » pour négocier avec la direction.

Au premier semestre, Transavia a enregistré un taux de remplissage de 90 % malgré les attentats en Tunisie. Elle prévoit de transporter dix millions de passagers en 2015.

Mon commentaire : Les esprits sont-ils en train d'évoluer ? Il le faut, car chaque mois passé est un mois perdu pour se faire une place sur ce marché. Notre groupe se doit d'être présent sur l'ensemble de l'Europe (comme les nouvelles compagnies à bas tarifs et marques "paneuropéennes" : easyJet, Vueling, Wizz, etc).

L'activité moyen-courrier se développe grâce au trafic provenant des billets aux plus bas tarifs. Pour équilibrer les comptes il faut donc que nos couts de production soient eux aussi très bas. Longtemps, les pertes des secteurs court et moyen-courrier ont pu être compensées grâce aux marges réalisées par l'activité long-courrier. Mais l'intensification de la compétition sur le long-courrier ne le permet plus.

Les solutions ayant permis la conclusion de l'accord pilote Transavia France à la fin 2014 pourraient constituer une base pour déverrouiller les résistances de pilotes au développement de Transavia en Europe. Si cette perspective se profile pour les PNT, les négociations d'un éventuel Transavia Europe auront à aborder avec soin les enjeux PNC. Je l'ai indiqué clairement à Alexandre de Juniac.

> Air France : le syndicat des pilotes refuse à nouveau le projet Transavia Europe

(source le monde) 27 juillet - C’est à n’y plus rien comprendre. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) affiche à nouveau une opposition résolue au projet Transavia Europe, une compagnie filiale à bas coût d’Air France, qui veut ouvrir des bases en Europe avec des salariés, pilotes, hôtesses et personnels au sol, payés aux conditions locales. « Si le projet de Transavia Europe est le même qu’il y a un an nous y sommes toujours opposés », déclare au « Monde », Philippe Evain, président du SNPL.

L’évocation de ce projet par la direction de la compagnie, il y a près d’un an, en septembre 2014, avait provoqué la plus longue grève des pilotes d’Air France. Ces deux semaines de conflit avaient fait plonger les comptes dans le rouge.

Il y a un près d’un mois, le SNPL semblait pourtant avoir mis beaucoup d’eau dans son vin. « Sur le principe, les pilotes d’Air France ne sont pas opposés à Transavia Europe », déclarait alors M. Evain. La création d’une telle compagnie low cost n’effrayait plus. Au contraire, le syndicat des pilotes disait « y voir matière à développer l’emploi. Même avec des pilotes situés à l’étranger et payés aux conditions locales ». « Mais sans aller trop loin tout de même », tempérait alors M. Evain.

« Ni négociations, ni discussions, ni même évocations de Transavia Europe »

Pour expliquer son revirement, le SNPL tance la direction d’Air France. A propos de « Transavia Europe, on ne sait pas de quoi l’on parle », tempête M. Evain. Selon lui : « au sein de l’entreprise, il n’y a ni négociations, ni discussions, ni même évocations de quelque projet concernant un Transavia Europe avec les syndicats ni même avec les salariés ». Le patron des pilotes « rappelle qu’il dispose d’un courrier d’Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM, où il est clairement écrit que le projet de Transavia Europe est retiré. »

Ce soudain raidissement du syndicat des pilotes à l’encontre de Transavia Europe ne va pas arranger les affaires de la compagnie aérienne. A l’occasion de la présentation des résultats semestriels de la compagnie franco-néerlandaise, vendredi 24 juillet, M. de Juniac, a indiqué qu’il voulait « relancer très vite les discussions » avec les pilotes autour de Transavia Europe. Le PDG a même en tête un calendrier très serré. Il souhaite un démarrage de cette filiale low cost « dans les meilleurs délais, dès l’été 2016 ». « Ces annonces sont faites pour jouer avec les nerfs des pilotes. C’est beaucoup de bruit pour rien », s’agace M. Evain.

La nouvelle opposition du SNPL pourrait être teintée d’électoralisme. « En ce moment, nous consultons les pilotes sur le fin du plan Transform », c’est-à-dire sur la nécessité ou non de mettre en œuvre la totalité des engagements de productivité pris dans ce cadre en 2012 (temps de travail, congés…), admet le président du SNPL. Or, ce sujet divise au sein même du syndicat : son conseil pousse à honorer à 100 % ces engagements alors que le bureau s’y oppose.

Pertes plus lourdes

Si les pilotes acceptent d’appliquer la totalité du plan Transform, le syndicat pourra commencer à négocier l’entrée en vigueur du plan Perform 2020, qui comporte des nouvelles mesures d’économies. L’objectif est notamment de dégager 1,8 milliard d’euros sous forme d’économies et de gains de productivité.

Confronté à la situation économique difficile d’Air France qui a creusé ses pertes au premier semestre, avec un trou de 638 millions d’euros contre 619 millions d’euros il y a un an, le PDG veut aller vite. Il a fixé la date butoir des négociations sociales,(...)  au 30 septembre. Sans attendre, M. de Juniac a lancé un nouveau train d’économie de 300 millions d’euros.

A l’examen, ni Air France, ni le SNPL ne peuvent se permettre un nouveau conflit. La mise en œuvre de Transavia Europe semble inévitable. Même certains pilotes en conviennent. « Si l’on veut qu’Air France-KLM reste dans le trio de tête des compagnies européennes, il faut faire des choix et en passer par Transavia Europe », commente un commandant de bord. Faute de s’y résoudre, Air France deviendrait une compagnie aérienne de « deuxième division ».

Mon commentaire : Une compagnie européenne qui n'est pas présente sur l'ensemble des trafics moyen-courriers européens est condamnée. Car une implantation forte dans l'ensemble des marchés d'Europe est nécessaire pour attirer des compagnies long-courrier d'autres continents dans des partenariats qui nous sont indispensables.

De ce point de vue, les vols MC d'Air France ou de KLM vers d'autres villes européennes ne sont pas suffisants, et nos compagnies n'auraient pas de succès à développer des vols entre villes européennes. Lufthansa a tenté l'expérience avec Lufthansa Italia à Milan, ce fut un échec. Alitalia tenta autrefois un Lyon/Londres sous sa marque italienne : un autre échec. Le succès ne pourra venir que d'une marque perçue comme "paneuropéenne", avec des tarifs bas et les couts permettant d'en vivre durablement. Ce peut être la mission dévolue à une "Transavia Europe".

Le bon sens doit l'emporter. Les messages que je reçois m'autorisent à témoigner que l'état d'esprit des salariés a évolué sur ce sujet du "low cost". Les représentants des salariés qui mesurent combien les enjeux sociaux sont importants face aux transformations ont certainement perçu, eux aussi, ce changement des mentalités.

> De Juniac : Allégeons les charges dans le transport aérien

(source Le monde) 23 juillet - Depuis plusieurs années, le monde du transport aérien est un immense champ de bataille, avec une concurrence devenue mondiale et impitoyable. De nouvelles venues, les compagnies low cost et celles du Golfe, connaissent depuis quinze ans une croissance fulgurante et gagnent agressivement des parts de marché en profitant de conditions de développement parfois discutables. Face à ces compétiteurs, les compagnies historiques doivent s’adapter ou disparaître. Ni un grand nom, ni un passé glorieux ne garantissent l’avenir : Pan Am, TWA ou, plus proche de nous, Swissair, Malev ou Sabena, la liste des compagnies disparues n’en finit pas de s’allonger.

Le marché va continuer à se concentrer et, parmi les compagnies historiques, seules subsisteront celles qui réussiront un véritable saut de compétitivité : en consolidant leurs alliances stratégiques pour proposer un réseau étendu ; en maîtrisant leurs coûts pour proposer des prix compétitifs ; et en innovant pour proposer le meilleur service. Air France-KLM est engagé pleinement dans cette bataille pour l’excellence, en France comme aux Pays-Bas.

Nos compagnies, comme d’autres partout dans le monde, si elles ne sont pas en danger de mort à court terme, sont dans une situation particulièrement critique qui risque de mettre en péril leur futur.

Le pari de l’innovation

Pourtant, nous n’avons de cesse de faire le pari de l’innovation et du service. En atteste le bond réalisé par Air France entre 2013 et 2015 dans les classements Skytrax des meilleures compagnies, ou encore l’excellent accueil fait aux nouvelles cabines de KLM. Nous avons aussi mis en place, en 2012, un important plan de transformation qui a permis des gains de productivité grâce aux efforts de tous nos collaborateurs.

Il a permis le retour à l’équilibre de nos comptes après des années de pertes, le désendettement d’un tiers du groupe et un investissement de près de un milliard d’euros dans de nouvelles cabines.

Mais les efforts sont à ce stade insuffisants pour être véritablement à la hauteur des enjeux de compétitivité. C’est tout le sens du plan Perform 2020 que nous avons lancé fin 2014 et que nous déployons avec responsabilité depuis quelques semaines dans un dialogue permanent avec les partenaires sociaux.

Car nous devons nous battre sur tous les fronts : exiger une concurrence équitable avec des règles plus justes ; baisser les charges fiscales et sociales afin de les ramener à un niveau comparable à celles de nos concurrents ; améliorer la compétitivité du ciel et des infrastructures en Europe qui sont les plus chères au monde ; poursuivre la montée en gamme de nos produits et services ; renforcer nos stratégies d’alliance pour être un acteur mondial à fort ancrage européen.

Grande alliance

Il nous faut aller encore plus loin, encore plus vite dans nos efforts pour que notre redressement soit pérenne. Il nous faut être fiers de nos racines, de nos valeurs et regarder l’avenir avec confiance. Mais nous ne pouvons remporter seuls cette bataille du ciel. Nous sommes revenus dans la course mais, pour retrouver le groupe de tête, nous avons besoin d’une mobilisation générale. Il est urgent d’apporter des réponses spécifiques à la hauteur des enjeux : une grande alliance de tous les acteurs du secteur doit se mettre en place.

Celle-ci nous impliquerait tous : les compagnies et les salariés, pour trouver dans le dialogue les moyens de gagner en productivité et en efficacité ; l’État, pour prendre des mesures immédiates dans la droite ligne des rapports publiés ces derniers mois, en particulier celui sur la compétitivité du transport aérien français de Bruno Le Roux en France ; les partenaires comme Aéroports de Paris et Schiphol pour, avec nous, mieux faire rayonner nos hubs mondiaux à Paris et à Amsterdam ; l’Union européenne, enfin, en proposant un cadre règlementaire plus propice au développement des transporteurs européens. C’est une responsabilité collective.

Dans ce contexte, nous proposons que des mécanismes antisubventions et d’arbitrage du type de ceux prévalant dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce s’appliquent également au transport aérien, et que la Commission européenne puisse négocier avec les États membres les conditions d’un accord aérien équilibré avec les États du Golfe.

S’agissant du coût des infrastructures et de la prise en charge des mesures de sûreté, les cinq grands groupes aériens en Europe sont unanimes pour réclamer que les acteurs en situation de monopole offrent leurs services à des coûts plus compétitifs à l’échelle internationale. Avec mes collègues, j’ai plaidé en ce sens tout récemment auprès de la commissaire chargée des transports, Violeta Bulc.

Enfin, les autorités françaises doivent agir afin d’améliorer l’environnement fiscal et social des compagnies aériennes, à travers, par exemple, des mesures d’allègement de charges et l’application au transport aérien d’un régime sectoriel spécifique du type de celui mis en œuvre dans le transport maritime. Dans cette industrie comme dans les autres, nous avons besoin de champions européens qui défendent nos intérêts, attirent des flux de personnes et de biens vers nos capitales et nos régions et font la promotion de notre culture et de notre art de vivre.

Air France, c’est le symbole d’une France conquérante et fière. Il en va de même pour KLM, l’une des plus anciennes compagnies du monde, fleuron des Pays-Bas, une des nations les plus ouvertes sur le monde. Air France-KLM a tous les atouts pour être un champion en Europe et pour l’Europe. Aidons nos compagnies, car c’est aujourd’hui que se dessine l’aérien de demain et parce qu’il n’y a pas de grand pays sans grande compagnie aérienne.

> Redevances des aéroports : l'aviation marchande réitère son appel à la baisse

(source AFP) 26 juillet - La Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) a réitéré dimanche son appel à baisser les redevances aéroportuaires versées par les compagnies aériennes pour les cinq prochaines années, appelant le gouvernement à rendre un arbitrage "lisible" dans ce dossier.

Cette demande intervient alors que le niveau des redevances d'Aéroports de Paris (ADP), gestionnaire de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, pour la période 2016-2020, doit être arbitré d'ici à la fin juillet par le gouvernement.

Dans un communiqué, la Fnam, qui représente 95% du secteur du transport aérien français, réitère sa demande "d'une réduction des tarifs des aéroports Roissy-CDG et Orly afin de se remettre à niveau de ses concurrents européens et extra européens".

La Fnam, qui regroupe les principales compagnies aériennes françaises dont Air France et ses filiales (Hop!, Transavia France), rappelle que "l'aéroport de Schiphol à Amsterdam en lien capitalistique avec ADP, a baissé de 7,7% ses redevances aéroportuaires sur 2015".

L'organisation "exhorte le Premier ministre à prendre en compte les conclusions des rapports parlementaires, des rapports d'experts et des conclusions de la Commission consultative aéroportuaire (CCA), afin de rendre un arbitrage cohérent et lisible pour les compagnies aériennes basées en France".

La CCA, dans un avis publié le 27 juin 2015 au Journal Officiel, préconise de limiter la hausse de la redevance aéroportuaire à l'inflation et "estime en outre qu'un mécanisme de contribution financière des activités commerciales serait légitime et pertinent dans l'objectif de réduire l'évolution des redevances aéroportuaires en dessous de l'inflation (-0,7% à -1%), ce qui permettrait à Aéroports de Paris de retrouver une meilleure compétitivité".

Le coût des redevances s'élève à 500 millions d'euros par an pour le groupe Air France, avait indiqué en mars Alain Battisti, le président de la Fnam.

Mon commentaire : Les observateurs perçoivent que l'accroissement sans fin des tarifs d'ADP pénalise les compagnies principalement basées à Paris. Les pouvoirs publics, actionnaires principaux d'ADP, continuent de prélever 60% des profits des aéroports parisiens, au lieu de leur permettre de consacrer ces sommes aux nécessaires investissements.

Le bon sens va-t-il prévaloir ? La réponse ne doit pas tarder.

> Delta Air Lines investit dans China Eastern

(source journal de l'aviation) 27 juillet - Delta Air Lines a décidé de faire un nouveau pas vers la Chine. La compagnie américaine a annoncé le 27 juillet le renforcement de sa collaboration avec China Eastern, avec notamment une prise de participation de 3,55% dans le transporteur chinois. Un investissement évalué à 450 millions de dollars et qui lui vaudra un siège d’observateur au conseil d’administration.

Delta avance ainsi vers ce qui est également l’un des objectifs de son partenaire Air France-KLM : créer une coentreprise entre sa région et la Chine. Si le partenariat n’en est pas encore à ce stade, il prévoit une coopération commerciale et, à plus long terme, des investissements conjoints dans les produits et la technologie des deux compagnies.

China Eastern et Delta ont déjà un accord de partage de code en vigueur, couvrant sept routes transpacifiques, trente routes domestiques américaines et 43 routes en Chine.

Mon commentaire : La concentration des compagnies se poursuit. Après ses investissements en Amérique (Aeromexico, Gol...), en Europe (Virgin Atlantic), Delta investit maintenant en Chine, dans un partenaire central de SkyTeam. Il eut été bien intéressant pour Air France-KLM d'en faire autant, d'autant plus que notre groupe cherche un partenariat plus abouti en Asie, au-delà des "Joint Venture" existantes. Mais voilà, AF-KLM n'a pas, n'a plus, des moyens équivalents à ceux de son partenaire américain.

En bourse, Delta pèse plus de 30 milliards, China Eastern parait valorisée autour de 13 milliards dans cette transaction, quand AF-KLM ne pèse plus qu'à peine 2 milliards... Il est urgent de retrouver la santé économique, si nous voulons exister demain dans le transport aérien.

> L'absence de relèvement d'objectif de Ryanair déçoit

DUBLIN (source Reuters) 27 juillet - Ryanair a relevé (...) son objectif de passagers transportés pour l'ensemble de l'exercice clos fin mars 2016 et a précisé que son bénéfice annuel se situerait vers le haut de sa fourchette de prévisions, grâce à de solides réservations pendant la période estivale.

Mais la compagnie à bas coûts n'a pas été jusqu'à relever sa prévision de bénéfice sur l'exercice, jugeant qu'il "est encore trop tôt", ce qui a suscité la déception des investisseurs (...).

Ryanair prévoit de transporter 103 millions de passagers lors de l'exercice en cours contre 90,6 millions l'an passé, un objectif revu à la hausse par rapport à une estimation précédente de 100 millions. Selon le directeur financier Neil Sorahan, les réservations pour la période août-octobre sont supérieures de 4% à celles recensées l'an dernier au même moment.

La compagnie aérienne irlandaise (...) compte réduire sensiblement ses tarifs pendant l'hiver et s'attend à une réponse agressive de la concurrence. Le groupe va mettre à profit une performance légèrement meilleure que prévu au premier semestre "pour mettre en place une politique de prix très agressive afin d'atteindre une croissance des capacités de 15% au deuxième semestre au lieu de 10%", déclare (...) Michael O'Leary (...).

Pour Mark Simpson, analyste chez Goodbody Stockbrokers, la première victime de cette stratégie devrait être easyJet. Ces baisses de prix pourraient également constituer une mauvaise nouvelle pour Air France-KLM et Lufthansa, qui peinent face à la concurrence low cost.

Ryanair indique que son bénéfice avant impôt de ces 12 mois devrait se situer vers le haut de la fourchette cible de 940-970 millions d'euros annoncée en mai dernier. "Cette prévision, supérieure de 12% au bénéfice de l'an dernier, dépend fortement de l'évolution finale des tarifs au deuxième semestre sur laquelle nous n'avons pratiquement aucune visibilité actuellement", souligne Michael O'Leary.

(...) En mai, Ryanair pensait baisser ses prix de 4 à 8% entre octobre et mars prochains, période creuse pour le secteur du transport aérien. Neil Sorohan pense maintenant que la baisse sera plutôt de l'ordre de 8%, la chute des prix du pétrole permettant des économies. Ryanair compte laisser au repos 40 avions cet hiver, moins que les 50 de l'an dernier, et table sur un coefficient de remplissage de 90%, contre 88% en 2014/2015, pour ses appareils en service.

Au cours du trimestre clos fin juin, le premier de son exercice, Ryanair a dégagé un bénéfice de 245 millions d'euros, en hausse de 25% par rapport à la même période l'an dernier (...).

> Austrian Airlines capitule face à Emirates

(source pagtour) 21 juillet - La compagnie et donc Lufthansa renoncent à une lutte de prix contre Emirates sur la ligne Vienne-Dubaï. Jusqu’à 800 sièges par jour et une lutte tarifaire qui en découle : ces raisons ont poussé Austrian Airlines à considérer la ligne Vienne-Dubaï comme économiquement invivable.

Ainsi, elle (...) ne propose plus de desserte directe entre les deux villes.(...) force est de constater que comme Austrian fait partie du groupe Lufthansa, c’est en pratique une capitulation en rase campagne du groupe face à l’une des compagnies du Golfe. Et cette démission est plus que symbolique lorsqu’on sait que c’est à Vienne que se trouve le siège de l’OPEP.

Mon commentaire : Au-delà de l'apparente "capitulation", Austrian, comme Lufthansa, ne souhaitent sans doute pas faciliter l'acheminement à Dubaï de passagers qui emprunteront ensuite un vol long-courrier d'Emirates !

> British Airways va stopper ses dessertes d'Entebbe et Almaty

(source deplacements pros) 24 juillet - British Airways repense son programme d'hiver 2015/2016. La compagnie britannique a décidé de suspendre ses deux dessertes internationales Entebbe (Ouganda) et Almaty (Kazakhstan) à compter du mois d'octobre. British Airways assurera son dernier vol Londres Heathrow – Entebbe le 2 octobre 2015. La compagnie britannique a décidé de mettre un terme à sa liaison trihebdomadaire vers l'Ouganda car elle n'était pas «viable commercialement».

La desserte d'Almaty sera pour sa part suspendue à compter du 11 octobre 2015. Le transporteur proposait également 3 fréquences vers cette destination.

Mon commentaire : La fringante British Airways ferme des liaisons non viables. La question est : est-ce parce qu'elle ferme des liaisons non viables qu'elle est fringante ?

> Easyjet : baisse de 1% des revenus au 3ème trimestre 2015

(source business travel) 24 juillet - Easyjet a vu ses revenus décroître de 1% au troisième trimestre 2015 de son exercice fiscal par rapport à l'an passé à 1,228 milliards de livres. Pourtant, Easyjet a tout de même réussi à transporter 19,1 millions de passagers soit une hausse de 6,2% avec un coefficient de remplissage lui aussi en hausse de 1,3% à 91,7%.

La société a indiqué qu'elle avait souffert notamment du mouvement de grève des contrôleurs aériens en France qui a engendré une baisse des revenus. Par ailleurs la grève du contrôle aérien et l'incendie à l'aéroport de Rome Fiumicino ont également affecté la compagnie provoquant l’annulation de 1 364 vols sur les 1 463 vols annulés du trimestre. «Nos résultats du 3ème trimestre sont la preuve que la stratégie d’easyJet continue à porter ses fruits, en particulier avec de bons résultats au Royaume-Uni et sur les liaisons balnéaires à travers l’Europe.

Avec 77% des sièges d’ores et déjà réservés pour le second semestre, easyJet s’attend à une augmentation de son bénéfice annuel (...).

Mon commentaire : Si le nombre de passagers d'easyJet s'accroit de plus de 6%, avec des revenus en baisse de 1%, cela indique une chute de recette unitaire (prix moyen du billet) de l'ordre de 7% !

> Prix abusifs aux États-Unis : 5 compagnies aériennes visées par une enquête

(source air journal) 26 juillet - Suite à des plaintes de consommateurs, le Département américain des Transports (DoT) aux États-Unis a annoncé une enquête sur d’éventuels prix abusifs pratiqués par cinq compagnies aériennes américaines suite à un déraillement spectaculaire qui avait désorganisé pendant une semaine le réseau ferroviaire entre New York et Washington

L’agence américaine cherche à savoir dans quelle mesure American Airlines, Delta Air Lines, JetBlue Airways, Southwest Airlines et United Airlines, ont élevé (ou non) sciemment leurs tarifs aériens dans le Nord des États-Unis après le déraillement mortel d’un train entre Washington et New York le 12 mai dernier (...), semant une semaine de chaos pour les passagers ferroviaires de ce corridor au nord-est des États-Unis. L’agence américaine leur a donc demandé des informations spécifiques sur les tarifs pratiqués pour des vols entre certaines destinations du nord-est américain (...).

« L’idée que toute entreprise chercherait à profiter de passagers ferroviaires coincés dans le sillage d’un tel événement tragique est inacceptable », a mis en garde dans sa lettre le secrétaire américain aux Transports, Anthony Foxx. Il a indiqué prendre l’affaire très au sérieux et vouloir mener une enquête approfondie suite à des plaintes de consommateurs.

Delta Air Lines, (...) a déjà indiqué (...) ne « pas avoir augmenté ses tarifs aériens » durant cette période. Au contraire, elle avait réduit ses prix les plus élevés de 50 %, pour voyager entre New York, Boston et Washington, D.C., précise-t-elle.

Mon commentaire : Une enquête ne préjuge pas du résultat de celle-ci.

La presse boursière

> Air France-KLM : Oddo réduit sa cible

(source cercle finance) 21 juillet - Oddo a abaissé son objectif de cours sur Air France-KLM de 8,6 à 7,6 euros, tout en réitérant son conseil 'neutre'.

'La pression sur la recette unitaire ne faiblit pas, mais elle ne devrait plus s'accélérer', estime l'intermédiaire, qui dit avoir détecté 'des vents favorables' au titre du second semestre.

Oddo se veut néanmoins prudent dans l'attente de la fin des négociations avec les syndicats. Leur issue est pour l'heure 'encore floue et demande par conséquent encore un peu de patience', analyse le broker.

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,567 € en clôture lundi 27 juillet.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes baisse à 7,16 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) redescend à 53 $. Ce prix soulage les comptes d'Air France-KLM, mais des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture annulent quasiment les effets favorables de la baisse amorcée en 2014.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| Christian Magne

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