Cliquez ici pour accéder à mon site navigaction.com Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°506, 3 aout 2015   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici

La Revue de Presse du lundi...

> Air France : 18% de candidats au Plan de Départs Volontaires

(source liaisons sociales) 3 aout - Le plan d'Air France visant 496 départs sera clos le 25 septembre. Parmi son personnel au sol, il n'a atteint que 18% de son objectif, ont indiqué le 30 juillet, les syndicats (...).

"91 départs ont été validés au dernier comité de validation (...)", a indiqué Christophe Malloggi (FO). "Depuis, on est passé de 91 à 106 dossiers validés" a précisé Didier Fauverte (...CGT). Ainsi, 28 départs ont été validés dans les escales régionales dites de "point à point" (sur un objectif de 319), 8 sur l'activité long et moyen-courrier (sur 47), 40 à la maintenance de la flotte (sur 78) et 15 au siège et dans les fonctions supports (sur 52). "Le recueil de volontariat se prolonge encore jusqu'à fin septembre" mais, sans surprise, le plan "ne sera pas atteint" a commenté Béatrice Lestic (CFDT).

Un nouveau point d'étape sera fait le 4 septembre.

Mon commentaire : Le "vivier" de salariés intéressés par un départ volontaire s'épuise, plan après plan. La liste des postes supprimés ou qui sont ou seront confiés à la sous-traitance s'allonge. La tension qui résulte de ces deux tendances inverses accroit le risque de licenciements. De plus, si fin septembre, la compagnie supprimait des lignes ou réduisait à nouveau des fréquences, cela entrainerait des emplois excédentaires parmi les personnels au sol et les navigants.

> Air France-KLM : renforce ses vols vers Panama

(source zonebourse) 28 juillet - Air France annonce qu'il va offrir en novembre prochain, et jusqu'à la fin de la saison hiver, six vols hebdomadaires vers Panama City au départ de Paris-Charles de Gaulle, ajoutant ainsi une fréquence supplémentaire (dès le vendredi 27 novembre) vers cette destination.

L'ensemble des vols sera alors effectué en Boeing 777-200 équipés des toutes dernières cabines de voyage long-courriers de la compagnie. Ses clients pourront ainsi profiter de la nouvelle Business, ainsi que des sièges Premium Economy et Economy entièrement revus.

Ajoutées à la desserte quotidienne de KLM au départ d'Amsterdam-Schiphol, 13 fréquences hebdomadaires seront ainsi proposées par Air France-KLM vers Panama City cet hiver.

Par ailleurs, grâce au hub des Amériques de Copa Airlines à l'aéroport de Panama City-Tocumen, les clients du groupe bénéficient de correspondances notamment vers les Caraïbes, la Colombie, le Costa Rica, l'Equateur, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, le Pérou et le Salvador.

> La filiale régionale Hop! n'est pas inquiète de l'ouverture au marché des autocars

(source AOF) 28 juillet - L'ouverture imminente du transport de passagers par autocars en France n'est pas perçue comme une menace par la filiale régionale d'Air France Hop!, qui sera pourtant en concurrence sur des dizaines de trajets avec ces nouveaux venus à très bas coûts.

Déjà, Transdev (filiale de la Caisse des dépôts et de Veolia Environnement) a lancé en juin sa marque Isilines, dont les 17 lignes se superposent à au moins 25 vols réguliers de la filiale d'Air France, soit près d'un tiers de ses liaisons point-à-point dans l'Hexagone (hors Corse).

Mon commentaire : 50 lignes de car pourraient voir le jour d'ici la fin 2015.

> Air France, la direction dénonce l'attitude «unfair» du SNPL

(source la tribune) 3 aout - Dans un courrier adressé au président du syndicat des pilotes, le PDG d'Air France, Frédéric Gagey dénonce les modalités de la consultation lancée par le SNPL auprès des pilotes pour finaliser les mesures du plan Transform 2015. La direction indique qu'elle ne sera pas liée au résultat.

Le 20 juillet dernier, le réchauffement des relations entre le SNPL Air France et la direction de la compagnie française semblait acté. Après six mois de blocage, le syndicat majoritaire des pilotes de ligne expliquait (...) vouloir sortir de l'impasse en soumettant à la consultation de tous les pilotes de la compagnie l'accord discuté avec la direction sur la finalisation du plan d'économies Transform 2015 (censé s'achever fin 2014) que les pilotes, contrairement aux autres catégories de personnel, n'ont toujours pas fini.

Solder Transform constitue un préalable indispensable pour la direction pour passer aux négociations du nouveau plan d'économies, Perform 2020 dont les mesures doivent être arrêtées d'ici à fin septembre pour être mises en place au 1er janvier 2016.

Signes encourageants

Après des mois de blocage qui ont poussé la direction à déposer plainte contre le SNPL en juin pour obtenir gain de cause (sans succès), le communiqué du SNPL du 20 juillet était donc interprété par beaucoup d'observateurs comme un signe encourageant de vouloir enterrer la hache de guerre. Il constituait la suite logique de la décision du conseil du SNPL, qui est souverain, du 8 juillet de mandater le bureau du syndicat de négocier d'ici le conseil d'administration d'Air France-KLM du 23 juillet, le solde du plan Transform 2015.

Électricité dans l'air au sein du SNPL

Il n'en est rien. Les tensions entre les deux camps n'ont pas tardé à refaire jour. Les modalités de la consultation des pilotes (sous forme de 5 questions) ont remis de l'huile sur le feu. Non seulement entre la direction et le SNPL Air France mais également au sein du syndicat entre le bureau et le conseil, et plus globalement au sein de la communauté des pilotes.

«La consultation est formulée de façon obtenir un Non des pilotes. C'est l'objectif recherché par le bureau du SNPL. Ce référendum est un piège », estime-t-on à la direction. Un avis partagé par de nombreux pilotes, y compris parmi les partisans de la direction du syndicat.

La tenue d'un référendum sur la nécessité de solder Transform en a étonné plus d'un puisque le conseil du SNPL avait mandaté à l'unanimité le bureau d'agir ainsi. Même chose sur la multiplicité des questions de la consultation et leur nature.

Une consultation en 5 questions

La première est la suivante. « Approuvez-vous la démarche du SNPL Air France de s'engager dans la négociation d'un accord de fin de Transform qui prévoirait la mise en œuvre avec de nouvelles modalités, de tout ou partie de certaines mesures non débloquées jusqu'à présent ». La seconde aborde le sujet du GVT (règle d'ajustement de la rémunération avec l'ancienneté et la technicité) avec l'amputation sur le 13ème mois de 6 millions d'euros ; la troisième celui de la majoration des heures de nuit ; la quatrième celui des compositions d'équipages dérogatoires. La cinquième question n'a rien à voir avec l'accord puisqu'elle demande aux pilotes s'ils ont confiance ou pas au tandem Alexandre de Juniac - Frédéric Gagey (PDG d'Air France-KLM et d'Air France). Les résultats sont attendus le 7 août. L'autre syndicat des pilotes, le Spaf, a déjà indiqué qu'il appellerait à voter « Non ».

"Impossible de reconnaître cette consultation" (PDG)

La lecture de ces questions a fait bondir Frédéric Gagey, le PDG d'Air France. Dans un courrier envoyé le 28 juillet dernier au président du SNPL Air France, Philippe Evain, il estime en effet que ces modalités « ne semblent pas répondre à l'esprit des discussions que nous avons eues, ni aux propositions contenues dans mes courriers du 9 et 22 juillet (...) A travers la première question vous semblez rechercher un mandat de négociation, alors que nous sommes au bout d'un long processus (...) il est donc trompeur de faire croire aux pilotes que l'on peut relancer un cycle de négociations ». Frédéric Gagey dénonce par ailleurs la multiplicité des questions « Ma proposition forme un tout indivisible. En multipliant les questions, vous laissez penser aux pilotes qu'il serait possible de refuser certaines propositions et d'en conserver d'autres, ce qui ne saurait être le cas ». « Pour ces deux raisons, il est impossible de reconnaître une consultation qui ne porterait pas sur l'intégrité de l'accord, fruit de nos longues négociations ».

Pour Gilles Laurent, commandant de bord et nouveau directeur général adjoint d'Air France en charge des opérations aériennes « cette consultation directe n'est pas fair. La compagnie ne sera pas liée par ses résultats ».

"Recherche d'un compromis pour sortir de l'impasse" (SNPL)

Interrogé, le porte-parole du SNPL Air France, Emmanuel Mistrali explique que la tenue d'un référendum est conforme aux engagements pris par le bureau lors des dernières élections syndicales. Pour rappel, l'équipe actuelle, considérée beaucoup plus dure que la précédente, est aux manettes depuis décembre 2014. « Nous nous étions engagés à consulter les pilotes sur les sujets importants et solder Transform en est évidemment un », fait valoir Emmanuel Mistrali. Sur la nature des questions, il explique «que le bureau a voulu se limiter aux sujets les plus importants de l'accord pour les pilotes et qu'il a essayé d'être le plus objectif possible».

« Notre volonté est de trouver un compromis pour sortir de l'impasse. Nous ne sommes pas convaincus que l'accord proposé soit de nature à convaincre les pilotes ».

Pourtant dans son communiqué du 20 juillet, le SNPL revendiquait la paternité de l'accord. « Avec cette ultime proposition, tout le monde devra s'accorder sur le fait que les pilotes font preuve de responsabilité et font tous les efforts possibles pour participer activement au redressement de leur entreprise », déclarait en effet le président du SNPL Air France.

"Dernière cartouche"

Un « Non » à la première question (souhaitez-vous solder Transform), provoquerait un sacré bazar. Sans finalisation de Transform, les négociations sur Perform avec toutes les catégories de personnel ne pourraient être lancées, alors qu'elles sont achevées chez KLM. «Et le plan B, d'attrition du réseau sera mis en place », estime-t-on dans l'entreprise.

En outre, le conseil du SNPL qui, bien que souverain n'a pu se prononcer sur la consultation, ne pourrait pas examiner les conséquences d'un « Non » avant septembre.

La demande d'un grand nombre de membres du conseil du SNPL qu'un conseil exceptionnel soit tenu en août a pour l'heure été refusée par le bureau.

« Le bureau n'a plus la majorité au conseil. Il cherche à résister en gagnant du temps. Avec cette consultation, il tire sa dernière cartouche. », analyse froidement un pilote plutôt en phase avec la direction du SNPL. Pour un autre pilote, hostile à la nouvelle équipe, le bureau actuel doit, pour agir ainsi, caresser encore l'espoir de voir Alexandre de Juniac débarqué par le gouvernement ».

La direction ne peut même pas attendre une issue favorable de justice pour pousser les pilotes à solder Transform. Après que le juge des référés du tribunal de grande instance de Bobigny se soit déclaré le 3 juillet incompétent pour juger le différend, Air France, n'a pas porté l'affaire au fond comme la direction l'avait indiqué dans la mesure où ses relations avec le SNPL semblaient s'améliorer par la suite. Le faire aujourd'hui repousserait à l'automne une décision de justice sur le sujet, dont l'issue est d'ailleurs incertaine.

Le "Oui" est-il possible ?

Pour autant, pour certains observateurs, le « Oui » peut néanmoins l'emporter. «Les pilotes ont toujours voté "Oui" lors des dernières consultations même quand tous les pronostics étaient contraires », fait-on remarquer.

Certes mais un « Oui » à la première question pour solder Transform suivi d'un « Non » à l'une des trois questions suivantes, compliquerait également les choses puisque le SNPL voudra renégocier ces points.

Avec un taux de participation que d'aucuns prévoient faible, le vote s'annonce serré.

Mon commentaire : Vous êtes nombreux à me dire, depuis le conflit de l'année dernière, votre exaspération quant à l'attitude de syndicalistes pilotes. L'un de mes lecteurs s'étonnait dernièrement que le bureau du Snpl ait voulu vérifier si les pilotes "étaient convaincus" par les mesures à prendre : "et les autres salariés, a-t-on vérifié s'ils étaient convaincus par les mesures prises" ? C'est évidemment le sujet ! Les pilotes se sont-ils demandé si les autres catégories de personnel ont renoncé le cœur léger à leurs conditions d'emploi d'avant la crise ?

Il faut pourtant qu'Air France (mais aussi KLM) retrouve des couts autorisant un avenir autre qu'une régression qui entrainerait inévitablement des licenciements.

Quant au caractère soi-disant "démocratique" d'une telle démarche de "référendum", on peut s'interroger : Un des deux syndicats représentatifs des pilotes lance une consultation auprès de tous les pilotes. L'autre syndicat qui ne participe pas à cette initiative propose de voter "non". Si le "non" l'emporte de peu, le Snpl se soumettra-t-il à cet avis reflétant la position du syndicat concurrent ?

 > Lufthansa enregistre un "résultat solide" au 2e trimestre

(source belga) 30 juillet - Le groupe allemand a enregistré un "résultat solide" même si ce dernier "est fortement influencé par des effets externes", a estimé sa directrice financière Simone Menne.

Entre avril et juin, le bénéfice net a atteint 529 millions d'euros, à comparer aux 173 millions d'euros dégagés un an plus tôt. C'est bien plus qu'attendu par les analystes, qui tablaient en moyenne sur 279 millions d'euros.

Lufthansa a particulièrement bénéficié des prix bas du carburant et de la remontée des taux d'intérêt, qui a automatiquement allégé la charge de provisionnement pour les retraites complémentaires des salariés. Ces éléments ont compensé l'euro faible, qui a pesé sur les résultats, les dépenses en devises étrangères, notamment le dollar pour payer le carburant, dépassant les recettes.

Les effets de change défavorables ont coûté 158 millions d'euros au groupe au premier semestre, tandis que le pétrole bon marché lui a fait économiser 309 millions d'euros.

Le groupe a revu à la baisse ses prévisions de dépenses de carburant pour 2015, de 6,2 à 6 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires a progressé de près de 9% à 8,4 milliards d'euros au deuxième trimestre, plus qu'escompté, en dépit d'une pression accrue sur les recettes par passager (-5,7% hors effets de change) due à la concurrence féroce dans le secteur aérien. La rentabilité de Lufthansa s'est elle aussi améliorée. Le bénéfice d'exploitation Ebit a crû de 40% à 607 millions d'euros, soutenu par une amélioration de la performance dans le transport de voyageurs, et la marge opérationnelle est passée de 5,6 à 7,2% sur un an.

Sur les six premiers mois de l'année, Lufthansa est repassé dans le vert, malgré des grèves des pilotes qui lui ont coûté 100 millions d'euros. Le bénéfice net a atteint 954 millions d'euros contre une perte nette de 79 millions d'euros au premier semestre 2014.

Simone Menne a averti que le second semestre allait être "plus exigeant". "La pression sur les recettes par passager va se poursuivre et nous ne verrons plus certains effets positifs observés au premier semestre", a-t-elle indiqué. Le groupe confirme néanmoins son objectif d'un bénéfice d'exploitation Ebit ajusté de plus de 1,5 milliard d'euros cette année.

Mon commentaire : Les activités du groupe Lufthansa sont les plus proches des nôtres dans leur diversité : transport de passagers,  fret, maintenance, catering et filiale low cost. LH évolue au sein de la même monnaie, l'euro (sauf sa filiale Swiss, dépendante du franc suisse). C'est pourquoi il est instructif de surveiller son évolution. D'abord parce que le groupe allemand est un concurrent très sérieux, ensuite parce qu'il se heurte aux mêmes problèmes qu'AF-KLM : développement du low cost, concurrence frénétique des compagnies du golfe et Turkish Airlines en supportant les couts sociaux d'un pays développé. Un constat s'impose : confronté aux mêmes difficultés, le groupe Lufthansa s'en sort mieux que nous.

> Rentabilité : IAG et Lufthansa creusent l’écart sur Air France-KLM

(source les echos) 1er aout - La comparaison est cruelle. Alors qu’Air France-KLM a creusé ses pertes au premier semestre, à 232 millions d’euros, ses deux principaux concurrents, Lufthansa et IAG, ont fortement amélioré leurs résultats. La palme de la rentabilité revient à IAG (British Airways -Iberia), avec un résultat d’exploitation en hausse de 141 %, à 555 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en croissance de 11,6 % à 10,36 milliards (contre 12,3 milliards pour Air France-KLM). Mais Lufthansa a réalisé la progression la plus spectaculaire, en passant d’un résultat d’exploitation semestriel de 178 millions en 2014 à 468 millions cette année et d’une perte nette de 79 millions à un bénéfice de 954 millions (contre une perte nette de 638 millions pour Air France-KLM.). Son chiffre d’affaires a également bondi de 8,5 %, à 15,36 milliards d’euros (contre +2,4 % pour Air France-KLM).

IAG table sur 2,2 milliards d’euros de résultat en 2015

Ce classement ne devrait pas changer sur 2015. IAG table sur 2,2 milliards d’euros de résultat d’exploitation, contre 1,5 milliard pour Lufthansa. Air France-KLM n’a avancé aucune prévision. A croire que la baisse de la recette unitaire et les effets de change mis en avant par Air France-KLM pour expliquer sa contre-performance, ont épargné ses concurrents. Dans le cas d’IAG, c’est partiellement vrai puisque sa principale entité, British Airways, a plutôt bénéficié d’un effet de change favorable de la livre face à l’euro. Sa recette unitaire a progressé de 6,1 % tandis que celle d’Air France-KLM a baissé de 3,6 % hors effet de change. Or British Airways a réalisé la totalité du résultat d’exploitation, les deux compagnies en zone euro du groupe, Vueling et Iberia, affichant respectivement 5 et 4 millions d’euros de pertes.

Facture de carburant en forte baisse pour Lufthansa

Lufthansa n’a pas été épargné par la baisse de la recette unitaire (-5,7 % hors effet de change). Mais il a bénéficié d’une baisse de sa facture de carburant plus importante que celle d’Air France-KLM (310 millions contre 48 millions). Le groupe allemand a aussi bénéficié de la forte croissance de Lufthansa Technik dans la maintenance et des performances de sa filiale Swiss. Toutefois, au delà de ces variantes conjoncturelles, restent les écarts de coûts. Ainsi, les quelques 59.484 salariés d’IAG ont généré en moyenne 174.000 euros de chiffre d’affaires par personne, contre 129.000 euros pour les 119.000 salariés de Lufthansa et 128.000 euros pour les 96.000 salariés d’Air France-KLM. En revanche, ces derniers ont coûté en moyenne 40.000 euros à leur entreprise, contre 39.136 euros chez IAG et 32.860 euros chez Lufthansa.

> L'État autorise Aéroports de Paris à augmenter ses redevances

(source la tribune) 29 juillet - Le gouvernement a tranché sur le niveau des redevances aéroportuaires qu'ADP pourra appliquer au cours du prochain contrat de régulation 2016-2020. Selon nos informations, il a validé ce mardi un gel des redevances (hors inflation) pour la première année et une hausse de 1% (hors inflation) pour les quatre années suivantes. Des niveaux plus proches des propositions d'ADP (+1,75%) que celles des compagnies aériennes qui demandaient une baisse des redevances allant de 3 à 4,5% par an.

Des compagnies aériennes qui vont être déçues et Aéroports de Paris qui s'en tire plutôt bien. Tel est le sentiment qui ressort après l'arbitrage de Matignon sur le niveau des redevances aéroportuaires qu'ADP pourra appliquer au cours des 5 prochaines années du contrat de régulation économique (CRE) 2016-2020 (...).

(...) Par ailleurs, le gouvernement a réduit le programme d'investissements de 100 millions d'euros, à 3 milliards d'euros.

Amsterdam a baissé ses redevances

Le niveau des redevances préconisé par le gouvernement qui sera présenté ce mercredi aux administrateurs d'ADP, est plus proche des propositions d'ADP (+1,75% par an hors inflation) que de celles des compagnies aériennes qui demandaient, comme l'a fait l'aéroport d'Amsterdam (-7%) une baisse des redevances allant de 3 à 4,5%.

Le gouvernement n'a donc pas suivi l'avis de la Commission aéroportuaire. Celle-ci préconisait en une très légère hausse de redevances de 0,3%, (hors inflation) voire une baisse allant de 0,1% à 0,7% si 50 à 75 millions d'euros des recettes commerciales d'ADP étaient reversées aux compagnies aériennes.

Jugement de Salomon

Si le gouvernement estimera avoir appliqué un jugement de Salomon, son arbitrage risque néanmoins de provoquer des remous au sein des compagnies aériennes qui ne cessent de dénoncer le niveau des taxes et redevances en France. Notamment à Air France où, alors que des mesures douloureuses pour les salariés seront annoncées en septembre, direction et syndicats exigeaient que l'État prenne des mesures pour améliorer la compétitivité du transport aérien afin de pouvoir combler l'écart qui sépare la compagnie tricolore à d'autres transporteurs étrangers.

Pour rappel, cet arbitrage opposait Bercy au secrétaire d'État aux Transports. Le premier ne souhaitait pas déstabiliser Aéroports de Paris qui rapporte chaque année de gros dividendes à l'État-actionnaire (il détient 50,6% du capital d'ADP), le second était quant à lui plus soucieux de ne pas alourdir les charges des compagnies françaises.

> L’IATA déçue par l’entente sur les redevances aéroportuaires aux aéroports de Paris pour 2016-2020

(source agence nationale aviation civile du gabon) 31 juillet - L’Association du transport aérien international (IATA) a critiqué la décision du Gouvernement français d’autoriser l’exploitant des aéroports Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Paris-Orly (ORY) à continuer d’augmenter chaque année les redevances d’aéroport durant la période de 2016 à 2020.

La décision du Gouvernement français ne tient pas compte de l’avis indépendant de la commission consultative aéroportuaire. La commission a conclu que l’intérêt public serait mieux servi si les revenus des activités commerciales des aérogares d’Aéroports de Paris (ADP) étaient utilisés pour réduire annuellement les redevances imposées aux compagnies aériennes durant la période 2016-2020.

« La connectivité est essentielle aux économies modernes, et la France ne fait pas exception. Rendre cette connectivité plus dispendieuse, alors que l’amélioration de la compétitivité est une préoccupation fondamentale, ne tient tout simplement pas debout. Cette décision fera en sorte que les voyageurs aériens à destination et en provenance de la France devront débourser davantage. Parallèlement, toute entreprise qui dépend (...) des marchés mondiaux sera touchée.

"Je presse le Gouvernement de revoir sa décision », a déclaré M. Tony Tyler, directeur général et chef de la direction de l’IATA.

L’IATA et d’autres intervenants ont démontré, durant le processus de consultation, qu’une réduction annuelle des redevances aéroportuaires rendrait les grands aéroports pivots de France plus attirants, ce qui profiterait à toutes les parties impliquées – voyageurs aériens, ADP et usagers des aéroports. La commission consultative aéroportuaire, dont le rôle est de conseiller le Gouvernement français sur la régulation économique des aéroports, partage cette vision.

« Avec un plan de développement sensé et la réintégration des revenus des activités commerciales des aéroports, les redevances imposées aux usagers pourraient être réduites de façon sensible chaque année. L’infrastructure aéroportuaire de la France est un actif national qui devrait être mis au service des larges avantages économiques qu’il catalyse. Il est profondément décevant que le Gouvernement choisisse d’ignorer cette occasion rêvée d’adopter une solution gagnante, pour choisir plutôt une mesure qui rendra les voyages aériens plus dispendieux pour les gens d’affaires et les touristes français », a ajouté M. Tyler. (CP IATA).

> Le BAR conteste également les décisions gouvernementales en faveur d’ADP

(source déplacements pros) 3 aout - Le BAR France, l’association qui regroupe 67 compagnies aériennes européennes et internationales et 6 compagnies de droit français toutes présentes dans l'Hexagone, se joint au concert des mécontents suite à la décision de Manuel Valls de balayer les conclusions du rapport Le Roux.

Pour mémoire, l’arbitrage, ignorant les conclusions de la Commission Consultative Aéroportuaire qui avait préconisé une réduction du niveau tarifaire, autorise la société ADP à augmenter les tarifs des redevances aéroportuaires chaque année d’un taux supérieur à l’inflation.

Le BAR précise dans son communiqué qu’« outre le peu de cas fait des instances officielles de concertation entre la société aéroportuaire et ses clients telles que recommandées par l’OACI, cette décision contrevient aux intérêts du transport aérien dans son ensemble.

Et d’ajouter « Sans ignorer le rôle important des plateformes régionales, les aéroports de Paris, Orly et Charles de Gaulle sont le passage obligé des mouvements de voyageurs et de marchandises entre la France et l’étranger. On le sait, le niveau des redevances aéronautiques est un des critères de choix des compagnies étrangères, en recherche constante d’économies d’exploitation. On sait également que certains aéroports européens ont décidé de geler voire de baisser leurs redevances, d’autres au Moyen-Orient procèdent à de massifs investissements de qualité ».

Depuis des années, le BAR a pris position en faveur d’une rentabilité maitrisée et précise que « dès lors que l’équilibre économique des sociétés aéroportuaires est assuré par des ratios financiers satisfaisants, ce qui est le cas d’ADP, et qu’une partie des redevances commerciales est intégrée à son compte d’exploitation, la recherche de profits financiers supplémentaires ne répond plus à la mission de service public d’un aéroport international ».

Toutes ces raisons conduisent l’association à demander aux autorités de tutelles du transport aérien, ministère des transports et ministère des finances, de réassigner à ADP son véritable rôle qui est celui de favoriser le développement du transport aérien dans des conditions économiques compétitives.

Mon commentaire : Disons le clairement : ADP est devenu, entre les mains d'un État exsangue, une pompe à fric. Outre les "60%" de dividendes que l'État prélève sur les résultats d'ADP (ce qui empêche l'entreprise de faire les investissements nécessaires aux améliorations) la valeur boursière d'ADP s'envole, soutenue par des rentrées d'argent "décidées" par l'État.

Le patrimoine de l'État progresse ainsi. Le gouvernement qui décidera, un jour, de privatiser Aéroports de Paris fera faire une belle "plus-value" à l'État. Entretemps, le prix pour Air France se comptera en difficultés supplémentaires puisque ces hausses de tarifs aéroportuaires interviennent dans un contexte de baisse continue des billets.

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,45 € en clôture lundi 3 aout.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes baisse à 6,94 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) redescend à 50 $. Ce prix soulage les comptes d'Air France-KLM. Des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture annulent quasiment les effets favorables de la baisse amorcée en 2014.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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