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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°507, 10 aout 2015   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici

La Revue de Presse du lundi...

> Air France-KLM : trafic +3% en juillet

(source cerclefinance) 10 aout - Air France-KLM revendique en tout 8,9 millions de passagers pour son mois de juillet 2015, en hausse de 2,4% par rapport à la même période un an auparavant.

Exprimé en passager kilomètre transporté, le trafic du transporteur aérien franco-néerlandais s'est accru de 3% pour [une offre] en hausse de 1,6%, un écart qui s'est traduit par une amélioration du coefficient d'occupation de 1,2 point, à 89,3%.

Le nombre de passagers transportés n'a augmenté que de 1,3% à 7,6 millions pour l'activité passage réseaux (Air France, KLM, HOP!), mais il a grimpé de 9,4% à 1,3 million pour Transavia.

Concernant son activité cargo, Air France-KLM précise que la poursuite de sa restructuration a entraîné une baisse de 31% des capacités tout-cargo par rapport à juillet 2014, et que la recette unitaire à la tonne kilomètre offerte (RTKO) hors change s'est inscrite en nette baisse.

Mon commentaire : Les niveaux d'occupation des cabines passager sont corrects mais la recette unitaire hors change se maintient à un bas niveau. La situation reste plus difficile en fret, malgré l'intensité des efforts effectués dans ce secteur. Ces résultats pour le mois de juillet ne sont pas les pires rencontrés ces derniers mois, mais une comparaison avec ceux d'IAG (voir les articles ci-dessous), easyJet ou Ryanair montre le chemin qui reste à parcourir.

> Air France revient sur des propositions faites aux pilotes

(source thomson reuters) 4 aout -  Air France a retiré mardi des propositions faites au Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) pour solder enfin le plan de restructuration Transform 2015 censé déjà être bouclé, a-t-on appris auprès du puissant syndicat, dont les relations avec la direction se tendent à nouveau.

La compagnie française en difficulté négocie parallèlement avec ses syndicats le plan de restructuration suivant, Perform 2020, avec l'objectif de prendre à l'automne des décisions sur sa stratégie à venir.

Le directeur des ressources humaines d'Air France Xavier Broseta a annoncé le retrait de ses propositions dans une lettre adressée ce mardi à Philippe Evain, le président du SNPL, lui reprochant de ne pas être venu signer l'accord que la compagnie proposait (...).

"C'est très étonnant car il n'y a jamais eu d'accord formel ouvert à signature", a dit le porte-parole du SNPL, le syndicat de pilotes majoritaire d'Air France. "On est assez désagréablement surpris car cela ferme encore la porte au dialogue qu'on avait rouverte début juillet."

(...) Le conseil du SNPL avait mandaté le 9 juillet son président pour négocier les derniers points de Transform 2015 portant sur la rémunération des heures de nuit, l'évolution générale des salaires et la composition des équipages.

Mais le [bureau du] SNPL a décidé dans un premier temps d'ouvrir fin juillet une consultation de ses pilotes dont la date limite vient d'être repoussée au 18 août, au lieu du 7 août, dans l'espoir d'avoir un taux de participation de plus de 50%, contre 35% actuellement.

Le porte-parole du SNPL, dont le syndicat a été à l'origine de la longue grève de 15 jours en septembre 2014, a toutefois précisé qu'un nouveau mouvement n'était pas "dans l'air du temps" (...).

> IAG : le trafic progresse de 9,4% en juillet sur un an

Londres (source awp/afp) 5 aout - Le groupe aérien hispano-britannique International Airlines Group (IAG) a fait état mercredi d'une forte hausse de son trafic passagers en juillet, grâce aux bonnes performances de ses compagnies espagnoles.

Le trafic passagers kilomètres transportés (PKT) de l'ensemble du groupe a progressé de 9,4% sur un an (...).

Par compagnies, le trafic a bondi de 17,8% chez Iberia et de 19,2% chez la compagnie espagnole à bas coûts Vueling. Il a augmenté de 4,7% chez British Airways.

Les capacités (en sièges par kilomètre) ont grimpé de leur côté de 5,5% et le taux de remplissage des avions s'est élevé pour sa part de 3,1 points, à 85,7 points.

> EasyJet : trafic passagers en hausse de 9,4% en juillet

(source air info) 6 aout - EasyJet a publié jeudi ses résultats de trafic pour le mois de juillet 2015, marqués par une hausse de 9,4% du nombre de passagers transportés. Selon son court communiqué, la low-cost britannique a accueilli 7.036.470 passagers sur ses lignes le mois dernier, contre 6.434.284 en juillet 2014 (...).

Le coefficient d’occupation des sièges gagne 1,4 point de pourcentage, à 94,3%.

> Delta Air Lines : recette unitaire en repli en juillet

(source cerclefinance) 4 aout - Delta Air Lines a fait état mardi d'une baisse de 3% en juillet de sa recette unitaire (...).

(...) le trafic aérien de la compagnie aérienne américaine affiche toutefois une progression de 4,7%. Quant au coefficient d'occupation, il s'est établi à 87,9% le mois dernier, contre 87,5% en juillet 2014, soit une amélioration de 0,4 point.

Au total, ce sont 17,1 millions de passagers qui ont embarqué à bord des vols Delta le mois dernier, contre 16,2 millions un an plus tôt, soit une augmentation de 5,3%.

Mon commentaire : La baisse de la recette unitaire est un phénomène généralisé. Elle est pour une partie la conséquence de la baisse du cout du carburant.

> Ryanair passe la barre des 10 millions de passagers en juillet

Londres (awp/afp) 5 aout - La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a transporté plus de 10 millions de passagers au mois de juillet, un record qu'elle attribue en particulier à l'amélioration de son service.

La compagnie à bas coûts a transporté 10,14 millions de passagers le mois dernier, soit une hausse de 11% sur un an. Le taux de remplissage des avions a également progressé de 4 points à 95% en moyenne.

Ryanair cite comme raisons ses tarifs bas, la solidité de ses réservations à l'avance et le succès de son programme d'amélioration du service, actuellement dans sa deuxième année. Les passagers peuvent par exemple emporter gratuitement un deuxième petit bagage en cabine et reçoivent désormais un numéro de siège, une petite révolution pour une compagnie qui n'hésitait pas auparavant à rudoyer ses clients.

Ce plan "continue de permettre un trafic et un taux de remplissage meilleurs qu'anticipé pour notre programme de vols d'été le plus important jamais mis en place", a souligné Kenny Jacobs, le directeur marketing du transporteur. Il promet de nouvelles améliorations pour l'automne avec un nouvel aménagement de la cabine et de nouveaux uniformes ou encore un site internet renouvelé.

> Le nouveau B787-9 Dreamliner d’Etihad Airways met la barre plus haut sur la route de Singapour

(source pagtour) 4 aout - (...) Etihad Airways devient la nouvelle référence du voyage de luxe sur la route Emirats Arabes Unis-Singapour avec le lancement de services quotidiens en Boeing 787-9 Dreamliner ce week-end (...).

James Hogan, President et Chief Executive Officer d'Etihad Airways, a déclaré que le déploiement du Dreamliner vers Singapour reflétait l'importance de la ligne pour la compagnie aérienne et son engagement pour une meilleure expérience de vol. « Le B787-9 Dreamliner d'Etihad Airways est l'avion le plus personnalisé du type. Les First Suites, Business Studios et Economy Smart Seats nouvelle génération révolutionnaires offrent un niveau supérieur de luxe et de confort et transformeront l'expérience de vol. Jamais auparavant la compagnie aérienne n'avait proposé une telle offre, ni été un aussi fort concurrent sur le marché du voyage à Singapour. » (...)

Le Boeing 787-9 Dreamliner d'Etihad Airways transporte 235 personnes - huit en Première classe, 28 en classe Affaires et 199 en classe Économique - et offre un niveau de luxe, de confort, de divertissement et de connectivité en vol inégalé dans l'aviation commerciale.

Le décor et l'éclairage à bord du B787-9 Dreamliner d'Etihad Airways sont inspirés du design arabe moderne et contemporain, en accord avec l'identité visuelle de la compagnie aérienne 'Facets of Abu Dhabi' lancée fin 2014.

Les clients de Première classe bénéficient de suites privées de luxe avec un grand siège et une banquette en cuir Poltrona Frau, une penderie personnelle, un mini-bar réfrigéré, un écran TV de 24 pouces et des sièges centraux qui peuvent être assemblés pour créer un lit double. Un Chef professionnel à bord propose aux passagers de Première classe une expérience culinaire sur mesure, avec une cuisine raffinée à base de produits frais.

Les clients de classe Affaires peuvent apprécier le confort et l'espace des nouveaux Business Studios de la compagnie aérienne, chacun avec un accès direct à l'allée, un lit totalement plat jusqu'à 204 cm et une télévision personnelle à écran tactile de 18 pouces avec casque anti-bruit. Les maîtres d'hôtel, sélectionnés dans certains des meilleurs restaurants du monde, supervisent le service d'un 'dîner à toute heure' avec un menu à la carte en classe Affaires et peuvent recommander l'accord parfait depuis la cave à bord de la compagnie aérienne.

En classe Économique, l'Economy Smart Seat innovant offre un confort amélioré avec un appui-tête ergonomique unique sur chaque siège, un espacement entre les sièges de 32 pouces et une inclinaison de 6 pouces. Les passagers peuvent profiter de plus de 750 heures de divertissement à la demande sur un grand écran HD de 11,1 pouces disposant d'une interface intuitive et d'un écran vidéo tactile.

Toutes les familles bénéficient du soutien d'une Nounou des Airs spécialement formée, un membre d'équipage présent pour les assister lors des repas des enfants et pour les divertir pendant le vol. Ces innovations pour l'expérience client sont complétées par l'ADN du Dreamliner - les plus grandes fenêtres de l'industrie de l'aviation commerciale ; un air plus propre, plus humide et à une pression supérieure pour un meilleur confort ; de grands compartiments à bagages ; un éclairage LED apaisant et une technologie permettant de détecter et de réduire les turbulences pour une conduite plus souple (..).

> Lufthansa intègre un restaurant dans sa business

(source deplacements pros) 3 aout - La bataille de la business class ne se limite plus aux seuls sièges "lit" ou aux lounges démesurés, désormais c’est autour de la gastronomie que se développe la concurrence. Depuis quelques jours, la compagnie allemande propose un restaurant à ses clients installés en classe avant.

 Vaisselle en porcelaine, carte variée et produits frais, la compagnie allemande met les petits plats dans les grands. Servis à la place, les plats de la nouvelle carte font l’objet d’attention particulière dès la préparation au sol. Le produit testé en Juin et Juillet sur l'A380 sur les vols vers New York (JFK) et Miami, est implanté, depuis le 1er août, vers Houston, Johannesburg, Los Angeles, Miami, New Delhi, Pékin, San Francisco, Shanghai, Séoul et Singapour à partir du 1er Août.

Le restaurant sera disponible dès le 1er octobre sur les Boeing 747-400 et 747-8 de et trois semaines plus tard sur la flotte d'Airbus A340 à partir de Francfort et de Munich vers l'Asie et le Moyen-Orient. 4500 agents seront formés à ce nouveau type de restauration.

Mon commentaire : La montée en gamme des compagnies se poursuit, tirée par les prestations haut de gamme délivrées en Asie du sud-est et dans le Golfe. Dans le même temps, pour faciliter l'accès au voyage long-courrier, un produit long-courrier simple et bon-marché en classe dite "économique" est nécessaire. Les compagnies généralistes, telles Lufthansa, Air France ou KLM devront réussir cette prouesse : une image haut de gamme dans les classes avant, qui ne dissuade pas les passagers "éco" d'y rechercher un voyage "bon marché". 

> Lufthansa veut consolider l’Europe autour d’Eurowings

(source air journal) 6 aout - Le groupe Lufthansa envisage de faire de sa filiale low cost Eurowings un « véhicule de consolidation » dans le ciel européen, via l’acquisition d’autres compagnies aériennes

(...) le CEO du groupe allemand Carsten Spohr a évoqué l’avenir de la future Eurowings, qui intègre déjà progressivement les activités moyen-courrier de Germanwings, va se baser à l’aéroport de Vienne et lancera des vols long-courrier à l’automne. Partant du principe que les cinq plus grandes compagnies européennes, en l’occurrence son propre groupe, Air France-KLM, IAG (British Airways, Iberia, Vueling), Ryanair et easyJet, « ne représentent que la moitié des parts de marché » sur le continent quand « les cinq plus grandes américaines accaparent 93% du marché » aux USA, le président juge indispensable une consolidation du secteur. Eurowings pourrait alors être une « plateforme ouverte » pour d’autres compagnies sous pression, en particulier celles opérant surtout des vols courts et moyen-courriers et à la peine devant la concurrence des low cost telles que Ryanair, easyJet ou Wizz Air. Mais ces cibles potentielles « devront adapter leur business model » dans le style de ce que Lufthansa est en train d’accomplir avec Eurowings, prévient-il.

Le patron du groupe de Star Alliance s’est refusé à nommer les compagnies qui pourraient être acquises, se contentant de souligner que l’opération « ne sera pas aussi facile que dans le cas de Swiss ou Iberia » qui pouvaient être achetées « en l’état ». On pense évidemment à Brussels Airlines, dont Lufthansa possède déjà 45% du capital, mais aussi à LOT Polish Airlines ou SAS Scandinavian Airlines, même si ces dernières ne sont pas franchement attirantes. Interrogé sur les problèmes sociaux engendrés par l’évolution de Lufthansa vers le marché low cost, et en particulier les grèves de pilotes, le CEO s’est contenté de répondre qu’il serait « content » si les syndicats réalisaient que « si l’employeur n’a pas bougé après 13 grèves, il y a de fortes chances qu’il en soit de même après la quatorzième ». Les PNC et le personnel au sol sont également en négociations, et il reconnait que sa stratégie implique « beaucoup de changements en même temps ».

Il a aussi précisé (...) si la compagnie Lufthansa conservera son caractère actuel de compagnie haut de gamme, la classe Premium, lancée en novembre dernier, « est celle qui dégage la meilleure rentabilité au mètre carré »

Mon commentaire : Air France et KLM avaient donné le signal, par l'annonce de leur "mariage" en 2003, du début de la consolidation européenne : le rapprochement inévitable de compagnies émiettées, souvent limitées aux frontières de leurs états d'origine. Ont suivi les initiatives de Lufthansa envers Swiss, Austrian A (qu'Air France-KLM tenta d'acquérir). et Brussels Airlines. Notre groupe a cherché à étendre son influence sur Alitalia. En vain. Il aussi envisagé le ralliement d'Iberia à notre groupe, mais la compagnie ibérique, déjà membre de oneworld, s'est finalement rapprochée de British Airways pour fonder IAG. Le développement du low cost conduisit les compagnies historiques à développer leur propre solution : Germanwings puis Eurowings pour le groupe allemand, le rachat de Vueling pour IAG et l'expansion de Transavia, née aux Pays-Bas, pour nous. Il reste donc quelques compagnies en Europe trop faibles pour disposer d'un avenir durable. Aer Lingus l'a compris et rejoint IAG, qui talonne désormais AF-KLM et termes de taille, avec de biens meilleurs résultats financiers. Le mouvement ne va pas s'arrêter là. Si easyJet et Ryanair sont rentables, chez LH, le succès économique d'Eurowings n'est pas garanti, pas davantage que celui de Transavia chez nous. Des disparitions, acquisitions ou rapprochements se produiront. Il importe qu'Air France-KLM soit à la manœuvre pour ne pas subir celles des autres.

La presse boursière

> Lufthansa : Credit Suisse reprend à 'sous-performance'

(source zonebourse) 3 aout - Credit Suisse reprend un suivi sur Lufthansa avec une opinion 'sous-performance' et un objectif de cours de 10,6 euros, soit un potentiel de baisse de 19% pour le titre de la compagnie aérienne allemande.

Le bureau d'études considère qu'une détérioration des prix représente des risques sur ses estimations pour 2016 (profit opérationnel ajusté de 1667 millions d'euros), en particulier en l'absence d'accélération des progrès en termes de restructuration.

Or, les analystes perçoivent un manque de discipline dans le déploiement de capacités transatlantiques, dans la mesure où Lufthansa progresse sur le terrain de concurrents au détriment de ses prix (qui ont baissé de 3,5% au deuxième trimestre en rythme annuel).

Dans ce contexte, Credit Suisse juge la valorisation 'chère', pour une activité qui génère un rendement inférieur à la moitié de son coût du capital (retour sur capitaux employés 2015-2016 à 0,5 fois un coût moyen pondéré du capital estimé à 7,5%).

Fin de la Revue de Presse

| Vous pouvez obtenir la plus large information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,427 € en clôture lundi 10 aout.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 6,94 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) redescend à 50 $. Ce prix soulage les comptes d'Air France-KLM. Des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture annulent quasiment les effets favorables de la baisse amorcée en 2014.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| Christian Magne

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