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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°512, 14 septembre 2015   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici

La Revue de Presse du lundi...

> Air France a le SNPL, dommage pour elle…

(source PNC contact) 11 septembre - Le SNPL souhaite t-il voir Air France couler rapidement ou bien son bureau est-il totalement déconnecté de la réalité économique du transport aérien européen ?! Imaginez que, plutôt que de donner une ligne a Transavia, il a préféré que cette ligne ne soit pas exploitée par une compagnie du groupe et jeté en pâture aux low-costs.

Air France est déficitaire sur la ligne CDG – Vérone et va donc la fermer. Transavia, avec des couts inférieurs à ceux d’Air France était partante pour la reprendre et donc la garder dans l’escarcelle du groupe. Et bien le SNPL a refusé que Transavia exploite cette ligne au nom des accords sur le périmètre d’activité d’Air France ! Autant dire qu’easyJet, Vueling, Ryanair et d’autres sont déjà sur les starting block pour reprendre le flambeau à partir d’Orly dès le 1er octobre.

Depuis quand des employés, même avec un statut de cadre de maitrise, se mêlent-ils de la politique commerciale et de la stratégie industrielle d’une entreprise ? C’est à pleurer, surtout qu’avec cette position « jusqu’au-boutiste » le SNPL risque fort de contraindre la direction à mettre en place une réduction de flotte et supprimer 3000 emplois par des licenciements secs… Il reste l’espoir que le conseil du syndicat soit moins entêté que son bureau et oblige ce dernier à sortir de la crise et accepter d’accroitre la productivité des pilotes.

Le syndicat des pilotes de KLM s’étonne de la position du SNPL qui, selon eux, va privilégier le développement de KLM et non celui d’Air France, à pleurer on vous dit…

> Air France : sortir de l’impasse

(source France Inter) 13 septembre - Attitude suicidaire ou inconsciente, le Syndicat National des Pilotes de Ligne d'Air France est actuellement en train de scier la branche sur laquelle il est assis.

Car même s'il vient d'accepter, de se remettre autour de la table des négociations, mais seulement à partir du 18 septembre prochain, au lendemain d'une audience au tribunal de Grande Instance de Bobigny, sur le différend qui l'oppose à la direction, rien ne dit aujourd'hui que le SNPL acceptera les mesures de productivité du plan Perform 2020.

La direction d'Air France souhaiterait un accord d'ici fin septembre, faute de quoi, elle n'obtiendra pas le soutien de ses actionnaires sur les investissements à venir et surtout ne pourra valider ses programmes de vols pour l'été 2016. Dès lors, la compagnie se verra sans doute, contrainte de réduire la voilure d'environ 10% et de retarder l'arrivée des 787. Une réduction des vols de 10%, c'est grosso modo une douzaine d'avions en moins, environ 250 pilotes, 1000 PNC, hôtesses et stewards et 2000 à 3000 personnels sol. Et là, il ne s'agirait plus de départs volontaires, mais bel et bien de licenciements secs.

Ce qui au final fait dire au bureau du SNPL pour justifier sa position jusqu’au-boutiste, son dogmatisme, que tout a déjà été décidé sans lui. C'est étonnant de la part du SNPL, qui il y a encore quelques années était considéré comme un syndicat progressiste, d'évolution et qui aujourd'hui n'hésite pas à pratiquer la politique de la chaise vide. D'autant plus étonnant que le Syndicat National des Pilotes de Ligne a beaucoup à perdre dans ce terrible bras fer. D'abord vis à vis de sa base, qui ne cautionne pas cette position de blocage, et qui pour autant n'accorde aucune confiance à la direction actuelle.

Le bureau du SNPL s'est radicalisé après quelques déclarations maladroites de la direction à la fin du conflit. Mais aujourd'hui, si rien n'est fait, Air France va définitivement sombrer et laisser KLM seule sur le chemin d'une reprise de la croissance. KLM qui vient d'ailleurs de signer avec ses navigants un document de trois pages extrêmement pragmatique où finalement les efforts demandés ne sont pas si terribles à salaire égal.

Pour conclure, il est temps de sortir de cette situation déplorable. N'oublions pas que l'ennemi n'est pas à l'intérieur de la compagnie mais à l'extérieur avec les compagnies du Golfe, les Low Cost et tous les transporteurs qui ont su s'adapter aux nouvelles donnes de l'aérien mondial.

Mon commentaire : Le conseil du Snpl (l'instance, composée de 48 pilotes, qui détermine les orientations du Snpl) semble insatisfait de l'immobilisme des actuels membres du bureau (13 pilotes issus du conseil, en charge d'exécuter les orientations données par le conseil du Snpl). Lors du dernier conseil, le bureau du Snpl s'est résolu à faire voter par le conseil une motion soutenant l'ouverture des négociations Perform. Mais comme le souligne cet article, rien ne garantit que cette négociation aboutisse. Sans compter que le plan Transform n'est toujours pas terminé du côté des pilotes, alors que ceux-ci ont indiqué, par référendum, leur volonté de solder ce plan.

Ce n'est guère mieux du coté des PNC où deux syndicats représentatifs sur trois ne viennent pas aux négociations Perform. Cette situation donne des arguments à ceux qui prônent des négociations centralisées avec l'ensemble des syndicats représentatifs au niveau d'Air France (plutôt que des négociations direction/syndicats représentatifs Personnel Navigants.

 > Quand les pilotes de KLM donnent l'exemple à leurs collègues d'Air France

(source les echos) 9 septembre - Le patron du VNV, le syndicat des pilotes de KLM, s'étonne de l’impasse dans les négociations chez Air France. Gel de salaire, recul de l’âge du départ à la retraite, augmentation du nombre d’heures de vol : les pilotes de KLM ont finalement donné leur accord sur toute la ligne à la refonte en profondeur de leurs conditions de travail concoctée par la direction de la compagnie néerlandaise, filiale du groupe Air France-KLM. « Cet accord qui participe au redressement de l’entreprise et à sa continuité, est dans l’intérêt des pilotes de KLM », s’est félicité Steven Verhagen, secrétaire général du syndicat de pilotes VNV.

 La « pilule » a pourtant eu du mal à passer. Des discussions marathons ont eu lieu ces dernières semaines », confirme le représentant du VNV. Mal accueilli par la « base », l’accord de principe – dont les grandes lignes avaient été dévoilées en juillet – ne s'est en effet concrétisé que mercredi soir tard, après plusieurs réunions infructueuses les jours précédents.

Cure d’austérité

La convention collective qui en découle entérine une cure d’austérité pour les 2.800 pilotes de la compagnie néerlandaise au cours des trois prochaines années. Elle est censée faire économiser à la compagnie 100 millions d’euros par an en salaires. Sans compter le cash flow que l’entreprise va dégager du non-paiement de cotisations retraite sur deux ans. L’âge de la cessation d’activité est en effet repoussé à 58 ans, contre 56 ans aujourd’hui.

Seule contrepartie obtenue en échange par les pilotes néerlandais : une représentation au conseil de surveillance d’Air France [NDLR : "d'Air France-KLM]". « Les conditions de travail vont se durcir pour les pilotes du fait de mesures visant à augmenter la productivité », résume le dirigeant syndical. La tournure positive de ces négociations sociales qui se sont déroulées sur près d’un an sans être jamais émaillées de grèves, a été plusieurs fois saluée par la direction d’Air France aux prises avec des syndicats de pilotes moins conciliants.

« Aller de l’avant »

Pourtant, ce serrage de vis augure une période de vaches maigres. « Vu l’environnement hostile et le très haut niveau de concurrence dans le secteur aérien, ce premier pas n’est sûrement pas le dernier pour préparer l’avenir de l’entreprise », anticipe le représentant des pilotes de KLM. Dans ces conditions, l’immobilisme dans les négociations du côté d’Air France préoccupe les Néerlandais. Les représentants de VNV, qui doivent prochainement se rendre en France pour faire part des modalités de la nouvelle convention collective à leurs homologues d’Air France, entendent les convaincre de « bouger pour aller de l’avant ».

« Alors que le plan Transform 2015 doit être bouclé, c’est aujourd'hui le statu quo et l’impasse au sein d’Air France pour décider des économies à faire », s’étonne Steven Verhagen. Car pour le patron du syndicat de pilotes néerlandais, « le redressement du groupe implique que les pilotes, comme les personnels de cabine ou au sol, les fournisseurs et les actionnaires, s’engagent à faire des efforts ». Un discours que Frédéric Gagey, le PDG d ’Air France, rêve sans doute d’entendre de la bouche des dirigeants du SNPL, le principal syndicat de pilotes de la compagnie en difficultés.

> Air France-KLM : un trafic passagers en hausse en août

(source le revenu) 9 septembre - La compagnie aérienne a annoncé un trafic passagers en progression de 1,4% en août à 8,7 millions de passagers, grâce au long-courrier et à la poursuite du développement rapide de Transavia en France.

Air France, KLM et HOP! ont transporté 7,3 millions de personnes, soit une hausse de 1%, à la faveur d'une hausse de 2,9% du trafic long-courrier, avec un coefficient d'occupation «très élevé» de 90,9%.

Transavia a, elle, transporté 1,4 million de passagers, soit une progression de 3,6%, avec la «poursuite du développement rapide de Transavia en France» et des passagers transportés en hausse de 21%. Air France-KLM souligne toutefois que cette hausse est «en partie compensé par une baisse des vols charter au départ des Pays-Bas».

La recette unitaire au siège kilomètre offert (RSKO) hors change est encore en baisse comparée à août 2014.

Enfin, l'activité cargo poursuit sa restructuration avec une baisse de 31% des capacités tout-cargo par rapport à août 2014. L'activité cargo a vu son trafic reculer de 8,9% pour des capacités en baisse de 7,6%.

Le titre progresse de plus de 1,5% aujourd'hui, faisant moins bien que la hausse du CAC 40. Depuis le début de l'année, il cède plus de 17%. Nous restons réservés sur son potentiel alors que les recettes du groupe restent sous pression.

Mon commentaire : Ces résultats d'activité en petite hausse de +2,1% sont à comparer à nos proches concurrents groupe Lufthansa +4,5% et IAG +8,6%. AF et KLM conservent leur aptitude à bien remplir les avions mais ne peuvent plus, faute de compétitivité suffisante, capter toute la croissance du trafic.

> Et pendant ce temps là, Air France ouvre le capital de Servair

(source la tribune) 10 septembre - Ce n'est plus une rumeur ou un projet au conditionnel comme évoqué par certains au printemps. Mais bel et bien d'une opération enclenchée peu avant l'été et qui va trouver son point d'aboutissement d'ici à la fin de l'année.

Selon des sources concordantes, Air France a décidé d'ouvrir le capital de Servair, sa filiale catering (restauration à bord des avions), troisième acteur mondial de ce secteur avec un chiffre d'affaires de 723 millions d'euros en 2014 et 10.000 salariés. L'idée est de céder autour de 45% du capital de cette entreprise valorisée autour de 400 millions d'euros selon les experts.

Selon certaines sources, il s'agirait d'un préalable à un désengagement plus large ultérieurement puisqu'il devrait y avoir une clause de sortie dans cette opération.

De gros candidats

Le processus est déjà bien avancé. Les candidats avaient jusqu'au 26 juillet pour déposer leur offre. Ils sont nombreux à l'avoir fait à la fois des industriels et des fonds d'investissement. Parmi les prétendants on trouve le groupe toulousain de catering Newrest, Dnata filiale de catering d'Emirates, le groupe de catering singapourien SATS aussi Gate Group (ex Gate Gourmet). Lufthansa a aussi regardé le dossier. Depuis la direction examine ces offres de nature très différentes. Le dossier était à l'ordre du jour du comité exécutif (comex) de Servair.

Financer le développement

N'ayant pas les moyens de financer le développement de Servair, Air France cherche donc à l'adosser à un industriel. « Servair a besoin d'être global. Pour croître, il lui faut soit acheter des concurrents sur les marchés ou l'entreprise est peu implantée, soit créer des bases tout en gardant des liens commerciaux avec Air France», analyse un observateur. La garantie d'un volume d'activité d'Air France est évidemment assurée au repreneur. Pour autant, en cas d'attrition du réseau long-courrier comme menace de le mettre en place Air France en cas d'échec des négociations avec les syndicats sur une hausse de la productivité, le coup serait rude pour Servair.

Pour un expert du secteur, l'ouverture du capital de Servair peut mettre la pression sur les syndicats. «Cela prouve que la direction peut prendre des décisions drastiques », explique-t-il. Le groupe serait-il prêt à envisager le même scénario pour l'activité de maintenance, bénéficiaire ? «Pas aujourd'hui, explique cet expert, mais si la situation d'Air France se détériore, il faudra aller chercher un partenaire industriel ».

Mon commentaire : Faute d'une rentabilité suffisante du groupe AF-KLM, Servair est bridée dans son développement. Chercher un partenaire pour soutenir les investissements de notre fournisseur principal de catering n'est pas stupide. Mais j'aurais une autre opinion s'il s'agissait de céder Servair un jour à ce partenaire. Au-delà des aspects sociaux, céder la totalité ou la majorité du capital de Servair reviendrait à se rendre totalement dépendant, sur CDG, de cet éventuel repreneur.

> HOP! Air France devient mobile avec sa nouvelle application !

(source swing féminin) 11 septembre - Grâce à la mise à jour de son application mobile HOP! Air France, la compagnie aérienne rend tous ses services accessibles à tout moment depuis un smartphone ou une tablette.

(...) Depuis l’application mobile, chaque client peut désormais acheter son billet d’avion en quelques minutes, sur l’ensemble des destinations du réseau HOP! Air France, avec un paiement par carte bancaire entièrement sécurisé. Les clients peuvent également gérer leur réservation et accéder à l´ensemble des détails de leur vol. Les passagers peuvent ensuite modifier leur réservation depuis leur mobile ou tablette, avec ou sans frais selon les conditions de leur billet.

(...) Les clients ont la possibilité de s’enregistrer en ligne directement depuis l’application mobile, à partir de la rubrique « Enregistrement ». Ils ont accès au plan de la cabine et peuvent directement choisir gratuitement leur siège en cabine, ainsi que ceux des accompagnants.

(...) Dès que l’enregistrement est confirmé, les clients reçoivent leur carte d’embarquement directement sur leur mobile ou tablette par SMS ou e-mail. Ils n’ont plus qu’à présenter le code-barres aux points de contrôle de l’aéroport. Pour les clients possédant un iPhone équipé d’iOS 6 (ou version ultérieure), ils peuvent directement recevoir leur carte d’embarquement dans l’application « Passbook », le portefeuille numérique d’Apple.

Les passagers peuvent alors la présenter sans avoir à se connecter à internet. HOP! Air France place au cœur de sa stratégie la satisfaction de ses clients et s’efforce de faciliter le déroulement de leur voyage en proposant ses services sur tous les supports connectés possibles.

Mon commentaire : Dans le domaine du digital, l'innovation permanente est indispensable.

> Privatisations : ça se bouscule pour les aéroports de Nice et Lyon !

(source Boursier.com) 8 septembre - (...) Le gouvernement veut vendre 60% du capital de chacune des deux principales infrastructures régionales du pays. (...) Pour Nice-Côte d'Azur (NCE), ses 11,7 millions de passagers annuels et son EBITDA de 100 millions d'euros, cela pourrait représenter au moins 1,5 milliard d'euros pour la totalité du capital, soit 900 millions d'euros d'investissement pour le bloc de 60%. Pour Lyon-Saint-Exupéry (LYS), 8,5 millions de passagers annuels et 60 ME d'EBITDA, la valorisation atteindrait au moins 900 ME, soit 540 ME pour 60% du tour de table.

Vinci et ADP sur les rangs

Ces actifs intéressent à la fois des fonds d'investissement, des opérateurs d'autres aéroports et des groupes plus vastes possédant une division de gestion d'infrastructures, a appris l'Agence Reuters. Si l'on se cantonne aux sociétés cotées françaises, deux noms ressortent. Aéroports de Paris en premier lieu, retoqué à Toulouse, qui pourrait jeter son dévolu sur Nice plus que sur Lyon, aux dernières nouvelles. Vinci ensuite, qui opère déjà plusieurs aéroports régionaux français. Le groupe spécialisé dans la construction et les concessions se serait allié à la Caisse des Dépôts et à Predica (Crédit Agricole) dans un consortium qui semble constituer un candidat sérieux mais qui pourrait être freiné par le portefeuille local déjà détenu par Vinci, notamment Grenoble, Chambéry et dans une moindre mesure Clermont-Ferrand dans la zone de Lyon et Hyères-Toulon dans la zone de Nice.

Une question de conflits d'intérêts potentiels qui pourrait aussi gêner l'aéroport de Genève-Cointrin (GVA), qui serait intéressé par Lyon au point de s'allier au fonds Cube en vue d'une offre éventuelle. La proximité des deux infrastructures pourrait cependant faire craindre à l'État français un partage des liaisons aux dépens de la capitale des Gaules, même si une "délocalisation" du low cost à Lyon semble difficilement envisageable pour Genève (...).

Des courtisans cosmopolites

Parmi les autres prétendants, figureraient les habitués de ces enchères, les fonds d'investissement infrastructures ou qui recherchent des placements stables et pérennes, tels Macquarie, GIP (l'opérateur de London City), les fonds de pension canadiens (...) et les fonds souverains asiatiques. Côté entreprises, on retrouverait également les espagnols Ferrovial (aéroports écossais et anglais) et ENAIRE (ex-Aena, aéroports de Madrid et Barcelone) et l'italien Atlantia (aéroport de Rome). Le groupe Malaysia Airport serait aussi sur les rangs.

Devant cette foule de prétendants, l'Agence des Participations de l'État va évidemment se faire conseiller (...). Le verdict est attendu début 2016.

Mon commentaire : L'État français a déjà commis l'erreur de vendre les autoroutes, transformées en rente de situation par les groupes qui en sont devenus propriétaires. Il est surprenant que le gouvernement actuel, qui a dénoncé cette situation, crée une nouvelle rente pour ceux qui deviendront propriétaires de ces aéroports en situation de monopole.

> La justice clôt la grève chez Lufthansa

(source avenir.net) 10 septembre - (...) La justice allemande a mis fin à la grève des pilotes. Mais le conflit persiste.

Saisi en appel par le groupe aérien, le tribunal du travail (...) a jugé illégale (...) la grève entamée (...) par les pilotes de la Lufthansa, la treizième depuis avril 2014.

«Nous avons dit à nos membres de se mettre à disposition pour reprendre le travail», a réagi Markus Wahl, porte-parole du syndicat des pilotes, Cockpit.

La décision (...) s’est (...) déclarée «prête à redémarrer à tout moment les négociations avec Cockpit».

Le bras de fer de la direction de Lufthansa avec Cockpit, sur fond de conflit concernant les conditions de départ en préretraite et la réorganisation des activités du groupe, dure depuis dix-huit mois. Les précédents arrêts de travail remontaient à mars, mais. après le crash d’un avion de Germanwings à la fin mars, Cockpit avait suspendu le mouvement.

Pas de grève sur un concept

Jusqu’ici, la Lufthansa ne s’était pas tournée vers la justice, mais la perspective d’un nouvel hiver émaillé de grèves, comme lors de la saison 2014-2015, et le blocage des négociations, ont conduit le groupe à durcir le ton.

Le transporteur aérien avait tenté dès mardi de faire interdire la grève en référés en première instance, mais sans succès. La décision, en appel, ce mercredi, est d’autant plus surprenante.

Pour la fonder, le tribunal de Francfort a argüé que le motif de la grève est, aux côtés des dispositions sur la retraite, «le concept stratégique de Lufthansa». Mais celui-ci «ne fait pas l’objet de négociations salariales avec le syndicat», et ne peut donc fonder une grève.

Pour lutter contre la concurrence féroce des low cost et des compagnies du Golfe, le patron de la Lufthansa, Carsten Spohr, a lancé une réorganisation qui doit voir les vols intérieurs et européens de la Lufthansa passer sous la bannière de Germanwings, la compagnie à moindres coûts du groupe. Ce projet, baptisé «Wings», suscite une forte grogne interne, notamment des pilotes qui redoutent une dégradation de leur statut et leur rémunération.

Cockpit refuse de boucler les négociations sur la retraite sans mettre le projet «Wings» sur la table, et de se soumettre à un arbitrage externe qui ne porte pas aussi sur la stratégie. Mais la Lufthansa ne veut pas revoir celle-ci.

L’arbitrage par un tiers est usuel en Allemagne, quand les discussions entre partenaires sociaux sont dans l’impasse. Personnalités politiques et milieux économiques ont pressé les deux parties de s’y soumettre, agitant le spectre de dommages importants pour l’économie allemande.

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,487 € en clôture lundi 14 septembre.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 6,77 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) évolue autour de 48 $. Ce prix qui reste assez bas les comptes d'Air France-KLM. Des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture réduisent les effets favorables de la baisse amorcée en 2014.

Notre activité sur le secteur de l'Amérique du sud est affectée par l'essoufflement de l'économie de plusieurs pays dont le Brésil, ainsi que par le retour en force d'Iberia.

Les effets négatifs liés à l'épidémie Ébola semblent résorbés.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet

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