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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°515, 5 octobre 2015   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici

La Revue de Presse du lundi...

> Après une journée agitée, Air France se dit prête à reprendre les négociations

(source le monde) 5 octobre - Après de sérieuses échauffourées lors d’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire à Air France, lundi 5 octobre, de nouvelles discussions pourraient avoir lieu prochainement entre direction et syndicats. Le président-directeur général d’Air-France-KLM, Alexandre de Juniac, a dit déplorer « qu’aucun accord avec les syndicats de personnel navigant [pilotes, hôtesses et stewards] d’Air France n’ait été trouvé » et affirme que la direction reste « disponible à tout moment pour reprendre les négociations ».

« Les violences physiques survenues en marge du CCE (…) n’altèrent en rien la volonté de la direction de poursuivre. »

Une main tendue que certains syndicats ont la volonté de saisir, notamment du côté du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). « Cela nous fait plaisir. Nous n’avons jamais fermé notre porte », s’est félicité Philippe Evain, le président du SNPL-Air France. La direction ne veut d’une « reprise des négociations » que « sur la base de propositions sérieuses ». L’occasion pour Air France, répond par avance M. Evain, d’« étudier sérieusement nos propositions ».

Sept blessés après la manifestation qui a dégénéré

Le climat social, tendu depuis plusieurs jours, a tourné à la violence lundi matin. La réunion du CCE extraordinaire, au cours de laquelle la direction a confirmé la possible suppression de 2 900 postes, a été interrompue par plusieurs centaines de salariés, qui participaient à une manifestation devant le siège. Les manifestants sont entrés dans le bâtiment après une heure de réunion, aux cris de « De Juniac, démission ! » et « On est chez nous ».

Le président-directeur général d’Air France, Frédéric Gagey, est sorti précipitamment, indemne. Mais des salariés ont malmené leur directeur des ressources humaines, Xavier Broseta. Sa chemise arrachée, il s’est enfui de la salle de réunion torse nu, entouré d’un important service d’ordre. M. Broseta s’est dit, lors d’une conférence de presse, « choqué » et « déçu » d’avoir été ainsi pris à parti. Pour autant, « je ne voudrais pas que l’opprobre soit jeté sur l’ensemble du personnel d’Air France », a-t-il déclaré, assurant avoir « reçu des témoignages de sympathie par centaines de la part de représentants syndicaux et de collègues ».

Pierre Plissonnier, responsable de l’activité long-courrier d’Air France, a également été victime de violences, selon des témoins et des photographies qui le montrent, lui aussi, chemise déchirée, quittant le bâtiment. Selon Air France, les événements ont fait sept blessés, dont un grave : un vigile, qui a été hospitalisé et a été brièvement dans le coma.

Un autre vigile et cinq membres de la direction d’Air France – dont MM. Broseta et Plissonnier – sont comptés parmi les six autres blessés. A la suite de ces événements, Air France a annoncé le dépôt d’une plainte pour violences aggravées. Le CCE, qui devait reprendre à 14h30, a finalement été ajourné.

Mon commentaire : Les débordements sont condamnables, comme tout acte de violence. Ils concernent un petit nombre de salariés, dont il n'est même pas sûr qu'ils soient concernés par les effets du nouveau plan. J'ai reçu ce lundi des témoignages de salariés choqués et indignés par ces comportements. Quelques syndicalistes sont tentés de dire des salariés violents : "on peut les comprendre". Propos dangereux, assurément. D'autant que circulent des tracts, à l'information tendancieuse, dont les propos et la mise en page n'ont d'autre but que d'exalter ceux qui ne peuvent pas vérifier l'exactitude de ce qui est écrit.

> Air France KLM : Le gouvernement en appelle à nouveau aux pilotes d'Air Franceérifiertitude des  l,exac

(source thomson reuters) 5 octobre - Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a appelé lundi les pilotes d'Air France à "faire un effort", estimant que la compagnie aérienne avait besoin de s'adapter à un environnement de vive concurrence.

"Le gouvernement soutient le fait qu'il faut qu'Air France se donne les moyens de passer une étape difficile dans un ciel qui connaît une compétition importante", a-t-il dit sur France Inter. "Air France a besoin de se donner les moyens de répondre à plusieurs questions qui sont posées."

"J'en appelle à tout le monde, en particulier les pilotes. Dans la négociation, il faut que tout le monde fasse un effort", a-t-il ajouté.

Air France doit présenter lundi à ses organisations représentatives la restructuration qu'elle compte engager après l'échec des négociations avec ses syndicats de pilotes, montrés du doigt pour ne pas avoir accepté un plan de compétitivité.

Le ministre des Finances, Michel Sapin, a dénoncé dimanche le blocage du dialogue social "par une minorité sur des visions purement individuelles et corporatistes".

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé que les pilotes n'étaient pas responsables du blocage actuel. "Je crois qu'on essaie d'opposer les catégories entre elles et ce n'est pas bon, quelle que soit l'entreprise", a-t-il dit sur RTL. "Cela fait plusieurs années que les directions successives d'Air France proposent des plans soi-disant de sauvetage", a-t-il ajouté. "A chaque fois, c'est comme un puits sans fond; ce sont toujours les même solutions qui sont proposées, des suppressions d'emplois, des externalisations. Donc, il faut faire autre chose", a encore dit Philippe Martinez.

Il a indiqué que la CGT proposait une réunion tripartite entre la direction, les syndicats et l'État actionnaire "pour faire un vrai diagnostic des problèmes d'Air France et après trouver des solutions ensemble".

Laurent Berger, le dirigeant de la CFDT, avait critiqué à la veille du week-end chez les pilotes d'Air France "un syndicalisme corporatiste qui ne prend pas du tout en compte l'intérêt de la majorité".

Pour Philippe Martinez, "ce dont souffre Air France, c'est surtout d'une dérégulation accrue de l'ensemble du système aérien, avec des compagnies à bas coût qui trichent." "La France doit être garante d'un certain nombre de règles collectives, notamment vis-à-vis des salariés", a-t-il dit.

Mon commentaire : Le destin d'Air France est un enjeu national. International même, car la disparition d'Air France pourrait affecter KLM (40% du groupe AF-KLM). Si la compagnie néerlandaise se retrouvait seule, elle aurait de grandes difficultés à assurer sa survie.

Les néerlandais qui savent que leur économie nationale dépend du hub d'Amsterdam, se demandent "Quand Air France va sortir de ses difficultés qui fragilisent tant le groupe AF-KLM, ses salariés, ses sous-traitants et ses fournisseurs ? Quand les syndicats d'AF vont-ils dépasser leurs crispations pour participer à la solution ? " Car l'enjeu est de taille : rien qu'en France, c'est 300.000 personnes dont le travail dépend de notre activité.

En France et au sein de l'entreprise elle-même, certains ne veulent voir que des causes externes aux problèmes d'AF, au point de préconiser des assises du Transport aérien français. Pourquoi pas, mais il y a tellement eu de travaux en ce sens ces dernières années, qu'on ne fera que mettre en évidence ce que nous savons déjà :

 - Air France est confrontée à un manque de compétitivité externe lié à son statut de compagnie française exerçant principalement à Paris : niveau de charges sociales supérieur aux concurrents européens ou hors d'Europe, taxes, redevances diverses et couts aéroportuaires trop élevés.

- Mais il y a aussi un problème de compétitivité interne que le plan Transform a amélioré, mais n'a pas entièrement résolu. Les plus hostiles à cette idée nient ces écarts de couts avec d'autres compagnies comparables ou les minimisent. Or, personne de bonne foi ne peut balayer le sujet d'un revers de main ou le traiter dans des tracts avec des chiffres tronqués ou des informations contestables.

> Ce que révèle la crise d'Air France

(source figaro) 2 octobre - Les pilotes d‘Air France ont finalement refusé l'accord social que leur proposait l'entreprise : augmenter leur temps de travail pour réduire l'écart de productivité avec la concurrence, à salaire égal mais sans aucune suppression d'emploi. L'appel à la grève lancé par trois syndicats (qui ne sont pas des syndicats de pilotes) entend attirer l'attention sur les risques sociaux qui menacent maintenant très directement Air France. L'avenir de la compagnie se joue en ce moment même et se résume ainsi : Air France restera t-elle une compagnie mondiale? Le «syndrome Alitalia», celui du flétrissement est crédible. Il faudrait pourtant l'éviter au nom des menaces sociales qu'il porte, d'autant le contexte est favorable. Le nombre de passagers transportés dans le monde devrait doubler au cours des 10 prochaines années et atteindre 7 milliards de passagers par an contre 3,5 aujourd'hui. L'Asie portera l'essentiel de cette croissance, mais pas seulement. Paris et la France sont des territoires touristiques et l'Europe est le premier marché de consommateurs mondial. L'Afrique décolle enfin. La compagnie Air France devrait avoir son avenir devant elle. Quand le marché est en croissance constante, comment peut-on expliquer les contreperformances ?

Air France a investi 600 millions d'euros dans la rénovation de sa classe affaires. L'enjeu était de remonter en gamme dans un univers très concurrentiel, en particulier sur le long courrier entre les grandes régions économiques du monde. La compagnie française s'était laissée distancer par ses concurrents européens et surtout par les compagnies du Golfe et d'Asie, moins chères et plus confortables. Les nouvelles routes commerciales passent par Dubaï et Doha. Air France a contre-attaqué sur le terrain du confort et du service mais le retard accumulé se paye au prix fort. Reconquérir des clients coûte plus cher qu'entretenir ceux qu'on a sous la main.

Le vrai danger se situe sur le terrain européen. C'est là que se joue une partie décisive. Pour les vols de moins de 2 heures, les passagers considèrent que seules la sécurité et la ponctualité comptent. Ils sont peu sensibles au marketing des transporteurs historiques et ils plébiscitent les compagnies low cost. La valeur perçue d'un déplacement court ne justifie pas un prix élevé, ni pour un particulier ni pour une entreprise. Cette tendance va encore s'accélérer. Easyjet affirme que sur ses lignes entre les grandes villes européennes, 25 % des clients sont des hommes d'affaires. Pour garder son statut, Air France doit maintenir ses parts de marché sur le court courrier mais c'est précisément sur cette partie du marché que la compagnie est structurellement déficitaire. La faute à des temps de rotation trop longs, à la productivité des machines et des équipages encore trop faible, à des couts de main d'œuvre très supérieurs à ceux des concurrents. Air France dépense au moins deux fois plus pour un siège/passager sur 1 kilomètre que les low cost. Et dans ces coûts de production hors marché, les coûts de personnel sont écrasants pour une activité qui a depuis bien longtemps cessé d'être une activité de luxe. Les coûts d'escale sont exorbitants et les pilotes qui représentent 8 % du personnel coûtent 25 % de la masse salariale de l'entreprise. Leurs collègues du syndicat des pilotes de KLM (VNV) leur ont d'ailleurs demandé de «bouger pour aller de l'avant».

Car le second danger qui pèse sur Air France est aujourd'hui celui d'un divorce avec sa partenaire KLM. Les syndicalistes néerlandais sont estomaqués par le conservatisme de leurs confrères français. Ils mesurent le danger qui pèse sur le groupe et pas seulement sur les navigants. Dans un univers très concurrentiel l'arme de la grève est à double tranchant. A chaque appel de grève et à plus forte raison à chaque journée de grève correspond un exode massif des clients vers d'autres offres. La grève ne règlera pas le problème endémique des pertes d'exploitation d'Air France.

Une fois encore, dans un secteur en forte croissance, la mauvaise santé économique ne s'explique que par ses propres carences. Air France aurait tous les atouts pour réussir. L'entreprise porte dans son nom une identité de marque puissante. Avec la Navette, elle a acquis un savoir faire indéniable sur le court courrier. Les six mois qui viennent seront décisifs notamment en vue de lever des capitaux pour financer la croissance de l'entreprise. La communauté financière scrute le ciel français à la loupe. Elle arbitrera entre le scénario de la croissance et celui de l'attrition.

> Air France : le rempart de l’État ne suffit pas

(source le monde) 3 octobre - Une fois de plus, l’État s’immisce dans les négociations sociales chez Air France. Sortant de sa réserve, Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, a apporté, vendredi 2 octobre, son soutien à la direction de la compagnie aérienne. Évoquant la situation financière et industrielle difficile du groupe, il a recommandé aux pilotes de « prendre leurs responsabilités ». Il n’est pas le seul à sonner le tocsin. Et il a raison.

Un an tout juste après la plus grande grève de son histoire, la compagnie aérienne n’a toujours pas convaincu ses pilotes de l’urgence d’une augmentation de leur productivité, notoirement inférieure à celle de leurs collègues européens. Et de brandir face à l’échec des discussions, jeudi 1er octobre, la menace d’un plan d’« attrition ». Un terme barbare qui signifie une réduction drastique du nombre d’avions et de lignes non rentables et la suppression de plusieurs milliers d’emplois.

L’application d’un tel plan ne serait pas qu’une catastrophe sociale de plus. Elle ferait tomber la compagnie dans la deuxième division du monde de l’aérien. Cette catégorie où survivent quelques morts-vivants dans l’attente d’un rachat. Après tout, avec 1,8 milliard d’euros de capitalisation boursière, le groupe Air France KLM, géant européen du transport aérien, vaut le prix d’une PME.

Air France racheté par Lufthansa ? Cette hypothèse n’est pas si farfelue, si l’on considère que, depuis deux ans, l’État français regarde disparaître des stars du CAC 40 sans frémir : Alstom, vendu à l’américain General Electric, Lafarge au suisse Holcim et dernièrement Alcatel parti dans le giron du finlandais Nokia. On habillera un mariage sous les oripeaux d’un nouveau rapprochement franco-allemand, et l’on s’assurera, bien sûr, du maintien de l’emploi sur le territoire national.

C’est pourquoi les 17 % de l’État dans le capital d’Air France KLM ne sont pas une protection suffisante contre les coups du sort. C’est à la compagnie de trouver par elle-même les moyens d’un redressement durable qui lui permettrait enfin de profiter de la croissance exceptionnelle du transport aérien.

Il est, en effet, désolant d’assister à un tel spectacle, alors que le marché est en croissance continue depuis plus de dix ans et que la compagnie dispose d’atouts exceptionnels : la première destination touristique mondiale, une plate-forme aéroportuaire idéalement placée et pas encore saturée et une notoriété mondiale.

Mais il lui faut, pour en profiter, terrasser les deux adversaires qui obscurcissent son horizon et mangent ses marges bénéficiaires : les compagnies à bas coûts, qui minent la rentabilité des vols en Europe, et celles du Golfe, qui vident sa dernière poche encore pleine, celle des vols long-courriers. Pour cela, il faut qu’elle se réconcilie avec ses pilotes et que ceux-ci se réconcilient avec leur entreprise en acceptant leur part d’efforts en échange d’un vrai plan de croissance.

Conscient de l’enjeu, l’État a choisi son camp. En confortant de nouveau l’actuel PDG d’Air France KLM, Alexandre de Juniac, il veut peser sur la négociation. A la différence d’Alstom, de Lafarge ou d’Alcatel, l’impact médiatique d’une capitulation du pavillon français serait désastreux. Mais il ne doit pas oublier que l’Italie a longtemps résisté aux assauts étrangers contre Alitalia… avant de céder face à la compagnie des Émirats, Etihad. Le rempart de l’État n’est pas une barrière infranchissable.

Mon commentaire : Air France rachetée par Lufthansa ? Cette hypothèse était évoquée il y a deux ans, dans le rapport Abraham "Les compagnies européennes sont-elles mortelles ?". Je l'ai à nouveau entendue plus récemment. Une idéee inspirée par des succès d'Airbus ou d'Arianespace, au sein desquels le "couple franco-allemand" tient un rôle majeur. Mais dans notre cas, la structuration actuelle du transport aérien rend cette option improbable. Air France-KLM est le noyau européen de SkyTeam et Lufthansa de Star Alliance. Peut-on concevoir la sortie d'AF de Skyteam dont la compagnie est fondatrice ? En brisant tous les accords de code-share ou JV qui en découlent ? Ce serait vraiment très compliqué.

> Le président du Board de Ryanair recadre O'Leary sur Air France

(source déplacements pros) 3 octobre - Habitué des déclarations choc, Michael O'leary a suggéré lors de son passage à Paris que Ryanair alimente les vols long-courriers d'Air France. Si le CEO de la low-cost se voit bien travailler avec les compagnies traditionnelles, le président du conseil d'administration, David Bonderman, se montre assez sceptique face à cette idée (...). 

Bien que certaines discussions aient bien lieu avec d'autres transporteurs, pour lui, des accords interlignes seraient difficilement viables. "Comme l'industrie grandit et mûrit, les gens essayeront différentes choses, incluant, peut-être, des accords interlignes", a-t-il reconnu. Mais il a ensuite ajouté "Je suis quand même sceptique sur ce point car si vous continuez à vous concentrer sans relâche sur le low-cost et les bas prix, vous ne pouvez pas faire des choses inefficaces". Il poursuit "Essayer de coordonner des vols – si c'est ce que vous faites – avec un transporteur long-courriers crée de l'inefficacité. Southwest a essayé aux USA, mais personne n'a vraiment essayé de le faire à grande échelle. Comme je l'ai dit, je suis sceptique".

Décidément moins enclin aux grandes déclarations que Michael O'leary, David Bonderman, a également refroidi une autre ambition du CEO de sa compagnie. Lors de l'assemblée générale annuelle de Ryanair qui se tenait à Dublin la semaine dernière, il a rejeté l'idée de lancer un jour des vols long courriers.

> Le patron de Ryanair veut encore baisser le prix de ses billets: "La moyenne doit être de 25 euros!"

(source sudinfo) 4 octobre - Michael O’Leary, patron de la compagnie aérienne low-cost Ryanair, n’est pas un homme comme les autres. De déclarations fracassantes en tentatives du buzz assumées, l’homme a encore montré ce dimanche son talent de communicant : il a annoncé (...) qu’il souhaitait encore baisser la moyenne de prix de ses billets d’avion.

Michael O’Leary estime ainsi que la moyenne de prix des billets d’avion proposés au sein de sa compagnie low-cost est encore trop élevée. « Nous souhaitons passer d’une moyenne de 45 euros par vol à 25 euros », explique-t-il sans sourciller (...).

Selon le patron de Ryanair, sa nouvelle flotte va consommer moins de carburant, et il compte également sur une baisse des prix des produits pétroliers. « Nous comptons ainsi répercuter ces économies sur les clients, afin que ceux-ci profitent aussi des baisses », a-t-il indiqué. Il faudra donc s’attendre à des prochaines baisses de prix chez Ryanair ces prochaines semaines.

> IAG : trafic en hausse de 4,7% en septembre

(source AFP) 5 octobre - IAG a fait état lundi d'une croissance de son trafic passager en septembre, dopé par ses compagnies espagnoles, après l'absorption de l'irlandaise Aer Lingus. Le trafic mesuré en passagers kilomètres transportés (PKT) du groupe s'est élevé de 4,7% sur un an en données pro forma, c'est-à-dire sans compter dans les résultats le trafic de la compagnie Aer Lingus que vient d'acquérir IAG. En comptant Aer Lingus, le PKT d'IAG a bondi de 13,9% en septembre sur un an. IAG, qui comptait déjà en son sein les compagnies britannique British Airways et espagnoles Iberia et Vueling, a acquis en septembre Aer Lingus, valorisée à hauteur de 1,4 milliard d'euros, pour profiter notamment des routes transatlantiques de cette compagnie irlandaise.

En septembre, le trafic d'IAG a été dopé par une croissance de 15,5% des PKT de sa compagnie à bas coûts Vueling et de 10% de celui d'Iberia. Le trafic chez British Airways n'a augmenté que de 0,4%. Les capacités (en sièges par kilomètre) ont grimpé de leur côté de 4,4% en données pro forma (de 13,7% en comptant l'apport d'Aer Lingus) et le taux de remplissage des avions a augmenté pour sa part de 0,2 point, à 84,7% en données pro forma (+0,3 point en comptant Aer Lingus).

Mon commentaire : A noter la croissance d'Iberia de 10%. Cette compagnie était au fond du trou il y a quelques années, en pleine crise espagnole. Le management a sévèrement serré les boulons et les salariés ont souffert. Le rebond de la compagnie ibérique est à la hauteur des réformes. Du coup, Iberia, exerce une forte pression sur notre activité en Amérique latine. 

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,11 € en clôture lundi 5 octobre. Les marchés actions ont fortement baissé pendant l'été à la suite de la baisse de la croissance chinoise entrainant dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. L'affaire Volkswagen a accru une tendance baissière liée au doute sur la valeur de la communication financière des entreprises.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 6,77 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) monte à 50 $. Ce prix assez bas soulage les comptes d'Air France-KLM. Des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités de contrats de couverture anciens limitent les effets favorables de ce prix bas.

Notre activité sur le secteur de l'Amérique du sud est affectée par l'essoufflement de l'économie de plusieurs pays dont le Brésil, ainsi que par le retour en forme d'Iberia.

Les effets négatifs liés à l'épidémie Ébola semblent résorbés.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| Christian Magne

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