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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°522, 23 novembre 2015   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici

La Revue de Presse du lundi...

> Comment les 12 « navigants » d’Air France ont été exfiltrés du Radisson de Bamako

(source les echos) 23 novembre - 22 morts sont à déplorer de la prise d'otage du vendredi 20 novembre à Bamako. Ce jour-là, un équipage d'Air France a réussi à être exfiltré de l'hôtel où avait lieu l'attaque.

Situé au siège d’Air France à Roissy, le centre de contrôle des opérations (CCO) veille en permanence sur les 1.500 vols quotidiens de la compagnie. C’est là, peu de temps après le début de la prise d’otages au Radisson de Bamako, que parvient l’alerte vendredi matin. Elle est donnée par une des hôtesses du vol Paris-Bamako arrivé la veille dans la capitale malienne. Affolée par les tirs et les cris qu’elle entend dans l’hôtel, elle prévient le CCO. Immédiatement, la procédure d’urgence est déclenchée pour lui venir en aide ainsi qu’aux autres navigants de la compagnie (...) figurant parmi les quelque 170 personnes retenues par plusieurs terroristes dans l’hôtel.

Cellule de crise

La cellule de crise est activée et les vingt permanenciers qui la composent sont prévenus. Ce sont eux qui vont piloter l’exfiltration des otages, en liaison avec les autorités et les dirigeants du groupe. Présent à Roissy, Frédéric Gagey, le président d’Air France, arrive très rapidement. Alexandre de Juniac à New-York depuis la veille pour vendre la destination France après les attentats du 13 novembre et être distingué par l’Alliance Française, participe aussi aux opérations. Réveillé au milieu de la nuit, il met en place dans une salle de réunion du Novotel Times Square, une cellule de crise bis en contact permanent avec Roissy.

Très vite, le contact est établi par téléphone avec les « douze ». Par chance, ils ne sont pas encore descendus au petit déjeuner et sont tous dans leur chambre. Consigne leur est donnée de placer des obstacles devant les issues et de se barricader dans la salle de bain, tandis que la fusillade se poursuit.

Parallèlement, leurs familles sont prévenues et prises en charge, tandis que la cellule de crise multiplie les contacts avec les autorités françaises et maliennes pour savoir comment évolue la situation sur place. En interne, il est demandé à l’ensemble du personnel de ne pas faire état de la présence de l’équipage dans l’hôtel, alors que l’information commence à filtrer sur les réseaux sociaux.

A Bamako, la situation reste confuse, mais il apparait clairement que les terroristes ne sont pas très nombreux. La décision est donc prise d’exfiltrer les navigants. Par SMS, il leur est demandé de rejoindre un point de rencontre situé dans l’hôtel où ils pourront retrouver les forces d’intervention.

C’est chose faite quelques minutes plus tard. Ils sont alors conduits dans un gymnase tout proche, puis à la résidence de l’ambassadeur, où ils arrivent sains et saufs. Ce n’est que quelques heures plus tard que l’hôtel sera complètement sécurisé. Dans l’hôtel, le bilan est lourd. 22 morts, dont deux terroristes et quelque 7 blessés.

Le lendemain matin à 5 heures, les douze navigants d’Air France atterrissent à Roissy, encore choqués. Ils sont accueillis notamment par Frédéric Gagey et Alexandre de Juniac, qui est rentré à Paris par le premier avion disponible. Entretemps, des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité des équipages de la compagnie dans les escales à « risque ». A Bamako et dans d’autres villes africaines notamment, l’hébergement sur place est supprimé. Tandis qu’ailleurs, des mesures sont prises pour sécuriser les trajets entre l’aéroport et les hôtels dans lesquels résident les équipages.

Mon commentaire : Je pense avec émotion aux membres de notre équipage qui viennent de vivre des moments si difficiles. Leur exfiltration est un succès à mettre à l'actif de toutes les équipes impliquées, au sein d'AF et à Bamako. Un article de la presse britannique, dont je m'efforce de vérifier la véracité, évoque le fait que les terroristes auraient recherché l'équipage AF dans l'hôtel. Un salarié de l'hôtel, interrogé par eux, les aurait envoyés dans un autre étage, pour protéger l'équipage. Il l'aurait payé de sa vie.

La France est particulièrement visée par les terroristes. Le transport aérien est souvent leur cible. Air France, compagnie nationale, symbolise le drapeau français. Roissy a été évoqué par la presse comme cible potentielle d'attaque. Ce contexte accroit les risques pour nos salariés et nos passagers. La plus grande vigilance et le renfort des mesures de sureté s'imposent.

> A Roissy et Orly, des salariés ont perdu leur agrément pour cause de radicalisation

(source JDD) 22 novembre - Pour l'ancien coordinateur national du renseignement auprès de l'Élysée, Alain Zabulon, aujourd'hui patron de la sécurité d'Aéroports de Paris, la montée du radicalisme religieux est un risque majeur. Le phénomène s'est amplifié ces derniers mois à Roissy et à Orly comme dans plusieurs bassins d'emplois de la région parisienne et des entreprises du BTP, du transport, de la logistique. Depuis le début de l'année, une soixantaine de salariés ont perdu leur agrément sur les deux aéroports, dont certains pour cause de radicalisation.

Elle a pu se manifester par le refus de travailler sous les ordres d'une femme ou s'est aussi exprimée par de violentes réflexions concernant les attentats contre Charlie Hebdo. Le signalement de ces comportements au préfet de police délégué à plein temps sur Roissy déclenche aussitôt une enquête poussée, susceptible de révéler des connexions Internet à des sites djihadistes, la fréquentation d'une mosquée salafiste… "Le préfet de police est lui-même en contact direct avec le procureur. Tout va très vite", assure le patron de la sécurité d'ADP.

"Ni dans le déni ni dans le délire"

Afin d'obtenir l'agrément nécessaire pour travailler dans l'enceinte de l'aéroport, un salarié fait l'objet de trois enquêtes lancées par le préfet et le procureur. La première survient au terme de la certification obtenue après une formation. La deuxième est engagée lors du recrutement, enfin la troisième pour obtenir un badge d'accès au site valable trois ans, avant une nouvelle enquête. Cette lourde procédure s'applique à tous les employés en zone sensible et pas seulement aux plus de 5.200 agents de sécurité. "En matière aéroportuaire, le dispositif qui comporte gendarmes, policiers, militaires, renseignement et prestataires est particulièrement robuste", insiste Alain Zabulon.

Depuis ces derniers jours, la détection d'explosifs a été renforcée : 100% des bagages en soute sont scannés, comme 100% des passagers et des bagages qui vont en cabine. Le personnel des compagnies est soumis aux mêmes règles que les passagers. "Comme dans toutes les organisations, la faille, si faille il y a, peut provenir du facteur humain", ajoute Alain Zabulon, pour qui l'important est de n'être "ni dans le déni ni dans le délire".

Mon commentaire : Dans une république laïque, c'est un exercice difficile de concilier la liberté de culte, tout en restant capable d'identifier l'intégrisme radical. Au sein de l'entreprise (Air France et ses filiales) ou de notre activité de transport aérien, la mission n'est pas moins ardue. J'ai déjà eu l'occasion, à plusieurs reprises au cours des dernières années, de signaler à nos dirigeants ou administrateurs, dont ceux représentant l'État français, des faits ou situations qui posent question et qui nécessitent une vigilance sans faille.

> Renforcement de la sûreté aérienne après les attentats

(source France Info) 22 novembre - Cela peut paraître surprenant. En zone Schengen, il n’était jusqu’à présent pas nécessaire de présenter son passeport ou sa carte d’identité à l’embarquement.

Un contrôle estimé en 2012 comme inefficace...

Il n’y avait aucune obligation pour la compagnie aérienne de vérifier la concordance entre le nom figurant sur le titre de transport et le document présenté par le passager attestant de son identité.

En fait votre billet d’avion suffisait, suite à l’abrogation en avril 2012 de l’article 42 relatif aux mesures de sureté dans le transport aérien. A l’époque, les autorités avaient estimé que ce contrôle n’était pas efficace dans la mesure où les personnels au sol des compagnies aériennes n’étaient pas experts pour détecter un vrai d’un faux passeport et qu’à partir du moment où un passager avait passé tous les portiques anti-métaux, il ne présentait à priori aucun danger.

Le seul risque, pour la compagnie, était de voir un passager embarquer avec le billet d’un autre. Il y a bien eu quelques cas limités. Mais ceux qui ont essayé de tricher avec un tarif jeune ou troisième âge ont vite été repérés.

Les personnels navigants et les employés aéroportuaires davantage contrôlés

Depuis hier, les compagnies ont à nouveau l’obligation, en zone Schengen et sur les vols domestiques, de vérifier l’identité des passagers sous peine de se voir infliger une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 euros. D’autres contrôles ont été rétablis. Ils concernent les personnels navigants et les employés aéroportuaires sur les produits liquides ou les ordinateurs.

Depuis les attentats, Air France a plus d’annulations que de réservations

Sur le plan économique, quelles conséquences auront les attentats du 13 novembre sur les compagnies ? Difficile pour l’heure de donner des chiffres. Les annulations sont supérieures aux réservations, a déclaré avant-hier sur la chaine de télévision américaine CNBC, Alexandre de Juniac, le PDG du groupe Air France-KLM.

Particulièrement touchées, les clientèles américaines et asiatiques. On parle d’un taux d’annulations de 20% à 30% pour certains transporteurs à la santé déjà très fragiles.

Un effet attentat qui touche surtout les compagnies traditionnelles, les low cost étant beaucoup moins impactées.

Mon commentaire : Après un bon troisième trimestre et un bon mois d'octobre pour Air France-KLM, les mois de novembre et décembre vont subir le contrecoup de ces attaques. En l'absence de nouveaux attentats, ces baisses de réservation pourraient se poursuivre pendant quelques mois avant de se dissiper. C'est ce que l'on observe en pareil cas. Nos résultats de l'année 2015 en seront affectés, ainsi que le début de l'année 2016. Le maintien d'un prix du pétrole bas, inférieur à nos prévisions initiales, atténuera l'effet négatif sur 2015, mais notre situation concurrentielle en sera néanmoins affectée.

Le renforcement des mesures de sureté va générer des couts supplémentaires. Or la sureté est une mission régalienne dont les couts ont vocation à être supportés par les États. Ce n'est pas le cas en France pour la sureté aérienne. J'ai demandé à Alexandre de Juniac de discuter à nouveau ce sujet avec les pouvoirs publics.

> Aéroport de Roissy : des employés "fichés S" avaient des badges d'accès aux pistes

(source metronews) 20 novembre - Malaise à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Des perquisitions administratives, menées mercredi dans la branche cargo d'Air France et au sein de l'entreprise Fedex, ont permis de découvrir que des employés de la compagnie aérienne, fichés "S" par les services de renseignement (en l'occurrence soupçonnés de radicalisation islamiste), "disposaient comme les autres d'un badge d'accès" aux pistes de l'aéroport, écrit M6 qui révèle l'information (...).

"Le badge de ces personnes leur a été retiré"

Ces perquisitions, menées au moment même où Saint-Denis était le théâtre d'une vaste opération antiterroriste, n'avaient aucun lien direct avec les attentats. Effectuées dans le cadre de l'état d'urgence, elles visaient notamment à rechercher des "éléments en lien avec des phénomènes de radicalisation", a indiqué la préfecture déléguée à la Sécurité et la Sûreté de l'aéroport. Si ces perquisitions n'ont donné lieu à aucune interpellation, "le badge de ces personnes leur a été retiré", indique M6 (...).

Mon commentaire : Le renforcement des contrôles, à la suite d'évènements tragiques, permet de déceler des anomalies qui devraient être traitées au quotidien avec rigueur.

> Air France investira 1 milliard d'euros en 2016

(source le figaro) 19 novembre - Les dirigeants de la compagnie misent sur un accord avec les syndicats pour renouer avec la croissance. Alors qu'un nouveau comité central d'entreprise se tenait jeudi matin, l'évolution des négociations entre la direction et les syndicats pour éviter de supprimer 2900 postes reste un mystère. «Nous nous sommes engagés à ne pas communiquer sur ce sujet», indique-t-on à Roissy (...).

À l'ordre du jour, les questions soulevées par les syndicats lors du droit d'alerte déclenché en octobre. Ils ont voté jeudi à l'unanimité le lancement d'une expertise portant sur la stratégie industrielle. Ce travail mené par un cabinet extérieur, Secafi, devrait être restitué au cours du comité central du 4 décembre. Aux yeux de nombreux représentants de salariés, la stratégie de réduction de coûts poursuivie par la direction de la compagnie ne se justifie pas à l'heure où les résultats se redressent. Au troisième trimestre, Air France a en effet dégagé un résultat d'exploitation de 349 millions d'euros, une performance équivalente à celle de KLM. Mais l'analyse de la direction s'écarte totalement de celle des syndicats, regroupés dans l'intersyndicale. Selon Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, la compagnie va mieux mais beaucoup moins bien que ses concurrents. «Nous devons dégager 300 à 400 millions d'euros de cash supplémentaires pour pouvoir reprendre les investissements prévus», indique-t-on au siège de la compagnie tricolore. En résumé, l'embellie de septembre ne donne aucune garantie sur l'avenir.

Impact des attentats

Air France n'a toutefois pas resserré les cordons de sa bourse. Ses dirigeants indiquent qu'en 2016 le montant des investissements devrait atteindre près de 1 milliard d'euros. Trois Boeing 777 seront livrés. La compagnie va aussi poursuivre la modernisation de ses cabines long-courriers. La flotte d'A380 n'a pas encore été équipée des nouvelles cabines. Pas question, toutefois, en l'absence d'accord de réduction de coûts, de prendre livraison comme prévu des Boeing 787, les Dreamliners.

L'équipe de Frédéric Gagey tente de convaincre les représentants des salariés qu'il est encore temps de parvenir à un accord et de mettre en œuvre un plan de retour à la croissance qui permettra de recruter de nouveau. «Nous voulons revenir au plan A en 2017», explique-t-on au siège en faisant référence au plan B et ses 2900 suppressions de postes, déclenché le 5 octobre.

Quant à l'impact des attentats sur l'activité d'Air France, les dirigeants de la compagnie jugent qu'il est trop tôt pour évaluer leur coût. En revanche, des actions commerciales devraient être rapidement engagées pour maintenir le taux de remplissage des vols long-courrier. «À l'heure actuelle, nos résultats ne nous permettent pas d'absorber les soubresauts de l'actualité avec ses événements tragiques», indique un dirigeant de la compagnie.

Mon commentaire : Certes, au 3ème trimestre, le résultat d'exploitation d'AF était proche, en millions d'euros, de celui de KLM. Mais AF est presque deux fois plus grosse que KLM.

La situation d'AF s'est redressée depuis 3 ans, mais elle reste en-deçà de ce qui est nécessaire pour relancer la croissance.

> Transavia confirme l’ouverture d’une base à Munich

(source journal de l'aviation) 23 novembre - La création d’une base Transavia hors des Pays-Bas et hors de France est imminente. La low-cost néerlandaise est en effet à la recherche de « commandants de bord expérimentés [sur 737-700 et 800] pour une nouvelle base à Munich », selon une offre d’emploi déposée sur le site de services CAE Parc Aviation. L’offre précise que le processus de recrutement commencera dès le début du mois de décembre pour une ouverture de la base au début de l’année 2016.

Transavia Europe est ainsi de nouveau d’actualité. Ce projet, présenté à l’été 2014, avait entraîné une très forte opposition des pilotes du groupe Air France-KLM et une grève du SNPL en France. Celle-ci avait provoqué l’abandon officiel du projet, même si les dirigeants du groupe franco-néerlandais ne l’ont jamais vraiment chassé de leur esprit et laissaient le sujet ressurgir à l’occasion.

La forme devrait toutefois être différente de ce qui avait été envisagé au départ. Là, les pilotes seront embauchés par Transavia Netherlands, avec contrat de travail néerlandais. Selon les informations recueillies par La Tribune à ce sujet au mois de septembre, le salaire serait calculé en fonction du niveau de vie dans le pays concerné et les vols au départ de Munich ne devraient pas desservir les Pays-Bas ni la France. En parallèle, Air France-KLM travaille à une restructuration de l'actionnariat des deux Transavia, dans l'optique de créer une entité homogène et plus indépendante, filiale du groupe et non plus des compagnies du groupe.

Mon commentaire : Puisque l'opposition à Transavia Europe venait de navigants d'AF, c'est la compagnie française qui a renoncé au projet. Mais Transavia est, à l'origine, une compagnie néerlandaise, filiale de KLM. Le nouveau projet de développement de Transavia en Europe s'appuie donc sur la partie néerlandaise de Transavia.

Par ailleurs, la presse néerlandaise rapporte que le syndicat néerlandais des pilotes (VNV) craint que le transfert du capital de Transavia Pays-Bas vers la holding AF-KLM n'entraine la fermeture de lignes Transavia non rentables. Enfin, la sensibilité néerlandaise est vive sur tout ce qui touche l'indépendance de KLM vis à vis d'AF.

> Le Wi-Fi dans les avions : quelles compagnies, et à quel prix ?

(source zd net) 17 novembre - Vous pouvez aujourd’hui vous connecter au wifi dans les avions de certaines compagnies. Notamment pour envoyer vos mails, surfer sur le Web ou voir en direct la finale de Roland-Garros. Tour d’horizon des compagnies qui le proposent et des tarifs de connexion.

A notre connaissance, les astronautes de la Station spatiale internationale n'ont pas encore exigé le Wifi à bord. Mais les passagers des compagnies aériennes semblent le réclamer à cor et à cri. Selon un questionnaire soumis par le site Skyscaller aux internautes, 75% des passagers seraient enclins à préférer une compagnie aérienne qui proposerait le Wi-Fi pendant le vol. Seulement voilà : entre l'intention et le passage à l'acte, il y a une marge. Car dès lors qu'il s'agit de payer, le contingent des afficionados du sans-fil a tendance à fondre comme les ondes Wi-Fi devant un mur de béton : la même enquête indique que 34% des passagers seraient prêts à payer pour un tel service, et ce pourcentage tombe à 8% environ aux États-Unis, où les passagers ont déjà accès au Wi-Fi payant pour les vols intérieurs. Mais une fraction des passagers trouve cette prestation indispensable : les femmes et hommes d'affaires, et ceux qui ne peuvent se permettre de déconnecter de leur réseau pendant un vol de plusieurs heures. Les compagnies aériennes l'ont bien compris, et elles sont nombreuses aujourd'hui à proposer le sans fil à bord.

La question centrale de la sécurité

Avec comme contrainte prioritaire la sécurité : selon un porte-parole d'Air France, "le système Wi-Fi est totalement indépendant des systèmes de communication liés au pilotage". Mais cette affirmation est nuancée par le rapport du GAO (Bureau de responsabilités du Gouvernement américain), qui pointe les risques de piratage possible pendant le vol, ce qui explique sans doute pourquoi la plupart des compagnies ont tant tardé à proposer le Wifi à bord. Retard qui s'explique aussi par la complexité des technologies utilisées : soit l'utilisation des antennes relais pour mobiles, soit le recours à des satellites, utilisés pour les vols au dessus des océans.

Attention : généralement, les compagnies n'autorisent pas les appels téléphoniques de type "Skype". Pour les "accros au sans fil", trois types de tarification sont possibles : à la durée, au volume de données, ou encore via l'achat d'un pass. Dans la première catégorie, Lufthansa (9 euros l'heure) et US Airways (12 dollars pour 2 heures) proposent aussi un tarif journalier (16 dollars pour US Airways) ou dégressif (14 euros pour 4 heures et 17 euros pour tout le vol, pour Lufthansa – à noter que cette compagnie permet aussi le paiement en miles, 3.500 miles pour une heure). Dans la seconde catégorie, le prix du Megaoctet peut varier de 6 euros pour 4 Mo pour TAP, à 9,99 dollars pour 10 Mo avec Singapore Airlines. Enfin, concernant les pass, American Airlines et Delta Airlines proposent un pass journalier à 16 dollars pour chaque compagnie, et chacune d'elles propose également un pass mensuel à 49,95 dollars. Notons que le Wi-Fi est gratuit à bord des compagnies Norwegian Airlines, et Emirates (limite de 10 Mo pour cette dernière).

Et Air France ?

Quand Air France-KLM va-t-elle proposer cette prestation ? "Pour les longs courriers, le wifi sera progressivement déployé sur KLM à partir de la fin 2015, et courant 2016 pour Air France, indique-t-on à la compagnie. Pour les moyens courriers, deux A320 vont être équipés grâce à Orange, pour des vols-tests, mais nous ne pouvons annoncer de date pour le déploiement". Et les tarifs ? "Ils ne sont pas encore fixés pour les moyen-courriers et, pour les longs, ils devraient être fixés à 9,95 euros l'heure, et 19,95 euros pour l'ensemble du vol, et vont inclure l'accès à des contenus -comme par l'exemple la diffusion de la télévision en direct". Bien entendu, l'accès aux films et à la musique déjà proposé à bord restera gratuit. Pour la plus grande joie de ceux qui veulent profiter du vol pour déconnecter.

> Delta veut prendre le contrôle de 49% d’Aeromexico

(source journal de l'aviation) 19 novembre - Delta Air Lines a annoncé le 18 novembre qu’elle avait l’intention de déposer une offre pour prendre possession de 32% supplémentaires dans le groupe Aeromexico. Si l’offre est approuvée par les autorités des deux pays, la compagnie américaine pourrait détenir 49% du capital de sa partenaire mexicaine. Delta détient actuellement une participation de 4,1%, ainsi qu’une option pour monter à 12,2%. Par ailleurs, son fonds de pension a également la possibilité d’acquérir une part de 4,6%.

Mon commentaire : Le processus de fusion/acquisition de compagnies se poursuit. Après sa récente prise de participation dans China Eastern, Delta cherche à renforcer sa présence sur le continent américain.

> easyJet a cartonné en 2014-2015

(source pnc contact) 19 novembre - easyJet vient de fêter ses 20 ans et de commander 36 Airbus A320. La low-cost britannique vient également de publier ses résultats pour son exercice 2014 – 2015 qui s’est terminé le 30 septembre.

Comme annoncé par les analystes et anticipé par les marchés le bilan de cet exercice est excellent. Comparé à l’exercice 2013 – 2014 le chiffre d’affaires a progressé de 3.5% pour atteindre 6.69 milliards d’euros. Ce qui est plus notoire c’est la forte augmentation du bénéfice avant impôts qui croit de 18.1% par rapport à l’exercice précèdent et atteint 978 millions d’euros. Cela correspond à une augmentation de 1.8 point de la marge avant impôts.

Le nombre de passagers transportés par easyJet sur la période est de 68.6 millions avec un taux de remplissage de 91.5%. Comparé à l’exercice précèdent cela représente une hausse de 6% du nombre de passagers transportés et un gain de 0.9 point pour le taux de remplissage.

Dans son communiquer la compagnie aérienne a indiqué ; « Nos perspectives sur le long terme sont positives. Nous prévoyons une demande soutenue sur nos marchés, sur lesquels easyJet maintiendra une position de leader. Le trafic passager devrait augmenter de 7 % soutenant ainsi durablement nos marges et l’augmentation des profits grâce à une maîtrise rigoureuse des coûts et la densification en sièges de notre flotte ».

EasyJet devrait donc continuer à croitre tout comme Ryanair et l’ensemble des low-cost européennes.

> Nouvelle grève en vue chez Lufthansa

(source le matin) 23 novembre - Le syndicat allemand du personnel de cabine UFO, en conflit avec la direction de Lufthansa, a déposé lundi un préavis de grève pour jeudi et vendredi. La poursuite du mouvement lundi prochain n'est pas exclue. «Dix jours après la fin de notre précédente grève, nous allons (...) appeler à cesser le travail jeudi et vendredi», a indiqué le président d'UFO (...). Le texte précise que d'autres débrayages sont prévus lundi prochain «si Lufthansa ne réagit pas de façon appropriée».

 «Sommet de l'emploi»

Le préavis de grève intervient après que le transporteur aérien allemand, en délicatesse avec les trois principaux syndicats du personnel, a convié jeudi les représentants des salariés à un «sommet de l'emploi» (...) le 2 décembre.

«L'attitude de Lufthansa à propos de ce sommet de l'emploi est inappropriée à tous les égards», a dénoncé lundi le syndicat du personnel navigant. L'organisation syndicale se plaint de n'avoir reçu «aucune réponse» de la part de la direction du groupe aux propositions qu'elle lui a faites afin que ledit sommet soit «couronné de succès du point de vue des syndicats».

Le numéro un du transport aérien est engagé dans un effort de restructuration et de réduction des coûts pour faire face à la concurrence des compagnies à bas coûts comme EasyJet et Ryanair. Ce projet passe mal auprès des salariés (...).

> Le parlement européen appelle à des mesures pour stimuler le secteur de l'aviation de l'Union Européenne et lutter contre la concurrence déloyale

(source southsouthnews) 11 novembre - (...). La résolution a été adoptée par 428 voix contre 149 et 53 astentions.

Pour garantir une concurrence loyale dans les relations aériennes extérieures de l'UE et d'assurer un "level playing field" pour les compagnies aériennes et les aéroports européens, des accords aériens globaux avec les principaux partenaires commerciaux de l'UE doivent être négociés, dit le Parlement. Il se déclare préoccupé par la perte de compétitivité des compagnies aériennes et des aéroports de l'UE "vis-à-vis des transporteurs et les aéroports de pays tiers subventionnés".

Pour être efficace dans la pratique, ces accords aériens doivent inclure une clause de sauvegarde qui définit une infraction et les conséquences juridiques de sa violation, dit la résolution. Le Parlement invite également la Commission à réviser les règles existantes afin de lutter plus efficacement contre les pratiques déloyales qui faussent le marché, telles que les subventions et les aides d'État accordées aux compagnies aériennes de pays tiers.

Améliorer la gestion des services de l'espace aérien et les aéroports

Les États membres devraient accélérer l'application (...) du ciel unique européen (...). La fragmentation actuelle de l'espace aérien européen est un fardeau majeur pour les transporteurs aériens européens(...).

Maintenir le niveau actuel des conditions de travail et les normes sociales

Les règles actuelles de l'UE sur les conditions de travail, normes et pratiques doivent être maintenues afin de continuer à attirer des professionnels hautement qualifiés pour le secteur de l'aviation, dit la résolution. Le Parlement estime que l'utilisation de pratiques commerciales «socialement problématiques» tel les «pavillons de complaisance», et les formes atypiques d'emploi, telles que le "faux travailleur indépendant", les régimes "payer-pour voler" et "contrats zéro heure", peut également avoir des répercussions sur la sécurité (...).

Mon commentaire : L'Union Européenne prend progressivement conscience de problèmes mis en avant, autant par la direction de quelques compagnies aériennes, dont Air France-KLM, que par les représentants des salariés. C'est un progrès. Il faut déboucher rapidement sur des décisions, en particulier vis à vis de la concurrence déloyale des compagnies du golfe.

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,536 € en clôture lundi 23 novembre.

Les marchés actions ont fortement baissé pendant l'été à la suite de la baisse de la croissance chinoise entrainant dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 6,67 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) se maintient autour de 45 $. Ce prix assez bas soulage les comptes d'Air France-KLM. Des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités d'anciens contrats de couverture limitent les effets favorables de ce prix avantageux.

Notre activité sur le secteur de l'Amérique du sud est affectée par l'essoufflement de l'économie de plusieurs pays dont le Brésil, ainsi que par le retour en forme d'Iberia.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| Christian Magne

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Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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