Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
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N°523, 30 novembre 2015 Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici La Revue de Presse du lundi... > Air France-KLM ouvrira une base de Transavia à Munich en 2016 PARIS (source Reuters) 30 novembre - Air France-KLM a confirmé lundi l'ouverture par sa filiale low cost Transavia d'une base à Munich en mars 2016 à la suite de négociations avec son personnel néerlandais. Le groupe franco-néerlandais, qui juge cruciale l'ouverture de bases de Transavia en dehors de la France et des Pays-Bas, ses marchés d'origine, s'était heurté en septembre 2014 à une grève historique des pilotes d'Air France pour protester contre un tel dispositif. Air France-KLM précise dans un communiqué que les vols au départ de Munich seront principalement opérés par des équipages allemands basés sur place et que Transavia créera ainsi 120 emplois en intégrant des hôtesses, stewards et pilotes dans ses effectifs. La compagnie à bas coûts assurera plus de 101 vols par semaine au départ de la capitale bavaroise pendant la saison été 2016. Avec Transavia (...), Air France-KLM veut réagir à la concurrence de compagnies low cost comme easyJet, qui a encore annoncé la semaine dernière l'ouverture de 30 nouvelles lignes au départ de France l'été prochain. Mon commentaire : Quatre 737-800 seront basés à Munich. Les 18 destinations proposées au départ de Munich sont Bari, Bologne, Bruxelles, Catane, Copenhague, Dubrovnik, Eindhoven, Faro, Marrakech, Naples, Palerme, Palma de Majorque, Paris-Orly, Pise, Porto, Séville, Valence, Venise. Préparons-nous à une réaction du groupe Lufthansa, qui n'appréciera pas un développement low cost sur son 2ème hub. > Easyjet ouvre 30 nouvelles lignes en France (source la tribune) 25 novembre - La compagnie à bas coûts va ouvrir 30 nouvelles lignes au départ de neuf aéroports français (...). Le groupe Air France s'en serait bien passé. Alors qu'il tente de ramener dans le vert son réseau court et moyen-courrier, il devra compter l'an prochain sur une concurrence plus dure que prévu d'Easyjet en France. La compagnie britannique à bas coûts a en effet annoncé ce mercredi l'ouverture, l'été prochain, de 30 nouvelles lignes au départ de 9 aéroports français. Cette nouvelle offensive d'envergure se traduit par une croissance du nombre de sièges de 9% par rapport à l'été 2015. Easyjet exploitera l'été prochain plus de 200 routes au départ de France. "Programme exceptionnel" «En 2015 nous avons transporté 15,6 millions de passagers depuis et vers la France, soit 6% de plus qu'en 2014. Pour soutenir notre croissance et répondre à une demande grandissante, nous annonçons pour l'été 2016 un programme exceptionnel avec près de 30 nouvelles lignes pour la France. Nous avons pu répartir de manière équilibrée sur tout le territoire notre nouvelle offre avec un part belle faite aux régions depuis ou en dehors de nos bases », a indiqué François Bachetta, le directeur France et Benelux d'Easyjet dans un communiqué (...). La part belle en région Mélange de lignes régulières et saisonnières, ce coup d'accélérateur touche notamment les bases d'exploitation de Paris Roissy (4 nouvelles lignes, Faro, Manchester, Pula et Olbia), de Lyon (où deux nouveaux avions permettront d'ouvrir 7 nouvelles lignes), de Toulouse (six nouvelles routes, Berlin, Dubrovnik, Faro, Milan, Mahon et Olbia), et de Nice (Cagliari, Mykonos et Palma). Mais aussi des aéroports qui ne sont pas des bases de la compagnie britannique. Ainsi, Easyjet exploitera quatre nouvelles routes à Bordeaux, trois autres à Marseille (Amsterdam, Bordeaux et Glasgow), deux autres à Nantes (Bristol, Lisbonne), et une de plus à Lille (Milan Malpensa) et Bâle-Mulhouse (Figari). Et Transavia ? Avec ce programme, Easyjet table sur une hausse de trafic de 9% l'été prochain, en ligne avec la croissance de son offre. Avec un tel développement en région, auquel il faut ajouter celui de Volotea et la présence de Vueling et de Ryanair, la question du positionnement en région de Transavia, la filiale low-cost d'Air France, se pose chaque jour davantage. Mon commentaire : Installer de nouvelles lignes demande des investissements. Ces 30 nouvelles lignes, porteuses d'emplois nouveaux, Transavia, Hop ou Air France auraient pu les ouvrir. Encore eut-il fallu que les performances du groupe le permettent. Si une grande partie de ces nouvelles lignes d'easyJet s'avèraient rentables, il faudrait un effort titanesque pour prendre leur place. > Air France KLM anticipe les pannes de ses avions A380 au big data (source l'usine digitale) 30 novembre - C’est un grand changement de la maintenance prédictive des Airbus A380 chez Air France KLM. Finies les pannes surprises sur le circuit de carburant, l’un des équipements les plus fragiles de l’avion. Elles sont désormais détectées 10 à 20 jours avant qu’elles ne se produisent. Le temps pour les équipes de maintenance d’anticiper les réparations, évitant ainsi l’immobilisation de l’appareil, coûteuse pour la compagnie tant en image que sur le plan financier. Le secret réside dans le recours aux technologies du big data. 1,6 gigaoctets de données par vol Avec 300 000 capteurs embarqués relevant des mesures à la fréquence de 1 à 400 Hz, l’Airbus A380 fait figure d’avion connecté. Il produit des quantités phénoménales de données. Seules les informations de 24 000 capteurs sont exploitées par la maintenance prédictive, ce qui représente 1,6 gigaoctet par vol. Chaque année, Air France KLM récolte de sa flotte de 10 Airbus A380 l’équivalent de 9 téraoctets de données. La compagnie dispose d’un historique d’exploitation de cinq années. A chaque atterrissage d’un Airbus A380 à Roissy Charles-De-Gaulle, les données de vol sont récupérées par Wi-Fi puis transmises au centre d’ingénierie et de maintenance d’Air France KLM à Toulouse. Elles sont ajoutées aux données d’exploitation de toute la flotte des A380 pendant les deux dernières années. L’ensemble passe à la moulinette d’un algorithme d’analyse du comportement de l’avion et de détection des signaux faibles, annonciateurs d’une panne à venir. Le verdict est ensuite immédiatement transmis aux équipes de maintenance sur l’aéroport parisien. Le tout en moins d’une heure. "C’est un changement majeur dans la maintenance prédictive", estime David Huck, responsable du programme big data chez Air France KLM. Moteur d'analyse prédictive maison (...) Le moteur d’analyse prédictive est développé en interne. Depuis sa mise en place en juillet 2015, une panne a été détectée sur la pompe de circulation, le composant le plus fragile du circuit qui amène le carburant aux moteurs. A partir de janvier 2016, le système sera étendu à d’autres équipements des A380 puis à d’autres avions de la compagnie comme les Boeing 777. La maintenance prédictive revêt des enjeux stratégiques majeurs pour Air France KLM. "Nous voulons éviter des pannes sur des plateformes lointaines comme cela est arrivé en 2014 à Johannesburg, en Afrique du Sud, explique David Huck. A Roissy Charles-de-Gaulles, il n’y a pas de problèmes. Nous y disposons des pièces détachées et des équipes de réparation. Mais pas ailleurs." Lorsqu’une panne se produit sur une plateforme lointaine, la compagnie doit héberger et nourrir les passagers, envoyer un autre avion et dépêcher sur place l’équipe de réparation avec les pièces détachées nécessaires, ce qui coûte cher, très cher. Maintenance curative plus rapide Les gains se ressentent également dans la maintenance curative. "C’est une grande surprise du projet que nous n'attendions pas, confie David Huck. Grâce à la précision des alertes fournies par le système Big Data, le technicien peut remonter plus rapidement jusqu’à la pièce responsable de la panne, sans suivre le manuel technique de l’avion comme il le faisait auparavant. Le temps d’identification et de localisation de l’origine de la panne passe ainsi de 6 heures à seulement 5 minutes." Air France KLM n’entend pas réserver ce nouveau système à ses besoins internes. La compagnie réfléchit sur les moyens de le valoriser dans le cadre des services de maintenance qu’elle offre à d’autres compagnies aériennes sur la plateforme de Roissy Charles-de-Gaulle. > Easyjet : des tags en arabe découverts sur des avions de la compagnie (source M6 info) 29 novembre - Des graffitis en arabe ont été découverts sur des avions de la compagnie britannique Easyjet dans des aéroports français, dont un à Roissy et un à Lyon. Plusieurs dégradations sur des appareils de la compagnie britannique Easyjet ont été constatées ces deux dernières semaines dans des aéroports français. Il s'agit de graffitis en arabe qui posent des questions de sécurité. "Allah Akbar" L'entreprise a souhaité rassurer les clients et éviter toute polémique. "Ce n'est rien de plus que des graffitis", a-t-elle expliqué dans un communiqué. "Notre équipe de sécurité est habituée à évaluer toute menace potentielle" et ces dégradations n'ont pas été "considérées comme un problème de sécurité tant par nous que par les autorités", a-t-elle ajouté. Toujours est-il qu'un cas concerne l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Le 24 novembre dernier, l'inscription "Allah Akbar" a été retrouvée sur la trappe à carburant de l'appareil, arrivé la veille de Budapest. Pour ne pas effrayer les passagers, le tag a vite été effacé avant que les voyageurs embarquent. Deux jours plus tôt, une autre inscription en arabe avait été constatée sur la trappe d'accès à la soute à bagages d'un appareil d'Easyjet à Lyon. Selon une source aéroportuaire, l'avion venait de Marrakech et rien n'indique aujourd'hui que l'inscription ait été effectuée en France. Un autre incident Le 19 novembre dernier, la société espagnole Vueling a également été victime du même type de dégradations. Deux inscriptions en arabe ont été découvertes sur un appareil à Lyon, entraînant le débarquement des 157 passagers. Selon une source proche du dossier, ces graffitis ne sont "pas un phénomène lié aux attentats" du 13 novembre qui ont endeuillé Paris et Saint-Denis. "Cela fait plusieurs mois que de temps en temps ça arrive, y compris sur d'autres compagnies". Ces dégradations posent toutefois la question de la sécurité des zones réservées dans les aéroports (...). Sur la plate-forme de Roissy, 57 personnes ne sont plus autorisées à travailler à l'aéroport parisien depuis le début de l'année. Elle sont soupçonnées de radicalisation. > 5 personnes soupçonnées de radicalisation interdites de travailler à l'aéroport de Roissy (source rtl info) 28 novembre - Des enquêtes sont menées sur les "5.000 personnels de sûreté" du principal aéroport français, ont expliqué les autorités. Depuis les attentats à Paris et Saint-Denis du 13 novembre, le personnel de l'aéroport francilien de Roissy-Charles-de-Gaulle est soumis à une révision de son habilitation à y travailler. Dans le cadre de cette procédure, cinq personnes ont "perdu leur autorisation du fait de radicalisation", a déclaré Philippe Riffaut, préfet délégué pour la sécurité et la sûreté des aéroports de Roissy et du Bourget, lors d'une conférence de presse tenue vendredi 27 novembre. "Il y en a d'autres qui vont venir", a-t-il ajouté. Au total, depuis le début de l'année, 57 personnes se sont vues refuser une première attribution, un renouvèlement de badge ou retirer "purement et simplement" leur habilitation. À Roissy-Charles-de-Gaulle, le principal aéroport français, il faut montrer patte blanche et obtenir le feu vert de l'État pour travailler dans la zone non accessible au public et dite "réservée". Des enquêtes pouvant faire appel aux services de renseignement sont ainsi menées afin de lutter contre la menace terroriste. "Les 86.000 autorisations de travail sur la zone réservée seront revues", a expliqué le préfet en assurant que la priorité se porte sur les "5.000 personnels de sûreté de l'aéroport". Désormais, un nouveau paramètre est intégré dans "l'appréciation de la radicalisation" des personnels, à savoir le non-respect de l'égalité homme-femme. "Quand un homme refuse de rendre compte ou de travailler avec une femme, c'est un problème", a estimé le préfet, faisant état de "quelques cas précis". Depuis la mise en place de l'état d'urgence, plusieurs perquisitions ont par ailleurs été menées dans différentes entreprises de la plateforme aéroportuaire donnant lieu à l'ouverture de 4.000 casiers de personnels. Ni drogues, ni armes n'ont été trouvées, a précisé le représentant de l'État, "juste quelques éléments de littérature religieuse de propagandisme avancé". Mon commentaire : Les entreprises confrontées aux pratiques religieuses d'une partie de leurs salariés et aux excès de celles-ci, sont souvent démunies. Les idées de "respect de la laïcité" et de "liberté de religion" entrent en concurrence sur les lieux de travail. Les équipes de management, à tous niveaux, ont besoin de disposer d'outils clairs pour gérer les diverses situations auxquelles ils peuvent se trouver confrontés. Air France a diffusé, la semaine passée, un "managerinfo" qui précise les attitudes à adopter. A cette difficulté de réponse adaptée, s'ajoute celle de l'extrémisme religieux qui peut déboucher sur le risque terroriste. On dépasse là, la simple gestion des salariés et le vivre ensemble dans le respect de la laïcité, pour entrer dans le domaine de la sureté. Les autorités interviennent alors avec tous les moyens adaptés à la situation de mise en danger d'autrui (justice, préfet, police, gendarmerie, services de renseignements...). Les usagers du transport aérien, les salariés et leurs représentants ont besoin d'être rassurés sur la qualité des mesures prises pour leur sécurité. Il faut cependant accepter l'idée que certaines d'entre elles obligent au secret pour conserver leur efficacité maximale. > Lufthansa : accord salarial pour les 30.000 personnels au sol Berlin (source awp/afp) 30 novembre - Le géant allemand du transport aérien Lufthansa et le puissant syndicat des services Verdi ont validé samedi un accord prévoyant des hausses salariales pour les 30.000 personnels au sol du groupe, ont annoncé la direction et l'organisation syndicale. Les personnels au sol de Lufthansa et des filiales du groupe - Lufthansa Systems (LSG, services informatiques), Lufthansa Service (restauration), Lufthansa Technik (maintenance) et Lufthansa Cargo (fret) - vont toucher pour les mois d'avril à septembre 2.250 euros au titre d'une revalorisation salariale, ont indiqué Lufthansa et Verdi dans des communiqués distincts. Selon les modalités de l'accord, qui intervient au terme de longs mois de négociations, les salaires vont être revalorisés en 2016 et 2017 de 2,2% (...) à chaque fois à compter du 1er janvier. Le texte comprend également un volet retraites, avec une "sécurisation du niveau des pensions d'entreprise", notamment pour les salariés embauchés depuis le 1er janvier et qui ne disposaient pas de retraite d'entreprise. Un dispositif équivalent sera également appliqué aux salariés employés à partir du 1er janvier 2016, selon Verdi, qui précise que l'accord salarial est valable jusqu'au 31 décembre 2017. Fin mars, les personnels au sol des principaux aéroports en Allemagne avaient, à l'appel de Verdi, arrêté le travail une demi-journée pour réclamer une revalorisation de leurs salaires (...). Fin septembre, Lufthansa avait annoncé qu'il entendait trouver d'ici la fin novembre un accord avec Verdi. Cet accord est comme un rayon de soleil pour le numéro un européen du transport aérien, en délicatesse avec les trois principaux syndicats du personnel - Cockpit (pilotes), UFO (personnels cabines) et Verdi - et plombé ces derniers mois par plusieurs grèves coûteuses. Début novembre, le plus long mouvement social de l'histoire de la compagnie a ainsi entraîné pendant sept jours l'annulation de plus de 4.600 vols, laissant plus de 540.000 passagers sur le carreau. Lufthansa est engagé dans un effort de restructuration et de réduction des coûts pour faire face à la concurrence des compagnies à bas coûts ou des transporteurs du Golfe, un projet qui passe mal auprès des salariés. Mon commentaire : Lufthansa est le groupe qui, parmi toutes les compagnies aériennes, nous ressemble le plus. Financièrement, il se débrouille mieux que nous, mais globalement, il fait face aux mêmes problèmes. > Ryanair : le pionnier de l'uberisation de l'aérien va-t-il changer son fusil d'épaule ? (source tourmag) 27 novembre - Ryanair affiche une insolente santé financière. Des performances que la compagnie doit à sa structure de coûts, ultra low-cost, mais aussi aux conditions de travail intensives de son personnel. Mais ses dirigeants savent pertinemment qu'ils ne pourront pas éternellement mal payer leurs employés. Et commencent à lâcher du lest. (...) Pour la première fois dans son histoire, la compagnie a dépassé la barre du milliard d'euros de bénéfices au cours du premier semestre de son exercice fiscal. Une rentabilité digne de l’industrie du luxe (...). Ryanair, désormais cotée 8 milliards d’euros, pourrait même se permettre de racheter Air France-KLM, qui en vaut quatre fois moins, comme l’a cyniquement signalé le patron de la low cost, excentrique patron, Michael O’Leary. Ses habituelles provocations éclipsent bien souvent l’une des composantes essentielles du succès de la compagnie : ses conditions de travail, les plus libérales du marché européen (...) largement critiquées dans la presse. (...) En octobre dernier, une ancienne hôtesse de l’air a relancé le sujet avec la publication d’un ouvrage témoignage « Bienvenue à bord ». En Norvège, les autorités vont enquêter sur les conditions de travail au sein de la low cost. En Allemagne le syndicat non reconnu des pilotes de Ryanair, s’est réjoui début novembre d’investigations menées sur l’évasion fiscale de Brookfield Aviation, une agence d’intérim qui rémunère les pilotes, dont plus des deux tiers sont des auto-entrepreneurs. Un statut particulièrement défavorable mais imposé par la compagnie. Sans le savoir, Ryanair a donc été un pionnier dans l’uberisation du transport aérien. Mais en dépit de preuves évidentes de dumping social, l’Europe peine à légiférer pour réguler ces abus. Sur le plan national, peu de gouvernements osent s’élever contre ces pratiques, sous peine de voir les avions jaune et bleu quitter définitivement leur tarmac. Car Micheal O’Leary n'est pas un philanthrope et sanctionne immédiatement tous ceux qui s’opposent à ses méthodes inflexibles. On se souvient de la fermeture immédiate de sa base marseillaise en 2010 après sa condamnation pour travail dissimulé. Même sanction à Copenhague, où la municipalité avait interdit à ses employés de voyager avec la sulfureuse irlandaise (...). Mais si Micheal O’Leary passe son temps à fanfaronner dans la presse, son conseil d’administration est lui bien conscient des menaces qui pèsent sur ce modèle ultra low-cost. Plusieurs éléments de son rapport financier (...), attestent de cette inquiétude (...). Si Ryanair considère à plusieurs reprises que les « relations avec ses employés sont bonnes (sic) », l'entreprise sait pertinemment qu’elle ne pourra pas « (…) éviter les hausses de salaires ». Et que par conséquent « il ne peut y avoir aucune assurance que les mécanismes de rémunération ne seront pas sujets à changement ou modification ». Un peu plus loin, on peut lire que « Si Ryanair était forcé de reconnaître que la juridiction irlandaise ne peut plus s'appliquer aux équipages qui opèrent depuis l'Europe continentale, elle devrait alors augmenter les salaires, les cotisations sociales et de retraites, ce qui pourrait l'amener à une potentielle perte de flexibilité ». Elle craint également que le gouvernement irlandais, aujourd’hui à court de liquidités, n’augmente la taxe sur les sociétés, actuellement à un taux de 12,5%. La compagnie organise donc des négociations salariales avec ses employés, notamment les pilotes et les PNC, via des comités représentatifs (Employee Representative Committees). Elle vient d'ailleurs de signer un accord avec ses pilotes, leur attribuant une hausse de 10% sur les cinq prochaines années, comme l'explique l'Irish Time. Espérons que l'ensemble des catégories de personnels puissent bénéficier de ce même regain de générosité. Mon commentaire : Plus la situation sociale de ceux qui travaillent pour Ryanair s'améliorera, moins la concurrence de Ryanair exercera une pression indirecte sur les salariés du groupe AF-KLM. > Impact des attentats sur le trafic d'ADP PARIS, (source Reuters) 26 novembre - Les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis ont un impact sur le trafic d'Aéroports de Paris, mais il est encore prématuré de dire s'il se transformera en tendance de fond, a déclaré à Reuters le directeur financier Edward Arkwright. "La période mi-novembre à mi-février est généralement la plus creuse de l'année, à l'exception des fêtes de fin d'année", a-t-il expliqué. "Il y a aujourd'hui un impact sur le trafic, mais il est trop tôt pour considérer qu'il y aura une tendance de fond." Selon des experts du secteur, le véritable test sur le trafic aérien de et vers Paris aura lieu pendant le traditionnel pic entre Noël et le Jour de l'An. En dehors de la période d'après le 11 Septembre 2001, où le trafic d'ADP était resté durablement ralenti, Edward Arkwright souligne que les attentats de Madrid en 2004 et de Londres en 2005 n'avaient pas eu d'impact sur le long terme. L'exploitant des aéroports de Roissy et d'Orly publiera les chiffres du trafic de novembre le 14 décembre et ceux de décembre à la mi-janvier. Mon commentaire : Du côté d'Air France-KLM, le remplissage des avions baisse par rapport à la même période de l'année dernière alors qu'il était en hausse avant les attentats. Les réservations diminuent également, avec des niveaux plus ou moins marqués selon les classes. Quelques secteurs géographiques sont plus affectés que d'autres. En l'absence de nouveaux évènements, on prévoit plusieurs trimestres avant de revenir à la situation précédant les attentats, Fin de la Revue de Presse
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Air France au
numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM
Les marchés actions ont fortement baissé pendant l'été à la suite de la baisse de la croissance chinoise entrainant dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Le cours de l'action AF-KLM avait progressé d'environ un euro fin octobre après la publication des résultats du 3ème trimestre, passant d'environ 6 à 7 euros, mais les attentats de novembre l'ont fait perdre. La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est à 6,72 €. Le baril de pétrole Brent (mer du nord) se maintient autour de 45 $. Ce prix assez bas soulage les comptes d'Air France-KLM. Des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités d'anciens contrats de couverture limitent les effets favorables de ce prix avantageux. Notre activité sur le secteur de l'Amérique du sud est affectée par l'essoufflement de l'économie de plusieurs pays dont le Brésil, ainsi que par le retour en forme d'Iberia. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
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| Christian Magne Administrateur Air France-KLM représentant
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