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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°528, 4 janvier 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici

Je vous adresse mes meilleurs vœux en ce début d'année 2016

La Revue de Presse du lundi...

> XL Airways plus long-courrier que jamais

(source aerobuzz) 29 décembre - Tout en se renforçant sur ses marchés historiques que constituent les Caraïbes et la Réunion, XL Airways se développe sur les USA. New York City a été la première destination, il y a cinq ans. Cet été, se sont ajoutés Miami et San Francisco, et l’été prochain, il y aura en plus Los Angeles. Toutes ces villes sont desservies au départ de Paris-CDG. En juillet-août 2014, la compagnie française dans la logique de ses vols long courriers au départ des régions françaises, a expérimenté un vol direct entre Marseille et New York.

Elle a du se rendre à l’évidence. Opérationnellement, une seule ligne province – USA n’est pas viable reconnaît Laurent Magnin, le PDG d’XL Airways. « Si nous redémarrons, ce sera sur trois ou quatre villes simultanément, avec un avion basé pour rayonner ». Et quand nous lui posons la question du choix de la ville, entre Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes ou Bordeaux, c’est-à-dire l’une des métropoles régionales sur lesquelles la compagnie est déjà présente, la réponse aussi étonnante soit elle, apparaît en définitive logique : « New York ! Il faut cinq à six vols par semaine pour ouvrir une base ».

Pour l’heure, un A330 basé à New York avec un ou plusieurs équipages n’est pas d’actualité. Juste une réflexion stratégique. « Cela se fera en fonction de notre capacité d’investissement dans la flotte ». Les priorités d’XL Airways sont ailleurs. Aux USA notamment. En 2016, après cinq années d’exploitation saisonnière, New York sera proposée presque toute l’année. Les autres villes, l’été seulement. Laurent Magnin affirme que si, sur New York, 50% de sa clientèle est américaine (30% sur San Francisco et 25% sur Miami), c’est essentiellement parce que sur les comparateurs de vols, XL Airways apparaît comme la moins chère.

L’Euro faible est également un atout vis-à-vis de la clientèle américaine. En revanche, les attentats terroristes dont a été victime la France en 2015, et le climat de peur qu’ils ont généré, risquent de dissuader ces mêmes américains de venir en France. C’est un nouveau paramètre que doit prendre en compte Laurent Magnin et qui risque de contrecarrer ses plans.

Au-delà de ces incertitudes, sans revendiquer le statut de low cost long courrier, XL Airways en a adopté les critères, en densifiant son réseau, en optimisant sa productivité, en revendiquant un coefficient de remplissage proche de 90%, en développant ses ventes sur internet (30% actuellement) et en exploitant une flotte monotype, en l’occurrence l’A330. En mars 2017, au terme de son contrat de location, la compagnie rendra son dernier 737-800. Elle fera alors entrer dans sa flotte un nouvel A330, également en location.

Même si la version « neo » du biréacteur long courrier d’Airbus apparaît séduisante, Laurent Magnin s’en tiendra à un modèle classique : « l’effondrement de la valeur des avions de 10 ans a permis de diviser par deux le loyer », affirme-t-il, pragmatique. Et tant pis si, sur les Caraïbes et la Réunion, les lignes phares de la compagnie, ses concurrents aligneront des A350-900/1000 (Air Caraïbes) et des 787-800 (Air Austral), voire un A330-300 à 242 tonnes (Sunline, filiale low cost d’Air Caraïbes).

Mon commentaire : Pourquoi Air France n'opère pas de dessertes long-courrier au départ des grandes métropoles de province française ? A ce jour, aucune compagnie à bas couts n'est parvenue à rentabiliser de tels vols. Ni XL Airways jusqu'à présent, ni Delta autrefois, n'ont réussi ce chalenge, même lorsque les couts de cette dernière étaient ceux, très bas, d'une compagnie à peine sortie du chapitre 11.

> Groupe Lufthansa : 4000 embauches en vue

(source airjournal) 4 janvier - Le groupe Lufthansa prévoit d’embaucher cette année quelques 4000 personnes, dont 2800 hôtesses de l’air et stewards, et 240 pilotes chez la low cost Eurowings et chez Austrian Airlines.

(...) le groupe réunissant les compagnies aériennes Lufthansa, Austrian Airlines, Brussels Airlines, Eurowings, Germanwings et Swiss précise que ces embauches permettront de conforter sa position « au sommet des entreprises allemandes ». En ce qui concerne les 2800 nouveaux PNC, 1400 sont attendus chez Lufthansa (800 à l’aéroport de Francfort et 600 à Munich), 800 chez Swiss à Zurich, 360 chez la low cost Eurowings (à Vienne, Düsseldorf et Hambourg), 22 chez Austrian Airlines à Vienne et 30 chez Lufthansa CityLine à Munich. Ceux embauchés par la compagnie nationale allemande se verront proposer deux contrats : à durée indéterminée « avec 83% de plein temps » (temps plein en été, partiel en hiver), et un de deux ans renouvelables à « 50% de plein temps » (six mois de travail en été, libre en hiver). Dans les deux cas, les salaires et les bénéfices sociaux sont versés sur douze mois (la formation pour les nouveaux venus dure douze semaines).

Côté pilotes, 140 commandants de bord et copilotes sont attendus chez Eurowings en Autriche et en Allemagne, et 100 chez Austrian Airlines. La compagnie de Star Alliance cherche en outre des pilotes pour SunExpress Deutschland (sa coentreprise avec Turkish Airlines), qui effectue les vols long-courriers d’Eurowings.

Lufthansa aura d’autre part besoin de 150 employés à l’aéroport de Munich, pour les services aux passagers (billetterie, enregistrement, correspondances) au Terminal 2. Les contrats sont à plein temps pour une durée d’un an.

Mon commentaire : Voilà illustrée la différence entre un groupe tout juste à l'équilibre et qui débauche (AFKLM) et un groupe qui fait des profits suffisants pour bénéficier de la croissance du transport aérien mondial. On notera la flexibilité de certains de ces contrats.

> Etihad Airways ne peut plus partager ses codes avec AirBerlin

(source la tribune) 31 décembre - (...) C'est un camouflet que la justice allemande a infligé à Etihad Airways. Elle lui interdit de partager les codes empruntés par AirBerlin, dont il possède 29,2% du capital. Cette pratique commerciale courante permettait à AirBerlin de vendre certains vols sous l'étiquette Etihad. Ce jugement s'applique sur 29 routes opérées par la compagnie allemande au départ de Berlin et Stuttgart. La compagnie émiratie n'a pas tardé à réagir au jugement.

"Etihad Airways est profondément déçue par la décision de la Cour Allemande annoncée aujourd'hui. Nous examinons le jugement et ferons appel de la décision en début de semaine prochaine », a annoncé la compagnie dans un communiqué.

La compagnie juge que "les dommages sociaux et économiques découlant de cette décision sont conséquents". "La suppression de l'approbation des services en partage de codes réduisent de manière substantielle la concurrence et le choix des consommateurs en Allemagne et au-delà et cause des désagréments pour les passagers", ajoute le communiqué d'Etihad.

Un accord bilatéral vieux de vingt ans

Depuis 2012, l'aviation civile allemande délivrait systématiquement des autorisations de partage de codes entre AirBerlin et son actionnaire. Mais en 2014, elle refuse 34 routes en vertu d'un accord bilatéral entre l'Allemagne et les Émirats Arabes Unis, et vieux de près de 20 ans (révisé en 2000). Lufthansa avait en effet mis à jour une clause incompatible entre ces autorisations de partage et cette convention. L'autorité allemande de l'aviation civile donnera toutefois quelques autorisations afin d'assurer la continuité des vols déjà réservés par des passagers. Ce sont ces dernières autorisations qui n'ont pas été renouvelées (...).

Récemment, James Hogan rappelait que son investissement dans Air Berlin tenait surtout à la possibilité d'un partage de codes.

Mon commentaire :  Au delà de la faille juridique remettant en cause ces partages de code, l'Allemagne et Lufthansa haussent le ton à propos du problème de concurrence déséquilibrée entre l'Europe et les pays du Golfe. La voix de la France, d'Air France, des Pays-Bas et de KLM s'expriment-elles avec autant de vigueur sur ce sujet ?

> Emirates : 9% de croissance en 2015

(source air info) 1er janvier - La compagnie aérienne de Dubai a transporté 51,3 millions de voyageurs l’année dernière, soit une augmentation de 9% par rapport à 2014, a-t-elle fait savoir (...). Au total, ce sont 186.000 vols qui ont été opérés sur les douze mois, soit 3.600 par semaine en moyenne.

Le président d’Emirates, Tim Clark, décrit 2015 comme « une année de croissance considérable, malgré les vents contraires des conflits régionaux, l’impact de change défavorable, et la confiance en berne des entreprises et des consommateurs sur de nombreux marchés ». Le dirigeant explique le succès de la compagnie par « son état d’esprit » et « sa stratégie pour la flotte et le réseau qui a permis d’absorber les chocs et de maximiser les possibilités » .

Emirates a réceptionné 26 avions en 2015 (15 A380, 10 777-300ER et 1 777 Freighter). Elle vole aujourd’hui vers 150 destinations, dont six ouvertes l’année dernière pour le trafic passagers (Bali, Multan, Orlando, Mashhad, Bologne et Istanbul Sabiha Gokcen) et trois pour les opérations cargo (Ouagadougou au Burkina Faso, Columbus aux États-Unis et Ciudad del Este au Paraguay). Les fréquences et les capacités ont été augmentées « vers de nombreux points sur la planète » .

Fer de lance de son expansion, l’Airbus A380 a été positionné de façon régulière sur Perth, Düsseldorf, Madrid et Copenhague au cours de l’année passée. Le super Jumbo opère désormais 36 destinations, avec des « des retours d’expérience très positifs » de la part des passagers.

Emirates se montre optimiste pour 2016 : « Nous allons continuer à miser sur nos atouts pour atteindre de nouveaux objectifs et établir de nouvelles normes pour nous-mêmes et pour l’industrie », conclut le dirigeant de la compagnie aérienne.

> La Rochelle : Easyjet renonce à ouvrir une ligne vers Lyon

(source sud-ouest) 30 décembre - La compagnie britannique low-cost EasyJet avait annoncé, le mois dernier, son intention de créer 30 nouvelles lignes en France, en 2016, pour accompagner son développement. Parmi ces nouvelles liaisons, il était question d'une ligne saisonnière, limitée à juillet et août, entre Lyon, qui constitue l'une de ses bases stratégiques de rayonnement sur l'Europe, et La Rochelle, en Charente-Maritime.

Mais voilà, aucune information sur le sujet n'est disponible sur le site internet de l'aéroport de La Rochelle-Île de Ré. Et pour cause. La ligne "ne se fera pas", indique Thomas Juin, le directeur du site, qui dit avoir pris connaissance de ce projet par la presse.

Exclusivité totale d'exploitation

Non seulement EasyJet (...) n'a pas informé le gestionnaire de l'aéroport de ses intentions (...). Mais le transporteur a carrément "oublié", visiblement, que la compagnie Hop!, filiale d'Air France, assure déjà deux rotations quotidiennes (plutôt utilisées pour les affaires) entre la Charente-Maritime et la préfecture du Rhône. Durant les deux mois d'été, les deux compagnies se seraient trouvé en concurrence, ce qui n'était tout simplement pas possible !

La ligne sur Lyon, avec escale à Poitiers, est jugée structurante pour le territoire et bénéficie d'une délégation de service public. L'État contribue à son financement, aux côtés des collectivités locales. La DSP s'accompagne donc d'une exclusivité totale d'exploitation, même si ce n'est pas dans l'intérêt des consommateurs qui recherchent les meilleurs prix. Une réalité que la Direction générale de l'aviation civile, sollicitée par Hop!, a dû rappeler à Easyjet. Projet annulé.

La presse boursière

> Air France-KLM monte, Bank of America-Merrill Lynch acheteur

PARIS, (source Reuters) 4 janvier - L'action Air France-KLM signe la plus forte des rares hausses de l'indice SBF 120 lundi matin à la Bourse de Paris, Bank of America Merrill Lynch ayant relevé son conseil à l'achat sur le titre à la faveur notamment de la dynamique de résultats et de rendement du Free cash flows espérés. 

A 10h48, le titre gagne 3,12% à 7,239 euros contre un recul de 1,92% pour le SBF 120 au même instant.

BofA ML souligne dans une note la sous-performance relative d'Air France-KLM en Bourse au cours des quatre derniers mois par rapport à son concurrent Lufthansa en raison des craintes liées aux menaces de grèves et aux attaques terroristes.

Le courtier décèle toutefois trois facteurs de soutien pour la valeur.

La couverture pétrolière du groupe franco-néerlandais est la plus faible des grandes compagnies aériennes, indique le courtier citant le chiffre de 54% pour 2016.

"Avec une chute d'environ 30% des prix du pétrole au quatrième trimestre 2015, cela pourrait signifier une économie de coût pétrolier d'environ 1,5 milliard d'euros d'une année sur l'autre en 2016 pour Air France-KLM", calcule BofA ML.

Ce dernier relève également que les récentes réductions d'investissements du groupe devraient renforcer sa génération de free cash flow.

Enfin, le broker juge attrayant le profil de rendement-risque du titre.

Selon des données Thomson Reuters, Air France-KLM se négocie 5,9 fois ses résultats attendus pour les douze prochains mois (PE), contre un multiple moyen de 8,7 pour le secteur des transports.

Mon commentaire : Enfin une prévision "optimiste" d'un analyste sur AF-KLM. Elles étaient peu nombreuses, ces derniers trimestres. On pourra néanmoins s'interroger sur la qualité des prévisions de BoA Merrill Lynch, son pronostic de cours précédent était de 3€ pour l'action AFKLM, soit un écart d'au moins 100% avec la réalité constatée !

L'analyste fonde en partie son sentiment sur un examen des couvertures d'AF-KLM qu'il juge plus légères que celles des autres compagnies. Ce qui avantagerait AF-KLM vis à vis de concurrents plus couverts ? La réalité est sans doute plus nuancée. AF-KLM souhaite maintenir une politique de couvertures carburant similaire à celles des autres compagnies (donc des concurrents), pour que ce paramètre ne soit pas différentiant. Par ailleurs, la connaissance du seul pourcentage de carburant couvert ne permet pas d'en déduire des résultats économiques. Enfin, on aura pu constater en 2015 qu'une grande partie de l'économie réalisée sur le poste carburant des compagnies profite au passager, par le jeu de la concurrence. Les billets sont moins chers ce qui induit une baisse de recette unitaire.

Hélas, AF-KLM n'améliorera pas son résultat d'un milliard et demi en 2016 grâce au seul poste carburant, mais il est certain qu'il progressera sensiblement si le pétrole reste sous les 40$, comme en ce moment. Le principal sujet de préoccupation reste de savoir si AF-KLM réduira l'écart de ses résultats par rapport à ses principaux compétiteurs : IAG et groupe Lufthansa.

Fin de la Revue de Presse

| Vous pouvez obtenir la plus large information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,25 € en clôture lundi 4 janvier, en hausse de 3,28%, après le relèvement de recommandation de BoA Merrill Lynch

Les marchés actions ont fortement baissé l'été dernier. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché des actions.

Le cours de l'action AF-KLM avait progressé d'environ un euro fin octobre après la publication des résultats du 3ème trimestre, passant d'environ 6 à 7 euros, mais les attentats de novembre avaient fait perdre ce gain. Le prix du pétrole au plus bas et l'annulation de la décision européenne d'amende cargo infligée à Air France, KLM et Martinair ont contribué à une remontée de l'action AF-KLM. La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes est remonté à 7,24 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) reste autour de 37 $. L'OPEP a décidé, début décembre 2015, de ne pas fixer de quota de production, ce qui conduit à une baisse supplémentaire des cours pétroliers.

Ce prix bas soulage les comptes d'Air France-KLM. Des effets de change sur les monnaies, les baisses de tarifs attendues par les passagers, ou les particularités d'anciens contrats de couverture limitent encore le plein effet de ce prix avantageux.

Notre activité sur le secteur de l'Amérique du sud est affectée par l'essoufflement de l'économie de plusieurs pays dont le Brésil, ainsi que par le retour en forme d'Iberia.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

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photo François Robardet

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