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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°534, 15 février 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici   

La Revue de Presse du lundi...

> Trois mois après les attentats, pour Air France, le plus gros du choc est passé

(source les echos) 12 février - En baisse en novembre et en décembre, le taux moyen d’occupation des avions de la compagnie était à nouveau en hausse en janvier. Trois mois après le choc des attentats de Paris , le trafic d’Air France est proche du retour à la normale.

« L’impact n’est pas encore totalement nul, mais le plus gros du choc est derrière nous », a déclaré mercredi à Mexico Frédéric Gagey, le PDG d’Air France (...). Le taux moyen d’occupation des avions de la compagnie, qui avait chuté de 2 points en novembre et décembre, a repris 2,4 points en janvier. Quant à l’impact sur le chiffre d’affaires, estimé à 120 millions d’euros sur novembre et décembre, il était « non significatif » en janvier.

Encore plusieurs mois pour un retour à la normale

Le PDG d’Air France estime néanmoins que plusieurs mois – peut-être six au total – pourraient être encore nécessaires avant un complet retour à la situation d’avant la crise, marquée alors par une forte demande. Si le trafic se redresse, la recette unitaire est restée « sous pression en janvier », du fait notamment de « l’impact résiduel des attentats », indique-t-on chez Air France.

Au total, la compagnie aurait quand même perdu quelque 600.000 réservations depuis les attentats. Quant à l’impact financier total des attentats sur le résultat d’exploitation, son montant sera dévoilé avec les résultats annuels, le 18 février prochain. Mais, selon Frédéric Gagey, il serait de l’ordre de 100 millions d’euros.

Mon commentaire : Les attentats ont généré une perte de 120 millions de chiffre d'affaires sur novembre et décembre, mais le trafic était porteur jusqu'aux attentats et supérieur à celui des mêmes mois de l'année précédente.

> Offensive très musclée d'Air France-KLM au Mexique

(source la tribune) 10 février - En positionnant l'A380 sur la ligne Paris-Mexico, Air France augmente son offre en sièges de 20%. KLM augmente également ses capacités de 16%.

Air France-KLM pousse les feux sur le Mexique. Alors que le groupe conserve de manière générale une gestion stricte des capacités, Air France va augmenter ses capacités en sièges de 20% entre Paris et Mexico en 2016, tandis que, dans le même temps, KLM accroîtra son offre de 16% entre Amsterdam et la capitale le mexicaine. Une offensive d'autant plus solide que le partenaire mexicain, Aeromexico, ouvrira cet été un vol quotidien entre Mexico et Amsterdam, en partenariat avec KLM.

"Air France-KLM domine le marché entre l'Europe et le Mexique grâce à la puissance de ses deux hubs d'Amsterdam de Paris", a expliqué ce mercredi à Mexico Pieter Elbers, président du directoire de KLM. "Un Européen sur quatre arrivant au Mexique sur un vol régulier, voyage sur Air France-KLM", a ajouté Frédéric Gagey (...). En 2015, le groupe a transporté 500 000 voyageurs vers le Mexique.

Le défi de la première classe et de la classe affaires

Une telle offensive s'explique par la mise en ligne le 12 janvier par Air France, d'un Airbus A380 de 516 sièges à la place du Boeing 747. Sur cette ligne assurée six fois par semaine, trois vols sont assurés en A380, les autres en B777-300ER. En avril, Air France ajoutera un septième vol hebdomadaire pour assurer un service quotidien sur la ligne. Ce quatrième vol devrait être effectué en A380 à la fin de l'année.

KLM passera de son côté de 7 à 9 vols hebdomadaires. Air France dessert également Cancun 8 mois dans l'année et réfléchit à effectuer, un jour, cette ligne toute l'année.

Sur Paris-Mexico, le défi d'Air France sera notamment de remplir sa première classe (la compagnie est la seule à proposer cette offre au départ du Mexique) mais aussi sa classe affaires dont la capacité bondit de 130% avec l'A380.

"Nous détenons 50% du marché de la classe affaires entre l'Europe et Mexico alors que nous ne représentons que 24% de l'offre", se félicite Eric Caron, directeur général d'Air France-KLM au Mexique. En première classe, Paris-Mexico se situe dans le top 6 des lignes d'Air France en termes de vente de billets dans cette classe.

Le Mexique, "une valeur sûre"

Pour Eric Caron, le marché mexicain "est une valeur sûre", alors que le Brésil, en récession depuis l'an dernier, pique du nez. A tel point qu'Air France qui avait identifié Sao Paulo et Rio de Janeiro pour positionner l'A380 a choisi Mexico (des vols spéciaux en A380 sont néanmoins prévus cet été pour les Jeux Olympiques).

Avec une population de 118 millions d'habitants, une croissance de 2,3%, une dévaluation moins forte que la plupart des autres pays d'Amérique latine, une inflation modérée, et des liens très forts avec les Etats-Unis, le Mexique est en effet un marché à fort potentiel. Il peut compter sur la présence de grands groupes français notamment dans l'aéronautique (Safran, Airbus Helicopters), propres à générer du trafic affaires

Promotion du tourisme

S'ajoute aussi un fort potentiel touristique. "350 000 Mexicains voyagent en France tandis que 200.000 Français vont passer des vacances au Mexique", a indiqué le secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur et de la promotion du tourisme Mathias Fekl, en marge de la troisième réunion de haut niveau franco-mexicaine en charge du tourisme. Cette réunion a notamment permis d'acter le lancement d'une campagne de promotion de la France à Mexico et à Queretaro.

> Air France verse une prime aux salariés, pilotes exceptés (sauf si...)

(source la tribune) 8 février - Air France versera en 2016 une prime exceptionnelle de 300 à 400 euros à ses employés, pilotes exceptés, et procèdera à des augmentations individuelles mais pas à une augmentation générale, ont indiqué à l'AFP des sources syndicales. Vingt millions d'euros Le projet d'accord sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) 2016 est ouvert à la signature jusqu'à mardi, mais il a d'ores et déjà reçu l'approbation de la CFE-CGC et de la CFDT.

Les personnels au sol, les hôtesses et stewards recevront sur leur paie de février une prime de 400 euros bruts s'ils sont cadres, 300 dans le cas contraire, en récompense des efforts fournis lors du plan de restructuration "Transform 2015" (début 2012 - fin 2014), ont indiqué les syndicats d'Air France.

Les pilotes doivent solder Transform

Pour les pilotes, qui n'avaient pas réalisé la totalité des efforts sur lesquels ils s'étaient engagés, le versement d'une prime de 400 euros est conditionné à la pleine application du plan Transform qu'ils refusent depuis plus d'un an. La somme a néanmoins été provisionnée. Au total, cette prime s'élève à 20 millions d'euros. Le SNPL et le SPAF, second syndicat de pilotes représentatif à Air France, ont indiqué à l'AFP qu'ils ne signeront pas le projet d'accord. "Le compte n'y est pas", ont également jugé la CGT et FO. La première dénonce "une farce, surtout au regard des résultats financiers à venir", la seconde fustige une "mascarade" avec une "prime dérisoire et inéquitable".

Pas d'augmentation générale

Pour la cinquième année consécutive, il n'y aura pas d'augmentation générale mais des augmentations individuelles (promotions, ancienneté, etc.), avec une enveloppe correspondant à 1,4% de la masse salariale, selon les syndicats [NDLR : pour les personnels au sol]. "Une clause de revoyure à la fin de l'année nous permettra de revoir ces montants, si d'aventure l'entreprise faisait des bénéfices", fait savoir la CFE-CGC dans un tract, saluant un accord qui permet "aux salariés d'être à nouveau gagnants tout en préservant l'avenir" (...).

> Air France muscle le contenu éditorial de son site de réservation

(source les echos) 12 février - La nouvelle plateforme de « brand content », s’enrichit de bonnes adresses et de conseils pratiques. Objectif : inciter les clients à concrétiser plus vite leurs projets de voyage.

Air France se lance dans le « brand content » et muscle le contenu éditorial de son site de réservation. Travel by Air France, la nouvelle plate-forme qui sera mise en ligne ces jours-ci, a un vrai air de guide de voyage. Reportage photos, informations pratiques, sélection d’hôtels, restaurants, le tout assorti des tarifs des vols sur les six mois à venir ainsi que l’agenda des évènements à ne pas rater à Chicago, Moscou ou Bangkok....

Tout est fait pour donner envie, immerger le client et le pousser à concrétiser son projet de voyage. « Il ne s’agit pas juste d’inspirer, mais bien de créer du business additionnel », remarque d’ailleurs Jean-Charles Tréhan, directeur de la communication (...).

Les navigants appelés à participer

Accessible en français et en anglais (et très bientôt en chinois, espagnol et portugais), sur mobile et tablette, Travel by Air France couvre d’ores et déjà 87 destinations desservies par la compagnie. Elle s’étendra à la totalité du réseau d’ici à un an, à raison de deux nouvelles capitales par mois. La plate-forme affine la recherche des clients selon le type de voyage envisagé : loisir ou professionnel, solo ou en famille, sportif ou romantique... Par la suite et pour personnaliser davantage, Travel by Air France reconnaîtra les clients grâce à l’intégration des données et identifiants des porteurs de cartes de fidélité.

Pour son nouveau métier de tour-operateur, la compagnie aérienne a mobilisé pendant un an une équipe de journalistes, blogueurs et experts locaux des grandes villes concernées. « Pour les adresses, il y en a à tous les prix », précise Jean-Charles Tréhan. La participation du personnel navigant est également au programme. Le lancement de Travel by Air France s’accompagne d’un concours photos ouvert au public. Chacun est appelé à poster des clichés de sa ville natale ou de cœur. Les meilleures seront exposées dans les salons business et les agences d’Air France un peu partout dans le monde.

> AFI KLM E&M va fournir le support des EFB des 777 et A380 d’Emirates

(source journal de l'aviation) 3 février - AFI KLM E&M, la branche MRO du groupe Air France KLM a remporté un nouveau contrat de modification avec Emirates. Il s’agit d’équiper l’ensemble des cockpits de la flotte de Boeing 777 et Airbus A380, soit déjà plus de 200 appareils, d’un nouveau support pour EFB (Electronic Flight Bag). AFI KLM E&M fournira les STC nécessaires à l’installation des supports suivant les spécificités des tablettes de la compagnie de Dubaï.

Pour Jean-Michel Picard, Directeur des Ventes Afrique Moyen-Orient chez AFI KLM E&M, « l'expertise de nos équipes d'engineering avionique s'appuie sur leur connaissance pointue des solutions d'installation d'EFB développées pour Air France. C'était essentiel pour remporter l'appel d'offres très relevé organisé par Emirates à l'occasion de cette modification ».

> Oman Air confie ses CFM56 à AFI KLM E&M

(source air et cosmos) 12 février - Air France Industries KLM E&M et Oman Air signent un nouvel accord de longue durée pour le soutien à l’heure de vol des moteurs CFM56-7, qui équipent les Boeing 737 de la compagnie aérienne.

> Air France distingué pour sa relation client

(source zonebourse) 10 février - Air France annonce avoir reçu le premier prix du Podium de la Relation Client dans le secteur Transport lors de la 12e édition du Podium de la Relation Client BearingPoint - TNS Sofres (...).

Ces dernières années, la compagnie aérienne a digitalisé ses services et offre aujourd'hui une disponibilité multi-canaux afin de répondre à ses clients sept jours sur sept et 24 heures sur 24, en France comme à l'international.

Air France ajoute qu'elle s'est également engagée dans une vaste dynamique de montée en gamme de l'ensemble de ses produits et services et s'attache à faire la différence grâce à une relation attentionnée auprès de ses clients'.

> Air France-KLM : La puissance de feu avec Delta appelée à se renforcer

(source la tribune) 13 février - Avec les prises de participations de Delta dans Aeromexico et Virgin Atlantic, l'évolution de la coentreprise Air France-KLM/Delta/Alitalia sur l'axe transatlantique semble inévitable avec l'intégration à terme des compagnies mexicaine et britannique. L'avenir d'Alitalia dans cette alliance pose quant à lui question.

Sept ans après sa mise en service, la coentreprise transatlantique entre Air France-KLM, Delta et Alitalia, tous membres de l'alliance Skyteam, est appelée à évoluer significativement au cours des prochaines années. Ceci, en raison des liens très étroits qu'entretient Delta avec Aeromexico et Virgin Atlantic dans lesquelles la compagnie américaine est présente dans le capital de manière significative. Dans le même temps, l'avenir d'Alitalia, aujourd'hui dans le giron de la compagnie d'Abu Dhabi Etihad, laquelle développe son propre système d'alliance, pose également question.

13 MILLIARDS DE DOLLARS DE CHIFFRE D'AFFAIRES

Pour rappel, de telles coentreprises, appelées joint-ventures (JV) dans le transport aérien, reposent sur un partage des coûts et des recettes entre les différents membres, mais aussi sur une harmonisation des horaires des vols et, des forces commerciales sur un plan de vol commun. Il s'agit du plus haut degré de coopération commerciale dans le transport aérien. Une véritable machine de guerre qui, dans le cas d'Air France-KLM/Delta et Alitalia, a généré en 2014 13 milliards de dollars de chiffre d'affaires.

"Il faudra probablement faire évoluer la JV transatlantique", a indiqué (...) Patrick Alexandre, directeur général adjoint commercial ventes et alliances d'Air France-KLM. Cette évolution devrait donc passer par l'intégration d'Aeromexico dans laquelle Delta est en train de finaliser sa montée au capital à hauteur de 49%.

"C'est sûrement une opportunité", a déclaré Frédéric Gagey, le Pdg d'Air France pour "le renforcement de l'ensemble vaste que constitue Skyteam sur le nord Atlantique". La réflexion sur l'évolution de la "JV" portera inévitablement sur l'intégration de la compagnie britannique Virgin Atlantic, dans laquelle, là aussi, Delta détient 49% du capital depuis 2013. Lors de cette opération, Delta et Virgin avaient créé une coentreprise entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni en parallèle de celle en vigueur sur l'axe transatlantique entre Air France-KLM, Delta et Alitalia. Il avait été prévu à l'époque de faire un point ultérieurement pour voir s'il y avait lieu d'intégrer la "JV" Delta/Virgin dans la "JV" Air France-KLM/Delta/Alitalia.

L'accord de coentreprise européenne dénoncé

Outre Aeromexico et Virgin Atlantic, l'avenir d'Alitalia dans la "JV" pose également question. La compagnie italienne, qui, pour se sauver, a préféré se placer sous l'aile d'Etihad en 2014 plutôt que sous celle d'Air France-KLM, a en effet dénoncé la coentreprise européenne (entre l'Italie et la France et les Pays-Bas) avec Air France-KLM. Ce partenariat expire fin 2016 et les compagnies impliquées discutent de nouvelles conditions pour le prolonger. En cas d'échec, l'avenir d'Alitalia dans la JV transatlantique se posera même si l'accord entre la compagnie italienne et les autres membres de la "JV transatlantique" court, lui, jusqu'en 2022. Il est difficilement concevable qu'Alitalia soit partenaire d'Air France-KLM sur le transatlantique et concurrent sur tous les autres axes, notamment européens.

Réservoir de croissance

Ce remodelage de la JV transatlantique passe par des négociations très fines entre chacun pour respecter les équilibres entre les intérêts américains et européens. Il est clair que le poids de Delta, présent au capital d'Aeromexico et de Virgin, est écrasant par rapport à celui d'Air France-KLM qui n'a pas d'emprise sur Alitalia, contrairement à ce que le groupe espérait lors de l'entrée de la compagnie italienne dans la "JV"en 2010. Pour autant, un déséquilibre par rapport au "pôle Delta" peut constituer pour Air France-KLM un réservoir de croissance afin de lui permettre de disposer d'une offre du même niveau. Si elle devait se concrétiser, une extension de cette "JV' devrait obtenir au préalable l'immunité antitrust de Washington.

Dupliquer le modèle avec la Chine

Par ailleurs, Air France-KLM tente de dupliquer ce modèle de coentreprise entre l'Europe et la Chine avec ses partenaires chinois China Southern et China Eastern. Aujourd'hui Air France dispose d'une "JV"avec China Southern et China Eastern tandis que KLM travaille uniquement avec China Southern. L'idée est de mettre en place une coentreprise globale réunissant tous les acteurs. Il faudra du temps pour que ces alliances chinoises parviennent à atteindre le niveau de la coentreprise transatlantique. En 2014, elles ne généraient que 800 millions d'euros de chiffre d'affaires.

> Transavia à Munich

(source pagtour) 15 février - Transavia (...) développe son réseau au départ de sa nouvelle base de Munich et opèrera sur Lisbonne et Alicante dès la fin mai. Le réseau au départ de Munich inclut diverses destinations en Espagne, au Portugal, en Italie, en Croatie, au Maroc, au Danemark, en Belgique, en France et aux Pays-Bas.

Mon commentaire : Rappelons que c'est la partie néerlandaise de Transavia qui ouvre cette base à Munich.

> Le pétrole confirme sa chute, après des prévisions défavorables

New York (source awp/afp) 9 février - Les cours du pétrole ont chuté mardi et poursuivi un très mauvais début de semaine, après des rapports mensuels de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) et du Département américain de l'Energie (DoE), tous deux sceptiques sur un rebond du marché. Après avoir déjà perdu plus d'un dollar la veille, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars a cédé 1,75 dollar à 27,94 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

La séance de mardi a commencé avec "un rapport très défavorable de l'AIE, que ce soit sur la situation actuelle ou ses prévisions", a noté Matt Smith, de ClipperData. Bras énergétique de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'agence a douché les espoirs d'une remontée des prix à court terme en estimant que le monde devrait rester submergé d'or noir face à une demande fragile. "Elle juge, ce qui est une opinion très partagée, qu'il n'y aura pas dans l'immédiat de réunion entre l'Opep et la Russie", a souligné John Kilduff, d'Again Capital.

Après avoir chuté en janvier au plus bas depuis 2003, le marché a essayé à plusieurs reprises de rebondir sur fond de spéculations sur une réduction concertée de l'offre entre le cartel et Moscou, mais cette idée semble encore irréaliste à de nombreux observateurs. Peu avant la fin de la séance new-yorkaise, le département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis a publié son propre rapport mensuel, "qui a en gros dit la même chose que l'AIE", selon les termes de M. Smith. Alors que le DoE tablait en janvier sur un baril de Brent, référence européenne du brut, à 40 dollars le baril en moyenne cette année, il a abaissé sa prévision à 38 dollars, bien qu'il n'ait pas changé celle sur le WTI, également attendu à ce prix en 2016. "A eux deux, ces rapports ont contribué à faire replonger les cours du brut", a jugé M. Smith.

Mon commentaire : Ce lundi soir, le baril de Brent se négocie autour de 34$. A l'heure actuelle, il n'y a guère d'éléments qui puissent faire craindre une hausse massive et rapide du prix du pétrole.

> Le piège du carburant se dresse face à la direction d'Air France

(source Le journal de l’aviation) 8 février - Air France va beaucoup mieux et c’est une très bonne nouvelle qui est attendue le 18 février prochain. La compagnie française va pour la première fois renouer avec les bénéfices, grandement soulagée par la diminution de la pression de ses couvertures carburant, par la hausse du dollar depuis un an et, bien entendu, par les efforts consentis par ses salariés depuis le lancement du programme « Transform ».

Certes, ses résultats seront très certainement moins bons que ceux de sa petite sœur néerlandaise KLM, mais ils montreront que l’activité globale est désormais rentable, même à des niveaux de couverture encore largement supérieurs au prix réel du baril (...).

Les salariés d’Air France ont, dans l’ensemble, fait beaucoup d’efforts durant ces 8 ans pour gagner en compétitivité. Les conditions de travail se sont quelque peu dégradées, la part de la sous-traitante s’est accrue, et, on s’en souviendra longtemps, les tensions se sont transformées en colère lors de l’annonce du durcissement du plan Perform 2020 en octobre dernier. La direction d’Air France va ainsi être confrontée à un important dilemme ces prochains mois au regard des bons résultats et alors que la chute du prix du carburant constatée depuis 20 mois aura un impact positif encore plus important sur les comptes du groupe franco-néerlandais (...).

Déjà, certains syndicats de personnel au sol viennent de bloquer tout départ contraint pour motif économique jusqu'à l'été 2018. Le très attendu accord de compétitivité concernant les pilotes pourrait également être moins ambitieux qu’initialement prévu, ce qui pourrait en cascade influencer aussi les syndicats de PNC. Bref, toutes les conditions semblent aujourd’hui réunies pour une diminution des efforts nécessaires à la convergence des coûts d’Air France avec ceux de ses grandes concurrentes européennes.

Les multiples arbitrages entre investissements à long terme et dépenses de fonctionnement de la compagnie sont les plus importants défis qui vont venir se dresser pour la direction d’Air France et ses salariés depuis bien longtemps. L’amélioration des cabines et des services à bord, aussi bien sur le long courrier que sur le moyen-courrier, a (...) été particulièrement saluée, mais sa mise en place est longue, faute de moyens suffisants.

De même pour la flotte, les décisions de renouvèlement des appareils long-courriers ont déjà été actées, mais aucune date n’est pour l’instant fixée. Quant au moyen-courrier, que penser des quelque 450 monocouloirs remotorisés déjà attendus par les seuls groupes Lufthansa, IAG, Easyjet et Ryanair, les principaux concurrents d’Air France en Europe, et qui iront inévitablement creuser l’écart de compétitivité à la prochaine remontée du baril. Les tout prochains mois vont donc être cruciaux pour l’avenir d’Air France et les bons résultats qui s’annoncent seront inévitablement à double tranchant. C’est maintenant que la direction de la compagnie va devoir montrer qu’elle est bien aux commandes, pour la tant attendue reconquête.

Mon commentaire :  La facture carburant, plus légère que les années passées a un effet direct sur les résultats économiques du groupe qui s'améliorent. Les comptes définitifs de 2015 seront publiés jeudi, après la réunion du conseil d'administration de mercredi qui en prendra acte. Les éléments connus aujourd'hui permettent de pronostiquer une année 2016 assez favorable. Cependant, il est difficile d'établir des prévisions, tant les variations de nombreux facteurs sont importantes.

Il reste à faire le nécessaire pour asseoir cette embellie. Dans cet esprit, Air France et KLM doivent améliorer leur compétitivité vis à vis d'IAG et du groupe Lufthansa. Ces deux groupes évoluent dans le même environnement concurrentiel que le nôtre et leurs résultats sont deux à trois fois meilleurs. Il nous faut réduire ce différentiel sous peine de relégation parmi les compagnies sans avenir. Mais le contexte moins sévère, dû à ce pétrole bon marché, doit aussi permettre des réformes internes moins douloureuses que celles qui étaient envisagées au moment de l'élaboration du plan Perform.

> KLM : les négociations pour de nouveaux efforts du personnel vont reprendre

(source la tribune) 10 février - (...) Moins d'un an après avoir signé des accords d'amélioration de la productivité avec toutes les catégories du personnel, conformément au plan Perform, la compagnie néerlandaise va entamer des négociations sur de nouvelles mesures de gains de productivité pour les personnels au sol et les personnels navigants commerciaux. Contrairement aux pilotes, qui avaient signé l'an dernier un accord d'entreprise d'une durée de trois ans, ces deux catégories de personnel ne s'étaient engagées que sur une année.

L'accord signé l'an dernier s'achève cette année.

"Les discussions vont reprendre", a indiqué Pieter Elbers, le président du directoire de KLM, à certains journalistes français à bord du vol inaugural de l'A380 d'Air France entre Paris et Mexico. Pieter Elbers accompagne son homologue à Air France, Frédéric Gagey.

Baisse des coûts et investissements dans le produit

Malgré la forte baisse du prix du baril de pétrole, qui améliore la performance économique de toutes les compagnies aériennes, le calendrier n'est pas décalé.

"L'objectif d'Alexandre de Juniac (...) c'est d'avoir des compagnies compétitives, et c'est exactement ce que nous sommes en train de faire", a-t-il ajouté. "Nous continuons d'appliquer le plan Perform qui comporte un volet de baisse des coûts et un volet d'investissements dans le produit".

L'an dernier, KLM avait indiqué viser une baisse des coûts unitaires de 1,5% par an au cours des années 2015, 2016 et 2017.

Contraste avec Air France

Le contraste est grand avec Air France qui n'est pas parvenue l'an dernier à signer les accords fixés dans le Plan Perform avec les syndicats, ni à contraindre les pilotes de finaliser le plan précédent (Transform, censé s'être achevé fin 2014) sur lequel ils s'étaient engagés.

"Il faut cesser de comparer les deux compagnies. Je pense qu'il faut regarder la situation sur une longue période comme un film et non prendre une photo à un moment précis. Regardez l'activité tout cargo. Air France l'a déjà restructurée. KLM doit aujourd'hui le faire", a expliqué Pieter Elbers

Aujourd'hui à Air France, si des accords ont été signés avec des syndicats au sol, c'est toujours le calme plat du côté des navigants. Les PNC ont encore un peu de temps devant eux dans la mesure où ils doivent négocier de nouvelles conditions de travail et de rémunération d'ici à fin octobre, date à laquelle prend fin l'accord collectif actuel. Pas d'échéance de ce type en revanche pour les pilotes. Pour autant, l'entrée ou pas des premiers Boeing 787 dans la flotte l'an prochain en constitue une. Leur arrivée est conditionnée à la mise en place d'un plan de croissance à partir de 2017, lequel dépend, selon la direction, de la signature d'accords de productivité.

B787 or not B787 ?

Or, il ne reste pas énormément de temps à Air France pour pouvoir décaler les livraisons auprès de Boeing, sachant qu'il sera difficile de bouger le premier exemplaire dans la mesure où il est déjà entré dans la ligne d'assemblage. Le deuxième ne va pas tarder non plus.

Les difficultés d'Air France à signer des accords va-t-il compliquer les négociations chez KLM où certains pourraient être tentés de refuser d'accepter de nouveaux accords tant qu'ils ne seront pas faits à Air France ?

"C'est un sujet", reconnaît Pieter Elbers. "Mais que voulez-vous. Que l'on ne fasse rien ?"

> ENVIRONNEMENT : L’OACI vers un standard anti-CO2

(source air et cosmos) 12 février - (...) Le 8 février, le Comité de la protection de l’environnement en aviation (Caep) de l’OACI a voté à l’unanimité la mise en place d’une norme de certification afin de plafonner les émissions de CO 2 des aéronefs. Cette mesure doit encore être validée par le Conseil de l’OACI – organe décisionnaire composé de 36 Etats membres, élus pour trois ans.

(...) La future norme concernera tous les appareils de plus de 5,7tonnes. L’OACI précise qu’elle sera particulièrement « stricte » pour ceux de plus de 60 tonnes. Les plafonds d’émissions de CO 2 – calculés en carburant consommé par passager par kilomètre – seront définis en fonction de la taille et du poids des avions. Ces plafonds seront applicables à tous les appareils certifiés à partir de 2020, mis à part ceux de moins de 19 tonnes qui seront concernés en 2023. Tous les avions qui seront modernisés à partir de 2023 y seront également soumis. Enfin, les appareils en cours de production devront répondre aux nouveaux critères d’ici à 2028.

Mon commentaire : Si la conférence Cop 21 sur les changements climatiques avait évoqué le sujet du transport aérien, c'était en rappelant que l'OACI est l'organe mondial responsable du transport aérien. C'est donc cette instance qui doit faire émerger les solutions pour réduire les pollutions dont les avions sont à l'origine (environ 2% des gaz à effet de serre).

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,982 € en clôture lundi 15 février.

Les marchés actions ont fortement baissé l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché des actions.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM progresse à 8,16 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est autour de 34 $. L'OPEP a décidé, début décembre 2015, de ne pas fixer de quota de production, ce qui a conduit à une baisse supplémentaire des cours pétroliers. Le retour probable de l'Iran en tant qu'exportateur de pétrole devrait contribuer à maintenir un pétrole bon marché. Un relèvement limité de son prix actuel est néanmoins possible.

Ce prix bas soulage les comptes d'Air France-KLM. Les baisses de tarifs attendues par les passagers ou les particularités d'anciens contrats de couverture réduisent le plein effet de ce prix avantageux.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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